Timidité à l’adolescence : toutes les clés pour aider son ado à prendre confiance en lui

Rougir en parlant, éviter de lever la main en classe, hésiter à aller vers les autres… La timidité fait partie du quotidien de nombreux adolescents. Et c’est normal. 🫶
Ce n’est surtout pas un défaut : elle traduit souvent une grande sensibilité et un besoin de temps avant d’oser s’exprimer. Mais parfois, cette timidité prend plus de place qu’on ne le voudrait et peut devenir un frein à l’épanouissement et aux relations sociales.
C’est à ce moment-là qu’on peut aider son ado à gagner en confiance, à trouver des stratégies pour se sentir plus à l’aise, tout en respectant sa personnalité.
Comprendre ce qu’est vraiment la timidité
La timidité se traduit par une gêne, une appréhension ou un malaise dans certaines situations sociales. Un·e adolescent·e timide n’est pas incapable de parler ou d’agir : il ou elle ressent simplement un frein intérieur qui rend plus difficile le passage à l’action.
La timidité au quotidien
Elle peut s’exprimer de différentes manières :
- rougir quand il prend la parole en classe ;
- hésiter à rejoindre un groupe d’amis déjà constitué ;
- se sentir paralysé·e avant un exposé ou un oral ;
- éviter les soirées ou les sorties de peur de ne pas « savoir quoi dire ».
Ces comportements sont souvent perçus comme de la réserve, mais pour l’ado, ils sont liés à un vécu émotionnel intense : peur de se tromper, d’être jugé·e, de déranger… 🫣
Une étude menée par Anna Laclaverie, « L’estime de soi des élèves timides : influence sur la participation orale en milieu scolaire » montre que près d’un adolescent sur deux (46,7 %) se décrit comme timide, et plus encore sont perçus comme tels par leur entourage (62,4 %).
Une réaction normale du cerveau
Sur le plan scientifique, la timidité est liée à une hyperactivation de l’amygdale, une zone du cerveau qui gère les émotions et la vigilance face au danger. 🧠 Pour un adolescent timide, une situation sociale “banale” (parler devant la classe, rencontrer quelqu’un de nouveau) peut être interprétée comme une menace. Résultat : le cœur bat plus vite, les mains deviennent moites, les mots se bloquent, ça ne va plus.
💡 À retenir : ce n’est pas un « caprice » ni un manque de volonté. C’est une réaction physiologique, souvent temporaire, qui peut être apaisée avec des stratégies adaptées.
Timidité passagère ou anxiété sociale ?
Il est essentiel de distinguer la timidité « ordinaire » de l’anxiété sociale :
- La timidité passagère est très courante, surtout à l’adolescence, période où l’image de soi et le regard des autres prennent une grande importance. Elle peut s’atténuer au fil du temps et des expériences qu’il vivra.
- L’anxiété sociale, en revanche, est plus intense et durable. L’ado anticipe négativement chaque interaction, au point d’éviter systématiquement certaines situations (cantine, sorties, activités collectives). Cela peut avoir des répercussions importantes sur sa vie scolaire et sociale.
👉 La clé pour les parents : observer si la timidité de leur enfant reste une simple gêne, ou si elle se transforme en véritable obstacle à son épanouissement.
Une sensibilité qui peut devenir une véritable force
Enfin, il est important de rappeler que la timidité n’est pas un défaut à corriger, mais une facette de la personnalité. Les adolescents timides ont souvent une grande capacité d’écoute, de l’empathie et un sens aigu de l’observation. Ces qualités peuvent devenir des atouts, s’ils apprennent à les reconnaître et à s’en servir dans ses relations.
Comme le rappelle un programme régional soutenu par l’ARS et Santé publique France « le côté positif, c’est que les personnes timides sont souvent perçues comme sensibles, observatrices, à l’écoute et potentiellement dignes de confiance. L’empathie dégagée peut attirer la bienveillance des autres. »
Pourquoi certains ados sont-ils plus timides ?
La timidité n’apparaît pas par hasard. ☝️ Elle résulte d’un mélange de facteurs liés au tempérament, à l’environnement et aux changements propres à l’adolescence. Chaque jeune a sa propre histoire et sa propre manière de vivre cette sensibilité.
Le tempérament et l’hypersensibilité
Certains adolescents sont timides parce qu’ils ont un tempérament naturellement réservé : ils observent avant d’agir et ont besoin de temps pour s’adapter aux nouvelles situations.
Dans certains cas, cette timidité peut être liée à une hypersensibilité : ces ados perçoivent plus intensément leur environnement et leurs émotions, ce qui peut les rendre plus prudents ou plus vite débordés.
👉 Rappeler à un adolescent que sa sensibilité est une force peut changer son regard sur lui-même. Ce message positif l’encourage à transformer sa timidité en ressource plutôt qu’à la subir.
L’hypersensibilité peut donc contribuer à la timidité, mais il est important de savoir que tous les enfants timides ne sont pas forcément hypersensibles et qu’un ado hypersensible peut être très sociable.
Le climat familial
L’éducation et l’ambiance de la maison influencent beaucoup la façon dont un ado s’exprime.
Par exemple, si à table les émotions ne sont pas souvent abordées ou qu’elles sont vite tournées en dérision, l’ado peut avoir tendance à se taire pour éviter le malaise.
Et si ses inquiétudes sont parfois minimisées (« allez, ce n’est rien ! »), il peut se sentir incompris et hésiter davantage à se confier.
💡 Bonne nouvelle : même de petits gestes peuvent changer la donne.
Lui poser une question ouverte (« Comment tu t’es senti dans cette situation ? »), écouter sans interrompre et valider ce qu’il ressent sont des leviers puissants.
Quand un ado se sent respecté et entendu, il ose peu à peu partager ses idées… même les plus personnelles.
Le vécu scolaire et social
Les expériences à l’école et avec les pairs comptent énormément à l’adolescence.
- Une moquerie en classe, un échec lors d’un exposé ou une exclusion d’un groupe d’amis peuvent renforcer la peur de s’exprimer.
- Au contraire, un·e enseignant·e qui valorise les efforts, ou un groupe d’amis bienveillant, peuvent donner confiance.
🎓 L’école est donc souvent un lieu où la timidité se révèle… mais aussi un terrain pour apprendre à la dépasser !
Les bouleversements liés à la puberté
À l’adolescence, le corps change rapidement : voix, taille, silhouette, pilosité… c’est la puberté. Ces transformations rendent les jeunes particulièrement attentifs au regard des autres. Beaucoup se comparent en permanence et craignent de « ne pas être à la hauteur ».
Une enquête européenne menée par Censuswide révèle que 62 % des adolescents et jeunes adultes de la génération Z (13-20 ans) éprouvent des difficultés à développer une confiance solide en eux-mêmes.
👉 Cette hyperconscience du jugement social et ce manque de confiance en soi alimentent la réserve, surtout si l’ado se sent différent.
Des facteurs contextuels ou culturels
Dans certaines cultures ou certains milieux, la discrétion et la retenue sont valorisées. L’ado peut donc être encouragé à « ne pas se faire remarquer », à rester en retrait ou à privilégier l’écoute plutôt que la prise de parole. Ce modèle éducatif, même s’il peut avoir des aspects positifs (respect, observation, prudence), peut aussi renforcer une tendance naturelle à la réserve.
Quand la timidité pèse trop lourd…
La timidité n’est pas en soi un problème. Mais lorsqu’elle s’installe trop fortement dans le quotidien, elle peut devenir un frein au développement personnel de l’adolescent.
Quand l’ado s’isole
Il y a des signes qui ne trompent pas : un jeune qui décline systématiquement les invitations, qui préfère rester seul dans la cour de récréation, qui s’enferme longuement dans sa chambre, qui évite les activités de groupe, perd l’envie de pratiquer ses loisirs habituels ou montre un malaise physique lorsqu’il doit interagir avec les autres…
Ce retrait peut sembler anodin au départ, mais il finit par couper l’ado de ses relations, au point que la solitude devient son quotidien.
Et plus il s’éloigne, plus il craint de revenir vers les autres. C’est un cercle vicieux.
Des blocages à l’école
La salle de classe est souvent le théâtre de ces difficultés. Certains adolescents, pourtant studieux, n’osent jamais lever la main. D’autres redoutent tellement les exposés qu’ils en perdent le sommeil les jours précédents. 😟
Dans ces moments-là, ce n’est pas un manque de capacité qui les freine, mais la peur d’être vu, entendu, jugé. La timidité se transforme alors en barrière invisible qui limite l’expression de leurs compétences.
La confiance qui s’effrite
Petit à petit, l’ado timide peut se convaincre qu’il est « moins bien » que les autres. Au lieu de se réjouir de ses réussites, il se focalise sur ses hésitations.
Les pensées négatives s’installent : « Je ne suis pas à la hauteur », « Je n’ai rien d’intéressant à dire ». Ces croyances, répétées encore et encore, fragilisent son estime de soi et influencent la manière dont il se projette dans l’avenir.
Quand la timidité devient souffrance
Dans certains cas, l’anxiété prend toute la place. Les symptômes sont alors physiques :
- boule au ventre avant d’aller en cours ;
- tremblements ;
- sueurs froides ;
- insomnies.
L’ado peut aller jusqu’à refuser l’école et développer ce qu’on appelle une phobie scolaire, ou perdre tout intérêt pour ses activités habituelles.
Ces signaux sont des appels à l’aide silencieux. Les ignorer, c’est laisser la timidité se transformer en mal-être profond.
Comment soutenir un ado timide au quotidien
Accompagner un adolescent timide ne signifie pas le « transformer », mais l’aider à apprivoiser ses peurs et à renforcer sa confiance. Chaque petit pas compte ! Voici des pistes concrètes, illustrées par des cas vécus au quotidien.
Célébrer chaque petite victoire
La timidité peut parfois s’accompagner d’un sentiment de « ne pas être à la hauteur », surtout si l’ado se compare beaucoup aux autres ou craint le jugement. Pour contrer ce discours intérieur négatif, rien n’est plus efficace que de mettre en avant les réussites, même petites.
Exemple :
- Votre ado accepte de répondre à une question en classe ? Félicitez son courage, pas seulement la justesse de sa réponse.
- Il ou elle s’est inscrit·e à une nouvelle activité, même s’il n’a pas encore participé pleinement ? Soulignez l’initiative : « Tu as eu le cran de t’inscrire, c’est déjà une belle étape ! »
💡 Astuce parent : essayez de relever chaque semaine au moins un moment où votre enfant a osé, et rappelez-lui à voix haute.
Avancer grâce à des défis accessibles
Plutôt que de demander à un ado timide de « prendre la parole devant tout le monde », vous pouvez y aller petit à petit.
Exemples :
- Commencer par l’inviter à commander son plat au restaurant.
- L’encourager à poser une simple question à un professeur après le cours.
- Préparer ensemble un exposé et s’entraîner à la maison devant vous, dans un cadre sécurisant avant le jour J.
👉 L’idée est de transformer des situations redoutées en défis atteignables, qui renforcent petit à petit sa confiance.
Cultiver ses passions et activités
Un ado timide peut s’exprimer plus facilement lorsqu’il est plongé dans une activité qui le passionne. Le plaisir prend alors le dessus sur la peur. 💪
Exemples :
- Inscrire un adolescent qui aime dessiner à un atelier créatif : il partage son univers sans avoir besoin de parler de lui directement.
- Encourager une ado qui adore la musique à rejoindre une chorale : la voix se fond dans le collectif, ce qui réduit la peur de se mettre en avant.
- Valoriser les jeux en équipe (sport, théâtre, associations) : la dynamique de groupe permet de s’intégrer plus naturellement.
💡 En cultivant une passion, l’ado découvre aussi une communauté de pairs qui partagent ses centres d’intérêt. Cela facilite la création de liens sociaux. 👫
Dédramatiser le regard des autres
À l’adolescence, tout semble amplifié. Les jeunes ont souvent l’impression que les autres les scrutent et les jugent en permanence. Vous pouvez l’aider à relativiser. ♥️
Exemple de dialogue :
- Ado : « Tout le monde va me regarder si je me trompe à l’oral. »
- Parent : « Tu sais, chacun est surtout occupé à penser à son propre passage. Et même si quelqu’un remarque, ça dure quelques secondes, puis tout le monde passe à autre chose. »
Autre astuce : raconter vos propres expériences maladroites (un exposé raté, une prise de parole stressante). Montrer que l’erreur fait partie de la vie peut libérer votre enfant d’une pression inutile.
Offrir un cadre sécurisant et bienveillant à la maison
Un ado timide doit sentir qu’il a au moins un lieu où il peut être lui-même sans crainte : la maison.
Exemples :
- Créez des moments de discussion (pendant un repas, une balade, un trajet en voiture). Laissez-le parler à son rythme, sans l’interrompre.
- Accueillez ses confidences sans les minimiser : éviter les phrases comme « Ce n’est rien, ça passera » et privilégier des mots comme « Je comprends que ce soit difficile pour toi ».
👉 Votre présence, en tant que parent, aide votre ado à se construire et à avoir confiance en lui ou elle, ce qui l’aidera par la suite à oser à l’extérieur !
Choisir les bons mots au quotidien
Les mots pèsent lourd à l’adolescence. Certains peuvent blesser, d’autres encourager.
🎯 Ce qu’il faut éviter absolument :
- « Arrête d’être timide ! » (comme si c’était un défaut à corriger).
- « Ton frère/ta sœur, lui·elle, il n’a pas peur de parler » (comparaison qui accentue la honte).
💡 Ce qui peut faire la différence :
- « Tu n’as pas besoin de changer qui tu es, mais tu peux apprendre à être plus à l’aise petit à petit. »
- « Tu as une belle sensibilité, c’est une force. On va trouver comment t’aider à t’en servir. »
Quand envisager un soutien extérieur ?
Lorsque la timidité devient trop lourde à porter et qu’elle empêche votre ado d’avancer, il est parfois nécessaire de chercher un appui supplémentaire. Cela ne veut pas dire que vous avez échoué en tant que parent : c’est au contraire une démarche protectrice et positive. 💙
Repérer les signaux d’alerte
Certains comportements peuvent indiquer que la timidité dépasse votre ado et qu’il a besoin d’aide :
- refus répété d’aller à l’école ou phobie scolaire ;
- crises d’angoisse avant un oral, un cours ou une sortie ;
- isolement profond (peu ou pas d’amis, repli systématique à la maison) ;
- troubles physiques liés au stress : maux de ventre, insomnie, palpitations avant les situations sociales ;
- perte d’intérêt pour les activités habituelles, tristesse, discours négatif sur soi (« je ne vaux rien », « je suis nul·le »).
👉 Si vous observez plusieurs de ces signaux, il est important de ne pas rester seul·e face à la situation.
Les professionnels vers qui se tourner
Selon l’intensité des difficultés, différents accompagnements peuvent aider :
- Le médecin traitant : premier point de contact, il peut évaluer la situation et orienter vers un·e spécialiste si nécessaire.
- Les psychologues ou pédopsychiatres : ils travaillent sur la confiance en soi, les pensées anxieuses, et proposent des méthodes comme les Thérapies Cognitivo-Comportementales (TCC), particulièrement efficaces pour l’anxiété sociale.
- Les coachs spécialisés adolescents : ils aident à mettre en place des objectifs concrets, à progresser pas à pas, et à s’entraîner dans des mises en situation.
- Les ateliers collectifs (théâtre, expression orale, groupes de parole) : encadrés par des professionnels, ils permettent aux jeunes de pratiquer dans un cadre bienveillant et d’échanger avec d’autres qui vivent les mêmes difficultés.
Les ressources inspirantes
Par ailleurs, voici quelques ressources qui pourront aider votre ado, mais qui pourront vous aider vous aussi, en tant que parent. 📚
- Le guide La Timidité : Comment la surmonter (Gérard Macqueron & Stéphane Roy) : un ouvrage clair et accessible, écrit par un psychiatre et un psychologue, qui propose des explications scientifiques et des exercices pratiques pour apprivoiser la timidité.
- Le récit Adieu la timidité — Vers la confiance en soi et la liberté (Joë Pestourie) : un témoignage personnel qui montre comment il est possible de transformer sa timidité en force, soutenu par des apports scientifiques et des conseils concrets. Inspirant pour les ados.
- Le podcast Le Passage : parler d’adolescence autrement (Dr Laure Geisler) : chaque épisode donne la parole à des ados ou experts, avec des conseils concrets pour les parents. Plusieurs épisodes touchent à la confiance en soi, l’anxiété sociale et les émotions.
IAMSTRONG : un accompagnement pour dépasser la timidité
La timidité s’apprivoise. Avec le bon accompagnement, elle peut même devenir une force : celle de l’écoute, de la sensibilité et de l’attention aux autres.
Un soutien extérieur peut aider les adolescents qui évitent les prises de parole, se sentent isolés ou redoutent les interactions sociales.
Les approches les plus efficaces s’inspirent souvent des thérapies cognitivo-comportementales (TCC) et du coaching, des méthodes concrètes et orientées solutions. L’objectif n’est pas de « changer » l’adolescent, mais de l’accompagner par petits pas et de valoriser chaque réussite pour renforcer sa confiance.
Les séances en visio sont une option intéressante : elles offrent un cadre rassurant et flexible, sans déplacement, pour permettre au jeune de s’exprimer et de progresser à son rythme.
Si vous souhaitez en savoir plus ou bénéficier d’un premier échange gratuit, n’hésitez pas à demander un rendez-vous gratuit avec un coach IAMSTRONG.
La timidité n’est pas une fatalité, et encore moins un défaut à corriger. C’est une facette de la personnalité qui, avec le bon accompagnement, peut se transformer en richesse. Votre ado a besoin avant tout de douceur, de bienveillance et d’encouragements pour oser prendre sa place. 🫶
Sur notre blog, vous trouverez d’autres conseils pratiques et ressources pour l’aider à gagner confiance en lui et à s’épanouir pleinement, tout en restant fidèle à ce qu’il est !
Santé mentale des adolescentes : comprendre leur fragilité et les aider à s’épanouir

Est-ce que nos filles vont vraiment plus mal que les garçons ?
Malheureusement, oui. Les données récentes montrent que les adolescentes expriment davantage de mal-être, d’anxiété ou de tristesse que leurs camarades masculins. Et cette tendance s’accentue depuis quelques années. 😔
L’adolescence, c’est une étape charnière : votre enfant grandit, change, cherche qui il ou elle veut devenir. Dans ce tourbillon, il n’est pas rare que la confiance en soi vacille, que les émotions débordent, que les équilibres familiaux et scolaires soient bousculés. Et quand la santé mentale est fragilisée à ce moment précis, l’impact peut se répercuter sur la vie adulte : estime de soi, relations sociales, orientation scolaire, choix amoureux…
Cet article a pour objectif de vous aider à mieux comprendre pourquoi les filles semblent plus vulnérables, à repérer les signaux qui peuvent alerter, et à découvrir des pistes concrètes pour aider votre adolescente à s'épanouir pleinement. 🫶
Une génération sous pression
Quand les statistiques mettent en lumière la fragilité des adolescentes
On entend souvent que « l’adolescence est compliquée », mais derrière cette formule se cachent des réalités beaucoup plus préoccupantes. Depuis une dizaine d’années, les études montrent une hausse continue du mal-être chez les jeunes. Et parmi eux, les jeunes filles semblent payer le plus lourd tribut. 😦
👉 Selon l’enquête nationale EnCLASS menée par Santé publique France en 2022, près d’1 adolescente sur 3 de 15 ans présente des symptômes dépressifs, contre 1 sur 6 chez les garçons du même âge.
Encore plus préocuppant : 19 % des filles de 15 ans déclarent avoir déjà tenté de se suicider, contre seulement 7 % des garçons.
Ces écarts se retrouvent aussi dans les résultats de notre étude IAMSTRONG menée en 2024 auprès de 1 500 adolescents français :
- 47 % des filles disent avoir ressenti une forte anxiété, contre 32 % des garçons.
- 34 % des filles rapportent des épisodes de tristesse persistante, contre 18 % des garçons.
Anne-Claire de Pracomtal, psychologue et co-fondatrice d’IAMSTRONG, souligne : « Ces données révèlent une souffrance réelle chez de nombreux jeunes, accentuée par la pression des réseaux sociaux et le sentiment d’isolement. Il devient essentiel de proposer un accompagnement en santé mentale dès l’adolescence, afin de leur donner les clés pour mieux gérer leurs émotions et développer leur résilience. »
Ces chiffres ne sont pas seulement des statistiques abstraites : ils traduisent le quotidien de milliers de jeunes filles qui, derrière un sourire ou une bonne note, peuvent cacher un profond mal-être. 😢
Pourquoi un tel décalage entre filles et garçons ?
Les spécialistes parlent de différences liées au genre :
- Les filles se jugent souvent plus sévèrement, notamment sur leur apparence.
- Elles expriment plus facilement leurs émotions, ce qui rend visibles leurs souffrances, alors que les garçons peuvent les masquer derrière la colère ou des conduites à risque.
- Elles sont aussi plus exposées aux violences sexistes et sexuelles, ce qui alourdit leur sentiment d’insécurité.
- Enfin, leur cerveau adolescent, en pleine maturation et influencé par les hormones, est plus sensible au stress chronique, selon l’Inserm, dans un dossier sur les troubles anxieux.
En clair, nos adolescentes évoluent dans un environnement où les pressions se cumulent : scolaires, sociales, numériques, relationnelles. Rien d’étonnant à ce qu’elles se sentent plus souvent « à bout » que leurs frères ou camarades masculins.
Mais la bonne nouvelle, c’est que cette fragilité peut être entendue, comprise et accompagnée.
Anne-Claire de Pracomtal le souligne : « Il est essentiel de renforcer la prévention, en aidant les adolescentes à mieux gérer le stress et à acquérir des ressources pour protéger leur santé mentale. »
Ce qui fragilise la santé mentale des filles
L’image du corps et l’hyper-comparaison
La puberté est une étape où le corps change vite : poitrine qui se développe, hanches qui s’élargissent, boutons qui apparaissent. Pour beaucoup de jeunes filles, ces transformations sont difficiles à apprivoiser. Elles deviennent une source de complexes, parfois vécus comme un décalage avec les autres.
Dans les couloirs du collège ou du lycée, les comparaisons vont bon train : « Elle est plus mince », « Elle est plus formée », « Moi, je ne ressemble pas à ça ». Et avec Instagram ou TikTok, ce phénomène s’intensifie : les influenceuses affichent des corps parfaitement lisses, retouchés et mis en scène. 😞
Selon l’étude HBSC France 2018 (Santé publique France), près d’1 adolescente sur 2 de 11 à 15 ans se trouve trop grosse, même quand son poids est dans la norme médicale.
Ce terrain est propice aux troubles alimentaires, beaucoup plus fréquents chez les filles que chez les garçons. Certaines adoptent des restrictions sévères, d’autres alternent entre excès et culpabilité. L’alimentation devient un exutoire au mal-être. 🍴
Les standards de beauté irréalistes, véhiculés par la publicité et les réseaux sociaux, renforcent ce sentiment de ne jamais être « assez bien ». Et cette insatisfaction permanente fragilise directement l’estime de soi.
Le poids du stress et de la performance
Les filles réussissent en moyenne mieux à l’école que les garçons. Mais cette réussite cache souvent une réalité : une pression scolaire et sociale plus forte. Beaucoup veulent être « irréprochables » : bonnes élèves, amies fidèles, filles « parfaites » aux yeux de leurs parents.
L’étude IAMSTRONG 2024 montre que la peur de l’échec scolaire est une source d’anxiété beaucoup plus fréquente chez les filles. Ce stress constant, répété jour après jour, finit par peser sur l’humeur et la confiance en soi.
La crise sanitaire a ajouté une couche de difficultés. Isolement, cours à distance, perte de repères : certaines jeunes filles ont vu leur anxiété grimper en flèche pendant cette période. Et pour beaucoup, les effets se font encore sentir aujourd’hui, sous forme de fatigue, d’incertitudes et de doutes. 🤯
Sur le plan biologique, le cerveau adolescent est particulièrement sensible au stress chronique. Les zones impliquées dans la gestion des émotions (comme l’amygdale ou le cortex préfrontal) sont encore en pleine maturation. Exposées à de la pression, les adolescentes ont donc plus de mal à « décrocher » ou à relativiser leurs inquiétudes.
Les réseaux sociaux comme amplificateurs d’angoisse
Les réseaux sociaux occupent une place centrale dans la vie des adolescentes. Ils permettent de garder le contact, de rire, de s’inspirer. Mais ils imposent aussi une exposition au regard des autres.
Chaque photo postée devient un test : « Est-ce que j’aurai assez de likes ? », « Pourquoi elle, elle en a plus ? ». Une remarque blessante ou un commentaire moqueur peut suffire à gâcher la journée. 😥
S’ajoute la surreprésentation d’images « parfaites » : corps sculptés, vies de rêve, couples idéalisés. Même si les adolescentes savent que tout n’est pas réel, l’impact psychologique est bien présent.
👉 Et le cyberharcèlement n’est pas rare : insultes en messages privés, photos partagées sans autorisation, exclusions de groupes. Pour une adolescente, ces expériences peuvent avoir un effet dévastateur, renforçant l’idée qu’elle « ne vaut pas assez » ou qu’elle n’est pas à sa place.
Une plus grande exposition aux violences sexistes et sexuelles
Les filles sont plus exposées que les garçons aux violences sexistes et sexuelles, et ce, dès le collège. Cela peut prendre la forme de remarques déplacées, de moqueries sur le physique, d’attouchements, ou de diffusion de photos sans consentement.
👉 Selon le rapport de la CIIVISE On vous croit (2023), 5,4 millions de personnes en France déclarent avoir subi des violences sexuelles durant leur enfance, dont 80 % sont des femmes.
Cette exposition existe dans la sphère réelle comme en ligne : harcèlement de rue, pressions dans les relations amoureuses, mais aussi sextorsion. La sextorsion est une forme de chantage en ligne qui consiste à menacer une personne de diffuser des photos ou vidéos intimes la concernant si elle ne cède pas à une demande. ⚠️
Ces situations fragilisent profondément l’estime de soi et le sentiment de sécurité. Beaucoup de jeunes filles adoptent alors des réflexes de vigilance : rentrer accompagnée, vérifier leurs vêtements, éviter certains trajets. À la longue, cette hyper-attention devient lourde à porter et peut peser sur leur bien-être psychologique, jusqu’à les conduire à se replier sur elles-mêmes.
Comment aider les adolescentes à se renforcer ?
Valoriser leurs forces au-delà de l’apparence
À l’adolescence, l’image du corps prend une place énorme, parfois au détriment de tout le reste. En tant que parent, vous pouvez rééquilibrer les choses en mettant en avant les qualités qui n’ont rien à voir avec le physique : sa créativité, son humour, sa persévérance, sa sensibilité, sa capacité à aider les autres.
👉 Concrètement, cela peut passer par de petites phrases du quotidien :
- « J’admire ta façon de trouver des solutions quand tu es face à un problème. »
- « J’aime ton sens de l’humour, tu sais mettre de la légèreté dans la maison. »
Astuce : créez un rituel hebdomadaire où chacun, à table, partage une fierté personnelle de la semaine. Cela permet à votre adolescente de voir que ses réussites ne se mesurent pas uniquement à son apparence. 💫
Libérer la parole autour du stress et des émotions
Beaucoup d’adolescentes gardent pour elles leurs inquiétudes, par peur de déranger ou d’être jugées. Leur montrer qu’elles peuvent exprimer ce qu’elles ressentent est un cadeau précieux. 🫂
Vous pouvez ouvrir la discussion en posant des questions simples et bienveillantes :
- « Qu’est-ce qui t’a le plus stressée aujourd’hui ? »
- « Est-ce qu’il y a quelque chose qui t’inquiète en ce moment ? »
Il est important de rappeler que les émotions (même négatives) sont normales. Parler de stress ou de tristesse ne signifie pas être « faible ». Et si le mal-être devient trop lourd, chercher de l’aide auprès d’un·e psychologue, d’un·e coach ou d’un·e médecin doit être présenté comme une démarche naturelle, jamais comme un échec. 💪
Éduquer au numérique de manière active
Les réseaux sociaux ne peuvent pas être ignorés ou bannis du jour au lendemain. Mais ils peuvent être apprivoisés. L’idée n’est pas d’interdire, mais d’accompagner. 📱
👉 Comment faire ?
- Explorez ensemble les mécanismes des filtres et des retouches, pour montrer le décalage entre le réel et le virtuel.
- Parlez des algorithmes : pourquoi certaines vidéos apparaissent plus que d’autres, comment les plateformes cherchent à capter l’attention.
- Questionnez avec elle les modèles qu’elle suit : « Est-ce que ce contenu te fait du bien ou te met la pression ? »
Ce travail d’éducation au numérique développe un esprit critique et permet à votre fille de prendre de la distance face aux images « parfaites ».
Par ailleurs, sachez qu’une digital detox ne peut que faire du bien : prendre une pause des écrans permet de se recentrer, de réduire le stress et de retrouver un équilibre plus serein. 🧘♀️
Développer l’affirmation de soi
Savoir dire « non » est une compétence essentielle, mais rarement enseignée. Or, pour une adolescente, c’est une clé de sécurité et de confiance. ☺️
Encouragez-la à poser ses limites, que ce soit dans une amitié, une relation amoureuse ou même au sein de la famille. Rappelez-lui que son « non » a de la valeur, qu’elle n’a pas à se justifier pour protéger son confort ou son intégrité.
👉 Exemple : si elle n’a pas envie de prêter ses affaires ou de participer à une activité, son refus doit être entendu et respecté. Plus elle se sent légitime à s’affirmer, plus elle développera un sentiment de contrôle sur sa vie.
Pour l’aider, vous pouvez :
- Valoriser ses refus : «Tu as eu raison de dire non si tu n’en avais pas envie. »
- Lui montrer l’exemple : en tant que parent, exprimez vos propres limites (« Je ne peux pas maintenant, je suis fatigué·e ») pour lui montrer que poser un cadre est légitime.
- Mettre en scène des situations du quotidien : « Si une amie insiste pour que tu sortes alors que tu veux rester à la maison, comment pourrais-tu lui répondre ? ».
Les ressources inspirantes
Par ailleurs, voici quelques ressources qui pourront aider votre ado, mais qui pourront vous aider vous aussi, en tant que parent. 📚
- Le Secret des ados heureux (David Gourion) : un ouvrage écrit par un psychiatre qui propose des clés pratiques pour aider les adolescents à surmonter leurs fragilités émotionnelles et à cultiver leur bien-être.
- Derrière les masques : la souffrance mentale des jeunes (Collectif) : une enquête sociologique sur les parcours de jeunes en souffrance psychique, avec des analyses sur les besoins de prévention et de prise en charge.
- Adolescentes sur le fil (Marie Guyot et Béatrice Copper-Royer) : un ouvrage qui s’intéresse particulièrement aux défis psychologiques et émotionnels auxquels les adolescentes font face.
- Mieux comprendre la santé mentale des ados (UNICEF France) : une série de podcasts réalisés par des jeunes bénévoles, avec des invités comme Soprano et Paola Locatelli, qui abordent la confiance en soi et la gestion des émotions.
- Apprendre à aider — Comment aider un ado (PSSM France) : un podcast pratique qui donne des conseils sur le secourisme en santé mentale, avec des témoignages et des outils pour soutenir les adolescents en difficulté.
- “Je ne sais plus quoi faire avec mon ado” (IAMSTRONG) : un guide pratique qui aide les parents à gérer 50 situations du quotidien avec des conseils concrets pour restaurer le dialogue familial.
IAMSTRONG : un accompagnement sur mesure pour vos adolescentes
Quand on est parent, il n’est pas toujours simple de trouver les bons mots ni les bons gestes pour soutenir son adolescente. Parfois, malgré toute la bienveillance du monde, le dialogue se bloque ou le mal-être semble dépasser ce qu’on peut gérer à la maison. C’est là que nos coachs et nos psys peuvent jouer un rôle clé. 🔑
Chez IAMSTRONG, nous avons développé un accompagnement spécialement pensé pour les jeunes de 11 à 25 ans, avec une attention particulière portée aux adolescentes qui traversent une période de fragilité.
Grâce à une approche fondée sur les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) et le coaching, nos professionnels soutiennent les jeunes à travers des méthodes concrètes, orientées vers des solutions et des progrès mesurables.
L’objectif n’est pas de « changer » l’adolescente, mais de l’accompagner étape par étape, en mettant l’accent sur ses réussites, pour renforcer sa confiance et l’aider à se sentir plus solide face à la vie.
Les séances en visio sont particulièrement bénéfiques pour les adolescentes, car elles offrent un cadre rassurant, loin de la pression d’un environnement en face-à-face. Cela leur permet de progresser à leur propre rythme, tout en se sentant en sécurité dans un espace où elles peuvent s’exprimer librement.
👉 Si vous souhaitez en savoir plus ou bénéficier d’un premier échange gratuit pour discuter de vos préoccupations, n’hésitez pas à prendre rendez-vous avec un coach IAMSTRONG.
La santé mentale des adolescentes est un enjeu majeur, mais ce n’est pas une fatalité. Oui, nos filles traversent une période de fragilité, mais elles disposent aussi d’un formidable potentiel de résilience. Avec un accompagnement adapté, elles peuvent transformer leurs doutes en force, leurs inquiétudes en ressources et leurs fragilités en leviers d’épanouissement. 🌟
En tant que parent, vous n’avez pas à porter ce fardeau seul·e·s. Votre présence, votre écoute et vos encouragements sont déjà des piliers essentiels pour aider votre adolescente à se sentir en sécurité et à grandir sereinement. Et lorsqu’il faut un soutien supplémentaire, des solutions existent pour l’accompagner pas à pas vers plus de confiance et de stabilité.
Chaque adolescente mérite de se sentir forte, soutenue et fière de qui elle est. Ensemble, nous pouvons leur offrir les clés pour s’épanouir et aborder l’avenir avec confiance. 💖
Procrastination chez les ados : comment les aider à passer à l’action

Votre ado remet sans cesse ses devoirs au lendemain ? 📚 Vous avez l’impression que chaque révision se transforme en bataille, et que le mot « demain » est devenu son préféré ? Rassurez-vous : vous n’êtes pas seul·e à vivre cela à la maison. La procrastination touche une grande partie des jeunes, surtout à l’adolescence.
La procrastination à l’adolescence peut être source de tensions et d’incompréhensions : d’un côté, un jeune qui se sent vite dépassé ou démotivé, de l’autre, un parent qui s’inquiète et aimerait trouver la bonne approche pour l’aider. Ce décalage entraîne souvent des tensions, alors qu’il s’agit généralement d’un mécanisme bien plus complexe qu’une simple « flemme ».
Bonne nouvelle : il existe des clés simples pour mieux comprendre ce phénomène, et surtout aider votre jeune à reprendre confiance en sa capacité d’agir ! 💡
Pourquoi nos ados procrastinent-ils ?
La procrastination n’est pas simplement une question de paresse. Elle résulte souvent d’un mélange de facteurs liés au développement, à la psychologie et à l’environnement de nos jeunes. En comprendre les racines permet de réagir avec bienveillance plutôt qu’avec frustration.
Un cerveau encore en construction
À l’adolescence, le cerveau vit une véritable « révolution ». La zone frontale, responsable de la planification, de l’organisation et de la gestion du temps, est encore en développement. Concrètement, votre ado peut avoir du mal à prioriser, à se projeter dans l’avenir ou à réguler ses impulsions.
👉 Résultat : les devoirs ou les projets longs sont perçus comme des montagnes, et repousser devient une stratégie de survie à court terme.
La peur de l’échec
Derrière beaucoup de procrastination, on trouve l’angoisse de ne pas réussir. Certains ados préfèrent retarder le moment de s’y mettre plutôt que de risquer une déception. Ne rien faire semble parfois moins douloureux que se confronter à un résultat jugé « insuffisant ». Ce mécanisme est fréquent chez les jeunes perfectionnistes, qui redoutent le regard des autres. 😟
Un sondage Odoxa a d’ailleurs montré que 92 % des 18-24 ans procrastinent régulièrement, ce qui traduit bien à quel point cette habitude est ancrée chez les jeunes générations.
Le manque de sens et de motivation
Un exercice de maths ou un commentaire de texte peut sembler abstrait ou inutile aux yeux d’un adolescent. Quand la tâche ne fait pas sens, la motivation chute immédiatement. Et face à la question « à quoi ça sert ? », il leur est difficile de s’engager sans voir le lien avec leur vie, leurs passions ou leur futur.
Une enquête menée auprès des étudiants a montré que la moitié d’entre eux avouent remettre régulièrement à plus tard leurs travaux universitaires. Cela illustre bien le défi : plus une tâche semble éloignée de leurs préoccupations, plus elle est repoussée.
Les distractions omniprésentes
Le quotidien des ados est saturé de sollicitations : notifications, vidéos, réseaux sociaux, discussions en ligne… 📱 Leur attention est sans cesse fragmentée. Et, face à cette avalanche de stimuli plaisants et immédiats, se concentrer sur une tâche exigeante (et moins gratifiante sur le moment) devient un vrai défi.
Ces difficultés de concentration peuvent être encore plus marquées chez les jeunes présentant un trouble de l’attention. En France, la Haute Autorité de Santé estime qu’environ 5 % des enfants présentent un TDAH, ce qui rend la gestion du temps et des priorités particulièrement compliquée.
Des émotions qui débordent
L’adolescence est aussi marquée par une intensité émotionnelle forte : stress scolaire, peur du jugement, sentiment d’ennui, besoin d’indépendance… Toutes ces émotions viennent parasiter la capacité d’action.
Par exemple, un·e ado anxieux·se à l’idée d’un contrôle pourra repousser les révisions, non pas par désintérêt, mais pour éviter de ressentir son stress. 😰
Le Baromètre du moral des adolescents 2025 (Ipsos) révèle qu’un·e ado sur quatre présente un trouble anxieux généralisé et que 40 % présentent des symptômes dépressifs. Ces chiffres rappellent que la procrastination peut être bien plus qu’une simple « mauvaise habitude » : elle reflète parfois un mal-être profond.
Quand la procrastination s’installe…
Quand remettre au lendemain devient une habitude, les conséquences ne tardent pas à se faire sentir. Au départ, cela ressemble à un simple petit retard, mais à force d’accumuler les « je ferai ça demain », les tâches deviennent des montagnes de plus en plus difficiles à gravir. Et pour un·e ado, cette impression d’être constamment en retard peut vite devenir écrasante. 😰
Du retard qui s’accumule
Sur le plan scolaire, cela se traduit souvent par des devoirs rendus à la dernière minute, voire bâclés, et des révisions réduites à quelques heures avant un contrôle.
Le problème, c’est que ce manque de préparation impacte directement les résultats. Non pas parce que l’ado n’a pas les capacités, mais parce qu’il ou elle n’a pas eu le temps de travailler sereinement. La frustration grandit : « j’aurais pu faire mieux si je m’y étais mis·e plus tôt… ».
Un impact sur la confiance en soi
Peu à peu, ce fonctionnement entame la confiance en soi. L’adolescent·e se sent pris·e dans un engrenage : plus il ou elle repousse, plus la tâche devient lourde, plus l’angoisse augmente… et plus il ou elle reporte encore.
C’est un véritable cercle vicieux, alimenté par le stress et la culpabilité. Et quand l’image de soi se fragilise, il n’est pas rare d’entendre des phrases comme « je suis nul·le » ou « je n’y arriverai jamais ».
Une étude menée en 2023 auprès de lycéens/étudiants a confirmé ce lien fort entre procrastination académique et stress scolaire.
Des tensions à la maison
La procrastination pèse aussi sur la vie familiale. Les devoirs deviennent un sujet de tension récurrent, parfois même de dispute. ⚡
Les parents, inquiets, rappellent sans cesse à leur ado de s’y mettre, ce qui est perçu comme une pression supplémentaire. Du côté de l’adolescent·e, c’est souvent vécu comme un manque de confiance ou une critique permanente.
Résultat : le climat s’alourdit à la maison, chacun se sent incompris et épuisé. 😔
Un impact sur le bien-être général
Enfin, le bien-être général peut être touché. L’ado dort mal parce qu’il ou elle pense aux tâches non faites, s’épuise mentalement à force de ruminer, et peut finir par se replier sur soi. Parfois, la procrastination devient le symptôme visible d’un mal-être plus profond, nourri par l’anxiété ou par la peur du jugement.
Dans certains cas extrêmes, la détresse mentale peut donner lieu à des pensées suicidaires : une enquête récente révèle que près d’1 lycéen sur 4 déclare avoir eu de telles pensées sur les 12 derniers mois.
Comment aider son ado à se mettre en mouvement ?
Aider un adolescent à sortir du cercle de la procrastination ne consiste pas à « le pousser » ou à « le forcer ». Il s’agit plutôt de l’accompagner pour qu’il retrouve confiance et motivation.
Plusieurs leviers simples peuvent être mis en place à la maison, sans pression. 😉
Dédramatiser et comprendre l’origine
La première étape est de changer le regard porté sur la procrastination. Coller des étiquettes comme « paresseux » ou « fainéant » ne fait qu’accentuer la culpabilité de l’adolescent·e.
Au contraire, il est plus utile de chercher à comprendre : est-ce la peur de mal faire ? Un manque de sens ? Une tâche trop complexe ? 🤔
Un échange calme, basé sur l’écoute, permet d’identifier ce qui bloque réellement. Parfois, un simple « qu’est-ce qui te freine le plus dans ce travail ? » ouvre la discussion.
Avancer par petits pas
Face à un long projet, l’ado peut vite se sentir submergé·e. Fractionner les tâches change tout : commencer par relire le sujet, écrire une phrase d’introduction ou travailler seulement 10 minutes. ⏳
Cette méthode des « petits pas » aide à amorcer le mouvement, et à ressentir une première réussite qui redonne confiance. On peut même utiliser un minuteur pour transformer le travail en défi court et atteignable.
Installer un cadre rassurant
Les ados ont besoin d’un environnement qui favorise la concentration. Cela passe par quelques ajustements simples :
- définir des horaires réguliers pour les devoirs ;
- limiter les écrans pendant ce temps ;
- aménager un espace calme, agréable, où il fait bon s’installer. 📚
Un cadre clair évite que la procrastination s’installe par défaut. L’idée n’est bien évidemment pas de transformer la maison en internat militaire, mais de donner des repères qui rassurent votre ado.
Donner du sens aux efforts
Un ado aura toujours plus de motivation s’il comprend à quoi son travail peut servir. Relier les matières à ses passions ou à ses projets aide à créer ce lien.
Par exemple : « ces notions de maths, c’est ce qu’on retrouve derrière les jeux vidéo que tu aimes » ou « apprendre l’histoire t’aidera à comprendre ce que tu vois dans les infos ». 🔗
Mettre en avant l’utilité concrète, plutôt que seulement « parce qu’il faut », renforce l’engagement !
Valoriser chaque réussite
Les ados ont besoin d’encouragements, surtout lorsqu’ils doutent d’eux. Féliciter une étape franchie, même modeste, nourrit l’estime de soi. « Bravo, tu as rédigé ton plan, c’était la partie la plus difficile » est souvent plus motivant qu’une remarque sur ce qu’il reste à faire. 🌟
Ce type de reconnaissance les aide à se concentrer sur leurs progrès plutôt que sur leurs manques.
Quand demander de l’aide extérieure ?
Repérer les signaux d’alerte
Il est normal que les ados procrastinent de temps en temps. Mais lorsque ce comportement devient récurrent et qu’il impacte fortement le quotidien, cela peut être le signe qu’un soutien supplémentaire est nécessaire. 🩹
Les signaux à surveiller sont multiples :
- notes en chute libre malgré des efforts ponctuels ;
- isolement croissant ;
- sommeil perturbé ;
- discours très négatif sur soi (« je suis nul·le », « je n’y arriverai jamais ») ;
- une anxiété trop forte avant chaque devoir. 😟
Comprendre ce que l’ado ne dit pas toujours
La procrastination n’est pas toujours une question de fainéantise ou de mauvaise volonté. Souvent, elle cache des émotions difficiles à exprimer.
Derrière un « je ferai ça plus tard », il y a parfois une peur de ne pas être à la hauteur, une angoisse de l’échec ou la sensation que quoi qu’il arrive, l’effort ne sera jamais suffisant. Ces pensées, l’adolescent·e ne les formule pas forcément à voix haute, mais elles pèsent lourd dans son quotidien.
C’est pourquoi, en tant que parent, il est précieux d’écouter au-delà des apparences. Derrière le silence, l’irritabilité ou les « j’ai pas envie », il peut y avoir un appel à être compris·e, encouragé·e et soutenu·e.
Un climat d’écoute bienveillante et sans jugement ouvre la porte pour que l’ado ose mettre des mots sur ce qu’il ressent vraiment. 🌱
Vers qui se tourner ?
Le premier interlocuteur peut être le médecin traitant, qui pourra évaluer la situation et orienter si nécessaire. Ensuite, différents professionnels peuvent intervenir :
- un·e psychologue ou psychothérapeute, pour travailler sur l’estime de soi, l’anxiété ou le perfectionnisme ;
- un·e coach spécialisé·e dans l’accompagnement des ados, pour donner des méthodes concrètes d’organisation et de motivation ;
- un·e orthophoniste ou neuropsychologue, si des troubles de l’attention ou de l’apprentissage sont suspectés.
Quelques ressources pour vous aider
Pour aller plus loin, voici des ressources qui peuvent soutenir votre ado, tout en vous apportant à vous aussi des clés de compréhension. 🔑
- Le guide En finir avec la procrastination — 2ᵉ édition (Petr Ludwig) : un ouvrage clair et pratique, traduit en français, qui propose des méthodes éprouvées pour arrêter de tout remettre au lendemain.
- Le livre Déjouer la procrastination pour réussir et survivre (vos études) (Frederick Dionne) : pensé pour les étudiants mais parfaitement adapté aux lycéens, il aide à comprendre pourquoi on procrastine et donne des stratégies concrètes pour s’organiser, retrouver de la motivation et mieux gérer son stress.
- Le récit Apprivoiser sa procrastination (Mathilde Ramadier) : un ouvrage accessible qui invite à regarder la procrastination autrement, non pas comme un défaut, mais comme un message de notre esprit.
- Le podcast Change ma vie — épisode « La procrastination » : un épisode qui décrypte en profondeur les mécanismes de la procrastination, les pensées qui la déclenchent et les moyens de les dépasser.
- Le podcast J’ai peur, donc j’y vais — épisode « Procrastination : comment arrêter de procrastiner ? » : un format dynamique qui propose des outils simples pour oser commencer, surmonter la peur de l’échec et transformer ses habitudes.
Comment IAMSTRONG peut accompagner votre ado ?
Face à la procrastination d’un·e ado, les parents se retrouvent souvent démunis. Faut-il insister ? Laisser faire ? Trouver le bon équilibre est difficile, et c’est justement là qu’un accompagnement extérieur peut apporter un vrai souffle nouveau. 💫
Chez IAMSTRONG, chaque jeune bénéficie d’un suivi entièrement pensé pour lui ou elle. L’accompagnement repose sur trois piliers :
- Des séances individuelles en visio avec un coach ou un psychologue certifié, sélectionné selon la problématique (motivation, gestion du stress, confiance en soi, troubles de l’attention, etc.).
- Des activités interactives accessibles en ligne, pour prolonger le travail entre les séances et rendre l’expérience concrète et motivante.
- Un espace d’échanges continu (chat), qui permet aux ados de poser leurs questions ou d’exprimer leurs doutes au quotidien, sans attendre le prochain rendez-vous.
L’objectif n’est pas de « forcer » l’ado à travailler, mais de l’aider à comprendre ses blocages, à les dépasser et à mettre en place de nouvelles habitudes positives. Nos coachs et nos psys s’appuient sur des méthodes validées, comme les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) ou les techniques de coaching motivationnel, pour transformer le rapport à l’effort et restaurer la confiance en soi. 🌱
IAMSTRONG, c’est aussi un espace qui se veut rassurant pour les parents : vous n’êtes plus seul·e face aux difficultés de votre ado. Le premier rendez-vous est gratuit, pour faire le point ensemble, sans pression ni engagement. 💬
La procrastination fait partie de l’adolescence, comme les humeurs changeantes ou les nuits blanches entre amis. 😉 Reporter une action de temps en temps n’a rien de grave… sauf si cela se transforme en habitude qui bloque les projets et génère du stress chez votre ado. Votre rôle n’est pas de tout porter, mais de l’accompagner pour qu’il découvre qu’il peut agir et réussir. 🌟
Frustration, colère, impatience : comment accompagner son ado ?

Il rentre du lycée, jette son sac dans un coin et claque la porte de sa chambre. Vous n’avez encore rien dit, mais vous sentez déjà que la soirée sera tendue. 😤
À l’adolescence, la frustration peut surgir à tout moment : un devoir mal noté, un “non” à une sortie, une dispute avec un ami… Et parfois, tout semble disproportionné.
Colère, impatience, sentiment d’injustice… La frustration est souvent perçue comme un “mauvais caractère” ou un simple caprice. Pourtant, c’est une émotion naturelle qui joue un rôle clé dans le développement. La bonne nouvelle ? L’adolescence est justement le moment idéal pour apprendre à la reconnaître, à l’exprimer et à la transformer en moteur. 💪
Dans cet article, on vous explique pourquoi la frustration prend tant de place à cet âge, comment réagir sans envenimer la situation, et comment aider votre ado à en faire un levier pour grandir.
D’où vient exactement la frustration ?
La frustration, c’est ce mélange de déception, de colère et de sentiment d’empêchement lorsque quelque chose ou quelqu’un s’oppose à notre envie ou à notre besoin. Elle ne se manifeste pas de la même manière chez tout le monde, mais à l’adolescence, elle peut donner lieu à de vraies crises. ⚡
Définition de l’UNICEF :
« Lorsque les enfants qui ont déjà la capacité de mettre des mots sur leurs sentiments se sentent submergés, ils peuvent fondre en larmes, se mettre à hyperventiler ou piquer une énorme colère. À partir d’un certain âge, la crise est moins susceptible de se produire dans un lieu public car l’enfant se sentira gêné(e). En revanche, la crise peut tout à fait se produire à la maison. Par exemple, il arrive que les adolescents se contiennent pendant toute la journée à l’école et craquent en rentrant chez eux le soir. »
👉 Pour celui qui la subit comme pour celui qui la provoque, la frustration est souvent très difficile à vivre. Elle peut même devenir paralysante au quotidien si elle n’est pas bien gérée.
Pourquoi nos ados sont-ils particulièrement sujets à la frustration ?
D’un point de vue neuroscientifique, l’adolescence est une période de grands bouleversements. Le cortex préfrontal (zone du raisonnement, du recul) est encore en développement, alors que l’amygdale (zone des émotions) est en pleine effervescence. 🧠 Résultat : les émotions, dont la frustration, sont souvent décuplées et difficiles à canaliser.
Les ados ne savent pas toujours reconnaître ce qu’ils ressentent, ce qui peut donner l’impression d’être submergé ou impuissant, et provoquer des crises. À cela s’ajoute la quête d’autonomie : ils veulent être indépendants, mais dépendent encore beaucoup de vous… En bref, ils se sentent tiraillés en permanence. 🤯
Gérer la frustration : les bonnes pratiques pour ado
Comment communiquer avec un ado frustré ?
Comme d’habitude, on vous aide à trouver les bons mots pour apaiser votre ado !
Ce qu’il faut dire :
Accueillez l’émotion sans la juger. Montrez à votre ado que la frustration est normale, qu’il a le droit de la ressentir et que ce n’est pas grave. 🙂 Aidez-le à mettre des mots sur ce qu’il vit :
- « Je vois que tu es déçu(e), c’est normal de l’être quand on n'obtient pas ce qu’on veut. »
- « Tu as le droit d’être en colère, mais voyons ensemble ce qu’on peut faire. »
- « Qu’est-ce qui t’a le plus frustré dans cette situation ? »
Ce qu’il ne faut pas dire :
Évitez de culpabiliser (« Tu exagères ! »), de minimiser (« Ce n’est pas grave, passe à autre chose »), de se moquer ou de s’énerver en retour. Vouloir « réparer » la frustration trop vite en cherchant à tout prix à la faire disparaître peut être contre-productif, car cela nie l’émotion ressentie.
D’un point de vue neuroscientifique, cela empêche le cerveau de l’ado de s’habituer à gérer la frustration, un apprentissage pourtant essentiel pour devenir adulte.
💡Partagez aussi vos propres frustrations ! Racontez-lui un moment où, même adulte, vous avez dû gérer une déception ou une attente non satisfaite. Cela aide à dédramatiser et à montrer l’exemple.
Quel est le bon comportement en cas de frustration ? Quels sont les écueils ?
Une fois la vague émotionnelle passée, encouragez votre ado à exprimer ce qu’il ressent, à se raccrocher aux faits (« Qu’est-ce qui s’est vraiment passé ? »), à rationaliser et, si besoin, à évacuer physiquement la tension (sport, balade, musique…). 🫶
Le rôle du parent est essentiel :
« Un ado apprendra bien mieux à gérer sa frustration s’il voit un parent capable de dire : “Je suis déçu, mais je vais faire autrement” plutôt que d’exploser ou d’abandonner. » Anne-Claire de Pracomtal, psychologue et co-fondatrice d’IAMSTRONG
Les écueils que votre ado doit éviter :
- Ressasser la situation en boucle
- S’enliser dans la rumination
- Chercher des « complices » pour conforter son mécontentement
- Blâmer systématiquement les autres ou contourner la frustration
👉 Dans ces cas, invitez doucement au recul :
- « Qu’est-ce que tu pourrais faire autrement la prochaine fois ? »
- « À ton avis, sur quoi tu peux vraiment agir ? »
Gérer sa frustration au quotidien : à qui demander de l’aide ?
Si la frustration devient envahissante (colères fréquentes, réactions excessives, comportements à problème…), il est important de chercher un allié. Un parent, un adulte de confiance, ou un professionnel peut accompagner votre ado. 😉
Chez IAMSTRONG, nos coachs certifiés et psychologues aident les ados à trouver un équilibre grâce à une approche positive, inspirée des Thérapies Cognitivo-Comportementales (TCC) et du coaching.
Notre accompagnement repose sur trois piliers :
- Des séances individuelles en visio avec un professionnel choisi selon vos besoins
- Des activités en ligne pour approfondir entre les séances
- Un chat avec le professionnel pour un soutien en continu
N’hésitez pas à prendre rendez-vous gratuitement pour faire le point ! 🔥
Comment transformer sa frustration en motivation ?
Et si la frustration devenait un moteur ? Elle naît souvent d’un échec ou d’un empêchement, mais peut aussi ouvrir la voie à la persévérance et à la résilience. 💪
Exemples concrets :
- Mauvaise note : encouragez-le à analyser ce qui n’a pas marché (manque de méthode ? Révisions trop tardives ?) et à tester une nouvelle stratégie ensemble. Vous pouvez lui dire : « Qu’est-ce que tu peux faire différemment la prochaine fois ? »
- Conflit amical : discutez de ce que cette situation lui apprend sur la communication, les limites ou le choix de ses amitiés. Par exemple : « Qu’est-ce que cette situation t’apprend sur toi ? »
- Règle imposée à la maison : proposez-lui de réfléchir à des compromis ou à être force de proposition. Dites-lui : « Quelle tâche de la maison, qui aiderait tout le monde, pourrais-tu prendre en charge ? »
En l’accompagnant pas à pas dans cette réflexion, vous lui montrez que la frustration n’est pas une impasse, mais un signal : quelque chose doit changer, et il peut agir pour y parvenir. Ce regard transforme une émotion désagréable en énergie constructive… et c’est une compétence précieuse pour la vie adulte. 😉
La frustration est une émotion inévitable, mais pas insurmontable. En aidant votre ado à la reconnaître, à l’exprimer et à la transformer, vous lui offrez des clés pour devenir un adulte épanoui et résilient. Avec bienveillance, patience et dialogue, chaque frustration devient une occasion d’apprendre… et d’avancer.
On se donne rendez-vous sur le blog pour d’autres conseils dédiés aux parents d’ados ! 😉
Surpoids chez les ados : comprendre, agir, accompagner sans culpabiliser

Y a-t-il de plus en plus d’ados en surpoids ? Malheureusement, oui. Entre 1975 et 2016, le nombre d’adolescents obèses a été multiplié par 4 dans le monde, selon l’OMS. Et la tendance se confirme encore aujourd’hui, notamment chez les garçons. 😶
L’adolescence est une période charnière : votre jeune grandit, il ou elle change, forge son identité. C’est aussi un moment où certaines habitudes (alimentaires, physiques ou psychologiques) s’installent durablement. Et quand le surpoids ou l’obésité s’invitent à cette étape, les conséquences peuvent suivre toute une vie : mal-être, isolement, diabète, troubles cardiaques,...
Ce guide a pour but de vous aider à mieux comprendre les enjeux du surpoids à l’adolescence, à repérer les signaux, et à savoir vers qui se tourner pour agir sans culpabiliser ni stigmatiser. 🫶
Surpoids à l’adolescence : ce que disent les chiffres
C’est quoi exactement le surpoids ?
D’un point de vue médical, surpoids et obésité correspondent à un excès de masse grasse dans le corps, c’est-à-dire une accumulation de graisse qui nuit à la santé. On les mesure à l’aide de l’IMC (indice de masse corporelle), calculé en divisant le poids par la taille au carré. 🤓
IMC = Poids en kg / (Taille en cm)²
Exemple concret :
- Poids : 70 kg
- Taille : 1,75 m
IMC = 70/ 175²
👉 Résultat : IMC = 22,9, ce qui correspond à la zone de poids normal selon l’OMS (18,5 – 24,9).
- IMC entre 25 et 30 → surpoids
- IMC ≥ 30 → obésité
Même si ce calcul est simplifié, il permet d’alerter sur une éventuelle surcharge pondérale, surtout quand il est utilisé en complément d’un suivi médical.
Ce que disent les chiffres sur le surpoids à l’adolescence ?
En France, 4 % des jeunes de 6 à 17 ans sont en situation d’obésité, et 17 % sont en surpoids ou en situation d’obésité selon la Haute Autorité de Santé (HAS). C’est deux fois moins qu’aux États-Unis, mais cela reste un chiffre important.
Pourquoi ? Parce qu’à cet âge, le corps est encore en construction. Le cœur, les poumons, les os, le cerveau : tout est en évolution. 🤯 Et un excès de poids peut déjà entraîner des complications : hypertension, diabète de type 2, troubles musculosquelettiques… sans parler de l’impact psychologique, souvent invisible mais bien réel, sur l’estime de soi et les relations sociales.
👉 Face à ce constat, le gouvernement français prévoit un plan national contre l’obésité pour la rentrée 2025. Objectif : agir à tous les niveaux : prévention, éducation, activité physique, et accès aux soins (y compris médicamenteux). Une stratégie globale, qui pourrait permettre d’accompagner les familles plus efficacement.
Pourquoi nos ados sont-ils particulièrement sujets à l’obésité ?
La sédentarité de nos ados : un fléau silencieux
Nos adolescents bougent de moins en moins, et ce n’est pas qu’une impression. 👀 Les écrans sont omniprésents : jeux vidéo, réseaux sociaux, streaming… Ils adorent. Et qui peut les blâmer ? Ce sont des sources de divertissement, de lien social, parfois même de réconfort. Le problème, c’est que ces activités sont très souvent... passives.
Selon l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES), 66 % des 11-17 ans dépassent simultanément les seuils de sédentarité : plus de 2 heures de temps d’écran par jour et moins de 60 minutes d’activité physique. Plus préoccupant encore, un ado sur deux présente un risque sanitaire très élevé, avec plus de 4h30 d’écran par jour et/ou moins de 20 minutes d’activité physique. 😕 Une sédentarité qui s’installe souvent dès le collège, dans un quotidien rythmé par les devoirs, les transports, l’école... et très peu de sport.
Ce n’est pas de leur faute. Le mode de vie des ados d’aujourd’hui est construit autour de la sédentarité.
Les devoirs se font assis, les cours aussi. Les pauses se passent souvent sur un canapé ou un lit, smartphone en main. Et sans accompagnement, il est difficile pour un ado de prendre seul la décision d’aller marcher ou faire du sport. D’où l’importance, en tant que parent, d’encourager le mouvement au quotidien, sans tomber dans l’injonction. 😉
Nos ados mangent-ils mal ?
C’est une question que beaucoup de parents se posent. Et la réponse est souvent... oui, mais pas forcément de leur plein gré !
L’adolescence est une période charnière en matière d’alimentation.
👉 Vers 10 ans, l’enfant commence à gagner en autonomie : premiers achats de snacks, premiers repas pris seul ou entre amis.
👉 Entre 11 et 14 ans, le cadre familial reste majoritaire, mais on sent poindre l’envie de faire ses propres choix.
👉 Et autour de 15 ans, c’est la liberté qui prime : l’ado mange seul, dehors, parfois sur le pouce. Il est alors tiraillé entre ce qu’il a envie de manger (plaisir, rapidité, goût) et ce qu’il “devrait” manger (équilibre, santé, nutrition). Un conflit permanent entre le bon à manger et le bien manger.
Le cerveau des ados joue aussi un rôle : ils sont plus sensibles aux récompenses immédiates. Une canette de soda ou un fast-food leur procure un shoot rapide de plaisir. 🥤 C’est normal. Mais dans un environnement saturé de produits gras, sucrés et salés, leur alimentation peut rapidement basculer vers l’excès, surtout si l’éducation nutritionnelle est insuffisante.
💡 Autre point important : le marketing alimentaire cible spécifiquement les jeunes, via les réseaux sociaux ou des campagnes visuelles très efficaces. Les produits ultra-transformés, colorés, bon marché et pratiques à emporter sont omniprésents dans leur quotidien.
Le lien entre surpoids et santé mentale
C’est un sujet souvent sous-estimé, et pourtant central.
L’adolescence est une période de grands bouleversements psychologiques : recherche d’identité, pression sociale, transformation du corps, premières histoires d’amour, regard des autres… Dans ce contexte, l’alimentation peut devenir une béquille. Manger (ou ne pas manger), c’est aussi une manière de gérer ses émotions.
Le surpoids peut rapidement devenir source de souffrance psychologique : honte, perte de confiance, isolement, moqueries… À une période où le regard des autres pèse lourd, le corps devient un objet de comparaison permanent. Et certains adolescents sombrent alors dans des troubles du comportement alimentaire (TCA) comme la boulimie ou l’hyperphagie, souvent liés à un mal-être profond.
Les chiffres sont parlants : en France, 1 million de personnes souffrent de TCA, en majorité des jeunes de 15 à 24 ans. Et ce chiffre continue d’augmenter.
Selon la HAS, il est essentiel de repérer précocement les signes de mal-être pour proposer un accompagnement adapté. Parmi les signaux à surveiller :
- une instabilité de l’humeur ;
- des troubles du sommeil ou de l’alimentation ;
- un isolement social, une perte d’intérêt pour les activités habituelles ;
- une baisse des résultats scolaires,
- ou encore une image corporelle très négative.
D’autres comportements doivent également alerter, comme un refus systématique de se rendre à la cantine ou de participer à des activités sportives, ou des propos dévalorisants sur soi-même. Ces signes ne doivent jamais être banalisés. Ils méritent d’être entendus, et parfois discutés avec un professionnel. 🫶 Car dans bien des cas, le poids n’est que la partie visible d’un mal-être plus profond.
Mon ado est en surpoids : comment l’aider ?
Pas facile d’aborder la question du surpoids avec un adolescent. Leur corps change, leur regard sur eux-mêmes aussi. Ils sont à fleur de peau, et les mots peuvent autant blesser que soigner. L’objectif n’est pas de “faire maigrir” à tout prix, mais de soutenir un ado dans sa recherche d’équilibre.
Communiquer sur le surpoids de son adolescent
Tout commence par les mots. Et à cet âge-là, ils comptent double. L’adolescence est une période de grande vulnérabilité, en particulier sur le plan de l’image corporelle.
“Leurs comportements alimentaires varient, notamment selon la représentation qu’ils ont d’une norme corporelle idéale. Cette norme est différente selon le sexe. Les filles se voient souvent trop grosses tandis que les garçons sont plus laxistes. Les adolescents cherchent à ressembler à leurs idoles. Les chanteuses de R’n’B, comme Beyoncé, sont plébiscitées dans tous les milieux, pour leurs corps bien en chair, sain et sportif.” Véronique Pardo, anthropologue.
🎯 Ce qu’il faut éviter absolument :
- Les remarques sur le physique, même sous forme d’humour : “Tu devrais ralentir sur les gâteaux”.
- Les comparaisons avec un frère, une cousine ou un parent : “Ton cousin, lui, fait du sport tous les jours.”
- Les injonctions culpabilisantes : “Si tu continues comme ça, tu vas avoir des problèmes.”
💡 Ce qui peut faire la différence :
- Des phrases ouvertes, non jugeantes :
« Est-ce que tu te sens bien dans ton corps en ce moment ? » - Des encouragements à prendre soin de soi, sans pression :
« Je me disais qu’on pourrait trouver une activité qui te fait du bien, ça te dit qu’on cherche ensemble ? » - Des gestes de soutien discret : mettre à disposition des aliments sains à la maison, proposer une promenade en famille, ou préparer ensemble un repas équilibré qui donne envie.
- Impliquer l’ado dans les choix alimentaires :
Faire ensemble la liste des courses, l’inviter à choisir une nouvelle recette saine à tester, cuisiner en duo pour que l’alimentation soit source de plaisir et de partage. - Encourager l’activité physique plaisir plutôt que la performance :
Danser dans le salon, faire du vélo ensemble, marcher avec des amis ou jardiner. L’essentiel est que l’activité soit vécue comme un moment agréable, sans objectif de résultat. - Montrer l’exemple :
Adoptez vous-même une relation saine à la nourriture et à l’activité physique, sans discours culpabilisant ou obsessionnel. Votre ado vous observe et apprend beaucoup par mimétisme. - Renforcer l’estime de soi globale :
Valorisez-le pour ses efforts, ses qualités ou ses talents qui n’ont rien à voir avec l’apparence physique : sa créativité, son humour, sa gentillesse, son engagement… Cela aide à construire une confiance durable, indépendante du regard sur le corps.
Repenser l’hygiène de vie de son ado : quelques idées
🏃♀️ Côté activité physique :
À l’adolescence, la régularité est plus importante que l’intensité. L’enjeu n’est pas de faire courir son ado tous les matins, mais de l’aider à intégrer une activité physique qu’il ou elle aime vraiment. On peut :
- lui proposer de tester plusieurs sports avec un ou une amie ;
- l’encourager à rejoindre un club ou une équipe pour y trouver un vrai collectif (ce qui compte beaucoup à cet âge) ;
- l’aider à comprendre que le sport, c’est aussi une manière de mieux dormir, se défouler, se sentir fort·e, s’aérer la tête.
🍎 Côté alimentation :
L’important, c’est d’éviter la logique du “régime” et de favoriser une alimentation variée, sans dramatiser. On peut :
- Cuisiner ensemble des plats équilibrés mais gourmands ;
- L’aider à reconnaître les signaux de faim et de satiété ;
- Parler de nutrition comme d’un levier pour l’énergie, le sommeil, l’humeur, pas juste le poids.
⚠️ À éviter absolument (ce qui génère de la frustration) :
- les pesées régulières imposées ;
- les interdits catégoriques ;
- la survalorisation de la minceur.
L’objectif ? Que l’ado se sente acteur ou actrice de son propre bien-être, et non sous surveillance.
💡Et attention aux réseaux sociaux : certains contenus peuvent être problématiques. Par exemple, sur TikTok, on retrouve le "skinny tok" (qui glorifie la maigreur et les comportements restrictifs, aujourd’hui interdit en France) ou encore les vidéos de “mukbang” (qui banalisent l’hyperalimentation). Le rapport de l’adolescent à son corps est souvent influencé par ces formats, et il est précieux d’en discuter ouvertement avec lui.
Les professionnels qui peuvent vous aider
Si vous sentez que la situation dépasse ce que vous pouvez gérer seul(e), il est essentiel de s’entourer. Et surtout, de ne pas attendre trop longtemps.
🤝 Voici les professionnels qui peuvent accompagner votre ado (et vous !) :
- Le médecin généraliste : pour évaluer la situation de santé, poser un cadre.
- L’endocrinologue : si un trouble hormonal est suspecté.
- Le nutritionniste ou diététicien : pour établir une relation saine à l’alimentation, loin des régimes restrictifs.
- Le psychologue ou pédopsychiatre : pour travailler l’estime de soi, les troubles de l’image corporelle, ou repérer des troubles du comportement alimentaire (hyperphagie, boulimie…).
Chez IAMSTRONG, nos coachs certifiés et psychologues aident les ados à prendre confiance en eux grâce à une approche positive, inspirée des Thérapies Cognitivo-Comportementales (TCC) et du coaching.
Notre accompagnement repose sur trois piliers : des séances individuelles en visio avec un professionnel choisi selon vos problématiques, des activités à faire en ligne pour approfondir le travail entre les séances, ainsi qu’un chat pour un soutien en continu.
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à prendre rendez-vous gratuitement pour faire le point.
Surpoids à l’adolescence : les ressources inspirantes
Changer de regard, se sentir moins seul, mieux comprendre son ado… Voici quelques ressources utiles à découvrir en famille ou en solo.
- Le podcast Vivons heureux avant la fin du monde : Épisodes sur l’alimentation, le corps, la pression sociale (Mince, une injonction !)
- Le roman Le corps n’oublie rien (Bessel van der Kolk) : Pour mieux comprendre le lien entre corps, émotions et histoire personnelle.
- Le guide nutrition des ados (Ministère de la Santé) : Pour mieux comprendre les besoins nutritionnels des ados
Aider son ado à traverser une période de surpoids, ce n’est pas “corriger” un corps, c’est l’accompagner dans l’écoute de ses besoins, la construction de son estime de soi, et l’apprentissage de l’autonomie. 🥰 Et ça, c’est un chemin qui se fait ensemble, avec un entourage éveillé et soutenant.
Vous avez d’autres questions ? Rendez-vous sur notre blog dédié aux parents d’ados !
Comment l’IA change le quotidien des adolescents

L’intelligence artificielle. On en parle partout : en entreprise, à la maison, à l’école… Les ados comme les adultes apprennent à utiliser cet outil qui change complètement la façon de se renseigner, d’apprendre, de travailler. 🤖
Concrètement, qu’est-ce que cela change pour nos ados ? L’IA est-elle un risque ou une opportunité ? On vous aide à comprendre comment nos jeunes utilisent l’IA et quelles sont les bonnes pratiques pour les préserver des risques associés.
Quel rapport nos ados entretiennent-ils avec l’IA ?
Avant de rentrer dans le vif du sujet, une petite définition rapide de l’IA, proposée par le bureau des éclairages mondiaux et des politiques de l’UNICEF : « La technologie de l’IA fait référence aux ordinateurs ou aux dispositifs programmés pour effectuer des tâches que nous pensons normalement réservées aux êtres humains. Ils reproduisent, pour ce faire, notre manière de penser ou notre comportement. »
À votre avis, comment l’IA est-elle perçue par nos ados ? Sont-ils curieux ? Novices ? Vigilants ? Sont-ils en avance sur le sujet ? 🤔
Ils sembleraient qu’ils aient cédé à la tendance. Ils sont près de 80% à avoir déjà intégré l’IA dans leurs habitudes. Cette habitude commence à se dessiner à la fin du collège et se confirme au lycée.
Les adolescents font souvent un usage très « basique » de l’IA. Par exemple, ils sollicitent ChatGPT pour des besoins ponctuels, comme rédiger un devoir ou trouver une information rapidement, sans forcément questionner la qualité de la réponse ou réfléchir aux conséquences de leur geste. Ce qui leur plaît, c’est la promesse d’instantanéité.
Ils ne s’inquiètent pas de savoir comment l’IA transforme leur quotidien, ni de l’impact très concret de ces outils sur leurs facultés cognitives ou leur santé mentale. Chez IAMSTRONG, on a mené l’enquête !
Comment l’IA impacte la vie de nos adolescents ? Les principaux usages
Comprendre les usages de l’IA par nos ados
L’IA est désormais pleinement intégrée au quotidien de nos jeunes. Il semblerait même qu’ils aient délaissé Google et autres moteurs de recherche au profit de l’IA. Pourquoi ? Selon une étude du Blog du Modérateur, 44% des adolescents trouvent que les réponses sont plus rapides, et 42% qu’elles sont plus claires. 😯 Parmi les solutions préférées des jeunes, on retrouve Chat GPT, très loin devant My AI (intégré aux réseaux sociaux comme Snapchat) et Gemini (l’IA de Google).
Pour mieux comprendre les usages exacts de l’IA, des chercheurs du Common Sense Media (Etats-Unis) ont mené l’étude The Dawn of the AI Era : Teens, Parents and the adoption of Generative AI at Home and School entre mars 2024 et mai 2024. Résultat ? 4 usages se détachent :
- L’aide aux devoirs (53%)
- Échanger pour ne pas s’ennuyer (42%)
- Traduire du texte (41%)
- Brainstormer, trouver de nouvelles idées (38%)
👉 Nos jeunes se reposent donc sur l’IA pour des projets intellectuels, mais aussi pour des échanges interpersonnels. Explorons ces 2 usages.
Travailler avec l’IA : qu’est-ce qu’on en pense ?
En 2024, selon une étude du Pew Research Center, 26 % des adolescents âgés de 13 à 17 ans déclarent faire régulièrement leurs devoirs avec l’aide d’une IA comme ChatGPT. C’est deux fois plus qu’en 2023.
Mais alors, comment s’en servent-ils exactement ? Les retours sont clairs : les ados utilisent principalement l’IA pour :
- trouver des idées de sujets pour un exposé ;
- faire un brainstorming sur une rédaction ;
- formuler un plan ou structurer un devoir ;
- stimuler leur créativité, par exemple en demandant « comment rendre ce texte plus drôle ? » ;
- corriger des fautes ou reformuler un texte pour qu’il soit plus fluide.
En revanche, ils sont plus mitigés lorsqu’il s’agit de résoudre un problème mathématique ou de rédiger un devoir en entier : beaucoup sentent instinctivement qu’il y a une frontière à ne pas franchir. 👀
Pour les enseignants comme pour les parents, l’encadrement de ces usages est très difficile : comment savoir si un texte a été écrit par l’ado ou par une IA ? À partir de quand parle-t-on d’aide... ou de triche ?
Il est donc important de nuancer le débat. Oui, un usage abusif de l’IA peut nuire à l’apprentissage. Mais utilisée intelligemment, l’IA peut devenir un appui précieux pour accompagner votre ado dans ses devoirs ou la préparation des examens :
- Expliquer un concept difficile : si votre ado ne comprend pas la règle de trois en maths ou la notion d’ironie en français, il peut demander à l’IA d’expliquer avec des mots simples et des exemples adaptés à son niveau et à son âge.
- Structurer une réponse : pour un devoir de philosophie ou une dissertation de français, l’IA peut montrer un exemple de comment organiser une introduction, des arguments et une conclusion, ce qui aide à clarifier la méthode.
- S’entraîner avec des exercices : en vue d’un contrôle, du brevet ou du bac, l’IA peut générer des exercices types ou même des sujets de contrôle corrigés. Par exemple, votre ado peut demander : « Peux-tu me proposer un sujet de contrôle de maths sur les probabilités avec la correction ? » ou « Prépare-moi une série de questions type brevet sur la Seconde Guerre mondiale ».
- S’entraîner à l’oral : pour préparer l’oral du brevet ou du bac, l’IA peut simuler un entretien, proposer des questions possibles et aider à formuler des réponses claires et structurées.
- Relire et améliorer un texte : plutôt que de rédiger à la place de votre ado, l’IA peut l’aider à corriger ses fautes, à enrichir son vocabulaire ou à reformuler des phrases. Cela l’incite à relire et à comprendre ses erreurs, et donc à progresser par lui-même.
- Décomposer une tâche complexe : Beaucoup d’ados se perdent devant un gros projet (exposé, TPE, révision avant examen). L’IA peut aider à découper en étapes claires : recherche → plan → rédaction → présentation. Cela développe l’autonomie et l’organisation. Exemple : « Comment puis-je m’organiser pour préparer un exposé de 10 minutes en histoire ? »
L’enjeu aujourd’hui, c’est donc d’intégrer l’IA dans les pratiques éducatives, et non de la bannir. Comme l’explique Laurence Devillers, professeure en IA à la Sorbonne et directrice de la chaire HUMAAINE au CNRS :
« S’en tenir à une position hostile envers ces systèmes n’est pas viable. Il est essentiel de les comprendre et de les utiliser de manière appropriée. »
💡 D’ailleurs, selon la même étude du Pew Research Center, seulement 9 % des ados pensent qu’il est inacceptable d’utiliser l’IA à l’école. Pour les autres, c’est un outil parmi d’autres.
Au-delà des devoirs, les ados utilisent aussi l’IA… pour discuter
19 % des jeunes ont déjà interagi avec des IA conversationnelles comme Character.AI ou My AI sur Snapchat. Ces outils permettent de parler à un chatbot qui peut incarner un personnage réel ou fictif (une célébrité, un coach, un ami imaginaire…). 🙃
Et pourquoi ces échanges les attirent-ils ? Ceux qui l’utilisent disent que c’est agréable d’avoir une vraie conversation, avec quelqu’un qui écoute, qui répond vite, qui ne juge pas (étude du Common Sense). Certains y trouvent un soutien émotionnel, une forme de compagnie, voire de réconfort quand ils ne veulent pas se confier à leurs parents ou à leurs amis.
Mais attention : si l’IA peut rassurer temporairement, rien ne remplace un vrai regard, une vraie écoute. Aider un ado à mettre des mots sur ce qu’il vit, c’est lui donner des outils pour construire sa confiance intérieure.
Encadrer l’usage de l’IA : les sujets à aborder
Préserver son esprit critique
Premier danger quand on utilise l’IA : ne plus réfléchir par soi-même. Quand tout est à portée de prompt, pourquoi s’embêter à chercher, lire, comprendre, formuler une idée ? C’est particulièrement préoccupant à l’adolescence, une période où le cerveau est encore en construction, notamment sur les fonctions cognitives comme la logique, l’analyse et la prise de recul. 🧠
Autre dérive : l’ado finit par prendre pour argent comptant tout ce que dit ChatGPT. Il ne questionne plus les sources, ne vérifie pas la fiabilité des réponses, et surtout, ne cherche pas à comprendre comment fonctionne l’outil.
Un exemple frappant : d’après une enquête Milan x CSA, plus de deux tiers des adolescents ont déjà vu un deepfake (une image ou une vidéo truquée créée par IA), et savent les reconnaître… Mais seulement la moitié vérifie les informations ou les sources avant de les partager. 😐
Ce réflexe critique est pourtant essentiel. L’IA peut se tromper, être biaisée, ou répondre de manière flatteuse sans jamais opposer de résistance. Comme le rappelle le site Geek Junior :
« ChatGPT est complaisant, pas critique. Il répond, il ne corrige pas. »
👉 Quelques phrases simples que les parents peuvent utiliser pour cultiver l’esprit critique de leur ado face à l’IA :
- "D’où elle sort cette info, tu crois ?"
- "Tu peux vérifier si c’est pareil ailleurs ?"
- "Tu lui as demandé comment elle a trouvé cette réponse ?"
- "Et si tu lui posais la question autrement ?"
Développer une autonomie numérique saine
Le second risque majeur, c’est celui d’une forme de passivité. Si ChatGPT fait tout : rédige, résume, reformule, décide… alors pourquoi faire l’effort soi-même ? 🤔
L’IA est un outil formidable, mais elle ne doit pas devenir une béquille permanente. Le bon usage, c’est de s’en servir comme un appui, pas comme un substitut à l’effort personnel.
👉 Voici quelques conseils concrets à partager avec son ado :
- Utilise d’abord tes propres ressources (cours, manuels, notes).
- Formule ta question à l’IA comme si tu t’adressais à un coach.
- Ne te contente jamais de la première réponse.
- Demande à l’IA de t’expliquer le raisonnement, pas juste la réponse.
- Alterne : parfois avec l’IA, parfois sans, pour garder la main.
C’est aussi l’occasion d’aborder l’éducation au numérique : savoir chercher une information, croiser les sources, se poser des questions, douter… Ce sont des compétences clés aujourd’hui.
La protection des données personnelles
Un point souvent oublié par les ados (et beaucoup d’adultes) : tout ce qu’on tape dans une IA est stocké et analysé. Et une fois les données envoyées, il est quasi impossible de les effacer. 🥲
Photos, vidéos, adresses, données personnelles… Même une simple demande d’aide aux devoirs peut transmettre des informations sensibles.
Selon l’étude Milan x CSA, 71 % des ados sont conscients des risques liés à la protection de leurs données personnelles avec l’IA. C’est bien, mais ce n’est pas suffisant.
👉 Quelques bons réflexes à adopter et à transmettre :
- Ne jamais partager de données personnelles ou de photos avec une IA
- Effacer l’historique de ses conversations dans les paramètres.
- Utiliser l’IA en mode navigation privée ou déconnecté si possible.
- Vérifier les réglages de confidentialité sur les applis (Snapchat, MyAI…)
💡Et ce n’est pas anodin : en 2023, le régulateur italien (la Garante) a accusé OpenAI, créateur de ChatGPT, de ne pas respecter les règles sur la protection des données, et de ne pas filtrer correctement l’accès aux mineurs.
Les enjeux écologiques liés à l’IA
L’IA semble magique : rapide, fluide, accessible 24h/24… Mais ce confort a un coût écologique massif, souvent invisible pour les jeunes.
Chaque interaction avec une IA repose sur des serveurs énergivores, refroidis en continu. Par exemple, la phase d’entraînement de GPT-3 a généré 626 000 kg de CO₂, soit :
- 72 fois le tour de la Terre en voiture
- ou la fabrication de 3 244 ordinateurs portables.
Autre chiffre frappant : si 10 % des travailleurs américains utilisaient ChatGPT une fois par semaine pendant un an pour rédiger un e-mail, cela consommerait 435 millions de litres d’eau.
👉 Pourquoi et comment en parler avec son ado ?
- Pour développer leur conscience écologique : "Tu savais que chaque question que tu poses a un coût carbone ?"
- Pour les inviter à doser leurs usages : "Pose-toi la question : est-ce vraiment utile de passer par ChatGPT pour ça ?"
- Pour encourager une utilisation sobre et intelligente : regrouper ses questions, privilégier des recherches classiques si c’est plus efficace, etc.
5 questions à poser à votre ado quand il utilise ChatGPT
Pas besoin d’être expert pour accompagner son ado dans l’usage de l’IA. Le plus efficace, c’est souvent de poser les bonnes questions, au bon moment, pour l’aider à prendre du recul. Voici 5 questions toutes simples à glisser dans une discussion :
- Pourquoi tu as utilisé ChatGPT ?
Pour comprendre s’il s’agit d’un réflexe ou d’un vrai besoin. - Tu lui as demandé comment il a trouvé sa réponse ?
Pour l’amener à questionner la source et la méthode. - Tu penses que c’est fiable ? Tu peux le vérifier ?
Pour réveiller son esprit critique et éviter l’effet “vérité automatique”. - Tu avais une idée avant de lui poser la question ?
Pour qu’il garde confiance en ses propres capacités de raisonnement. - Tu as appris quelque chose en l’utilisant ?
Pour différencier un usage utile d’un usage passif.
L’objectif, ce n’est pas de surveiller, c’est de dialoguer et d’aider l’adolescent à devenir un utilisateur conscient et éclairé. 🫶
Les ressources pour intégrer sainement l’IA à son quotidien
Il existe encore peu de guides spécifiquement conçus pour les parents et leurs ados, mais certaines ressources peuvent déjà faire la différence.
📚 Notre sélection :
- Le guide de l’UNICEF pour les ados (FR)
Un document clair et accessible pour mieux comprendre l’IA. - Guide “C’est pas moi, c’est l’IA !” – Geek Junior
Parfait pour aborder l’IA avec humour et pédagogie. - YouTube “Info ou Mytho” – Milan Presse
Des vidéos bien faites pour apprendre à repérer les fake news et deepfakes. - Fiche ProfExpress – L’éducation à l’IA
Utile pour les enseignants… et les parents curieux !
L’IA transforme profondément le quotidien des adolescents. Pour les accompagner sereinement, l’essentiel est de dialoguer, éveiller leur esprit critique et leur apprendre à utiliser ces outils avec discernement.
Chez IAMSTRONG, on croit qu’un adolescent bien accompagné est un adolescent capable de tirer le meilleur du numérique. Notre mission ? Donner aux parents les clés pour guider leurs enfants avec confiance, dans un monde qui change vite. Pour en savoir plus sur nos programmes de coaching, n’hésitez pas à convenir d’un premier bilan gratuitement.
Vous avez besoin d’autres conseils pour encadrer l’usage des écrans ou aider votre ado à préparer ses examens ? Rendez-vous sur notre blog dédié aux parents d’ados !
Protéger sa santé mentale à la rentrée : celle des enfants et des parents

À la fin du mois d’août, l’ambiance change doucement à la maison. Les ados, chacun à leur façon, commencent à penser à la rentrée : nouveau rythme, réorganisation, ou petite appréhension face à l’année scolaire qui arrive. Et les parents ne sont pas en reste. Pas toujours évident de tourner la page de l’été, n’est-ce pas ? On vous comprend ! 👀
Chez IAMSTRONG, on a rassemblé l’essentiel pour vous : des conseils simples, efficaces et faciles à appliquer, pour aborder septembre avec sérénité. ☀️
Pourquoi la rentrée est-elle une période à risque pour la santé mentale ?
Une période de transitions… donc de fragilité
Quel que soit l’âge, la rentrée est une période de transition importante et parfois délicate. Vous amorcez un nouveau cycle et devez de nouveau trouver vos marques. Cette période est encore plus délicate si vous intégrez un nouvel environnement professionnel ou que votre ado découvre un nouvel établissement scolaire.
Le « temps suspendu » et la légèreté des vacances sont terminés et certains Français expriment un sentiment de pression pour « bien commencer l’année. » Selon une étude menée par Kantar ou Go Student, 87 % des parents sont stressés par la rentrée de leur ado. 😮
Pour éviter que le blues général ne s’installe, vous pouvez prendre les devants avant la fin des vacances. ⭐
Des émotions en cascade, pour petits et grands
La rentrée ne se vit jamais seul : dans chaque foyer, elle déclenche une vague d’émotions qui peut se propager d’un membre de la famille à l’autre. Pour les enfants, il s’agit souvent d’appréhensions : la peur de la nouveauté, de ne pas retrouver ses amis. Pour les parents, c’est un cocktail de surcharge mentale, de culpabilité (équilibre pro/perso), et parfois la crainte de ne pas être à la hauteur. 🫤
Cette période de transition peut générer de la frustration, de l’anxiété, voire de l’irritabilité. Ces émotions sont normales ! L’essentiel, c’est de ne pas les balayer d’un revers de main, mais de les reconnaître et d’en parler ensemble — pour éviter qu’elles ne s’installent.
Comment la rentrée affecte-t-elle les enfants ?
Stress scolaire et pression de performance
Pour beaucoup d’enfants et d’adolescents, la rentrée rime avec nouveaux programmes, nouveaux profs, et attentes plus élevées. 🙄 Ce défi est d’autant plus important s’ils intègrent un nouvel établissement : la pression de « faire ses preuves » est bien réelle.
À cette période, le stress de performance atteint souvent un pic. L’anxiété peut se manifester de multiples façons :
- pensées négatives, « Je ne suis pas assez bon, je vais échouer » ;
- peur de décevoir ;
- sentiment d’inefficacité ;
- crises de panique ;
- maux physiques à l’approche des évaluations (maux de ventre, insomnies, pleurs du matin).
Certains enfants cherchent à tout prix à éviter l’échec et multiplient les heures de travail, à la recherche de perfection ou de validation extérieure, parfois au détriment de leur bien-être. 🌨️
Charge émotionnelle dans les relations sociales
Mais la rentrée, ce n’est pas que l’école : c’est aussi le retour dans un groupe, le besoin de se faire une place, de gérer les amitiés, les conflits et parfois les déceptions. ❤️🩹
«Bonjour, comment tous les étudiants de France c’est bientôt la rentrée, je rentre en 3e et je viens de déménager dans une autre région, je ne connais absolument personne dans ce collège et dans mon club de sport, j’ai peur d’être seule au début. Comme beaucoup, je suis très timide, surtout avec des personnes que je ne connais pas ou peu, dans ces moments je ne parle absolument pas et j’ai l’air coincée, mais j’écoute tout de même la conversation, quand il y a une blague, je rigole quand même, mais je me suis rendu compte, en prenant du recul, que ça donne une très mauvaise image de moi. », confie une adolescente sur un forum.
L’adolescence est une période charnière, au cours de laquelle l’identité et l’estime de soi se construisent souvent à travers le regard des autres. La rentrée, c’est parfois l’angoisse de ne pas être à la hauteur, de ne pas retrouver sa place, ou au contraire, d’avoir changé et de ne plus être reconnu·e par ses amis. Ce sentiment de solitude ou de décalage est exacerbé dans les périodes de transition, comme à la rentrée.
Et les parents dans tout ça ? Une charge mentale qui explose
Le retour du « double shift »
Pour les parents, la rentrée marque le retour du fameux « double shift » : il faut non seulement assurer ses responsabilités professionnelles, mais aussi orchestrer toute la logistique familiale (cartables, trajets, inscriptions, repas, papiers…). 🤯
C’est ce que la sociologue Monique Haicault appelle la « charge mentale » : « Devoir penser simultanément à des choses appartenant à deux mondes séparés physiquement ».
📖 Le Larousse définit même la charge mentale comme « un poids psychologique qui fait peser (plus particulièrement sur les femmes) la gestion des tâches domestiques et éducatives, engendrant une fatigue physique et, surtout, psychique. »
Résultat : le sentiment de ne jamais en faire assez, une fatigue qui s’accumule, et un pic de stress quotidien, notamment en fin de journée, entre 18 h et 20 h, quand tout doit être fait en même temps.
Une pression implicite d’être un « bon parent »
À ce marathon logistique s’ajoute une pression plus insidieuse : celle d’être un parent « modèle ». On voudrait être calme, à l’écoute, performant au travail, disponible le soir… mais la réalité déborde souvent de l’idéal. 👀
Le pédiatre Donald Winnicott avait déjà conceptualisé le rôle du parent « suffisamment bon » (good enough mother) : il ne s’agit pas d’être parfait, mais de répondre du mieux possible aux besoins de ses enfants. 🫶
Attention toutefois à la surcharge émotionnelle, qui peut mener au burnout parental : ‘Le burnout parental, c’est ce sentiment de ne plus arriver à faire face, d’être dépassé·e, de ne plus pouvoir profiter de la vie de famille’ Association Burn Out Parental.
Pour préserver votre bien-être mental, accordez-vous le droit au relâchement, à l’imperfection et demandez de l’aide si besoin.
Comment préserver l’équilibre mental de toute la famille à la rentrée ?
(Re)mettre en place des routines rassurantes
Après la liberté de l’été, retrouver un rythme peut apaiser tout le monde — même les ados (même s’ils ne l’avouent pas 😉).
Remettez en place quelques repères simples : préparer ses affaires la veille, fixer une heure pour éteindre les écrans, instaurer un temps calme en fin de journée (lecture, musique,...), partager les dîners ou petits déjeuners à la même heure chaque jour..
Ces routines, qui peuvent être discutées plutôt qu’imposées, offrent un cadre sécurisant pour toute la famille et aident à réduire la charge mentale. L’important n’est pas la perfection, mais la régularité, pour que toute la famille retrouve un rythme rassurant.
Déculpabiliser et ajuster ses attentes à la rentrée
Acceptez que tout ne soit pas parfait ! Parfois, être parent, c’est aussi reconnaître ses limites et oser dire « aujourd’hui, je suis fatigué·e, j’ai besoin d’un moment pour moi ». 🩷
Se montrer vulnérable, c’est donner à son enfant la permission de ressentir, lui aussi, toute la palette de ses émotions. Encouragez les petits pas : demandez ce qui a plu ou déplu dans la journée, sans attente de performance.
Nommez vos propres émotions, sans culpabiliser l’autre, pour instaurer un climat d’écoute et de non-jugement. Cela aide chacun à se sentir compris et à relativiser la pression de la rentrée.
Proposer des moments en famille qui sortent de l’ordinaire
Pour contrebalancer le stress du quotidien, proposez des moments en familles, simples et motivants, qui donnent envie à tout le monde. Pas besoin de grande organisation : l’idée, c’est de créer des moments de plaisir partagés. Par exemple :
- Un dîner-ciné maison le vendredi,
- Une playlist familiale pour se motiver le matin,
- Un créneau “zéro écran” pour jouer ou discuter,
- Un soir où chacun choisit le menu,
- Une micro-sortie improvisée une fois par mois (balade, marché, food truck...).
- Etc…
Ces petits rituels sont simples mais font toute la différence.
Créer du lien, c’est prendre soin de sa santé mentale. Pour les enfants comme pour les adultes. 💛
Quand et comment demander de l’aide ?
Identifier les signes qui doivent alerter
Parfois, malgré toute la bienveillance du monde, la fatigue ou le stress prennent le dessus. Soyez attentif·ve à certains signaux : troubles du sommeil ou de l’alimentation, repli sur soi, irritabilité permanente, perte de motivation…
Chez l’enfant, des maux de ventre fréquents, des pleurs le matin, ou une anxiété qui perdure peuvent être le signe d’une souffrance plus profonde (jusqu’à la phobie scolaire). Chez l’adulte, un sentiment de saturation ou de ne plus être maître de sa vie familiale peut évoquer un début de burnout parental. 🫶
Oser demander de l’aide
N’attendez pas que la situation s’enlise : il n’y a aucune honte à consulter un professionnel (médecin, psychologue, coach parental), même pour quelques séances. Parler de santé mentale à son enfant, c’est aussi lui apprendre que demander de l’aide est un réflexe simple et utile, qui peut lui faire beaucoup de bien. 🥰
Chez IAMSTRONG, nos coachs certifiés et psychologues aident les ados à trouver un équilibre grâce à une approche positive, inspirée des Thérapies cognitivo-comportementales (TCC) et du coaching.
Notre accompagnement repose sur trois piliers : des séances individuelles en visio ou en présentiel avec un professionnel choisi selon vos problématiques, des activités à faire en ligne pour approfondir le travail entre les séances, ainsi qu’un chat pour un soutien en continu.
Si vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à nous contacter gratuitement !
Quelques ressources pour une rentrée en douceur
Parce qu’on avance toujours mieux accompagné·e, voici quelques ressources à partager en famille pour aborder la rentrée avec plus de sérénité. ☀️
Podcasts à écouter en solo ou en famille
- Découvrez cette sélection de 15 podcasts sur la santé mentale : témoignages, conseils d’experts, astuces pour mieux gérer le stress, l’anxiété et les émotions du quotidien.
- Pour les adolescents, un format comme « Ma vie d’ado » ouvre le dialogue sur les questions de santé mentale.
Livres inspirants
- Je ne sais plus quoi faire avec mon ado d’Erika Seydoux et Anne-Claire de Pracomtal, les fondatrices d’IAMSTRONG : des conseils très concrets pour renforcer le dialogue au sein de la famille à travers 50 situations du quotidien.
- J’peux pas, je suis ado d’Adoline Moreau : un guide plein d’humour pour aider les jeunes à mieux vivre cette période charnière.
- La BD qui t’aide à avoir confiance en toi de Géraldine Bindi : pour booster l’estime de soi à tout âge !
Applications bien-être pour petits et grands
- Respirelax : le grand classique de la cohérence cardiaque, pour apprendre à respirer, se calmer et retrouver son équilibre en quelques minutes.
- Petit BamBou : méditations guidées pour enfants, ados et adultes, à écouter selon les besoins du moment.
- Moodnotes : pour apprendre à identifier ses émotions, prendre du recul sur son stress et recevoir des conseils personnalisés.
La rentrée est un cap à franchir pour toute la famille. S’écouter, se soutenir et accepter l’imperfection sont essentiels pour préserver sa santé mentale. N’hésitez pas à consulter notre blog pour d’autres conseils sur la parentalité et l’adolescence.
Digital detox : mission impossible avec un ado ?

Les grandes vacances sont là ! Elles vous offrent l’occasion de déconnecter du quotidien, de repenser vos habitudes et de questionner votre rythme de vie. Et si c’était le bon moment pour parler de la consommation d’écran avec votre ado ? ☀️
Le sujet est sensible. Beaucoup de jeunes ne peuvent pas se passer d’écrans, ne serait-ce que quelques heures. Et c’est justement là que la digital detox devient bénéfique. Smartphone, jeux vidéos, ordinateur… Est-il possible d’aborder le sujet sans créer de conflit ? Comment et pourquoi profiter des grandes vacances pour diminuer sa consommation d’écrans ? On vous guide, étape par étape.
Ce qu’il faut savoir sur la digital detox
C’est quoi exactement la digital detox ?
La digital detox, aussi appelée « jeûne des hyperconnectés » nous vient tout droit des Etats-Unis. Le concept désigne une période durant laquelle vous réduisez ou supprimez complètement la consommation d’écrans. 🖥️
Popularisée dans les années 2010, la cure digitale apparaît comme une solution pour endiguer l’addiction aux écrans chez les ados comme chez les adultes. À l’époque, 70% des Français déclarent vérifier leur messagerie toutes les 5 minutes.
Dans les médias, la digital detox est souvent abordée sous un angle assez radical. Dans les faits, c’est loin d’être si facile.
« Dans un premier temps, il s’agit de revoir notre rapport aux écrans, de vaincre la dépendance et de mieux gérer notre quotidien afin que cela ne devienne pas envahissant. D’autre part, il y a l’enjeu de la solitude. Les gens sont de plus en plus renfermés sur eux-mêmes et de plus en plus de personnes souffrent de dépression, en grande partie à cause des smartphones, et notamment des réseaux sociaux. » Grégoire, fondateur de The Offline Club (évènements offline à Paris).
Depuis plus récemment, le phénomène de la digital detox devient populaire auprès des jeunes, même si certains restent réticents. 👀 La créatrice de contenu Léna Situations, suivie par plus de 4 millions de personnes sur Instagram, en a d’ailleurs fait la promotion l’année dernière à l’occasion d’une vidéo dédiée : « Pas de scroll, pas de drama, pas de likes, juste un retour au monde réel, du moins, MON monde avant les réseaux. »
Si vous ne savez pas comment aborder le sujet avec votre ado, ça peut être un bon point de départ !
Limiter les écrans : quels sont les bienfaits ?
Concrètement, quelle est la promesse de la digital detox ? Après quelques semaines sans écrans (ou avec moins d’écrans), les ados observent des effets positifs sur leur santé mentale, leur santé physique et même leurs compétences cognitives :
Les bienfaits de la digital detox sur la santé mentale
On le sait, les adolescents passent beaucoup de temps à se comparer les uns aux autres. C’est un réflexe assez naturel à cet âge, mais qui peut sérieusement nuire à leur estime de soi. Sur les réseaux sociaux, ils sont en permanence confrontés à la vie (souvent idéalisée) d’inconnus, sans toujours avoir le recul nécessaire pour relativiser ce qu’ils voient. 🙁
Résultat : beaucoup d’entre eux souffrent de FOMO, la Fear Of Missing Out, cette peur constante de rater quelque chose. Les réseaux sociaux alimentent ce sentiment que leur vie est moins bien que celle des autres. Cela peut entraîner de l’anxiété, une perte de confiance en soi, et une impression persistante de ne jamais être "assez".
C’est là qu’intervient la digital detox. Elle offre une alternative à ce mal-être : la JOMO, Joy Of Missing Out. Selon une étude menée par GEO auprès de participants à des séjours sans écrans, deux tiers d’entre eux ont constaté une baisse significative de leur stress et de leur anxiété.
Les bienfaits de la digital detox sur la santé physique
Même s’ils n’en n’ont pas forcément conscience, l’utilisation quotidienne des écrans impacte fortement la santé physique de nos ados.
1er impact : les troubles du sommeil. Selon une étude publiée par l’Observatoire Régional de Santé, l’usage des écrans plus de 2h après le dîner augmente fortement le risque de trouble du sommeil. Et dans les faits, plus de 40% des collégiens et lycéens souffrent d’un sommeil perturbé ou d’une dette de sommeil (Baromètre MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Conduites Addictives/Harris Interactive).
2ème impact : le surpoids. Toujours selon le baromètre de la MILDECA, 24% des jeunes déclarent consommer davantage de confiseries, sodas et snacks pendant leurs activités numériques. Leur consommation d’écrans est telle, qu’ils allouent de moins en moins de temps aux activités physiques et sociales.
💡 En clair, la digital detox permettrait à nos jeunes de se reconnecter aux besoins essentiels de leur corps : dormir suffisamment et retrouver de vraies sensations de satiété. Au bout de quelques semaines, ils se sentiraient plus en forme, plus énergiques et plus alignés avec leurs sensations.
Les bienfaits de la digital detox sur les capacités cognitives
L’utilisation excessive des écrans influence aussi les capacités cognitives des ados, et en particulier la concentration et la mémorisation. On observe de plus en plus de « double tasking » (ou double tâche) : nos jeunes utilisent plusieurs écrans systématiquement pour faire différentes choses. 🧠 Leur cerveau est constamment surstimulé et ils éprouvent de grandes difficultés à rester concentré sur une seule et même tâche.
Se couper un peu des écrans, c’est un excellent moyen de reposer son cerveau et de retrouver la pleine possession de ses compétences d’apprentissage !
Limiter les écrans pendant les grandes vacances, c’est possible ?
Quel temps passent nos ados sur leurs écrans ?
Nos ados passent un temps considérable sur les écrans, et en particulier sur leur téléphone. Les jeunes de 7 à 12 ans passent en moyenne 3h30 chaque jour sur leur téléphone. Le statistique grimpe à plus de 5h chez les ados de 13 à 19 ans (Statista). 😱
Mais pour y faire quoi ?
Plus d’un tiers des jeunes déclarent être en contact permanent avec leurs amis en ligne. Le taux le plus élevé est observé chez les jeunes filles de 15 ans (44%). Un comble quand on sait que la consommation excessive des écrans est le premier facteur de désociabilisation et d’isolement. La MILDECA alerte d’ailleurs très régulièrement sur le risque accru de dépression chez les jeunes hyper connectés.
Pourquoi les vacances sont-elles le meilleur moment pour réduire sa consommation ?
Limiter le temps d’écran est une préoccupation de nombreux parents… mais difficile à tenir dans la durée. En effet, 8 Français sur 10 déclarent ne pas maîtriser leur usage du numérique, malgré une vraie volonté de changer. 👀
Bonne nouvelle : l’été est une opportunité idéale pour enclencher un vrai virage vers une consommation plus consciente.
1. Un rythme scolaire en pause : l’occasion de casser les automatismes
Le rythme scolaire s’interrompt. Votre ado est moins stimulé par sa vie sociale en ligne (groupes de travail, messageries instantanées, notifications scolaires ou sociales). C’est l’occasion de sortir du mode "réflexe" : plus besoin de consulter son téléphone en continu « au cas où » quelque chose arriverait.
2. Un cadre plus souple, propice à la déconnexion
Les vacances offrent un cadre plus souple et apaisé. ☺️ Loin du stress quotidien, votre ado a plus de temps avec vous, mais aussi plus de temps pour lui. Un rythme qui favorise naturellement la déconnexion. Et ce, sans qu’il ou elle le vive comme une contrainte.
3. D’autres sources de plaisir prennent le relais
Sport, activités manuelles, jeux de société, moments partagés, petits voyages ou simplement repos : les vacances permettent à votre ado de se reconnecter à ses envies… sans passer par un écran.
4. Redonner du sens à l’usage des écrans
Pendant les vacances, l’usage des écrans reste souvent lié à du divertissement (jeux, séries, messages entre amis). Et c’est là qu’on peut amorcer un vrai virage : encadrer cette consommation, non pas pour tout interdire, mais pour l’inscrire dans une démarche plus consciente.
L’idée n’est pas de viser la coupure totale, mais plutôt de redonner du sens à l’usage : pourquoi j’utilise cet écran ? Pour quoi faire ? Et pendant combien de temps ?
5. Co-construire des règles réalistes pour les vacances
Fixer un objectif clair avec votre ado, comme « limiter à 2h/jour » ou « pas d’écran le matin » permet de lancer une discussion constructive. Et surtout, de co-construire des règles réalistes, adaptées à son quotidien de vacances. 🫶
Digital Detox pour ado : les Do’s and Don’ts
Ce qu’il faut faire pour aider son ado à déconnecter pendant les vacances ✅
Communiquer sur les bienfaits de la déconnexion
Avant toute chose, parlez-en avec votre ado. Pas sur le ton de la leçon ou du reproche, mais comme un sujet de discussion entre adultes. Expliquez pourquoi vous souhaitez proposer cette démarche : ce n’est ni une punition ni une lubie parentale, mais une opportunité de se sentir mieux, physiquement et mentalement. 🌞
N’hésitez pas à utiliser des ressources concrètes qui parlent leur langage :
- Le témoignage de Léna Situations (évoqué plus haut) peut être un bon déclencheur.
- Des vidéos comme « 30 jours sans réseaux sociaux » sur YouTube.
- Le flyer pédagogique de Bayard Jeunesse sur la digital detox en famille, qui aborde le sujet de façon simple et positive.
Vous pouvez aussi discuter des effets positifs déjà observés chez d’autres jeunes (meilleur sommeil, moins de stress, plus de temps pour leurs passions, etc.). Bref, ouvrez le dialogue sans jugement.
Tomber d’accord sur les règles de la digital detox
Pas question de décréter unilatéralement une loi martiale anti-smartphone. Pour qu’un ado adhère, il faut qu’il participe à la définition des règles.
Commencez par faire le point ensemble : combien de temps passe-t-il sur son téléphone par jour ? Quelles sont ses applis préférées ? À quels moments a-t-il le plus de mal à décrocher ? Ces observations vont vous aider à fixer des objectifs réalistes, progressifs, atteignables.
Quelques idées :
- Fixer ensemble des moments sans écrans, comme pendant les repas en famille, les balades, ou en soirée avant le coucher.
- Désactiver les notifications pour éviter d'être sans cesse interrompu, et vraiment profiter du moment présent.
- Utiliser un minuteur pour encadrer le temps passé sur les écrans, tout en gardant une part de liberté propre aux vacances.
- Créer des zones “sans téléphone”, comme autour de la piscine, sur la terrasse, ou dans la chambre à coucher.
- Mettre en place un temps d’échange quotidien, sans écran, par exemple en fin de journée, pour discuter, partager ce qu’on a aimé, ou planifier la journée suivante.
- S’accorder des petites récompenses après avoir bien respecté son temps sans écran (une glace, un petit cadeau, une activité plaisir.)
L’essentiel ? Valoriser cette démarche comme une expérience de bien-être, pas comme une punition.
Proposer des alternatives pour occuper son temps pendant les vacances
La clé d’une digital detox réussie, c’est l’alternative. On ne peut pas juste retirer les écrans sans proposer autre chose à la place. Votre ado a besoin d’activités stimulantes, fun, parfois même un peu challengeantes. 😉
Quelques idées à piocher :
- Activités créatives : peinture, écriture, musique… voire carrément un stage d’art-thérapie si cela l’inspire.
- Sport et nature : randonnée, vélo, paddle, accrobranche… Le mouvement aide à se réguler naturellement.
- Moments entre pairs : soirées jeux de société avec des amis, ateliers, colonies à thème, etc.
Plus il ou elle aura de choses à faire, moins le téléphone paraîtra indispensable. Et si vous préparez ensemble ce programme, ce sera d’autant plus engageant.
À éviter avec son ado ❌
Imposer une déconnexion totale
Couper les écrans du jour au lendemain, sans discussion ni préparation, c’est le meilleur moyen de braquer votre ado. Il ou elle pourrait vivre ça comme une injustice ou un abus d’autorité.
Mieux vaut instaurer une déconnexion progressive, régulière, ritualisée. L’idée, c’est d’aider à adopter de nouveaux réflexes, à un rythme soutenable. 🙂Une cure radicale n’est pas forcément plus efficace.
Ne pas montrer l’exemple à son ado
C’est peut-être l’aspect le plus difficile… mais c’est aussi le plus puissant.
Si vous demandez à votre ado de poser son téléphone alors que vous êtes vous-même scotché à vos e-mails ou à Instagram, le message ne passera pas. La digital detox fonctionne mieux quand elle est partagée. 💪
Transformez cela en expérience collective : lancez un défi en famille, installez une boîte à téléphones dans l’entrée, ou bloquez ensemble certaines plages horaires pour être vraiment présents les uns aux autres.
Surveiller les faits et gestes de son ado
Votre ado n’a pas besoin d’un agent de surveillance. Une fois que les règles sont claires, faites-lui confiance. Il ou elle a besoin de sentir que cette démarche est la sienne, pas une punition déguisée.
Évitez les remarques blessantes ou les contrôles intrusifs. Privilégiez une complicité sur le sujet : partagez vos propres efforts, riez de vos petits “rechutes”, valorisez les moments off… C’est dans cette relation apaisée que votre ado pourra trouver sa propre voie vers une meilleure gestion du numérique.
Pour aller plus loin
Votre ado est greffé à son téléphone ? Il ou elle n’est pas ouvert à la discussion ? Nous sommes là pour vous aider. 🫴
Chez IAMSTRONG, nos coachs certifiés et psychologues aident les ados à trouver un équilibre grâce à une approche positive, inspirée des Thérapies cognitivo-comportementales (TCC) et du coaching.
Notre accompagnement repose sur trois piliers : des séances individuelles en visio avec un professionnel choisi selon vos problématiques, des activités à faire en ligne pour approfondir le travail entre les séances, ainsi qu’un chat pour un soutien en continu.
Si vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à nous contacter gratuitement !
Proposer une digital detox à son ado n’a rien d’une mission impossible. Cela demande de l’écoute, un peu d’anticipation… et beaucoup de bienveillance. Les grandes vacances sont l’occasion idéale pour expérimenter cette pause: pas d’impératifs scolaires, plus de temps en famille, et l’envie (peut-être cachée) de vivre autre chose que les écrans. 🥰
Vous avez d’autres questions concernant l’orientation, la puberté ou la gestion des émotions à l’adolescence ? Rendez-vous sur notre blog dédié aux parents d’ados !
Puberté et complexes : comment aider son ado ?

Ces derniers temps, votre ado change de comportement : il ou elle passe un temps fou dans la salle de bain, se cache sous des vêtements amples, a tendance à se déprécier… Il est vrai que l’adolescence est une période très intense, jalonnée de bouleversements physiques et psychiques. 🤯
À qui la faute ? La puberté, encore elle. Dans cette période de transition, le corps de votre enfant se transforme et il peut avoir du mal à se familiariser avec sa nouvelle image. À l’approche de la période estivale, les complexes sont souvent exacerbés : les jeunes filles comme les jeunes garçons sont anxieux à l’idée d’exposer leur corps au regard des autres.
En tant que parent, comment vous positionner pour l’accompagner ? Comment aborder le sujet des complexes physiques, sans aggraver la situation ? Et surtout, comment savoir si votre ado a besoin d’aide ? On vous répond.
Pourquoi nos ados sont-ils si complexés ?
Ce que disent les chiffres sur les complexes des ados pendant la puberté
Nos ados sont-ils tous et toutes complexés ? Selon la docteure en psychologie Holmqvist Gattario Kristina, ¾ des adolescents souffrent de complexes physiques. Tout en haut de la liste des complexes, on retrouve le poids (40 %), l’acné (20 %), la taille (15 %) et les autres particularités corporelles (les oreilles décollées, des taches de rousseur, des cicatrices.) 😒
Les complexes se déclenchent souvent à la puberté, période durant laquelle les caractéristiques sexuelles secondaires se développent et où le corps de votre enfant subit de profonds changements.
Contrairement aux idées reçues, les jeunes garçons complexent tout autant que les jeunes filles. Leurs insécurités ne sont cependant pas centrées sur les mêmes parties du corps et se manifestent différemment. Dans sa thèse, « Body image in adolescence: Through the lenses of culture, gender and positive psychology », la docteure observe cette distinction :
👉 Les jeunes filles sont plus souvent préoccupées par la minceur, le poids et l’apparence globale. Même lorsqu’elles complexent sur une partie très précise du corps (le nez par exemple), l’insatisfaction et la frustration se manifestent souvent par le désir de perdre du poids, même lorsque leur poids est normal. Ce serait un moyen pour elles de reprendre le contrôle de leur apparence.
👉 Les jeunes garçons sont davantage attentifs à la musculature et la forme générale de leur corps. Ils expriment souvent le désir d’avoir un corps plus dessiné, plus fort avec une silhouette en « V » (épaules larges, taille fine.)
Les changements physiques importants à la puberté
Pour bien comprendre d’où viennent les complexes de nos ados, on vous propose de revenir plus en détail sur la puberté. Concrètement, qu’est-ce qui change chez nos ados ? 🔎
👉 Chez les jeunes filles, la puberté commence généralement entre 8 et 14 ans et dure en moyenne 4 ans (temps nécessaire pour atteindre la maturité sexuelle.) Les jeunes filles observent différents changements sur leur corps :
- apparition de la poitrine et de l’aréole des seins ;
- apparition de poils pubiens et au niveau des aisselles ;
- développement du clitoris ;
- accélération de la croissance (en moyenne 8 cm/an) ;
- élargissement des hanches et des cuisses ;
- apparition des premières règles (entre 10 et 15 ans).
👉 Chez les garçons, la puberté commence un tout petit plus tard, entre 9 et 14 ans (en moyenne, à 12 ans) et dure en moyenne 6 ans. Ils observent :
- l’apparition de poils sur les organes génitaux, sur la poitrine et le visage ;
- un développement de la musculature ;
- une croissance du pénis et des testicules ;
- un changement de leur voix ;
- une accélération de la croissance (en moyenne 10 cm/an).
Si ces changements sont si difficiles à accepter, c’est parce que certains sont assez soudains (menstruations, premières éjaculations). Votre ado a beau y être préparé, c’est une chose de comprendre la puberté, mais c’en est une autre de la vivre dans son corps. Votre posture doit être dans la réassurance et l’accompagnement : ce que votre enfant traverse est normal, il ne doit pas culpabiliser pour quoi que ce soit. 🫶
Quête identitaire et comparaison à l’adolescence
La source des complexes se trouve très souvent dans la comparaison, le poison de l’adolescence. Durant cette période charnière, chacun évolue à son rythme. Tous les ados ne sont pas égaux face à la puberté : certains peuvent être déjà très matures physiquement à 12 ans quand d’autres n’en sont qu’aux prémices de la puberté.
La meilleure amie de votre fille a peut-être déjà de la poitrine, le voisin de table de votre fils n’a pas encore mué, son ami d’enfance a pris 8 cm en quelques mois… Bref, les ados se comparent entre eux et sont très critiques avec leur propre corps. ⛅
« L’arrivée à la puberté rendrait les jeunes très préoccupés et soucieux de leur image corporelle (taille et poids), de leur attirance physique et de leur niveau de maturation pubertaire ; l’appréciation de soi résulterait de la comparaison de ces différents aspects avec ceux des autres jeunes du même âge. » Perceptions de soi à l’adolescence, différences entre filles et garçons, Amélie Seidah, Thérès Bouffard et Carole Vezeau.
Ce décalage accentue le sentiment d’être différent, de ne pas être dans la norme, dans une période où ils ont justement besoin de se sentir inclus : un terreau particulièrement fertile pour les complexes.
Ados et complexes : quel est le rôle des réseaux sociaux ?
Instagram, TikTok, Snapchat, tous les réseaux véhiculent des normes de beauté inatteignables. Et le problème, c’est que nos ados y sont très largement exposés : près de 40 % des 13-25 ans passent entre 3 h et 5 h/jour à scroller. 😵
Dans leur revue « Instagram use and body Disatisfaction », les chercheuses Federica Pedalino et Anne-Linda Camerini étudient l’impact des réseaux sociaux sur la perception du corps chez les ados. Voici les points clés que l’on retient :
- Un mécanisme de comparaison sociale ascendante : Sur les réseaux sociaux, nos ados sont exposés à des images de jeunes perçus comme “plus beaux”, “plus minces”, “plus musclés”, “plus populaires”… et se comparent sans même s’en apercevoir. Une réaction automatique qui pousse à se sentir “moins bien que les autres”.
- Des modèles “accessibles”, mais pourtant inatteignables : Les influenceurs et célébrités qui s’affichent en ligne paraissent plus proches, plus “réels” que les mannequins des magazines. Mais leurs images sont retouchées, filtrées, soigneusement mises en scène. Nos ados, eux, les prennent souvent pour des références authentiques.
- Un contenu centré sur le corps et l’apparence : Entre les photos modifiées, les hashtags comme #thinspo ou #fitgirl, et les commentaires sur le physique, le message est clair : le corps est une vitrine à optimiser. La beauté devient une norme à atteindre, source de pression constante.
- Des publics particulièrement vulnérables : Les jeunes filles sont les premières touchées par l’exposition à ces contenus, elles développent plus souvent une insatisfaction corporelle. Mais les garçons sont de plus en plus concernés eux aussi :
qu’il s’agisse d’hypermusculation, de virilité affichée, ou de quête du “corps parfait”.
En bref, nos ados sont largement exposés à des images filtrées, retouchées, qui véhiculent des standards de beauté incompatibles avec la réalité d’un adolescent. Nos jeunes manquent de recul sur tous ces contenus et s’identifient à des physiques qui n’existent pas. Ajoutez à cela, toutes les questions et les insécurités causées par la puberté et vous obtenez le cocktail parfait pour voir émerger et s’amplifier des complexes. 😶
Complexes physiques : pourquoi faut-il en parler ?
Si vous constatez que votre ado est complexé, qu’il ou elle n’ose plus se mettre en maillot de bain, s’isole ou a tendance à se déprécier, vous pouvez intervenir. On vous l’accorde, parler de puberté et de complexe avec son ado n’est pas toujours facile : vous avez peur de le ou la blesser ou d’empirer la situation. Mais dans les faits, il n’y a rien de pire que d’ignorer la souffrance de votre enfant. Savoir que vous êtes disponible pour lui, c’est capital pour qu’il ou elle se sente moins seul.e. 🩷
Pour certains ados, les complexes sont passagers. Cela dure quelques mois, le temps de s’habituer à leur nouveau corps. Mais pour d’autres, les répercussions peuvent être plus importantes :
- Risque de dépression
- Troubles du comportement alimentaire
- Automutilation
- Isolement par peur du regard de l’autre
- Démotivation
Les complexes peuvent rapidement prendre racine et abîmer l’image que votre ado a de lui-même. En réponse à cette souffrance, il ou elle aura tendance à s’isoler ou à se faire du mal. 🫶 C’est pourquoi, si votre enfant est concerné, il est important qu’il vous identifie comme un adulte de confiance, une personne de référence avec qui parler en toute liberté.
Nos conseils pour parler complexes avec son ado
Parent : quelle posture adopter pour parler de complexes ?
Comment évoquer les complexes sans vexer son ado ? Quelles sont les choses à ne surtout pas dire ? Pour répondre à vos questions, nos coach et psychologues Erika Seydoux et Anne-Claire de Pracomtal, fondatrices d’IAMSTRONG vous proposent un petit guide :
❌ Ce qu’il faut éviter de faire :
- Minimiser le mal-être de votre ado avec des phrases comme « Mais non, tu n’es pas gros(se), c’est dans ta tête. »
Même si vous pensez bien faire, ce type de phrase peut être vécu comme une négation de son ressenti. Son mal-être est réel et a besoin d’être entendu, pas balayé, pour diminuer.
- Utiliser des phrases toutes faites
« Ça va passer. »
« Moi aussi je suis passé par là, tu verras ça ira mieux dans quelques semaines. »
Ces expressions, même bienveillantes, peuvent donner à l’ado le sentiment de ne pas être vraiment écouté. Il ou elle se sent seul(e) face à ce qu’il/elle traverse.
- Le comparer à d’autres.
Vous l’aurez compris, c’est souvent de ça que se nourrissent les complexes. « Regarde ta cousine, elle a 16 ans et elle n’a pas encore eu ses premières règles, c’est que tout va bien. » Même si vous vous voulez rassurant, ça n’a pas beaucoup d’écho auprès d’un jeune complexé.
- Anticiper ou projeter des complexes.
N’allez pas chercher des soucis là où il n’y en a pas. Par exemple, si vous supposez que votre ado est complexé par sa taille alors qu’il ne l’est pas, vous risquez d’initier un complexe qui n’existait pas. Attendez qu’un signe, une remarque ou une émotion surgisse, pour ouvrir la discussion.
✅ En revanche, vous pouvez lui donner confiance en lui ou en elle, lui dire pourquoi vous êtes fier et où réside vraiment sa valeur :
- Valorisez ce qui le rend unique
Proposez-lui des questions simples, sans pression :
«Qu’est-ce que tu aimes bien chez toi ? »
«Est-ce qu’il y a un moment où tu t’es senti(e) fier(e) récemment ? »
Même s’il/elle ne répond pas tout de suite, ces questions ouvrent une brèche et prouve que vous êtes là sans jugement
Vous pouvez aussi verbaliser vous-même ce que vous admirez chez lui/elle :
« J’ai remarqué à quel point tu étais à l’écoute des autres, c’est une vraie qualité. »
- Stimulez son esprit critique sur les réseaux sociaux
Les ados vivent dans un monde saturé d’images lisses et filtrées.
Plutôt que d’interdire ou critiquer, engagez une discussion ouverte :
« Tu penses qu’elle est toujours comme ça dans la vraie vie ? »
« Tu crois que cette photo est retouchée ? »
« Toi, tu ressens quoi quand tu vois ça ? »
L’objectif n’est pas de “corriger” leur vision, mais de les aider à prendre du recul, à leur rythme.
- Soulignez ses qualités humaines et ses forces intérieures
Ce sont celles qui construisent une estime durable.
Parlez de faits concrets :
« Tu te souviens comme tu as réconforté ton ami(e) l’autre jour ? »
« J’ai trouvé que tu avais vraiment géré cette situation avec courage. »
Ces moments sont précieux : ils ancrent la valeur de l’ado dans son vécu, pas dans son apparence.
- Restez disponible, même dans le silence
Parfois, un ado ne parlera pas. Pas tout de suite.
Mais savoir que son parent est là, sans pression, fait une énorme différence.
Un simple :
« Si un jour tu veux en parler, je suis là. Tu peux tout me dire. »
peut suffire à créer un espace de sécurité.
Comment aider son ado à se sentir moins seul pendant la puberté ?
Si nos ados souffrent tant de leurs complexes, c’est aussi parce qu’ils sont souvent convaincus d’être seuls dans cette situation. Alors qu’en réalité, nous l’avons vu, une grande majorité des ados se sentent mal dans leur peau. 💛
En plus de votre soutien et de votre accompagnement, vous pouvez lui recommander des ressources faites PAR et POUR les ados. On vous recommande :
- La série de podcasts proposée par Arte « Complexes d’ados » : 6 ados se confient sur leurs complexes à cœur ouvert.
- Le podcast « Est-ce que c’est normal ? » animé par Agathe Le Caron, qui répond aux questions que se posent les ados pendant la puberté. L’épisode « Est-ce que c’est normal que je sois complexé ? » est très bien pour aborder le sujet en douceur.
- Et pour vous ? On vous conseille l’épisode « Complexes des ados — on se dit tout » de La Maison des Parents. Une super émission pour comprendre ce qui se joue chez nos ados pendant la puberté.
Les professionnels qui peuvent accompagner mon ado
Si le mal-être persiste, n’hésitez pas à demander de l’aide auprès de professionnels qualifiés. 💫 Les complexes peuvent avoir un vrai impact que l’équilibre physique et psychique de votre ado, il ou elle a peut-être besoin d’un accompagnement plus soutenu.
Chez IAMSTRONG, nos coachs certifiés et psychologues aident les ados à prendre confiance en eux grâce à une approche positive, inspirée des Thérapies Cognitivo-Comportementales (TCC) et du coaching.
Notre accompagnement repose sur trois piliers : des séances individuelles en visio avec un professionnel choisi selon vos problématiques, des activités à faire en ligne pour approfondir le travail entre les séances, ainsi qu’un chat pour un soutien en continu.
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à prendre rendez-vous gratuitement pour faire le point.
Vous avez d’autres questions ? Rendez-vous sur notre blog dédié aux parents d’ados !
Comment développer l’autonomie chez son ado ?

Votre ado oublie toujours ses affaires, repousse tout à demain, peine à prendre des initiatives ? 😩 Vous avez parfois l’impression qu’il compte un peu trop sur vous pour tout gérer ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul(e) ! L’autonomie ne se décrète pas… elle s’apprend, petit à petit.
L’adolescence est une période clé pour acquérir les bases de l’indépendance : apprendre à organiser son emploi du temps, gérer ses responsabilités, prendre des décisions réfléchies… Pourtant, de nombreux parents se demandent comment encourager leur ado dans cet apprentissage essentiel. ⭐
Car développer l'autonomie, ce n'est pas simplement "laisser faire". C’est aider son adolescent à acquérir progressivement les compétences pratiques et décisionnelles dont il aura besoin pour devenir un adulte responsable. 😉
Comment l’amener à prendre en charge ses devoirs, son rangement ou sa routine quotidienne ? Comment lui apprendre à planifier ses activités et à assumer les conséquences de ses choix ?
Voici un guide pratique pour accompagner votre ado vers une véritable autonomie, étape par étape.
Pourquoi est-il important de développer l’autonomie de son adolescent ?
L’adolescence est une période importante pendant laquelle votre enfant se détache progressivement du noyau familial, pour se construire en tant qu’individu. Il développe ses idées et son identité propre.
Même si cette période peut être un peu tumultueuse, il est tout à fait normal, et même plutôt sain, qu’il cherche à exister indépendamment de vous ! ✨
Mais, d’ailleurs, quand on parle d’autonomie, de quoi parle-t-on exactement ? Comment cela se traduit-il ?
👉 Selon Steinberg dans son ouvrage "Adolescence" : L'autonomie est définie comme "la capacité à penser, ressentir, prendre des décisions et agir par soi-même".
L’apprentissage de l’autonomie se fait sur le temps long, mais connaît un vrai tournant à l’adolescence. C’est dans cette période que l’enfant manifeste son besoin d’autonomie.
« Cette période de l’adolescence est celle où l’individu est justement en recherche d’autonomie. Il s’éloigne de ses premières croyances, liées en partie au cercle familial, et tente de construire ses propres valeurs et croyances, entouré du groupe de pairs dont il semble difficilement séparable. » Apprentissage de l’autonomie et quête de sens, Chantal Dahan et Louis Jésu
💡 Attention, toutefois, ce n’est pas parce que votre enfant devient autonome qu’il n’a plus besoin de vous. Au contraire, vous avez un vrai rôle à jouer.
Quels sont les facteurs qui freinent l’autonomie des adolescents ?
Le manque de confiance en soi
Le manque de confiance en soi, c’est un peu le poison de l’adolescence. C’est souvent par peur du jugement ou du regard des autres que nos ados sont freinés dans leur prise d’autonomie.
L’association Vers Le Haut (Think Tank dédié aux jeunes et à l’éducation) a mené une étude auprès de 1 000 jeunes, âgés de 16 à 25 ans. Parmi eux, plus d’un quart des répondants disent ne pas avoir confiance en eux. 🫶
Concrètement, cela les empêche d’entreprendre et de se projeter. Pour plus de 30 % des jeunes, ce manque de confiance en soi s’accompagne d’ailleurs d’un fort pessimisme concernant le futur, voire d’une anxiété d’avenir (page 7 du rapport).
Au quotidien, le manque de confiance en soi peut être réellement paralysant pour nos jeunes. Par exemple, toujours selon le rapport Vers Le Haut, cela les empêche de :
- prendre la parole en public (69 %) ;
- pratiquer certaines activités sportives ou des loisirs (50 %) ;
- s’orienter vers une filière ou une formation qui les intéresse (43 %) ;
- postuler un emploi (40 %).
En bref, le manque de confiance en soi est un vrai boulet à la cheville de nos ados, qui les empêche de gagner en autonomie. Vous avez donc un vrai rôle à jouer pour booster sa confiance en lui !
💡 Encouragez ses efforts et valorisez ses initiatives. Lorsque votre ado tente quelque chose de nouveau, progresse ou prend une décision par lui-même, exprimez-lui votre soutien et votre fierté : "C’est top que tu aies pensé à ça tout(e) seul(e) !"
🔑 Et n’oubliez pas : plus vous lui faites confiance et lui exprimez cette confiance, plus il apprendra à se faire confiance lui-même.
La peur de l’échec
La peur de l’échec n’est pas la panacée de l’adolescence, il y a fort à parier qu’elle se manifeste parfois aussi chez certains d’entre vous. D’ailleurs, cela porte un nom (un peu barbare) : atychiphobie. 🤓
Cette peur est aussi très contraignante dans l'acquisition de l’autonomie. Elle empêche bon nombre d’ados de passer à l’action et de sortir de leur zone de confort…
Comment l’aider à dépasser cela ?
Commencez par normaliser l’échec. Dans votre quotidien, dans vos discussions, dans votre propre carrière, l’échec fait partie du tableau.
👉 On a beaucoup aimé la façon dont Grégoire Dossier (influenceur au service des étudiants) présente la chose :
« Nous avons peur de l'échec, des remises en question, car nous n'y sommes tout simplement pas habitués. Encore une fois, c'est normal, personne n'aime les échecs, et notre génération (je suis né en 1998) tout particulièrement. C'est pour ça que le sport est si important, car il nous apprend que, même quand on travaille pour quelque chose, on peut échouer. Pour finir sur cette première peur, je citerai Gary Vaynerchuk : “If you want to win in life, fall in love with losing”. »
N’hésitez donc pas à partager vos propres échecs à votre ado pour les normaliser. Le plus important, c’est de se lancer !
Prenons l'exemple inspirant de Michael Jordan, considéré comme l'un des plus grands basketteurs de tous les temps. Dans son documentaire "The Last Dance" (disponible sur Netflix par exemple), il révèle avoir raté plus de 9 000 tirs au panier et perdu plus de 300 matchs durant sa carrière. C'est justement en persévérant qu'il est devenu une légende du sport.
⭐ Un conseil essentiel : résistez à la tentation de faire à la place de votre ado, même si le résultat sera moins "parfait". Par exemple :
- laissez-le préparer son sac de cours, même s'il oublie parfois des affaires ;
- ne refaites pas son lit s'il est mal fait ;
- ne reprenez pas ses devoirs pour les "améliorer" ;
Rappelez-vous que le "moins bien fait" d'aujourd'hui est une étape nécessaire vers le "bien fait" de demain. Comme le dit le proverbe : "Le mieux est l'ennemi du bien"... et de l'autonomie ! 😉 L'important est que votre ado apprenne de ses erreurs et développe progressivement ses propres méthodes.
La dépendance aux parents
Vous avez peut-être eu l'habitude de beaucoup accompagner votre ado, d’être présent avec lui, voire de faire à sa place. Si oui, l’adolescence peut être difficile, car votre ado a du mal à trouver sa place : il n’ose agir sans votre aval ou votre regard. 👀
« Nous sommes dans une ère où les parents ont tendance à en faire beaucoup pour leur(s) enfant(s). C’est ce qu’on appelle les “parents hélicoptères”. Bien qu’on ait envie de les aider et de les protéger au maximum, on leur laisse moins de place pour expérimenter, faire des erreurs et apprendre de celles-ci, ce qui peut brimer le développement de leur autonomie. » Fondation Jeunes en tête pour la santé mentale des jeunes
Pas de panique, et pas de culpabilité ! Grâce à des petites choses du quotidien, votre ado peut reprendre confiance en ses capacités et oser un peu plus. 😉 On vous explique comment faire.
Comment donner plus d’autonomie à son adolescent ?
Lui offrir un cadre sécurisant
La BASE pour qu’un ado se sente capable d’être autonome, c’est de lui offrir un cadre bienveillant et rassurant. C’est plutôt logique. Un ado qui a des fondations solides, qui se sent sécurisé, aura plus facilement envie d’explorer l’inconnu, puisqu’il sait qu’il a un filet de sécurité. 🙃
💡 Un cadre sécurisant, ce n’est pas surprotéger, c’est donner des repères solides. Cela passe par :
- Des règles claires et cohérentes, qui lui montrent jusqu’où il peut aller.
- Un soutien affectif, pour qu’il sache qu’il peut compter sur vous en cas de doute ou d’échec.
👉 Exemple concret : Votre ado rêve de partir en voyage linguistique aux États-Unis, mais il a peur de voyager seul, de ne pas réussir à s’intégrer, de manquer d’argent, etc…
🔹 Si vous surprotégez 🛑
Vous prenez en charge toute l’organisation sans lui laisser de place : vous réservez son billet, lui préparez un emploi du temps détaillé, gérez ses dépenses et vérifiez chaque détail à sa place. Résultat ? Il part, mais sans avoir appris à gérer lui-même ces aspects essentiels.
🔹 Si vous laissez tout en libre-service 🤷♀️
Vous lui dites "Tu veux partir ? Débrouille-toi !" sans l’aider à structurer son projet. Il risque de se sentir perdu, submergé par l’organisation et peut finir par abandonner par peur de l’inconnu.
🔹 Si vous lui offrez un cadre sécurisant ✅
Vous l’aidez à anticiper et structurer son projet sans tout gérer à sa place :
👉 Vous lui demandez de faire lui-même des recherches sur les destinations et vous en discutez.
👉 Vous l’aidez à établir un budget en le guidant sur les coûts à anticiper pour définir son argent de poche nécessaire.
👉 Vous discutez avec lui des inquiétudes qu’il peut avoir et cherchez ensemble des solutions.
Résultat ? Il part avec une meilleure préparation, mais aussi avec le sentiment d’avoir construit son autonomie au lieu d’avoir été simplement pris en charge.
"Les limites et le cadre sécurisent l’adolescent car, malgré son sentiment de toute-puissance, il a encore tellement à apprendre et il a besoin d’être accompagné dans ces apprentissages. C’est pour ça que les parents sont là !" – Erika, coach pour adolescent et cofondatrice d’IAMSTRONG.
Encourager la prise de décisions
L’autonomie passe par la capacité à faire des choix et à en assumer les conséquences. Encouragez votre ado à prendre ses propres décisions, en commençant par des choix à sa portée. Par exemple, laissez-le :
- organiser son planning du week-end ;
- choisir comment répartir son argent de poche entre ses envies et ses économies ;
- décider du lieu et de l'ordre dans lequel il fera ses devoirs.
L'objectif ? Qu'il apprenne à peser le pour et le contre, et surtout à assumer les conséquences de ses choix. 😉 Si votre ado préfère regarder une série au lieu de réviser, laissez-le expérimenter les conséquences plutôt que d’intervenir systématiquement - c'est ainsi qu'il développera son sens des responsabilités.
Pour développer son auto-organisation, aidez-le à mettre en place des outils en début d'année, du mois ou de la semaine (selon son âge et ses besoin) puis laissez-le faire :
- un agenda hebdomadaire pour organiser son temps entre école, devoir et temps pour lui;
- des alarmes sur son téléphone pour ses rendez-vous importants ;
- une check-list des affaires à préparer la veille.
Résistez à l'envie de lui rappeler constamment ses obligations : les oublis font partie du processus d'apprentissage ! 🥰
Enfin, n'oubliez pas de valoriser ses efforts et ses progrès, même les plus modestes :
- "Je vois que tu as pensé à ranger ton linge sale sans que je te le demande"
- "Tu as bien géré ton temps pour tes devoirs ce week-end, c’est top"
- "C'est super que tu aies anticipé ce rendez-vous"
Ces encouragements, loin d'être anecdotiques, renforcent sa confiance et l'encouragent à persévérer dans ses efforts d'autonomie. 🔥
Lui confier davantage de responsabilités
Pour aider votre ado à s’émanciper progressivement et à gagner en autonomie, commencez par de petites choses du quotidien. Lui confier des responsabilités, c’est aussi une preuve de confiance. 🥰
Par exemple :
- L’impliquer davantage dans l’organisation des vacances en famille.
- Lui confier un budget (courses, cadeau, vacances).
- Le laisser organiser une soirée pour son anniversaire.
- Le laisser s’occuper en autonomie de ses frères et sœurs cadets.
Ça n’a l’air de rien comme ça, mais ces petites missions l’aident à gagner progressivement en autonomie et à se sentir capable d’agir seul.
💡 Si vous rencontrez la problématique inverse, à savoir que votre ado est un peu casse-cou et à l’habitude de prendre des risques, on vous encourage à consulter notre article dédié : La prise de risque à l’adolescence
L’encourager à s’émanciper de votre approbation et à affirmer ses idées
À travers l’acquisition de l’autonomie, on cherche aussi à faire comprendre à votre ado qu’il n’a pas systématiquement besoin de votre validation pour entreprendre. Attention à bien faire la différence entre l’accompagnement et le soutien, qui sont normaux, et la validation.
👉 Par exemple, en ce qui concerne son orientation, il est normal que vous échangiez ensemble, que vous exploriez toutes les pistes pour voir ce qui est possible d’un point de vue logistique, de ses résultats et de ses compétences. Vous êtes là pour l’aiguiller et l’épauler, mais finalement, c’est lui qui prendra la décision !
Pour éviter qu’il attende votre approbation, n’hésitez pas à verbaliser votre positionnement, avec des phrases simples :
- « Je te soutiendrai, quelle que soit ta décision. »
- « Le choix que tu feras sera forcément le bon, parce que c’est toi qui l’as pris. »
- Ou, plus simplement : « Je suis là quand tu as besoin de moi. »
Il en va de même pour tout un tas d’autres sujets : ses amis, ses fréquentations, ses passions… Tant que cela ne le met pas en danger et que vous avez établi un cadre en amont, il peut se lancer ! 💫
3 ressources qui font la différence
L’autonomie à l’adolescence est un sujet passionnant, que l’on vous invite à continuer d’explorer. Voici nos ressources préférées sur le sujet :
- La Discipline sans drame, de Daniel Siegel et Tina Payne Bryson, le guide pour instaurer votre autorité sans brider l’autonomie de votre ado.
- Votre ado, le décrypter, le motiver, l’aider à s’accomplir, un super ouvrage du pédiatre Arnaud Pfersdorff.
- « Les enfants ont-ils trop de choix ? », une approche plus philosophique du sujet, à écouter en podcast sur Radio France.
Pour aller plus loin
Votre enfant est très dépendant de vous et de votre regard, il peine à prendre confiance en lui et à s’émanciper… Avez-vous pensé au coaching pour ado ? C’est le meilleur moyen d’amorcer la transition en douceur ! 🌜
La méthode IAMSTRONG est une méthode d’accompagnement positive qui aide les jeunes à renforcer leur confiance en eux et à surmonter leurs défis scolaires et personnels. 🔥 Cette méthode innovante s’appuie sur les principes des thérapies cognitivo-comportementales (TCC) et du coaching pour un accompagnement sur mesure.
Comment ? Grâce à une évaluation gratuite des besoins par un expert et un triptyque d’accompagnement efficace : des séances individuelles en visio avec un professionnel adapté, des activités en ligne pour apprendre à se connaître et du chat pour un suivi continu. L’impact de chaque accompagnement est mesuré.
Contactez-nous pour un premier rendez-vous gratuit !
Vous savez désormais comment accompagner votre ado vers l’autonomie, sans le mettre en danger ni créer de conflit. Si vous avez besoin d’autres conseils pour gérer le quotidien avec votre ado, n’hésitez pas à consulter notre blog dédié !
