Surpoids chez les ados : comprendre, agir, accompagner sans culpabiliser
Y a-t-il de plus en plus d’ados en surpoids ? Malheureusement, oui. Entre 1975 et 2016, le nombre d’adolescents obèses a été multiplié par 4 dans le monde, selon l’OMS. Et la tendance se confirme encore aujourd’hui, notamment chez les garçons. 😶
L’adolescence est une période charnière : votre jeune grandit, il ou elle change, forge son identité. C’est aussi un moment où certaines habitudes (alimentaires, physiques ou psychologiques) s’installent durablement. Et quand le surpoids ou l’obésité s’invitent à cette étape, les conséquences peuvent suivre toute une vie : mal-être, isolement, diabète, troubles cardiaques,...
Ce guide a pour but de vous aider à mieux comprendre les enjeux du surpoids à l’adolescence, à repérer les signaux, et à savoir vers qui se tourner pour agir sans culpabiliser ni stigmatiser. 🫶
Surpoids à l’adolescence : ce que disent les chiffres
C’est quoi exactement le surpoids ?
D’un point de vue médical, surpoids et obésité correspondent à un excès de masse grasse dans le corps, c’est-à-dire une accumulation de graisse qui nuit à la santé. On les mesure à l’aide de l’IMC (indice de masse corporelle), calculé en divisant le poids par la taille au carré. 🤓
IMC = Poids en kg / (Taille en cm)²
Exemple concret :
- Poids : 70 kg
- Taille : 1,75 m
IMC = 70/ 175²
👉 Résultat : IMC = 22,9, ce qui correspond à la zone de poids normal selon l’OMS (18,5 – 24,9).
- IMC entre 25 et 30 → surpoids
- IMC ≥ 30 → obésité
Même si ce calcul est simplifié, il permet d’alerter sur une éventuelle surcharge pondérale, surtout quand il est utilisé en complément d’un suivi médical.
Ce que disent les chiffres sur le surpoids à l’adolescence ?
En France, 4 % des jeunes de 6 à 17 ans sont en situation d’obésité, et 17 % sont en surpoids ou en situation d’obésité selon la Haute Autorité de Santé (HAS). C’est deux fois moins qu’aux États-Unis, mais cela reste un chiffre important.
Pourquoi ? Parce qu’à cet âge, le corps est encore en construction. Le cœur, les poumons, les os, le cerveau : tout est en évolution. 🤯 Et un excès de poids peut déjà entraîner des complications : hypertension, diabète de type 2, troubles musculosquelettiques… sans parler de l’impact psychologique, souvent invisible mais bien réel, sur l’estime de soi et les relations sociales.
👉 Face à ce constat, le gouvernement français prévoit un plan national contre l’obésité pour la rentrée 2025. Objectif : agir à tous les niveaux : prévention, éducation, activité physique, et accès aux soins (y compris médicamenteux). Une stratégie globale, qui pourrait permettre d’accompagner les familles plus efficacement.
Pourquoi nos ados sont-ils particulièrement sujets à l’obésité ?
La sédentarité de nos ados : un fléau silencieux
Nos adolescents bougent de moins en moins, et ce n’est pas qu’une impression. 👀 Les écrans sont omniprésents : jeux vidéo, réseaux sociaux, streaming… Ils adorent. Et qui peut les blâmer ? Ce sont des sources de divertissement, de lien social, parfois même de réconfort. Le problème, c’est que ces activités sont très souvent... passives.
Selon l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES), 66 % des 11-17 ans dépassent simultanément les seuils de sédentarité : plus de 2 heures de temps d’écran par jour et moins de 60 minutes d’activité physique. Plus préoccupant encore, un ado sur deux présente un risque sanitaire très élevé, avec plus de 4h30 d’écran par jour et/ou moins de 20 minutes d’activité physique. 😕 Une sédentarité qui s’installe souvent dès le collège, dans un quotidien rythmé par les devoirs, les transports, l’école... et très peu de sport.
Ce n’est pas de leur faute. Le mode de vie des ados d’aujourd’hui est construit autour de la sédentarité.
Les devoirs se font assis, les cours aussi. Les pauses se passent souvent sur un canapé ou un lit, smartphone en main. Et sans accompagnement, il est difficile pour un ado de prendre seul la décision d’aller marcher ou faire du sport. D’où l’importance, en tant que parent, d’encourager le mouvement au quotidien, sans tomber dans l’injonction. 😉
Nos ados mangent-ils mal ?
C’est une question que beaucoup de parents se posent. Et la réponse est souvent... oui, mais pas forcément de leur plein gré !
L’adolescence est une période charnière en matière d’alimentation.
👉 Vers 10 ans, l’enfant commence à gagner en autonomie : premiers achats de snacks, premiers repas pris seul ou entre amis.
👉 Entre 11 et 14 ans, le cadre familial reste majoritaire, mais on sent poindre l’envie de faire ses propres choix.
👉 Et autour de 15 ans, c’est la liberté qui prime : l’ado mange seul, dehors, parfois sur le pouce. Il est alors tiraillé entre ce qu’il a envie de manger (plaisir, rapidité, goût) et ce qu’il “devrait” manger (équilibre, santé, nutrition). Un conflit permanent entre le bon à manger et le bien manger.
Le cerveau des ados joue aussi un rôle : ils sont plus sensibles aux récompenses immédiates. Une canette de soda ou un fast-food leur procure un shoot rapide de plaisir. 🥤 C’est normal. Mais dans un environnement saturé de produits gras, sucrés et salés, leur alimentation peut rapidement basculer vers l’excès, surtout si l’éducation nutritionnelle est insuffisante.
💡 Autre point important : le marketing alimentaire cible spécifiquement les jeunes, via les réseaux sociaux ou des campagnes visuelles très efficaces. Les produits ultra-transformés, colorés, bon marché et pratiques à emporter sont omniprésents dans leur quotidien.
Le lien entre surpoids et santé mentale
C’est un sujet souvent sous-estimé, et pourtant central.
L’adolescence est une période de grands bouleversements psychologiques : recherche d’identité, pression sociale, transformation du corps, premières histoires d’amour, regard des autres… Dans ce contexte, l’alimentation peut devenir une béquille. Manger (ou ne pas manger), c’est aussi une manière de gérer ses émotions.
Le surpoids peut rapidement devenir source de souffrance psychologique : honte, perte de confiance, isolement, moqueries… À une période où le regard des autres pèse lourd, le corps devient un objet de comparaison permanent. Et certains adolescents sombrent alors dans des troubles du comportement alimentaire (TCA) comme la boulimie ou l’hyperphagie, souvent liés à un mal-être profond.
Les chiffres sont parlants : en France, 1 million de personnes souffrent de TCA, en majorité des jeunes de 15 à 24 ans. Et ce chiffre continue d’augmenter.
Selon la HAS, il est essentiel de repérer précocement les signes de mal-être pour proposer un accompagnement adapté. Parmi les signaux à surveiller :
- une instabilité de l’humeur ;
- des troubles du sommeil ou de l’alimentation ;
- un isolement social, une perte d’intérêt pour les activités habituelles ;
- une baisse des résultats scolaires,
- ou encore une image corporelle très négative.
D’autres comportements doivent également alerter, comme un refus systématique de se rendre à la cantine ou de participer à des activités sportives, ou des propos dévalorisants sur soi-même. Ces signes ne doivent jamais être banalisés. Ils méritent d’être entendus, et parfois discutés avec un professionnel. 🫶 Car dans bien des cas, le poids n’est que la partie visible d’un mal-être plus profond.
Mon ado est en surpoids : comment l’aider ?
Pas facile d’aborder la question du surpoids avec un adolescent. Leur corps change, leur regard sur eux-mêmes aussi. Ils sont à fleur de peau, et les mots peuvent autant blesser que soigner. L’objectif n’est pas de “faire maigrir” à tout prix, mais de soutenir un ado dans sa recherche d’équilibre.
Communiquer sur le surpoids de son adolescent
Tout commence par les mots. Et à cet âge-là, ils comptent double. L’adolescence est une période de grande vulnérabilité, en particulier sur le plan de l’image corporelle.
“Leurs comportements alimentaires varient, notamment selon la représentation qu’ils ont d’une norme corporelle idéale. Cette norme est différente selon le sexe. Les filles se voient souvent trop grosses tandis que les garçons sont plus laxistes. Les adolescents cherchent à ressembler à leurs idoles. Les chanteuses de R’n’B, comme Beyoncé, sont plébiscitées dans tous les milieux, pour leurs corps bien en chair, sain et sportif.” Véronique Pardo, anthropologue.
🎯 Ce qu’il faut éviter absolument :
- Les remarques sur le physique, même sous forme d’humour : “Tu devrais ralentir sur les gâteaux”.
- Les comparaisons avec un frère, une cousine ou un parent : “Ton cousin, lui, fait du sport tous les jours.”
- Les injonctions culpabilisantes : “Si tu continues comme ça, tu vas avoir des problèmes.”
💡 Ce qui peut faire la différence :
- Des phrases ouvertes, non jugeantes :
« Est-ce que tu te sens bien dans ton corps en ce moment ? » - Des encouragements à prendre soin de soi, sans pression :
« Je me disais qu’on pourrait trouver une activité qui te fait du bien, ça te dit qu’on cherche ensemble ? » - Des gestes de soutien discret : mettre à disposition des aliments sains à la maison, proposer une promenade en famille, ou préparer ensemble un repas équilibré qui donne envie.
- Impliquer l’ado dans les choix alimentaires :
Faire ensemble la liste des courses, l’inviter à choisir une nouvelle recette saine à tester, cuisiner en duo pour que l’alimentation soit source de plaisir et de partage. - Encourager l’activité physique plaisir plutôt que la performance :
Danser dans le salon, faire du vélo ensemble, marcher avec des amis ou jardiner. L’essentiel est que l’activité soit vécue comme un moment agréable, sans objectif de résultat. - Montrer l’exemple :
Adoptez vous-même une relation saine à la nourriture et à l’activité physique, sans discours culpabilisant ou obsessionnel. Votre ado vous observe et apprend beaucoup par mimétisme. - Renforcer l’estime de soi globale :
Valorisez-le pour ses efforts, ses qualités ou ses talents qui n’ont rien à voir avec l’apparence physique : sa créativité, son humour, sa gentillesse, son engagement… Cela aide à construire une confiance durable, indépendante du regard sur le corps.
Repenser l’hygiène de vie de son ado : quelques idées
🏃♀️ Côté activité physique :
À l’adolescence, la régularité est plus importante que l’intensité. L’enjeu n’est pas de faire courir son ado tous les matins, mais de l’aider à intégrer une activité physique qu’il ou elle aime vraiment. On peut :
- lui proposer de tester plusieurs sports avec un ou une amie ;
- l’encourager à rejoindre un club ou une équipe pour y trouver un vrai collectif (ce qui compte beaucoup à cet âge) ;
- l’aider à comprendre que le sport, c’est aussi une manière de mieux dormir, se défouler, se sentir fort·e, s’aérer la tête.
🍎 Côté alimentation :
L’important, c’est d’éviter la logique du “régime” et de favoriser une alimentation variée, sans dramatiser. On peut :
- Cuisiner ensemble des plats équilibrés mais gourmands ;
- L’aider à reconnaître les signaux de faim et de satiété ;
- Parler de nutrition comme d’un levier pour l’énergie, le sommeil, l’humeur, pas juste le poids.
⚠️ À éviter absolument (ce qui génère de la frustration) :
- les pesées régulières imposées ;
- les interdits catégoriques ;
- la survalorisation de la minceur.
L’objectif ? Que l’ado se sente acteur ou actrice de son propre bien-être, et non sous surveillance.
💡Et attention aux réseaux sociaux : certains contenus peuvent être problématiques. Par exemple, sur TikTok, on retrouve le "skinny tok" (qui glorifie la maigreur et les comportements restrictifs, aujourd’hui interdit en France) ou encore les vidéos de “mukbang” (qui banalisent l’hyperalimentation). Le rapport de l’adolescent à son corps est souvent influencé par ces formats, et il est précieux d’en discuter ouvertement avec lui.
Les professionnels qui peuvent vous aider
Si vous sentez que la situation dépasse ce que vous pouvez gérer seul(e), il est essentiel de s’entourer. Et surtout, de ne pas attendre trop longtemps.
🤝 Voici les professionnels qui peuvent accompagner votre ado (et vous !) :
- Le médecin généraliste : pour évaluer la situation de santé, poser un cadre.
- L’endocrinologue : si un trouble hormonal est suspecté.
- Le nutritionniste ou diététicien : pour établir une relation saine à l’alimentation, loin des régimes restrictifs.
- Le psychologue ou pédopsychiatre : pour travailler l’estime de soi, les troubles de l’image corporelle, ou repérer des troubles du comportement alimentaire (hyperphagie, boulimie…).
Chez IAMSTRONG, nos coachs certifiés et psychologues aident les ados à prendre confiance en eux grâce à une approche positive, inspirée des Thérapies Cognitivo-Comportementales (TCC) et du coaching.
Notre accompagnement repose sur trois piliers : des séances individuelles en visio avec un professionnel choisi selon vos problématiques, des activités à faire en ligne pour approfondir le travail entre les séances, ainsi qu’un chat pour un soutien en continu.
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à prendre rendez-vous gratuitement pour faire le point.
Surpoids à l’adolescence : les ressources inspirantes
Changer de regard, se sentir moins seul, mieux comprendre son ado… Voici quelques ressources utiles à découvrir en famille ou en solo.
- Le podcast Vivons heureux avant la fin du monde : Épisodes sur l’alimentation, le corps, la pression sociale (Mince, une injonction !)
- Le roman Le corps n’oublie rien (Bessel van der Kolk) : Pour mieux comprendre le lien entre corps, émotions et histoire personnelle.
- Le guide nutrition des ados (Ministère de la Santé) : Pour mieux comprendre les besoins nutritionnels des ados
Aider son ado à traverser une période de surpoids, ce n’est pas “corriger” un corps, c’est l’accompagner dans l’écoute de ses besoins, la construction de son estime de soi, et l’apprentissage de l’autonomie. 🥰 Et ça, c’est un chemin qui se fait ensemble, avec un entourage éveillé et soutenant.
Vous avez d’autres questions ? Rendez-vous sur notre blog dédié aux parents d’ados !
Comment l’IA change le quotidien des adolescents
L’intelligence artificielle. On en parle partout : en entreprise, à la maison, à l’école… Les ados comme les adultes apprennent à utiliser cet outil qui change complètement la façon de se renseigner, d’apprendre, de travailler. 🤖
Concrètement, qu’est-ce que cela change pour nos ados ? L’IA est-elle un risque ou une opportunité ? On vous aide à comprendre comment nos jeunes utilisent l’IA et quelles sont les bonnes pratiques pour les préserver des risques associés.
Quel rapport nos ados entretiennent-ils avec l’IA ?
Avant de rentrer dans le vif du sujet, une petite définition rapide de l’IA, proposée par le bureau des éclairages mondiaux et des politiques de l’UNICEF : « La technologie de l’IA fait référence aux ordinateurs ou aux dispositifs programmés pour effectuer des tâches que nous pensons normalement réservées aux êtres humains. Ils reproduisent, pour ce faire, notre manière de penser ou notre comportement. »
À votre avis, comment l’IA est-elle perçue par nos ados ? Sont-ils curieux ? Novices ? Vigilants ? Sont-ils en avance sur le sujet ? 🤔
Ils sembleraient qu’ils aient cédé à la tendance. Ils sont près de 80% à avoir déjà intégré l’IA dans leurs habitudes. Cette habitude commence à se dessiner à la fin du collège et se confirme au lycée.
Les adolescents font souvent un usage très « basique » de l’IA. Par exemple, ils sollicitent ChatGPT pour des besoins ponctuels, comme rédiger un devoir ou trouver une information rapidement, sans forcément questionner la qualité de la réponse ou réfléchir aux conséquences de leur geste. Ce qui leur plaît, c’est la promesse d’instantanéité.
Ils ne s’inquiètent pas de savoir comment l’IA transforme leur quotidien, ni de l’impact très concret de ces outils sur leurs facultés cognitives ou leur santé mentale. Chez IAMSTRONG, on a mené l’enquête !
Comment l’IA impacte la vie de nos adolescents ? Les principaux usages
Comprendre les usages de l’IA par nos ados
L’IA est désormais pleinement intégrée au quotidien de nos jeunes. Il semblerait même qu’ils aient délaissé Google et autres moteurs de recherche au profit de l’IA. Pourquoi ? Selon une étude du Blog du Modérateur, 44% des adolescents trouvent que les réponses sont plus rapides, et 42% qu’elles sont plus claires. 😯 Parmi les solutions préférées des jeunes, on retrouve Chat GPT, très loin devant My AI (intégré aux réseaux sociaux comme Snapchat) et Gemini (l’IA de Google).
Pour mieux comprendre les usages exacts de l’IA, des chercheurs du Common Sense Media (Etats-Unis) ont mené l’étude The Dawn of the AI Era : Teens, Parents and the adoption of Generative AI at Home and School entre mars 2024 et mai 2024. Résultat ? 4 usages se détachent :
- L’aide aux devoirs (53%)
- Échanger pour ne pas s’ennuyer (42%)
- Traduire du texte (41%)
- Brainstormer, trouver de nouvelles idées (38%)
👉 Nos jeunes se reposent donc sur l’IA pour des projets intellectuels, mais aussi pour des échanges interpersonnels. Explorons ces 2 usages.
Travailler avec l’IA : qu’est-ce qu’on en pense ?
En 2024, selon une étude du Pew Research Center, 26 % des adolescents âgés de 13 à 17 ans déclarent faire régulièrement leurs devoirs avec l’aide d’une IA comme ChatGPT. C’est deux fois plus qu’en 2023.
Mais alors, comment s’en servent-ils exactement ? Les retours sont clairs : les ados utilisent principalement l’IA pour :
- trouver des idées de sujets pour un exposé ;
- faire un brainstorming sur une rédaction ;
- formuler un plan ou structurer un devoir ;
- stimuler leur créativité, par exemple en demandant « comment rendre ce texte plus drôle ? » ;
- corriger des fautes ou reformuler un texte pour qu’il soit plus fluide.
En revanche, ils sont plus mitigés lorsqu’il s’agit de résoudre un problème mathématique ou de rédiger un devoir en entier : beaucoup sentent instinctivement qu’il y a une frontière à ne pas franchir. 👀
Pour les enseignants comme pour les parents, l’encadrement de ces usages est très difficile : comment savoir si un texte a été écrit par l’ado ou par une IA ? À partir de quand parle-t-on d’aide... ou de triche ?
Il est donc important de nuancer le débat. Oui, un usage abusif de l’IA peut nuire à l’apprentissage. Mais utilisée intelligemment, l’IA peut devenir un appui précieux pour accompagner votre ado dans ses devoirs ou la préparation des examens :
- Expliquer un concept difficile : si votre ado ne comprend pas la règle de trois en maths ou la notion d’ironie en français, il peut demander à l’IA d’expliquer avec des mots simples et des exemples adaptés à son niveau et à son âge.
- Structurer une réponse : pour un devoir de philosophie ou une dissertation de français, l’IA peut montrer un exemple de comment organiser une introduction, des arguments et une conclusion, ce qui aide à clarifier la méthode.
- S’entraîner avec des exercices : en vue d’un contrôle, du brevet ou du bac, l’IA peut générer des exercices types ou même des sujets de contrôle corrigés. Par exemple, votre ado peut demander : « Peux-tu me proposer un sujet de contrôle de maths sur les probabilités avec la correction ? » ou « Prépare-moi une série de questions type brevet sur la Seconde Guerre mondiale ».
- S’entraîner à l’oral : pour préparer l’oral du brevet ou du bac, l’IA peut simuler un entretien, proposer des questions possibles et aider à formuler des réponses claires et structurées.
- Relire et améliorer un texte : plutôt que de rédiger à la place de votre ado, l’IA peut l’aider à corriger ses fautes, à enrichir son vocabulaire ou à reformuler des phrases. Cela l’incite à relire et à comprendre ses erreurs, et donc à progresser par lui-même.
- Décomposer une tâche complexe : Beaucoup d’ados se perdent devant un gros projet (exposé, TPE, révision avant examen). L’IA peut aider à découper en étapes claires : recherche → plan → rédaction → présentation. Cela développe l’autonomie et l’organisation. Exemple : « Comment puis-je m’organiser pour préparer un exposé de 10 minutes en histoire ? »
L’enjeu aujourd’hui, c’est donc d’intégrer l’IA dans les pratiques éducatives, et non de la bannir. Comme l’explique Laurence Devillers, professeure en IA à la Sorbonne et directrice de la chaire HUMAAINE au CNRS :
« S’en tenir à une position hostile envers ces systèmes n’est pas viable. Il est essentiel de les comprendre et de les utiliser de manière appropriée. »
💡 D’ailleurs, selon la même étude du Pew Research Center, seulement 9 % des ados pensent qu’il est inacceptable d’utiliser l’IA à l’école. Pour les autres, c’est un outil parmi d’autres.
Au-delà des devoirs, les ados utilisent aussi l’IA… pour discuter
19 % des jeunes ont déjà interagi avec des IA conversationnelles comme Character.AI ou My AI sur Snapchat. Ces outils permettent de parler à un chatbot qui peut incarner un personnage réel ou fictif (une célébrité, un coach, un ami imaginaire…). 🙃
Et pourquoi ces échanges les attirent-ils ? Ceux qui l’utilisent disent que c’est agréable d’avoir une vraie conversation, avec quelqu’un qui écoute, qui répond vite, qui ne juge pas (étude du Common Sense). Certains y trouvent un soutien émotionnel, une forme de compagnie, voire de réconfort quand ils ne veulent pas se confier à leurs parents ou à leurs amis.
Mais attention : si l’IA peut rassurer temporairement, rien ne remplace un vrai regard, une vraie écoute. Aider un ado à mettre des mots sur ce qu’il vit, c’est lui donner des outils pour construire sa confiance intérieure.
Encadrer l’usage de l’IA : les sujets à aborder
Préserver son esprit critique
Premier danger quand on utilise l’IA : ne plus réfléchir par soi-même. Quand tout est à portée de prompt, pourquoi s’embêter à chercher, lire, comprendre, formuler une idée ? C’est particulièrement préoccupant à l’adolescence, une période où le cerveau est encore en construction, notamment sur les fonctions cognitives comme la logique, l’analyse et la prise de recul. 🧠
Autre dérive : l’ado finit par prendre pour argent comptant tout ce que dit ChatGPT. Il ne questionne plus les sources, ne vérifie pas la fiabilité des réponses, et surtout, ne cherche pas à comprendre comment fonctionne l’outil.
Un exemple frappant : d’après une enquête Milan x CSA, plus de deux tiers des adolescents ont déjà vu un deepfake (une image ou une vidéo truquée créée par IA), et savent les reconnaître… Mais seulement la moitié vérifie les informations ou les sources avant de les partager. 😐
Ce réflexe critique est pourtant essentiel. L’IA peut se tromper, être biaisée, ou répondre de manière flatteuse sans jamais opposer de résistance. Comme le rappelle le site Geek Junior :
« ChatGPT est complaisant, pas critique. Il répond, il ne corrige pas. »
👉 Quelques phrases simples que les parents peuvent utiliser pour cultiver l’esprit critique de leur ado face à l’IA :
- "D’où elle sort cette info, tu crois ?"
- "Tu peux vérifier si c’est pareil ailleurs ?"
- "Tu lui as demandé comment elle a trouvé cette réponse ?"
- "Et si tu lui posais la question autrement ?"
Développer une autonomie numérique saine
Le second risque majeur, c’est celui d’une forme de passivité. Si ChatGPT fait tout : rédige, résume, reformule, décide… alors pourquoi faire l’effort soi-même ? 🤔
L’IA est un outil formidable, mais elle ne doit pas devenir une béquille permanente. Le bon usage, c’est de s’en servir comme un appui, pas comme un substitut à l’effort personnel.
👉 Voici quelques conseils concrets à partager avec son ado :
- Utilise d’abord tes propres ressources (cours, manuels, notes).
- Formule ta question à l’IA comme si tu t’adressais à un coach.
- Ne te contente jamais de la première réponse.
- Demande à l’IA de t’expliquer le raisonnement, pas juste la réponse.
- Alterne : parfois avec l’IA, parfois sans, pour garder la main.
C’est aussi l’occasion d’aborder l’éducation au numérique : savoir chercher une information, croiser les sources, se poser des questions, douter… Ce sont des compétences clés aujourd’hui.
La protection des données personnelles
Un point souvent oublié par les ados (et beaucoup d’adultes) : tout ce qu’on tape dans une IA est stocké et analysé. Et une fois les données envoyées, il est quasi impossible de les effacer. 🥲
Photos, vidéos, adresses, données personnelles… Même une simple demande d’aide aux devoirs peut transmettre des informations sensibles.
Selon l’étude Milan x CSA, 71 % des ados sont conscients des risques liés à la protection de leurs données personnelles avec l’IA. C’est bien, mais ce n’est pas suffisant.
👉 Quelques bons réflexes à adopter et à transmettre :
- Ne jamais partager de données personnelles ou de photos avec une IA
- Effacer l’historique de ses conversations dans les paramètres.
- Utiliser l’IA en mode navigation privée ou déconnecté si possible.
- Vérifier les réglages de confidentialité sur les applis (Snapchat, MyAI…)
💡Et ce n’est pas anodin : en 2023, le régulateur italien (la Garante) a accusé OpenAI, créateur de ChatGPT, de ne pas respecter les règles sur la protection des données, et de ne pas filtrer correctement l’accès aux mineurs.
Les enjeux écologiques liés à l’IA
L’IA semble magique : rapide, fluide, accessible 24h/24… Mais ce confort a un coût écologique massif, souvent invisible pour les jeunes.
Chaque interaction avec une IA repose sur des serveurs énergivores, refroidis en continu. Par exemple, la phase d’entraînement de GPT-3 a généré 626 000 kg de CO₂, soit :
- 72 fois le tour de la Terre en voiture
- ou la fabrication de 3 244 ordinateurs portables.
Autre chiffre frappant : si 10 % des travailleurs américains utilisaient ChatGPT une fois par semaine pendant un an pour rédiger un e-mail, cela consommerait 435 millions de litres d’eau.
👉 Pourquoi et comment en parler avec son ado ?
- Pour développer leur conscience écologique : "Tu savais que chaque question que tu poses a un coût carbone ?"
- Pour les inviter à doser leurs usages : "Pose-toi la question : est-ce vraiment utile de passer par ChatGPT pour ça ?"
- Pour encourager une utilisation sobre et intelligente : regrouper ses questions, privilégier des recherches classiques si c’est plus efficace, etc.
5 questions à poser à votre ado quand il utilise ChatGPT
Pas besoin d’être expert pour accompagner son ado dans l’usage de l’IA. Le plus efficace, c’est souvent de poser les bonnes questions, au bon moment, pour l’aider à prendre du recul. Voici 5 questions toutes simples à glisser dans une discussion :
- Pourquoi tu as utilisé ChatGPT ?
Pour comprendre s’il s’agit d’un réflexe ou d’un vrai besoin. - Tu lui as demandé comment il a trouvé sa réponse ?
Pour l’amener à questionner la source et la méthode. - Tu penses que c’est fiable ? Tu peux le vérifier ?
Pour réveiller son esprit critique et éviter l’effet “vérité automatique”. - Tu avais une idée avant de lui poser la question ?
Pour qu’il garde confiance en ses propres capacités de raisonnement. - Tu as appris quelque chose en l’utilisant ?
Pour différencier un usage utile d’un usage passif.
L’objectif, ce n’est pas de surveiller, c’est de dialoguer et d’aider l’adolescent à devenir un utilisateur conscient et éclairé. 🫶
Les ressources pour intégrer sainement l’IA à son quotidien
Il existe encore peu de guides spécifiquement conçus pour les parents et leurs ados, mais certaines ressources peuvent déjà faire la différence.
📚 Notre sélection :
- Le guide de l’UNICEF pour les ados (FR)
Un document clair et accessible pour mieux comprendre l’IA. - Guide “C’est pas moi, c’est l’IA !” – Geek Junior
Parfait pour aborder l’IA avec humour et pédagogie. - YouTube “Info ou Mytho” – Milan Presse
Des vidéos bien faites pour apprendre à repérer les fake news et deepfakes. - Fiche ProfExpress – L’éducation à l’IA
Utile pour les enseignants… et les parents curieux !
L’IA transforme profondément le quotidien des adolescents. Pour les accompagner sereinement, l’essentiel est de dialoguer, éveiller leur esprit critique et leur apprendre à utiliser ces outils avec discernement.
Chez IAMSTRONG, on croit qu’un adolescent bien accompagné est un adolescent capable de tirer le meilleur du numérique. Notre mission ? Donner aux parents les clés pour guider leurs enfants avec confiance, dans un monde qui change vite. Pour en savoir plus sur nos programmes de coaching, n’hésitez pas à convenir d’un premier bilan gratuitement.
Vous avez besoin d’autres conseils pour encadrer l’usage des écrans ou aider votre ado à préparer ses examens ? Rendez-vous sur notre blog dédié aux parents d’ados !
Protéger sa santé mentale à la rentrée : celle des enfants et des parents
À la fin du mois d’août, l’ambiance change doucement à la maison. Les ados, chacun à leur façon, commencent à penser à la rentrée : nouveau rythme, réorganisation, ou petite appréhension face à l’année scolaire qui arrive. Et les parents ne sont pas en reste. Pas toujours évident de tourner la page de l’été, n’est-ce pas ? On vous comprend ! 👀
Chez IAMSTRONG, on a rassemblé l’essentiel pour vous : des conseils simples, efficaces et faciles à appliquer, pour aborder septembre avec sérénité. ☀️
Pourquoi la rentrée est-elle une période à risque pour la santé mentale ?
Une période de transitions… donc de fragilité
Quel que soit l’âge, la rentrée est une période de transition importante et parfois délicate. Vous amorcez un nouveau cycle et devez de nouveau trouver vos marques. Cette période est encore plus délicate si vous intégrez un nouvel environnement professionnel ou que votre ado découvre un nouvel établissement scolaire.
Le « temps suspendu » et la légèreté des vacances sont terminés et certains Français expriment un sentiment de pression pour « bien commencer l’année. » Selon une étude menée par Kantar ou Go Student, 87 % des parents sont stressés par la rentrée de leur ado. 😮
Pour éviter que le blues général ne s’installe, vous pouvez prendre les devants avant la fin des vacances. ⭐
Des émotions en cascade, pour petits et grands
La rentrée ne se vit jamais seul : dans chaque foyer, elle déclenche une vague d’émotions qui peut se propager d’un membre de la famille à l’autre. Pour les enfants, il s’agit souvent d’appréhensions : la peur de la nouveauté, de ne pas retrouver ses amis. Pour les parents, c’est un cocktail de surcharge mentale, de culpabilité (équilibre pro/perso), et parfois la crainte de ne pas être à la hauteur. 🫤
Cette période de transition peut générer de la frustration, de l’anxiété, voire de l’irritabilité. Ces émotions sont normales ! L’essentiel, c’est de ne pas les balayer d’un revers de main, mais de les reconnaître et d’en parler ensemble — pour éviter qu’elles ne s’installent.
Comment la rentrée affecte-t-elle les enfants ?
Stress scolaire et pression de performance
Pour beaucoup d’enfants et d’adolescents, la rentrée rime avec nouveaux programmes, nouveaux profs, et attentes plus élevées. 🙄 Ce défi est d’autant plus important s’ils intègrent un nouvel établissement : la pression de « faire ses preuves » est bien réelle.
À cette période, le stress de performance atteint souvent un pic. L’anxiété peut se manifester de multiples façons :
- pensées négatives, « Je ne suis pas assez bon, je vais échouer » ;
- peur de décevoir ;
- sentiment d’inefficacité ;
- crises de panique ;
- maux physiques à l’approche des évaluations (maux de ventre, insomnies, pleurs du matin).
Certains enfants cherchent à tout prix à éviter l’échec et multiplient les heures de travail, à la recherche de perfection ou de validation extérieure, parfois au détriment de leur bien-être. 🌨️
Charge émotionnelle dans les relations sociales
Mais la rentrée, ce n’est pas que l’école : c’est aussi le retour dans un groupe, le besoin de se faire une place, de gérer les amitiés, les conflits et parfois les déceptions. ❤️🩹
«Bonjour, comment tous les étudiants de France c’est bientôt la rentrée, je rentre en 3e et je viens de déménager dans une autre région, je ne connais absolument personne dans ce collège et dans mon club de sport, j’ai peur d’être seule au début. Comme beaucoup, je suis très timide, surtout avec des personnes que je ne connais pas ou peu, dans ces moments je ne parle absolument pas et j’ai l’air coincée, mais j’écoute tout de même la conversation, quand il y a une blague, je rigole quand même, mais je me suis rendu compte, en prenant du recul, que ça donne une très mauvaise image de moi. », confie une adolescente sur un forum.
L’adolescence est une période charnière, au cours de laquelle l’identité et l’estime de soi se construisent souvent à travers le regard des autres. La rentrée, c’est parfois l’angoisse de ne pas être à la hauteur, de ne pas retrouver sa place, ou au contraire, d’avoir changé et de ne plus être reconnu·e par ses amis. Ce sentiment de solitude ou de décalage est exacerbé dans les périodes de transition, comme à la rentrée.
Et les parents dans tout ça ? Une charge mentale qui explose
Le retour du « double shift »
Pour les parents, la rentrée marque le retour du fameux « double shift » : il faut non seulement assurer ses responsabilités professionnelles, mais aussi orchestrer toute la logistique familiale (cartables, trajets, inscriptions, repas, papiers…). 🤯
C’est ce que la sociologue Monique Haicault appelle la « charge mentale » : « Devoir penser simultanément à des choses appartenant à deux mondes séparés physiquement ».
📖 Le Larousse définit même la charge mentale comme « un poids psychologique qui fait peser (plus particulièrement sur les femmes) la gestion des tâches domestiques et éducatives, engendrant une fatigue physique et, surtout, psychique. »
Résultat : le sentiment de ne jamais en faire assez, une fatigue qui s’accumule, et un pic de stress quotidien, notamment en fin de journée, entre 18 h et 20 h, quand tout doit être fait en même temps.
Une pression implicite d’être un « bon parent »
À ce marathon logistique s’ajoute une pression plus insidieuse : celle d’être un parent « modèle ». On voudrait être calme, à l’écoute, performant au travail, disponible le soir… mais la réalité déborde souvent de l’idéal. 👀
Le pédiatre Donald Winnicott avait déjà conceptualisé le rôle du parent « suffisamment bon » (good enough mother) : il ne s’agit pas d’être parfait, mais de répondre du mieux possible aux besoins de ses enfants. 🫶
Attention toutefois à la surcharge émotionnelle, qui peut mener au burnout parental : ‘Le burnout parental, c’est ce sentiment de ne plus arriver à faire face, d’être dépassé·e, de ne plus pouvoir profiter de la vie de famille’ Association Burn Out Parental.
Pour préserver votre bien-être mental, accordez-vous le droit au relâchement, à l’imperfection et demandez de l’aide si besoin.
Comment préserver l’équilibre mental de toute la famille à la rentrée ?
(Re)mettre en place des routines rassurantes
Après la liberté de l’été, retrouver un rythme peut apaiser tout le monde — même les ados (même s’ils ne l’avouent pas 😉).
Remettez en place quelques repères simples : préparer ses affaires la veille, fixer une heure pour éteindre les écrans, instaurer un temps calme en fin de journée (lecture, musique,...), partager les dîners ou petits déjeuners à la même heure chaque jour..
Ces routines, qui peuvent être discutées plutôt qu’imposées, offrent un cadre sécurisant pour toute la famille et aident à réduire la charge mentale. L’important n’est pas la perfection, mais la régularité, pour que toute la famille retrouve un rythme rassurant.
Déculpabiliser et ajuster ses attentes à la rentrée
Acceptez que tout ne soit pas parfait ! Parfois, être parent, c’est aussi reconnaître ses limites et oser dire « aujourd’hui, je suis fatigué·e, j’ai besoin d’un moment pour moi ». 🩷
Se montrer vulnérable, c’est donner à son enfant la permission de ressentir, lui aussi, toute la palette de ses émotions. Encouragez les petits pas : demandez ce qui a plu ou déplu dans la journée, sans attente de performance.
Nommez vos propres émotions, sans culpabiliser l’autre, pour instaurer un climat d’écoute et de non-jugement. Cela aide chacun à se sentir compris et à relativiser la pression de la rentrée.
Proposer des moments en famille qui sortent de l’ordinaire
Pour contrebalancer le stress du quotidien, proposez des moments en familles, simples et motivants, qui donnent envie à tout le monde. Pas besoin de grande organisation : l’idée, c’est de créer des moments de plaisir partagés. Par exemple :
- Un dîner-ciné maison le vendredi,
- Une playlist familiale pour se motiver le matin,
- Un créneau “zéro écran” pour jouer ou discuter,
- Un soir où chacun choisit le menu,
- Une micro-sortie improvisée une fois par mois (balade, marché, food truck...).
- Etc…
Ces petits rituels sont simples mais font toute la différence.
Créer du lien, c’est prendre soin de sa santé mentale. Pour les enfants comme pour les adultes. 💛
Quand et comment demander de l’aide ?
Identifier les signes qui doivent alerter
Parfois, malgré toute la bienveillance du monde, la fatigue ou le stress prennent le dessus. Soyez attentif·ve à certains signaux : troubles du sommeil ou de l’alimentation, repli sur soi, irritabilité permanente, perte de motivation…
Chez l’enfant, des maux de ventre fréquents, des pleurs le matin, ou une anxiété qui perdure peuvent être le signe d’une souffrance plus profonde (jusqu’à la phobie scolaire). Chez l’adulte, un sentiment de saturation ou de ne plus être maître de sa vie familiale peut évoquer un début de burnout parental. 🫶
Oser demander de l’aide
N’attendez pas que la situation s’enlise : il n’y a aucune honte à consulter un professionnel (médecin, psychologue, coach parental), même pour quelques séances. Parler de santé mentale à son enfant, c’est aussi lui apprendre que demander de l’aide est un réflexe simple et utile, qui peut lui faire beaucoup de bien. 🥰
Chez IAMSTRONG, nos coachs certifiés et psychologues aident les ados à trouver un équilibre grâce à une approche positive, inspirée des Thérapies cognitivo-comportementales (TCC) et du coaching.
Notre accompagnement repose sur trois piliers : des séances individuelles en visio ou en présentiel avec un professionnel choisi selon vos problématiques, des activités à faire en ligne pour approfondir le travail entre les séances, ainsi qu’un chat pour un soutien en continu.
Si vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à nous contacter gratuitement !
Quelques ressources pour une rentrée en douceur
Parce qu’on avance toujours mieux accompagné·e, voici quelques ressources à partager en famille pour aborder la rentrée avec plus de sérénité. ☀️
Podcasts à écouter en solo ou en famille
- Découvrez cette sélection de 15 podcasts sur la santé mentale : témoignages, conseils d’experts, astuces pour mieux gérer le stress, l’anxiété et les émotions du quotidien.
- Pour les adolescents, un format comme « Ma vie d’ado » ouvre le dialogue sur les questions de santé mentale.
Livres inspirants
- Je ne sais plus quoi faire avec mon ado d’Erika Seydoux et Anne-Claire de Pracomtal, les fondatrices d’IAMSTRONG : des conseils très concrets pour renforcer le dialogue au sein de la famille à travers 50 situations du quotidien.
- J’peux pas, je suis ado d’Adoline Moreau : un guide plein d’humour pour aider les jeunes à mieux vivre cette période charnière.
- La BD qui t’aide à avoir confiance en toi de Géraldine Bindi : pour booster l’estime de soi à tout âge !
Applications bien-être pour petits et grands
- Respirelax : le grand classique de la cohérence cardiaque, pour apprendre à respirer, se calmer et retrouver son équilibre en quelques minutes.
- Petit BamBou : méditations guidées pour enfants, ados et adultes, à écouter selon les besoins du moment.
- Moodnotes : pour apprendre à identifier ses émotions, prendre du recul sur son stress et recevoir des conseils personnalisés.
La rentrée est un cap à franchir pour toute la famille. S’écouter, se soutenir et accepter l’imperfection sont essentiels pour préserver sa santé mentale. N’hésitez pas à consulter notre blog pour d’autres conseils sur la parentalité et l’adolescence.
Digital detox : mission impossible avec un ado ?
Les grandes vacances sont là ! Elles vous offrent l’occasion de déconnecter du quotidien, de repenser vos habitudes et de questionner votre rythme de vie. Et si c’était le bon moment pour parler de la consommation d’écran avec votre ado ? ☀️
Le sujet est sensible. Beaucoup de jeunes ne peuvent pas se passer d’écrans, ne serait-ce que quelques heures. Et c’est justement là que la digital detox devient bénéfique. Smartphone, jeux vidéos, ordinateur… Est-il possible d’aborder le sujet sans créer de conflit ? Comment et pourquoi profiter des grandes vacances pour diminuer sa consommation d’écrans ? On vous guide, étape par étape.
Ce qu’il faut savoir sur la digital detox
C’est quoi exactement la digital detox ?
La digital detox, aussi appelée « jeûne des hyperconnectés » nous vient tout droit des Etats-Unis. Le concept désigne une période durant laquelle vous réduisez ou supprimez complètement la consommation d’écrans. 🖥️
Popularisée dans les années 2010, la cure digitale apparaît comme une solution pour endiguer l’addiction aux écrans chez les ados comme chez les adultes. À l’époque, 70% des Français déclarent vérifier leur messagerie toutes les 5 minutes.
Dans les médias, la digital detox est souvent abordée sous un angle assez radical. Dans les faits, c’est loin d’être si facile.
« Dans un premier temps, il s’agit de revoir notre rapport aux écrans, de vaincre la dépendance et de mieux gérer notre quotidien afin que cela ne devienne pas envahissant. D’autre part, il y a l’enjeu de la solitude. Les gens sont de plus en plus renfermés sur eux-mêmes et de plus en plus de personnes souffrent de dépression, en grande partie à cause des smartphones, et notamment des réseaux sociaux. » Grégoire, fondateur de The Offline Club (évènements offline à Paris).
Depuis plus récemment, le phénomène de la digital detox devient populaire auprès des jeunes, même si certains restent réticents. 👀 La créatrice de contenu Léna Situations, suivie par plus de 4 millions de personnes sur Instagram, en a d’ailleurs fait la promotion l’année dernière à l’occasion d’une vidéo dédiée : « Pas de scroll, pas de drama, pas de likes, juste un retour au monde réel, du moins, MON monde avant les réseaux. »
Si vous ne savez pas comment aborder le sujet avec votre ado, ça peut être un bon point de départ !
Limiter les écrans : quels sont les bienfaits ?
Concrètement, quelle est la promesse de la digital detox ? Après quelques semaines sans écrans (ou avec moins d’écrans), les ados observent des effets positifs sur leur santé mentale, leur santé physique et même leurs compétences cognitives :
Les bienfaits de la digital detox sur la santé mentale
On le sait, les adolescents passent beaucoup de temps à se comparer les uns aux autres. C’est un réflexe assez naturel à cet âge, mais qui peut sérieusement nuire à leur estime de soi. Sur les réseaux sociaux, ils sont en permanence confrontés à la vie (souvent idéalisée) d’inconnus, sans toujours avoir le recul nécessaire pour relativiser ce qu’ils voient. 🙁
Résultat : beaucoup d’entre eux souffrent de FOMO, la Fear Of Missing Out, cette peur constante de rater quelque chose. Les réseaux sociaux alimentent ce sentiment que leur vie est moins bien que celle des autres. Cela peut entraîner de l’anxiété, une perte de confiance en soi, et une impression persistante de ne jamais être "assez".
C’est là qu’intervient la digital detox. Elle offre une alternative à ce mal-être : la JOMO, Joy Of Missing Out. Selon une étude menée par GEO auprès de participants à des séjours sans écrans, deux tiers d’entre eux ont constaté une baisse significative de leur stress et de leur anxiété.
Les bienfaits de la digital detox sur la santé physique
Même s’ils n’en n’ont pas forcément conscience, l’utilisation quotidienne des écrans impacte fortement la santé physique de nos ados.
1er impact : les troubles du sommeil. Selon une étude publiée par l’Observatoire Régional de Santé, l’usage des écrans plus de 2h après le dîner augmente fortement le risque de trouble du sommeil. Et dans les faits, plus de 40% des collégiens et lycéens souffrent d’un sommeil perturbé ou d’une dette de sommeil (Baromètre MILDECA, Mission Interministérielle de Lutte contre les Conduites Addictives/Harris Interactive).
2ème impact : le surpoids. Toujours selon le baromètre de la MILDECA, 24% des jeunes déclarent consommer davantage de confiseries, sodas et snacks pendant leurs activités numériques. Leur consommation d’écrans est telle, qu’ils allouent de moins en moins de temps aux activités physiques et sociales.
💡 En clair, la digital detox permettrait à nos jeunes de se reconnecter aux besoins essentiels de leur corps : dormir suffisamment et retrouver de vraies sensations de satiété. Au bout de quelques semaines, ils se sentiraient plus en forme, plus énergiques et plus alignés avec leurs sensations.
Les bienfaits de la digital detox sur les capacités cognitives
L’utilisation excessive des écrans influence aussi les capacités cognitives des ados, et en particulier la concentration et la mémorisation. On observe de plus en plus de « double tasking » (ou double tâche) : nos jeunes utilisent plusieurs écrans systématiquement pour faire différentes choses. 🧠 Leur cerveau est constamment surstimulé et ils éprouvent de grandes difficultés à rester concentré sur une seule et même tâche.
Se couper un peu des écrans, c’est un excellent moyen de reposer son cerveau et de retrouver la pleine possession de ses compétences d’apprentissage !
Limiter les écrans pendant les grandes vacances, c’est possible ?
Quel temps passent nos ados sur leurs écrans ?
Nos ados passent un temps considérable sur les écrans, et en particulier sur leur téléphone. Les jeunes de 7 à 12 ans passent en moyenne 3h30 chaque jour sur leur téléphone. Le statistique grimpe à plus de 5h chez les ados de 13 à 19 ans (Statista). 😱
Mais pour y faire quoi ?
Plus d’un tiers des jeunes déclarent être en contact permanent avec leurs amis en ligne. Le taux le plus élevé est observé chez les jeunes filles de 15 ans (44%). Un comble quand on sait que la consommation excessive des écrans est le premier facteur de désociabilisation et d’isolement. La MILDECA alerte d’ailleurs très régulièrement sur le risque accru de dépression chez les jeunes hyper connectés.
Pourquoi les vacances sont-elles le meilleur moment pour réduire sa consommation ?
Limiter le temps d’écran est une préoccupation de nombreux parents… mais difficile à tenir dans la durée. En effet, 8 Français sur 10 déclarent ne pas maîtriser leur usage du numérique, malgré une vraie volonté de changer. 👀
Bonne nouvelle : l’été est une opportunité idéale pour enclencher un vrai virage vers une consommation plus consciente.
1. Un rythme scolaire en pause : l’occasion de casser les automatismes
Le rythme scolaire s’interrompt. Votre ado est moins stimulé par sa vie sociale en ligne (groupes de travail, messageries instantanées, notifications scolaires ou sociales). C’est l’occasion de sortir du mode "réflexe" : plus besoin de consulter son téléphone en continu « au cas où » quelque chose arriverait.
2. Un cadre plus souple, propice à la déconnexion
Les vacances offrent un cadre plus souple et apaisé. ☺️ Loin du stress quotidien, votre ado a plus de temps avec vous, mais aussi plus de temps pour lui. Un rythme qui favorise naturellement la déconnexion. Et ce, sans qu’il ou elle le vive comme une contrainte.
3. D’autres sources de plaisir prennent le relais
Sport, activités manuelles, jeux de société, moments partagés, petits voyages ou simplement repos : les vacances permettent à votre ado de se reconnecter à ses envies… sans passer par un écran.
4. Redonner du sens à l’usage des écrans
Pendant les vacances, l’usage des écrans reste souvent lié à du divertissement (jeux, séries, messages entre amis). Et c’est là qu’on peut amorcer un vrai virage : encadrer cette consommation, non pas pour tout interdire, mais pour l’inscrire dans une démarche plus consciente.
L’idée n’est pas de viser la coupure totale, mais plutôt de redonner du sens à l’usage : pourquoi j’utilise cet écran ? Pour quoi faire ? Et pendant combien de temps ?
5. Co-construire des règles réalistes pour les vacances
Fixer un objectif clair avec votre ado, comme « limiter à 2h/jour » ou « pas d’écran le matin » permet de lancer une discussion constructive. Et surtout, de co-construire des règles réalistes, adaptées à son quotidien de vacances. 🫶
Digital Detox pour ado : les Do’s and Don’ts
Ce qu’il faut faire pour aider son ado à déconnecter pendant les vacances ✅
Communiquer sur les bienfaits de la déconnexion
Avant toute chose, parlez-en avec votre ado. Pas sur le ton de la leçon ou du reproche, mais comme un sujet de discussion entre adultes. Expliquez pourquoi vous souhaitez proposer cette démarche : ce n’est ni une punition ni une lubie parentale, mais une opportunité de se sentir mieux, physiquement et mentalement. 🌞
N’hésitez pas à utiliser des ressources concrètes qui parlent leur langage :
- Le témoignage de Léna Situations (évoqué plus haut) peut être un bon déclencheur.
- Des vidéos comme « 30 jours sans réseaux sociaux » sur YouTube.
- Le flyer pédagogique de Bayard Jeunesse sur la digital detox en famille, qui aborde le sujet de façon simple et positive.
Vous pouvez aussi discuter des effets positifs déjà observés chez d’autres jeunes (meilleur sommeil, moins de stress, plus de temps pour leurs passions, etc.). Bref, ouvrez le dialogue sans jugement.
Tomber d’accord sur les règles de la digital detox
Pas question de décréter unilatéralement une loi martiale anti-smartphone. Pour qu’un ado adhère, il faut qu’il participe à la définition des règles.
Commencez par faire le point ensemble : combien de temps passe-t-il sur son téléphone par jour ? Quelles sont ses applis préférées ? À quels moments a-t-il le plus de mal à décrocher ? Ces observations vont vous aider à fixer des objectifs réalistes, progressifs, atteignables.
Quelques idées :
- Fixer ensemble des moments sans écrans, comme pendant les repas en famille, les balades, ou en soirée avant le coucher.
- Désactiver les notifications pour éviter d'être sans cesse interrompu, et vraiment profiter du moment présent.
- Utiliser un minuteur pour encadrer le temps passé sur les écrans, tout en gardant une part de liberté propre aux vacances.
- Créer des zones “sans téléphone”, comme autour de la piscine, sur la terrasse, ou dans la chambre à coucher.
- Mettre en place un temps d’échange quotidien, sans écran, par exemple en fin de journée, pour discuter, partager ce qu’on a aimé, ou planifier la journée suivante.
- S’accorder des petites récompenses après avoir bien respecté son temps sans écran (une glace, un petit cadeau, une activité plaisir.)
L’essentiel ? Valoriser cette démarche comme une expérience de bien-être, pas comme une punition.
Proposer des alternatives pour occuper son temps pendant les vacances
La clé d’une digital detox réussie, c’est l’alternative. On ne peut pas juste retirer les écrans sans proposer autre chose à la place. Votre ado a besoin d’activités stimulantes, fun, parfois même un peu challengeantes. 😉
Quelques idées à piocher :
- Activités créatives : peinture, écriture, musique… voire carrément un stage d’art-thérapie si cela l’inspire.
- Sport et nature : randonnée, vélo, paddle, accrobranche… Le mouvement aide à se réguler naturellement.
- Moments entre pairs : soirées jeux de société avec des amis, ateliers, colonies à thème, etc.
Plus il ou elle aura de choses à faire, moins le téléphone paraîtra indispensable. Et si vous préparez ensemble ce programme, ce sera d’autant plus engageant.
À éviter avec son ado ❌
Imposer une déconnexion totale
Couper les écrans du jour au lendemain, sans discussion ni préparation, c’est le meilleur moyen de braquer votre ado. Il ou elle pourrait vivre ça comme une injustice ou un abus d’autorité.
Mieux vaut instaurer une déconnexion progressive, régulière, ritualisée. L’idée, c’est d’aider à adopter de nouveaux réflexes, à un rythme soutenable. 🙂Une cure radicale n’est pas forcément plus efficace.
Ne pas montrer l’exemple à son ado
C’est peut-être l’aspect le plus difficile… mais c’est aussi le plus puissant.
Si vous demandez à votre ado de poser son téléphone alors que vous êtes vous-même scotché à vos e-mails ou à Instagram, le message ne passera pas. La digital detox fonctionne mieux quand elle est partagée. 💪
Transformez cela en expérience collective : lancez un défi en famille, installez une boîte à téléphones dans l’entrée, ou bloquez ensemble certaines plages horaires pour être vraiment présents les uns aux autres.
Surveiller les faits et gestes de son ado
Votre ado n’a pas besoin d’un agent de surveillance. Une fois que les règles sont claires, faites-lui confiance. Il ou elle a besoin de sentir que cette démarche est la sienne, pas une punition déguisée.
Évitez les remarques blessantes ou les contrôles intrusifs. Privilégiez une complicité sur le sujet : partagez vos propres efforts, riez de vos petits “rechutes”, valorisez les moments off… C’est dans cette relation apaisée que votre ado pourra trouver sa propre voie vers une meilleure gestion du numérique.
Pour aller plus loin
Votre ado est greffé à son téléphone ? Il ou elle n’est pas ouvert à la discussion ? Nous sommes là pour vous aider. 🫴
Chez IAMSTRONG, nos coachs certifiés et psychologues aident les ados à trouver un équilibre grâce à une approche positive, inspirée des Thérapies cognitivo-comportementales (TCC) et du coaching.
Notre accompagnement repose sur trois piliers : des séances individuelles en visio avec un professionnel choisi selon vos problématiques, des activités à faire en ligne pour approfondir le travail entre les séances, ainsi qu’un chat pour un soutien en continu.
Si vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à nous contacter gratuitement !
Proposer une digital detox à son ado n’a rien d’une mission impossible. Cela demande de l’écoute, un peu d’anticipation… et beaucoup de bienveillance. Les grandes vacances sont l’occasion idéale pour expérimenter cette pause: pas d’impératifs scolaires, plus de temps en famille, et l’envie (peut-être cachée) de vivre autre chose que les écrans. 🥰
Vous avez d’autres questions concernant l’orientation, la puberté ou la gestion des émotions à l’adolescence ? Rendez-vous sur notre blog dédié aux parents d’ados !
Puberté et complexes : comment aider son ado ?
Ces derniers temps, votre ado change de comportement : il ou elle passe un temps fou dans la salle de bain, se cache sous des vêtements amples, a tendance à se déprécier… Il est vrai que l’adolescence est une période très intense, jalonnée de bouleversements physiques et psychiques. 🤯
À qui la faute ? La puberté, encore elle. Dans cette période de transition, le corps de votre enfant se transforme et il peut avoir du mal à se familiariser avec sa nouvelle image. À l’approche de la période estivale, les complexes sont souvent exacerbés : les jeunes filles comme les jeunes garçons sont anxieux à l’idée d’exposer leur corps au regard des autres.
En tant que parent, comment vous positionner pour l’accompagner ? Comment aborder le sujet des complexes physiques, sans aggraver la situation ? Et surtout, comment savoir si votre ado a besoin d’aide ? On vous répond.
Pourquoi nos ados sont-ils si complexés ?
Ce que disent les chiffres sur les complexes des ados pendant la puberté
Nos ados sont-ils tous et toutes complexés ? Selon la docteure en psychologie Holmqvist Gattario Kristina, ¾ des adolescents souffrent de complexes physiques. Tout en haut de la liste des complexes, on retrouve le poids (40 %), l’acné (20 %), la taille (15 %) et les autres particularités corporelles (les oreilles décollées, des taches de rousseur, des cicatrices.) 😒
Les complexes se déclenchent souvent à la puberté, période durant laquelle les caractéristiques sexuelles secondaires se développent et où le corps de votre enfant subit de profonds changements.
Contrairement aux idées reçues, les jeunes garçons complexent tout autant que les jeunes filles. Leurs insécurités ne sont cependant pas centrées sur les mêmes parties du corps et se manifestent différemment. Dans sa thèse, « Body image in adolescence: Through the lenses of culture, gender and positive psychology », la docteure observe cette distinction :
👉 Les jeunes filles sont plus souvent préoccupées par la minceur, le poids et l’apparence globale. Même lorsqu’elles complexent sur une partie très précise du corps (le nez par exemple), l’insatisfaction et la frustration se manifestent souvent par le désir de perdre du poids, même lorsque leur poids est normal. Ce serait un moyen pour elles de reprendre le contrôle de leur apparence.
👉 Les jeunes garçons sont davantage attentifs à la musculature et la forme générale de leur corps. Ils expriment souvent le désir d’avoir un corps plus dessiné, plus fort avec une silhouette en « V » (épaules larges, taille fine.)
Les changements physiques importants à la puberté
Pour bien comprendre d’où viennent les complexes de nos ados, on vous propose de revenir plus en détail sur la puberté. Concrètement, qu’est-ce qui change chez nos ados ? 🔎
👉 Chez les jeunes filles, la puberté commence généralement entre 8 et 14 ans et dure en moyenne 4 ans (temps nécessaire pour atteindre la maturité sexuelle.) Les jeunes filles observent différents changements sur leur corps :
- apparition de la poitrine et de l’aréole des seins ;
- apparition de poils pubiens et au niveau des aisselles ;
- développement du clitoris ;
- accélération de la croissance (en moyenne 8 cm/an) ;
- élargissement des hanches et des cuisses ;
- apparition des premières règles (entre 10 et 15 ans).
👉 Chez les garçons, la puberté commence un tout petit plus tard, entre 9 et 14 ans (en moyenne, à 12 ans) et dure en moyenne 6 ans. Ils observent :
- l’apparition de poils sur les organes génitaux, sur la poitrine et le visage ;
- un développement de la musculature ;
- une croissance du pénis et des testicules ;
- un changement de leur voix ;
- une accélération de la croissance (en moyenne 10 cm/an).
Si ces changements sont si difficiles à accepter, c’est parce que certains sont assez soudains (menstruations, premières éjaculations). Votre ado a beau y être préparé, c’est une chose de comprendre la puberté, mais c’en est une autre de la vivre dans son corps. Votre posture doit être dans la réassurance et l’accompagnement : ce que votre enfant traverse est normal, il ne doit pas culpabiliser pour quoi que ce soit. 🫶
Quête identitaire et comparaison à l’adolescence
La source des complexes se trouve très souvent dans la comparaison, le poison de l’adolescence. Durant cette période charnière, chacun évolue à son rythme. Tous les ados ne sont pas égaux face à la puberté : certains peuvent être déjà très matures physiquement à 12 ans quand d’autres n’en sont qu’aux prémices de la puberté.
La meilleure amie de votre fille a peut-être déjà de la poitrine, le voisin de table de votre fils n’a pas encore mué, son ami d’enfance a pris 8 cm en quelques mois… Bref, les ados se comparent entre eux et sont très critiques avec leur propre corps. ⛅
« L’arrivée à la puberté rendrait les jeunes très préoccupés et soucieux de leur image corporelle (taille et poids), de leur attirance physique et de leur niveau de maturation pubertaire ; l’appréciation de soi résulterait de la comparaison de ces différents aspects avec ceux des autres jeunes du même âge. » Perceptions de soi à l’adolescence, différences entre filles et garçons, Amélie Seidah, Thérès Bouffard et Carole Vezeau.
Ce décalage accentue le sentiment d’être différent, de ne pas être dans la norme, dans une période où ils ont justement besoin de se sentir inclus : un terreau particulièrement fertile pour les complexes.
Ados et complexes : quel est le rôle des réseaux sociaux ?
Instagram, TikTok, Snapchat, tous les réseaux véhiculent des normes de beauté inatteignables. Et le problème, c’est que nos ados y sont très largement exposés : près de 40 % des 13-25 ans passent entre 3 h et 5 h/jour à scroller. 😵
Dans leur revue « Instagram use and body Disatisfaction », les chercheuses Federica Pedalino et Anne-Linda Camerini étudient l’impact des réseaux sociaux sur la perception du corps chez les ados. Voici les points clés que l’on retient :
- Un mécanisme de comparaison sociale ascendante : Sur les réseaux sociaux, nos ados sont exposés à des images de jeunes perçus comme “plus beaux”, “plus minces”, “plus musclés”, “plus populaires”… et se comparent sans même s’en apercevoir. Une réaction automatique qui pousse à se sentir “moins bien que les autres”.
- Des modèles “accessibles”, mais pourtant inatteignables : Les influenceurs et célébrités qui s’affichent en ligne paraissent plus proches, plus “réels” que les mannequins des magazines. Mais leurs images sont retouchées, filtrées, soigneusement mises en scène. Nos ados, eux, les prennent souvent pour des références authentiques.
- Un contenu centré sur le corps et l’apparence : Entre les photos modifiées, les hashtags comme #thinspo ou #fitgirl, et les commentaires sur le physique, le message est clair : le corps est une vitrine à optimiser. La beauté devient une norme à atteindre, source de pression constante.
- Des publics particulièrement vulnérables : Les jeunes filles sont les premières touchées par l’exposition à ces contenus, elles développent plus souvent une insatisfaction corporelle. Mais les garçons sont de plus en plus concernés eux aussi :
qu’il s’agisse d’hypermusculation, de virilité affichée, ou de quête du “corps parfait”.
En bref, nos ados sont largement exposés à des images filtrées, retouchées, qui véhiculent des standards de beauté incompatibles avec la réalité d’un adolescent. Nos jeunes manquent de recul sur tous ces contenus et s’identifient à des physiques qui n’existent pas. Ajoutez à cela, toutes les questions et les insécurités causées par la puberté et vous obtenez le cocktail parfait pour voir émerger et s’amplifier des complexes. 😶
Complexes physiques : pourquoi faut-il en parler ?
Si vous constatez que votre ado est complexé, qu’il ou elle n’ose plus se mettre en maillot de bain, s’isole ou a tendance à se déprécier, vous pouvez intervenir. On vous l’accorde, parler de puberté et de complexe avec son ado n’est pas toujours facile : vous avez peur de le ou la blesser ou d’empirer la situation. Mais dans les faits, il n’y a rien de pire que d’ignorer la souffrance de votre enfant. Savoir que vous êtes disponible pour lui, c’est capital pour qu’il ou elle se sente moins seul.e. 🩷
Pour certains ados, les complexes sont passagers. Cela dure quelques mois, le temps de s’habituer à leur nouveau corps. Mais pour d’autres, les répercussions peuvent être plus importantes :
- Risque de dépression
- Troubles du comportement alimentaire
- Automutilation
- Isolement par peur du regard de l’autre
- Démotivation
Les complexes peuvent rapidement prendre racine et abîmer l’image que votre ado a de lui-même. En réponse à cette souffrance, il ou elle aura tendance à s’isoler ou à se faire du mal. 🫶 C’est pourquoi, si votre enfant est concerné, il est important qu’il vous identifie comme un adulte de confiance, une personne de référence avec qui parler en toute liberté.
Nos conseils pour parler complexes avec son ado
Parent : quelle posture adopter pour parler de complexes ?
Comment évoquer les complexes sans vexer son ado ? Quelles sont les choses à ne surtout pas dire ? Pour répondre à vos questions, nos coach et psychologues Erika Seydoux et Anne-Claire de Pracomtal, fondatrices d’IAMSTRONG vous proposent un petit guide :
❌ Ce qu’il faut éviter de faire :
- Minimiser le mal-être de votre ado avec des phrases comme « Mais non, tu n’es pas gros(se), c’est dans ta tête. »
Même si vous pensez bien faire, ce type de phrase peut être vécu comme une négation de son ressenti. Son mal-être est réel et a besoin d’être entendu, pas balayé, pour diminuer.
- Utiliser des phrases toutes faites
« Ça va passer. »
« Moi aussi je suis passé par là, tu verras ça ira mieux dans quelques semaines. »
Ces expressions, même bienveillantes, peuvent donner à l’ado le sentiment de ne pas être vraiment écouté. Il ou elle se sent seul(e) face à ce qu’il/elle traverse.
- Le comparer à d’autres.
Vous l’aurez compris, c’est souvent de ça que se nourrissent les complexes. « Regarde ta cousine, elle a 16 ans et elle n’a pas encore eu ses premières règles, c’est que tout va bien. » Même si vous vous voulez rassurant, ça n’a pas beaucoup d’écho auprès d’un jeune complexé.
- Anticiper ou projeter des complexes.
N’allez pas chercher des soucis là où il n’y en a pas. Par exemple, si vous supposez que votre ado est complexé par sa taille alors qu’il ne l’est pas, vous risquez d’initier un complexe qui n’existait pas. Attendez qu’un signe, une remarque ou une émotion surgisse, pour ouvrir la discussion.
✅ En revanche, vous pouvez lui donner confiance en lui ou en elle, lui dire pourquoi vous êtes fier et où réside vraiment sa valeur :
- Valorisez ce qui le rend unique
Proposez-lui des questions simples, sans pression :
«Qu’est-ce que tu aimes bien chez toi ? »
«Est-ce qu’il y a un moment où tu t’es senti(e) fier(e) récemment ? »
Même s’il/elle ne répond pas tout de suite, ces questions ouvrent une brèche et prouve que vous êtes là sans jugement
Vous pouvez aussi verbaliser vous-même ce que vous admirez chez lui/elle :
« J’ai remarqué à quel point tu étais à l’écoute des autres, c’est une vraie qualité. »
- Stimulez son esprit critique sur les réseaux sociaux
Les ados vivent dans un monde saturé d’images lisses et filtrées.
Plutôt que d’interdire ou critiquer, engagez une discussion ouverte :
« Tu penses qu’elle est toujours comme ça dans la vraie vie ? »
« Tu crois que cette photo est retouchée ? »
« Toi, tu ressens quoi quand tu vois ça ? »
L’objectif n’est pas de “corriger” leur vision, mais de les aider à prendre du recul, à leur rythme.
- Soulignez ses qualités humaines et ses forces intérieures
Ce sont celles qui construisent une estime durable.
Parlez de faits concrets :
« Tu te souviens comme tu as réconforté ton ami(e) l’autre jour ? »
« J’ai trouvé que tu avais vraiment géré cette situation avec courage. »
Ces moments sont précieux : ils ancrent la valeur de l’ado dans son vécu, pas dans son apparence.
- Restez disponible, même dans le silence
Parfois, un ado ne parlera pas. Pas tout de suite.
Mais savoir que son parent est là, sans pression, fait une énorme différence.
Un simple :
« Si un jour tu veux en parler, je suis là. Tu peux tout me dire. »
peut suffire à créer un espace de sécurité.
Comment aider son ado à se sentir moins seul pendant la puberté ?
Si nos ados souffrent tant de leurs complexes, c’est aussi parce qu’ils sont souvent convaincus d’être seuls dans cette situation. Alors qu’en réalité, nous l’avons vu, une grande majorité des ados se sentent mal dans leur peau. 💛
En plus de votre soutien et de votre accompagnement, vous pouvez lui recommander des ressources faites PAR et POUR les ados. On vous recommande :
- La série de podcasts proposée par Arte « Complexes d’ados » : 6 ados se confient sur leurs complexes à cœur ouvert.
- Le podcast « Est-ce que c’est normal ? » animé par Agathe Le Caron, qui répond aux questions que se posent les ados pendant la puberté. L’épisode « Est-ce que c’est normal que je sois complexé ? » est très bien pour aborder le sujet en douceur.
- Et pour vous ? On vous conseille l’épisode « Complexes des ados — on se dit tout » de La Maison des Parents. Une super émission pour comprendre ce qui se joue chez nos ados pendant la puberté.
Les professionnels qui peuvent accompagner mon ado
Si le mal-être persiste, n’hésitez pas à demander de l’aide auprès de professionnels qualifiés. 💫 Les complexes peuvent avoir un vrai impact que l’équilibre physique et psychique de votre ado, il ou elle a peut-être besoin d’un accompagnement plus soutenu.
Chez IAMSTRONG, nos coachs certifiés et psychologues aident les ados à prendre confiance en eux grâce à une approche positive, inspirée des Thérapies Cognitivo-Comportementales (TCC) et du coaching.
Notre accompagnement repose sur trois piliers : des séances individuelles en visio avec un professionnel choisi selon vos problématiques, des activités à faire en ligne pour approfondir le travail entre les séances, ainsi qu’un chat pour un soutien en continu.
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à prendre rendez-vous gratuitement pour faire le point.
Vous avez d’autres questions ? Rendez-vous sur notre blog dédié aux parents d’ados !
Comment développer l’autonomie chez son ado ?
Votre ado oublie toujours ses affaires, repousse tout à demain, peine à prendre des initiatives ? 😩 Vous avez parfois l’impression qu’il compte un peu trop sur vous pour tout gérer ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul(e) ! L’autonomie ne se décrète pas… elle s’apprend, petit à petit.
L’adolescence est une période clé pour acquérir les bases de l’indépendance : apprendre à organiser son emploi du temps, gérer ses responsabilités, prendre des décisions réfléchies… Pourtant, de nombreux parents se demandent comment encourager leur ado dans cet apprentissage essentiel. ⭐
Car développer l'autonomie, ce n'est pas simplement "laisser faire". C’est aider son adolescent à acquérir progressivement les compétences pratiques et décisionnelles dont il aura besoin pour devenir un adulte responsable. 😉
Comment l’amener à prendre en charge ses devoirs, son rangement ou sa routine quotidienne ? Comment lui apprendre à planifier ses activités et à assumer les conséquences de ses choix ?
Voici un guide pratique pour accompagner votre ado vers une véritable autonomie, étape par étape.
Pourquoi est-il important de développer l’autonomie de son adolescent ?
L’adolescence est une période importante pendant laquelle votre enfant se détache progressivement du noyau familial, pour se construire en tant qu’individu. Il développe ses idées et son identité propre.
Même si cette période peut être un peu tumultueuse, il est tout à fait normal, et même plutôt sain, qu’il cherche à exister indépendamment de vous ! ✨
Mais, d’ailleurs, quand on parle d’autonomie, de quoi parle-t-on exactement ? Comment cela se traduit-il ?
👉 Selon Steinberg dans son ouvrage "Adolescence" : L'autonomie est définie comme "la capacité à penser, ressentir, prendre des décisions et agir par soi-même".
L’apprentissage de l’autonomie se fait sur le temps long, mais connaît un vrai tournant à l’adolescence. C’est dans cette période que l’enfant manifeste son besoin d’autonomie.
« Cette période de l’adolescence est celle où l’individu est justement en recherche d’autonomie. Il s’éloigne de ses premières croyances, liées en partie au cercle familial, et tente de construire ses propres valeurs et croyances, entouré du groupe de pairs dont il semble difficilement séparable. » Apprentissage de l’autonomie et quête de sens, Chantal Dahan et Louis Jésu
💡 Attention, toutefois, ce n’est pas parce que votre enfant devient autonome qu’il n’a plus besoin de vous. Au contraire, vous avez un vrai rôle à jouer.
Quels sont les facteurs qui freinent l’autonomie des adolescents ?
Le manque de confiance en soi
Le manque de confiance en soi, c’est un peu le poison de l’adolescence. C’est souvent par peur du jugement ou du regard des autres que nos ados sont freinés dans leur prise d’autonomie.
L’association Vers Le Haut (Think Tank dédié aux jeunes et à l’éducation) a mené une étude auprès de 1 000 jeunes, âgés de 16 à 25 ans. Parmi eux, plus d’un quart des répondants disent ne pas avoir confiance en eux. 🫶
Concrètement, cela les empêche d’entreprendre et de se projeter. Pour plus de 30 % des jeunes, ce manque de confiance en soi s’accompagne d’ailleurs d’un fort pessimisme concernant le futur, voire d’une anxiété d’avenir (page 7 du rapport).
Au quotidien, le manque de confiance en soi peut être réellement paralysant pour nos jeunes. Par exemple, toujours selon le rapport Vers Le Haut, cela les empêche de :
- prendre la parole en public (69 %) ;
- pratiquer certaines activités sportives ou des loisirs (50 %) ;
- s’orienter vers une filière ou une formation qui les intéresse (43 %) ;
- postuler un emploi (40 %).
En bref, le manque de confiance en soi est un vrai boulet à la cheville de nos ados, qui les empêche de gagner en autonomie. Vous avez donc un vrai rôle à jouer pour booster sa confiance en lui !
💡 Encouragez ses efforts et valorisez ses initiatives. Lorsque votre ado tente quelque chose de nouveau, progresse ou prend une décision par lui-même, exprimez-lui votre soutien et votre fierté : "C’est top que tu aies pensé à ça tout(e) seul(e) !"
🔑 Et n’oubliez pas : plus vous lui faites confiance et lui exprimez cette confiance, plus il apprendra à se faire confiance lui-même.
La peur de l’échec
La peur de l’échec n’est pas la panacée de l’adolescence, il y a fort à parier qu’elle se manifeste parfois aussi chez certains d’entre vous. D’ailleurs, cela porte un nom (un peu barbare) : atychiphobie. 🤓
Cette peur est aussi très contraignante dans l'acquisition de l’autonomie. Elle empêche bon nombre d’ados de passer à l’action et de sortir de leur zone de confort…
Comment l’aider à dépasser cela ?
Commencez par normaliser l’échec. Dans votre quotidien, dans vos discussions, dans votre propre carrière, l’échec fait partie du tableau.
👉 On a beaucoup aimé la façon dont Grégoire Dossier (influenceur au service des étudiants) présente la chose :
« Nous avons peur de l'échec, des remises en question, car nous n'y sommes tout simplement pas habitués. Encore une fois, c'est normal, personne n'aime les échecs, et notre génération (je suis né en 1998) tout particulièrement. C'est pour ça que le sport est si important, car il nous apprend que, même quand on travaille pour quelque chose, on peut échouer. Pour finir sur cette première peur, je citerai Gary Vaynerchuk : “If you want to win in life, fall in love with losing”. »
N’hésitez donc pas à partager vos propres échecs à votre ado pour les normaliser. Le plus important, c’est de se lancer !
Prenons l'exemple inspirant de Michael Jordan, considéré comme l'un des plus grands basketteurs de tous les temps. Dans son documentaire "The Last Dance" (disponible sur Netflix par exemple), il révèle avoir raté plus de 9 000 tirs au panier et perdu plus de 300 matchs durant sa carrière. C'est justement en persévérant qu'il est devenu une légende du sport.
⭐ Un conseil essentiel : résistez à la tentation de faire à la place de votre ado, même si le résultat sera moins "parfait". Par exemple :
- laissez-le préparer son sac de cours, même s'il oublie parfois des affaires ;
- ne refaites pas son lit s'il est mal fait ;
- ne reprenez pas ses devoirs pour les "améliorer" ;
Rappelez-vous que le "moins bien fait" d'aujourd'hui est une étape nécessaire vers le "bien fait" de demain. Comme le dit le proverbe : "Le mieux est l'ennemi du bien"... et de l'autonomie ! 😉 L'important est que votre ado apprenne de ses erreurs et développe progressivement ses propres méthodes.
La dépendance aux parents
Vous avez peut-être eu l'habitude de beaucoup accompagner votre ado, d’être présent avec lui, voire de faire à sa place. Si oui, l’adolescence peut être difficile, car votre ado a du mal à trouver sa place : il n’ose agir sans votre aval ou votre regard. 👀
« Nous sommes dans une ère où les parents ont tendance à en faire beaucoup pour leur(s) enfant(s). C’est ce qu’on appelle les “parents hélicoptères”. Bien qu’on ait envie de les aider et de les protéger au maximum, on leur laisse moins de place pour expérimenter, faire des erreurs et apprendre de celles-ci, ce qui peut brimer le développement de leur autonomie. » Fondation Jeunes en tête pour la santé mentale des jeunes
Pas de panique, et pas de culpabilité ! Grâce à des petites choses du quotidien, votre ado peut reprendre confiance en ses capacités et oser un peu plus. 😉 On vous explique comment faire.
Comment donner plus d’autonomie à son adolescent ?
Lui offrir un cadre sécurisant
La BASE pour qu’un ado se sente capable d’être autonome, c’est de lui offrir un cadre bienveillant et rassurant. C’est plutôt logique. Un ado qui a des fondations solides, qui se sent sécurisé, aura plus facilement envie d’explorer l’inconnu, puisqu’il sait qu’il a un filet de sécurité. 🙃
💡 Un cadre sécurisant, ce n’est pas surprotéger, c’est donner des repères solides. Cela passe par :
- Des règles claires et cohérentes, qui lui montrent jusqu’où il peut aller.
- Un soutien affectif, pour qu’il sache qu’il peut compter sur vous en cas de doute ou d’échec.
👉 Exemple concret : Votre ado rêve de partir en voyage linguistique aux États-Unis, mais il a peur de voyager seul, de ne pas réussir à s’intégrer, de manquer d’argent, etc…
🔹 Si vous surprotégez 🛑
Vous prenez en charge toute l’organisation sans lui laisser de place : vous réservez son billet, lui préparez un emploi du temps détaillé, gérez ses dépenses et vérifiez chaque détail à sa place. Résultat ? Il part, mais sans avoir appris à gérer lui-même ces aspects essentiels.
🔹 Si vous laissez tout en libre-service 🤷♀️
Vous lui dites "Tu veux partir ? Débrouille-toi !" sans l’aider à structurer son projet. Il risque de se sentir perdu, submergé par l’organisation et peut finir par abandonner par peur de l’inconnu.
🔹 Si vous lui offrez un cadre sécurisant ✅
Vous l’aidez à anticiper et structurer son projet sans tout gérer à sa place :
👉 Vous lui demandez de faire lui-même des recherches sur les destinations et vous en discutez.
👉 Vous l’aidez à établir un budget en le guidant sur les coûts à anticiper pour définir son argent de poche nécessaire.
👉 Vous discutez avec lui des inquiétudes qu’il peut avoir et cherchez ensemble des solutions.
Résultat ? Il part avec une meilleure préparation, mais aussi avec le sentiment d’avoir construit son autonomie au lieu d’avoir été simplement pris en charge.
"Les limites et le cadre sécurisent l’adolescent car, malgré son sentiment de toute-puissance, il a encore tellement à apprendre et il a besoin d’être accompagné dans ces apprentissages. C’est pour ça que les parents sont là !" – Erika, coach pour adolescent et cofondatrice d’IAMSTRONG.
Encourager la prise de décisions
L’autonomie passe par la capacité à faire des choix et à en assumer les conséquences. Encouragez votre ado à prendre ses propres décisions, en commençant par des choix à sa portée. Par exemple, laissez-le :
- organiser son planning du week-end ;
- choisir comment répartir son argent de poche entre ses envies et ses économies ;
- décider du lieu et de l'ordre dans lequel il fera ses devoirs.
L'objectif ? Qu'il apprenne à peser le pour et le contre, et surtout à assumer les conséquences de ses choix. 😉 Si votre ado préfère regarder une série au lieu de réviser, laissez-le expérimenter les conséquences plutôt que d’intervenir systématiquement - c'est ainsi qu'il développera son sens des responsabilités.
Pour développer son auto-organisation, aidez-le à mettre en place des outils en début d'année, du mois ou de la semaine (selon son âge et ses besoin) puis laissez-le faire :
- un agenda hebdomadaire pour organiser son temps entre école, devoir et temps pour lui;
- des alarmes sur son téléphone pour ses rendez-vous importants ;
- une check-list des affaires à préparer la veille.
Résistez à l'envie de lui rappeler constamment ses obligations : les oublis font partie du processus d'apprentissage ! 🥰
Enfin, n'oubliez pas de valoriser ses efforts et ses progrès, même les plus modestes :
- "Je vois que tu as pensé à ranger ton linge sale sans que je te le demande"
- "Tu as bien géré ton temps pour tes devoirs ce week-end, c’est top"
- "C'est super que tu aies anticipé ce rendez-vous"
Ces encouragements, loin d'être anecdotiques, renforcent sa confiance et l'encouragent à persévérer dans ses efforts d'autonomie. 🔥
Lui confier davantage de responsabilités
Pour aider votre ado à s’émanciper progressivement et à gagner en autonomie, commencez par de petites choses du quotidien. Lui confier des responsabilités, c’est aussi une preuve de confiance. 🥰
Par exemple :
- L’impliquer davantage dans l’organisation des vacances en famille.
- Lui confier un budget (courses, cadeau, vacances).
- Le laisser organiser une soirée pour son anniversaire.
- Le laisser s’occuper en autonomie de ses frères et sœurs cadets.
Ça n’a l’air de rien comme ça, mais ces petites missions l’aident à gagner progressivement en autonomie et à se sentir capable d’agir seul.
💡 Si vous rencontrez la problématique inverse, à savoir que votre ado est un peu casse-cou et à l’habitude de prendre des risques, on vous encourage à consulter notre article dédié : La prise de risque à l’adolescence
L’encourager à s’émanciper de votre approbation et à affirmer ses idées
À travers l’acquisition de l’autonomie, on cherche aussi à faire comprendre à votre ado qu’il n’a pas systématiquement besoin de votre validation pour entreprendre. Attention à bien faire la différence entre l’accompagnement et le soutien, qui sont normaux, et la validation.
👉 Par exemple, en ce qui concerne son orientation, il est normal que vous échangiez ensemble, que vous exploriez toutes les pistes pour voir ce qui est possible d’un point de vue logistique, de ses résultats et de ses compétences. Vous êtes là pour l’aiguiller et l’épauler, mais finalement, c’est lui qui prendra la décision !
Pour éviter qu’il attende votre approbation, n’hésitez pas à verbaliser votre positionnement, avec des phrases simples :
- « Je te soutiendrai, quelle que soit ta décision. »
- « Le choix que tu feras sera forcément le bon, parce que c’est toi qui l’as pris. »
- Ou, plus simplement : « Je suis là quand tu as besoin de moi. »
Il en va de même pour tout un tas d’autres sujets : ses amis, ses fréquentations, ses passions… Tant que cela ne le met pas en danger et que vous avez établi un cadre en amont, il peut se lancer ! 💫
3 ressources qui font la différence
L’autonomie à l’adolescence est un sujet passionnant, que l’on vous invite à continuer d’explorer. Voici nos ressources préférées sur le sujet :
- La Discipline sans drame, de Daniel Siegel et Tina Payne Bryson, le guide pour instaurer votre autorité sans brider l’autonomie de votre ado.
- Votre ado, le décrypter, le motiver, l’aider à s’accomplir, un super ouvrage du pédiatre Arnaud Pfersdorff.
- « Les enfants ont-ils trop de choix ? », une approche plus philosophique du sujet, à écouter en podcast sur Radio France.
Pour aller plus loin
Votre enfant est très dépendant de vous et de votre regard, il peine à prendre confiance en lui et à s’émanciper… Avez-vous pensé au coaching pour ado ? C’est le meilleur moyen d’amorcer la transition en douceur ! 🌜
La méthode IAMSTRONG est une méthode d’accompagnement positive qui aide les jeunes à renforcer leur confiance en eux et à surmonter leurs défis scolaires et personnels. 🔥 Cette méthode innovante s’appuie sur les principes des thérapies cognitivo-comportementales (TCC) et du coaching pour un accompagnement sur mesure.
Comment ? Grâce à une évaluation gratuite des besoins par un expert et un triptyque d’accompagnement efficace : des séances individuelles en visio avec un professionnel adapté, des activités en ligne pour apprendre à se connaître et du chat pour un suivi continu. L’impact de chaque accompagnement est mesuré.
Contactez-nous pour un premier rendez-vous gratuit !
Vous savez désormais comment accompagner votre ado vers l’autonomie, sans le mettre en danger ni créer de conflit. Si vous avez besoin d’autres conseils pour gérer le quotidien avec votre ado, n’hésitez pas à consulter notre blog dédié !
Expatriation en famille : accompagner son ado dans cette nouvelle aventure
Votre famille s'apprête à vivre une grande aventure : l'expatriation ! 🌍 Si ce projet est excitant, il peut aussi générer des inquiétudes, particulièrement chez vos ados.
Comment les aider à vivre au mieux cette transition ? Comment transformer ce défi en une expérience enrichissante pour toute la famille ? Voici nos conseils pour accompagner vos adolescents dans cette nouvelle étape de vie.
L'expatriation familiale : une tendance qui se confirme
Selon le ministère des Affaires étrangères, plus de 1,6 million de Français vivent à l'étranger en 2025, dont environ 25% sont des familles avec enfants. Un chiffre en constante augmentation ces dix dernières années ! 😮
D'après une étude récente de la Caisse des Français de l'Étranger (CFE), plusieurs motivations poussent les Français à poser bagage à l’étranger. En tête de liste, on retrouve :
- les opportunités professionnelles (45%) ;
- la recherche d'une meilleure qualité de vie (30%) ;
- l'enrichissement culturel (15%) ;
- d’autres raisons personnelles (10%).
👉 Concernant les destinations préférées des familles, on retrouve surtout des destinations qui offrent un beau compromis entre opportunités professionnelles et facilités d'adaptation :
- En Europe : le Royaume-Uni, la Suisse et l'Allemagne restent les destinations phares, offrant un équilibre entre proximité culturelle et dynamisme économique.
- En Amérique du Nord : les États-Unis et le Canada attirent de nombreuses familles, notamment pour leurs systèmes éducatifs réputés.
- En Asie : Singapour et Hong Kong se distinguent comme des hubs privilégiés, particulièrement pour les cadres internationaux.
Comprendre les enjeux spécifiques de l'adolescence expatriée
Une double transition à gérer
L'adolescence est déjà, en soi,une période de profonds bouleversements. Comme le souligne l'INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) dans son rapport 2021 sur le développement de l'adolescent : "Cette période constitue une phase cruciale de construction identitaire, marquée par des changements physiques, émotionnels et sociaux majeurs."
Quand on y ajoute l'expatriation, c'est un peu comme demander à votre ado de faire un double salto arrière alors qu'il apprend tout juste à faire la roue ! 🤸♂️ Il doit gérer simultanément :
- les transformations physiques et hormonales de l'adolescence ;
- la quête d'identité personnelle ;
- le besoin d'appartenance au groupe ;
- l'adaptation à un nouvel environnement culturel ;
- l'apprentissage potentiel d'une nouvelle langue.
C’est un sacré challenge ! 🙃
Le phénomène "Third Culture Kid" (TCK)
La sociologue Ruth Van Reken, auteure de "Third Culture Kids: Growing Up Among Worlds", a largement étudié ce phénomène. Les TCK sont ces jeunes qui grandissent entre plusieurs cultures et développent une identité unique, comme un pont entre différents mondes. C’est évidemment une vraie richesse pour votre ado, mais cela représente également de vrais défis d’adaptation. 🫶
👉 Cette expérience présente des avantages considérables :
- une ouverture d'esprit naturelle ;
- une grande capacité d'adaptation (très précieuse tout au long de la vie) ;
- une richesse culturelle exceptionnelle ;
- de supers compétences linguistiques.
👉 Mais l’expatriation peut aussi apparaître comme un obstacle pour votre jeune, surtout dans les premiers mois d’installation. Il ou elle peut le vivre comme un vrai arrachement à son environnement, dans un moment où il ou elle a particulièrement besoin de repères et de stabilité :
- un sentiment de déracinement ;
- une difficulté à définir "chez soi" ;
- des questionnements identitaires plus marqués.
Expatriation en douceur : comment préparer son ado avant le départ ?
Impliquer l'ado dans le projet
La clé d'une expatriation réussie : l'implication de toute la famille. Selon une étude de l'Observatoire de l'expatriation (2022), les familles qui font de l’expatriation un projet commun ont 60% plus de chances de vivre une expatriation positive, bien vécue par les enfants. 🥰
Voici quelques conseils pratiques :
1. Organisez des réunions familiales régulières pour parler du projet
- Écoutez les craintes et les espoirs de chacun
- Répondez honnêtement aux questions
- Partagez votre propre enthousiasme tout en reconnaissant les appréhensions
- Ne minimisez pas les appréhensions de votre ado
2. Impliquez votre ado dans les recherches
- Le choix de l'école
- La découverte du quartier
- Les activités disponibles sur place
3. Préparez ensemble la nouvelle vie
- Regardez des vlogs de familles expatriées
- Explorez la culture locale via des films, séries ou livres
- Commencez l'apprentissage de la langue si nécessaire, avec une application par exemple, pour un côté plus ludique.
👉 Dans Courrier international, Iris raconte son expérience. À 8 ans, elle s’est expatriée aux États-Unis avec sa famille :
« Je me rappelle que les premières années, je refusais de parler anglais et j’étais aidée par des amies de ma classe qui traduisaient ce que je disais aux professeurs. Lorsque j’ai compris que nous ne rentrerions pas immédiatement en France, je me suis mise à l’anglais, je n’avais pas le choix pour m’intégrer. »
Au-delà de la langue, c’est toute une façon de connecter avec les autres et de nouer du lien qu’il faut réapprendre. Et ça, pour un ado, c’est un vrai défi ; surtout s’il n’est pas souvent confronté à l’altérité. 👀
Maintenir les liens avec la France
Si vous êtes prêt à entamer une toute nouvelle vie, votre ado a besoin de maintenir un lien avec ses racines, et c’est bien normal. 🌹 Il est indispensable d'aider votre ado à rester connecté avec la France tout en s'ouvrant à sa nouvelle vie. Voici comment :
- Planifiez des moments de connexion réguliers avec la famille et les amis, en Facetime par exemple ou en organisant des petites vacances.
- Créez un blog ou un groupe privé sur les réseaux sociaux pour partager votre aventure, un peu comme un carnet de bord digital. 📒
- Emportez quelques objets significatifs qui représentent "la maison" et qui lui font du bien.
L'arrivée dans le pays d'accueil : les premiers pas
Faciliter l'intégration
Les premiers mois sont particulièrement importants, et sensibles. D'après une étude de la Mission Laïque Française, 70% des difficultés d'adaptation se manifestent dans les trois premiers mois. Pour faciliter cette période :
1. Établir une routine rassurante
La routine est un pilier fondamental pour aider votre ado à trouver ses marques.
Le matin 🌅
- Gardez les rituels qui fonctionnaient en France (exemple : le petit-déjeuner en famille)
- Ajoutez progressivement des éléments locaux (comme prendre un petit-déjeuner typique du pays une fois par semaine)
- Établissez un planning précis pour le trajet école-maison
Après l'école 📚
- Définissez un lieu et un moment fixes pour les devoirs
- Prévoyez une pause détente (sport, lecture, musique)
- Instaurez un moment d'échange sur la journée
Le week-end 🎯
- Planifiez une activité de découverte du pays chaque samedi
- Gardez le dimanche pour des activités familiales "comme à la maison"
- Proposez régulièrement d'inviter des nouveaux copains et copines chez vous
2. Les activités extra-scolaires : un tremplin vers l'intégration
Les activités extra-scolaires sont essentielles car elles permettent à votre ado de développer des centres d'intérêt en dehors du cadre scolaire. 😉
Conseils pour choisir les activités :
- Continuez les passions
- Si votre ado faisait du basket en France, trouvez un club local
- Cela crée une continuité rassurante et facilite les premiers contacts
- Découvrez les sports/activités populaires locaux
- Par exemple : le cricket en Inde
- Le baseball aux États-Unis
- Le rugby en Nouvelle-Zélande
- Mixez les approches
- Une activité dans un cadre international (pour rencontrer d'autres expatriés)
- Une activité dans un cadre local (pour s'immerger dans la culture)
3. Encouragez les connexions avec d'autres jeunes expatriés ET locaux
Pour encourager les liens avec d'autres expatriés 🌍
- Rejoignez des groupes Facebook dédiés aux familles expatriées
- Participez aux événements de l'Alliance Française
- Inscrivez votre ado aux activités organisées par l'école internationale
Pour favoriser les connexions avec les locaux 🤝
- Encouragez les invitations à la maison après l'école
- Participez aux fêtes de quartier
- Inscrivez votre ado à des activités sportives ou culturelles locales
🔑 Point clé : La clé est de trouver le bon équilibre entre maintenir des repères rassurants et s'ouvrir aux nouvelles opportunités. N'oubliez pas que chaque ado est différent : certains auront besoin de plus de temps pour s'adapter, d'autres plongeront directement dans leur nouvelle vie avec enthousiasme.
Ressources et soutien
De nombreuses structures peuvent vous accompagner :
- Les associations françaises à l'étranger : FIAFE, UFE
- Les établissements scolaires français qui ont souvent des programmes d'accueil
- Les groupes de parents expatriés sur les réseaux sociaux
Partager des témoignages d’autres jeunes expatriés
Même si vous êtes avec lui, votre ado peut se sentir un peu seul dans les premiers mois d’expatriation. Une bonne idée est de lui partager des témoignages d’autres jeunes qui ont vécu une expérience similaire ou qui sont partis s’installer à l’étranger. 🥰 Cela lui permet de s’identifier, mais aussi de trouver des réponses concrètes à des problématiques du quotidien.
Voici nos recommandations :
- Le compte Instagram d’Aimie, expatriée depuis 2 ans au Canada. Elle partage son quotidien sur les réseaux et raconte son expérience sur son podcast « Journal d’une vie ».
- Le compte Instagram de Juliette, qui vient tout juste de quitter son foyer familial pour s’installer seule au Vietnam.
- Le podcast « French Expat » d’Anne-Fleur Andrle, qui reçoit des expatriés partout autour du globe.
- Les témoignages de Courrier international, parfaits pour les préados, les ados et les jeunes adultes.
- Le podcast « Gabriel Hendio-Grillet : à 15 ans, témoignage d’un jeune Français expat », proposé par l’association « Français dans le monde ».
Préparer le retour en France
Le retour en France, ou "retour d'expatriation", mérite autant d'attention que le départ. C'est souvent une étape sous-estimée qui peut s'avérer complexe. Avec tous les efforts que votre ado a déployés pour s’intégrer, le retour peut aussi être un moment délicat. Il aura besoin de vous pour que cela se passe au mieux.
👉 Pour faciliter cette transition :
- commencez à en parler plusieurs mois à l'avance en prenant compte de ses appréhensions ;
- maintenez le contact avec l'environnement français ;
- préparez la réintégration scolaire ;
- valorisez les compétences acquises à l'étranger (linguistiques, humaines, ouverture d’esprit).
Pour aller plus loin
Votre ado a du mal à adhérer au projet d’expatriation ? Il ou elle a peu de sortir de sa zone de confort et de ne pas réussir à s’intégrer dans un nouvel environnement ? Avez-vous pensé au coaching pour ado ? C’est le meilleur moyen d’amorcer la transition en douceur ! 🌜
La méthode IAMSTRONG est une méthode d’accompagnement positive qui aide les jeunes à renforcer leur confiance en eux et à surmonter leurs défis scolaires et personnels. 🔥 Cette méthode innovante s’appuie sur les principes des thérapies cognitivo-comportementales (TCC) et du coaching pour un accompagnement sur mesure.
Comment ? Grâce à une évaluation gratuite des besoins par un expert et un triptyque d’accompagnement efficace : des séances individuelles en visio avec un professionnel adapté, des activités en ligne pour apprendre à se connaître et du chat pour un suivi continu. L’impact de chaque accompagnement est mesuré.
Vous êtes prêt à amorcer ce projet d’expatriation en famille ! Si vous avez besoin d’autres conseils, on vous donne rendez-vous sur notre blog.
Mon ado est végé ou vegan : comment réagir ?
Votre ado ne mange pas de viande ? Pas de panique, il n’y a rien d’alarmant. De plus en plus de jeunes font ce choix pour des raisons éthiques, écologiques, ou d’autres convictions personnelles.
Cela peut surprendre certains parents, surtout si vous avez l’habitude de consommer régulièrement de la viande ou que vous êtes adepte des petits plats en sauce. Gardez en tête que le plus important est que votre ado soit en bonne santé et qu’il ne manque d’aucun nutriment pendant sa croissance. 🌳
Pour vous éclairer, on a fait appel à Laëtitia Willerval, nutritionniste. Elle a répondu à toutes nos questions et vous donne quelques conseils concrets à mettre en place au quotidien.
Bienvenue dans le guide de l’ado végé ! 🥰
Végétarien, végétalien, vegan, qu’est-ce que ça veut dire ?
Pour commencer sur de bonnes bases, un petit point définition s’impose : quelle est la différence entre un végétarien, un végétalien et un vegan ?
👉 Le végétarien ne consomme pas de viande, en général, il ne mange pas de poissons ou de crustacés non plus. En revanche, il peut consommer d’autres aliments produits par les animaux, comme le lait, les œufs et le miel.
👉 Le végétalien ne consomme aucun aliment issu des animaux et a également banni les produits qui peuvent causer de graves dommages aux espèces animales, comme l’huile de palme.
👉 Le vegan se rapproche du végétalien, mais ses convictions résonnent sur tout son mode de vie. Il refuse tous les produits issus de l’exploitation animale : pas de cuir, pas de doudoune à plumes, pas de fourrure…
État des lieux : nos ados sont-ils tous végé ?
En France, 1 personne sur 5 ne consomme plus de viande. 😯 Sans grande surprise, c’est surtout la jeune génération qui porte ce mouvement. Selon une étude Statista, 7 % des 18-19 ans auraient complètement banni la viande de leur alimentation.
Concernant les ados et les préados, on estime que 6 % des enfants en âge scolaire sont végétariens. Le nombre de jeunes vegan est encore très faible, c’est une tendance qui se dessine plutôt à partir de la majorité et chez les jeunes adultes. 🙃
Dans une interview accordée à Public Sénat, le sociologue de l’alimentation, Eric Birlouez, évoque les différentes raisons qui peuvent pousser les ados à ne plus consommer de viande. On retrouve :
- des raisons écologiques (1 kg de viande bovine = 27 kg de GES) ;
- l’engagement contre la maltraitance animale ;
- les préoccupations sur l’impact de la consommation de viande sur la santé.
Depuis quelques années, le végétarisme est de plus en plus populaire chez les jeunes. Cela fait presque partie de leur identité générationnelle. C’est un moyen pour eux de se positionner contre la société de consommation. Marie Chureau, 20 ans, étudiante et membre de Youth for Climate, explique :
« C’est la première habitude que j’ai changée quand je me suis engagée, parce que […] les deux seules vraies actions qu’on peut mener à l’échelle individuelle et qui ont le plus d’impact, c’est d’arrêter de prendre l’avion et d’arrêter de manger de la viande. »
Mon ado ne mange pas de viande, quels sont les dangers ?
Ne plus manger de viande, cela représente-t-il un danger pour votre ado ? Pour répondre à cette question, il faut se pencher sur les bénéfices de la consommation de viande. ✨
La viande apporte de nombreux nutriments essentiels aux ados, et en particulier des protéines, du fer et des oméga 3.
👉 Un enfant a besoin de 2 g de protéines/kg/jour. À l’adolescence, cela passe à 1,2 g de protéines/kg/jour, puis à 0,8 g de protéines/kg/jour à l’âge adulte. Un ado de 55 kg a donc besoin de 66 g de protéines par jour. Bon, dit comme ça, ce n’est pas très parlant. Pour vous donner une idée, le poulet fait partie des aliments les plus riches en protéines : il y a 27 g de protéines dans 100 g de poulet.
👉 Concernant le fer, votre ado en a besoin à hauteur de 12 mg à 14 mg par jour. On en retrouve dans la viande. Par exemple, il y a plus de 2 g de fer dans 100 g d’entrecôte.
Ces éléments sont indispensables pour assurer sa croissance, mais ils sont aussi essentiels au développement de ses facultés cognitives, comme la mémorisation et la concentration.
Les protéines et le fer contribuent activement au transport de l’oxygène dans l’organisme. Ils alimentent donc directement le cerveau, mais jouent aussi sur la densité osseuse et le développement musculaire. 😉 Laëtitia nous explique :
« Les protéines sont indispensables pour entretenir la peau, les muscles et les organes, comme le cœur et le cerveau. Dans la viande et le poisson, il y a aussi du fer (mieux absorbé par l’organisme que celui des œufs ou des légumineuses). L’idéal est de varier les sources ! »
Comment repérer une éventuelle carence ?
La nutritionniste nous rappelle les principaux signes d’une carence en protéines ou en fer :
- des ongles et des cheveux cassants ;
- une fonte musculaire ;
- un épuisement persistant ;
- un défaut de cicatrisation ;
- une tendance à se blesser plus facilement.
👉 Si votre ado présente ces symptômes, cela peut vous mettre la puce à l’oreille. Attention toutefois, cela ne veut pas forcément dire qu’il souffre d’un manque de fer ou de protéines. Ces manifestations peuvent s’expliquer par une grande fatigue, un trouble du comportement alimentaire ou une autre pathologie. Pour lever le doute, n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé rapidement.
💡 Petit rappel : le végétarisme ou le véganisme ne sont pas des troubles du comportement alimentaire, mais une nouvelle façon de concevoir l’alimentation. Les TCA sont des pathologies psychiques à prendre en charge auprès de professionnels.
Comment accompagner un ado végé ?
Ouvrir le dialogue avec son ado
Si vous avez un ado végé, la première étape est d’en parler ! Il doit sentir que vous êtes à son écoute et que vous ne jugez pas ses choix. Même si vous n'adhérez pas complètement à son mode de vie, il est essentiel de ne pas invalider son positionnement.
Évitez les phrases du type :
- « C’est ridicule, tu ne vas pas sauver la planète comme ça. »
- « J’ai mangé de la viande toute ma vie et je n’ai aucun problème de santé. »
- « À ce rythme-là, tu vas être plein de carences. »
À travers ce discours, vous adoptez une posture moralisatrice et vous prenez le risque de perdre complètement la confiance de votre enfant. Tant qu’il ne juge pas la façon dont vous vous alimentez, le respect doit aller dans les deux sens ! 😉
Justement, en ce qui concerne votre propre consommation de viande, on a demandé à Laëtitia s’il était problématique de manger des produits carnés devant un ado végé :
« Manger de la viande de bonne qualité devant une personne végétalienne peut permettre à chacun de réfléchir et d'ouvrir le dialogue sur une nouvelle façon de manger, peut-être plus responsable. On pourra voir s'ils sont prêts à faire la transition progressivement. De l’autre côté, les parents peuvent s’ouvrir à la découverte de nouvelles recettes et donc voir l’alimentation végétarienne d’un autre œil. »
Trouver l’alimentation qui lui permet de rester en bonne santé
Votre ado est végé, soit ! L’enjeu, maintenant, est de mettre en place une routine qui lui permet de rester en bonne santé. Ensemble, vous devez donc trouver les aliments qui lui plaisent et qui lui permettent d’avoir tous les nutriments dont il a besoin. 🐠
Voici les recos de Laëtitia :
- les œufs (composés à 11 % de protéines) ;
- les légumineuses et certaines céréales : lentilles, haricots secs (blancs, rouges, noirs), pois chiches (ou panisse), fèves sèches, pois cassés, quinoa, lupin, amarante, petit épeautre (composé de 10 à 15 % de protéines), edamame ;
- les produits dérivés du soja : tofu (fumé, soyeux), soja texturé, tempeh, seitan (composé à 34 % de protéines) ;
- les fromages et les laitages (de 3,5 % pour un fromage frais jusqu’à 30 % de protéines pour un fromage à pâte dure, type parmesan) ;
- les oléagineux, comme les noix, les amandes, les pistaches, dans les graines de courges, de sésame, de chanvre (achetez-les décortiquées et ajoutez-les directement dans vos yaourts, compotes ou plats) et les graines germées (environ 20 à 25 % de protéines) ;
- les légumes, notamment la famille des choux, les épinards et les légumes verts, sont également riches en vitamine B9 ;
- les algues : haricots de mer, salicorne, wakamé… (qui sont en plus riches en iode).
N’hésitez pas à faire les courses ensemble pour apprendre à décrypter les étiquettes et à découvrir de nouveaux aliments. Si votre ado est partant, vous pouvez même le faire passer derrière les fourneaux. 🍳
Être suivi par un médecin pour des bilans réguliers
Si votre ado est végé ou vegan, il est recommandé qu’il soit suivi par un médecin ou un nutritionniste.
👉 Le médecin réalise des bilans sanguins régulièrement pour vérifier son taux de fer, de vitamine D et de vitamine B12, entre autres. Le diététicien peut aussi vous aider à mettre en place une alimentation vraiment adaptée à sa corpulence, à sa pratique sportive et à ses besoins spécifiques. Ce professionnel vous donnera quelques tips pour introduire progressivement de nouveaux aliments dans son quotidien (légumineuses, oléagineux…).
« Le suivi diététique individualisé des patients végétariens ou végétaliens, en partenariat avec le médecin, est donc indispensable afin d’identifier les apports insuffisants et de fournir les conseils adéquats pour couvrir les besoins. Concernant la supplémentation, c’est au cas par cas, elle vous sera probablement recommandée : suppléments en fer, iode, vitamine B12, oméga 3, calcium…. » Laëtitia
💡 Si vous avez besoin d’une nutritionniste, vous pouvez écrire à Laëtitia à l’adresse suivante : [email protected]
Quelques ressources à partager
Pour finir, voici nos 3 ressources préférées pour vous et votre ado :
- Le guide Les végétarismes : chez l’enfant, l’adolescent, la femme enceinte et allaitante, une super ressource avec plein de conseils actionnables.
- Ottolenghi Flavour, un livre de recettes pour toute la famille, qui met les légumes à l’honneur.
- Végan : le livre de la cuisine végétalienne, si vous ne l’avez pas encore à la maison, c’est le moment de sauter le pas. Ce livre de recettes, c’est un peu la Bible des vegan !
Pour aller plus loin
Vous avez du mal à établir un dialogue avec votre ado ? Vous ne comprenez pas son positionnement ? N’hésitez pas à faire appel à un coach ! 🔥
Les psychologues et les coachs IAMSTRONG accompagnent chaque jour des adolescents, dès 11 ans, dans toutes leurs problématiques : manque de confiance en soi, mal-être, décrochage scolaire, difficultés relationnelles, conflit familial…
La méthode IAMSTRONG est une méthode d’accompagnement positive qui aide les jeunes à renforcer leur confiance en eux et à surmonter leurs défis scolaires et personnels. Cette méthode innovante s’appuie sur les principes des thérapies cognitivo-comportementales (TCC) et du coaching pour offrir un accompagnement positif, personnalisé et concret. 💫
Comment ? Grâce à une évaluation gratuite des besoins par un expert et un triptyque d’accompagnement efficace : des séances individuelles en visio avec un professionnel adapté, des activités en ligne pour apprendre à se connaître et du chat pour un suivi continu.
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à convenir d’un premier appel gratuit !
Si le végétarisme ou le véganisme vous faisaient peur, vous avez désormais toutes les clés pour aborder le sujet sereinement avec votre ado. Avec un peu d’imagination, on peut faire des plats super savoureux, riches et sans aucun produit carné. 🫶
Pour d’autres conseils, rendez-vous sur notre blog consacré aux parents d’ados.
Sommeil et ados : comment adopter les bons réflexes ?
Lundi c’était la journée mondiale du sommeil. L’occasion parfaite pour vous proposer un petit zoom sur un sujet très important : le sommeil des ados. 🌜
Un ado grognon, pas concentré, irrité, voire carrément triste, cela s’explique parfois par un manque de sommeil. Et même si c’est un sujet qu’ils n’aiment en général pas aborder, il est important de ne surtout pas négliger le repos des enfants et des ados : c’est un pilier essentiel de leur développement et de leur épanouissement.
Pourquoi le sommeil est-il si important à l’adolescence ?
Tout au long de la nuit, le sommeil suit différentes grandes phases, qui évoluent avec l’âge. Lors du passage de l’enfance à l’adolescence, cet enchaînement se modifie : le sommeil devient plus léger, il diminue en durée et en qualité.
À qui la faute ? La puberté, encore elle ! Une fois de plus, le bouleversement hormonal joue un rôle clé dans ces changements. Et c’est aussi pour cette raison que nos ados sont si fatigués. 🤯
Le rythme circadien : pourquoi nos ados ne s’endorment-ils pas tôt ?
Le rythme circadien est l’horloge biologique qui règle naturellement notre alternance entre veille et sommeil en fonction de la lumière du jour. Chez l’adolescent, ce rythme subit un décalage important, ce qui modifie son heure naturelle d’endormissement et de réveil.
💡 Pourquoi ?
👉 Pendant l’enfance, la sécrétion de mélatonine (l’hormone du sommeil) commence plus tôt dans la soirée. Mais à l’adolescence, cette production est retardée d’environ 1 à 2 heures. Résultat : les ados ont naturellement tendance à s’endormir plus tard et à avoir du mal à se lever tôt.
👉 Cette maturation du rythme circadien est progressive. Il n’atteint sa pleine stabilité que vers 20 ans chez les filles et 22 ans chez les garçons. Avant cela, leur horloge interne est encore en pleine évolution, ce qui les rend plus sensibles aux perturbations du sommeil.
Ajoutez à cela l’exposition aux écrans en soirée, qui retarde encore plus la sécrétion de mélatonine, et vous obtenez une véritable bombe à retardement pour leur sommeil !
🗣️ Le Dr Claude Gronfier, neurobiologiste et président du Conseil scientifique de l’INSV, explique :
"Comme ils sont également plus sensibles à la lumière et qu’ils peuvent passer plusieurs heures devant des écrans avant le coucher, les adolescents et les jeunes adultes peuvent souffrir d’un très important “jet-lag social” et d’une dette de sommeil associée très élevée."
Le manque de sommeil : quelles conséquences ?
👉 Actuellement, 41 % des adolescents souffrent d’une dette de sommeil en France. Cela a des conséquences très concrètes au quotidien :
- troubles de l’attention, de la mémoire, de la concentration : difficile de rester attentif en cours quand le cerveau tourne au ralenti;
- irritabilité, trouble de l’humeur : un ado fatigué est souvent plus irritable, stressé ou anxieux;
- manque de motivation : la fatigue peut donner l’impression d’un manque d’énergie et de volonté;
- somnolence dans la journée : un ado qui manque de sommeil peut avoir des micro-endormissements en classe, ce qui nuit à ses apprentissages;
- maux de tête et fatigue physique : le corps subit aussi les effets du manque de repos.
Le sommeil est donc un pilier fondamental pour le bien-être et la réussite scolaire de votre ado. Trouver le bon rythme est essentiel pour l’aider à mieux vivre cette période de transition.
La parole des experts concernant le sommeil des ados
Combien de temps un ado doit-il dormir ?
Entre ses 14 ans et ses 17 ans, un adolescent a besoin de 9 heures de sommeil par nuit en moyenne. À partir de 18-19 ans, 8 heures lui suffisent pour être en forme. 🌝
Notez cependant qu’il ne s’agit que d’une moyenne, certains jeunes peuvent avoir besoin de dormir un peu moins ou un peu plus. Cela ne veut pas dire qu’ils sont fainéants, mais que leur corps réclame du sommeil !
« On distingue par ailleurs le bon dormeur, qui garde un sommeil de qualité en toutes circonstances, et le mauvais dormeur, qui est sensible à tout changement dans son sommeil (rythmes, environnement…). Et enfin, il y a le très matinal, qui se couche avec les poules et pourra se lever à l’aube, et l’oiseau de nuit, qui aimera veiller tard, mais aura bien du mal à se lever tôt ! Ces tendances sont génétiquement déterminées, on ne choisit pas. » Réseau Morphée, le sommeil de 0 à 18 ans
Comprendre l’horloge biologique des ados
Un cycle complet de sommeil comprend différentes phases :
- Le sommeil léger (l’endormissement, où l’on commence à se détendre),
- Le sommeil profond (qui aide à la récupération physique),
- Le sommeil paradoxal (c’est là phase où se produisent les rêves, et surtout celle qui joue un rôle clé dans la mémoire et l’apprentissage).
Chaque cycle dure de 90 minutes à 120 minutes et une nuit comprend de 4 à 6 cycles de sommeil. Pour un sommeil réparateur, la régularité est essentielle : se coucher et se lever à des horaires fixes permet à l’organisme de respecter ces rythmes naturels.
On parle d’un retard de phase lorsque l’heure du coucher est repoussée de plus de 2 heures par rapport à un rythme habituel. Résultat : l’ado s’endort trop tard, cumule de la fatigue, et peine à se réveiller le matin. 🕰️
Beaucoup d’ados essaient de compenser leur dette de sommeil en dormant beaucoup plus longtemps le week-end. C’est un piège ! Ce décalage aggrave encore plus leur rythme biologique : ils s’endorment encore plus tard le dimanche soir, et la reprise du lundi devient un calvaire. Impossible alors de retrouver un bon rythme sans avoir l’impression de manquer encore plus de sommeil.
Premier conseil pour votre ado : garder des horaires de coucher et de lever aussi stables que possible, y compris le week-end. Un léger décalage est normal, mais mieux vaut éviter les grasses matinées interminables qui perturbent encore plus l’horloge biologique. Une bonne routine de sommeil, associée à moins d’écrans le soir, peut vraiment faire la différence pour son énergie et sa concentration en journée.
Au secours, mon ado ne dort pas, comment l’aider ?
Identifier l’origine du manque de sommeil
Si votre ado souffre d’un manque de sommeil, la première étape est de comprendre ce qui perturbe son sommeil.
Le réseau Morphée a mené l’enquête pour identifier les principales causes d’un sommeil difficile chez les ados. Parmi les causes les plus fréquentes, on retrouve :
- la mauvaise hygiène de vie (rythme irrégulier, activités éveillantes le soir, consommation d’alcool, de café ou de tabac…) ;
- une anxiété excessive, souvent liée aux performances scolaires, aux boulversements physiques et psychiques de la puberté, à une anxiété d’avenir ;
- une dépression : dans ce cas, l’insomnie est souvent sévère. « L’insomnie se manifeste la deuxième partie de la nuit, avec un réveil matinal trop précoce et angoissé. Des idées pessimistes ou une tendance à l’isolement doivent alerter. » Agnès Brion, psychiatre et spécialiste des troubles du sommeil.
Quelques tips simples pour améliorer le sommeil de son ado
Voici quelques conseils simples pour un sommeil de meilleure qualité.
- Supprimer les écrans au moins 30 minutes avant l’heure du coucher.
Les adolescents et les jeunes adultes (15-24 ans) déclarent passer plus de 4 heures par jour sur les écrans, avec une tendance à scroller à l’heure du coucher. Le problème, c’est que la lumière des écrans perturbe l’endormissement et le rythme biologique. Elle perturbe notamment la production de mélatonine, l’hormone du sommeil, qui a besoin de noirceur. - Plonger la chambre dans une atmosphère propice au sommeil : silence complet, température entre 18 et 20°C pour favoriser l’endormissement, lumière tamisée ou un noir total pour aider le cerveau à sécréter naturellement de la mélatonine.
- Prévoir un temps calme avant le coucher pour ralentir et préparer le corps au sommeil peut faire toute la différence :
- Pratiquer la respiration cardiaque : Une technique simple comme la cohérence cardiaque (inspirer 5 secondes, expirer 5 secondes) aide à ralentir le rythme cardiaque et à calmer le système nerveux.
- ou Visualiser un lieu refuge : L’inviter à revisiter mentalement un endroit rassurant (comme sa maison d’enfance ou une plage ou un lieu qui lui procure du bien-être) en imaginant chaque détail sensoriel (les sons, les odeurs, les couleurs…).
- ou Pratiquer des activités relaxantes : Mandala, méditation guidée, musique douce, lecture… Trouver avec lui ce qui lui convient le mieux.
- Décortiquer les pensées qui empêchent de dormir : Encourager votre ado à verbaliser ou à écrire ses inquiétudes du jour dans un carnet pour éviter qu’elles tournent en boucle dans sa tête.
Un cocktail de bonnes pratiques pour améliorer le sommeil de votre ado et l’aider à s’apaiser. 🫶 L’idéal est d’en parler avec lui, pour voir ensemble les petits ajustements qu’il est prêt à essayer. Si votre enfant souffre d’anxiété, n’hésitez pas à solliciter l’aide d’un spécialiste.
Les professionnels de santé qui peuvent aider
Si malgré tout, votre ado a du mal à s’endormir ou se réveille plusieurs fois par nuit, voici les professionnels que vous pouvez solliciter.
👉 Le psychologue offre un espace de parole bienveillant et sécurisant à votre ado. Il l’aide à reconnaître et à dénouer les racines de son mal-être, et lui donne quelques astuces pour s’apaiser au quotidien. Si votre ado a du mal à s’exprimer, c’est par là qu’il faut commencer !
👉 Le psychiatre propose un accompagnement complémentaire, notamment en cas de dépression. C’est un médecin qui peut mettre en place un traitement médicamenteux en cas de besoin et poser un diagnostic précis sur la souffrance de votre ado.
👉 Le coach est un allié du quotidien, un tiers de confiance qui aide votre ado à mettre en place une routine, et à retrouver de l’envie et de la motivation.
Chez IAMSTRONG, nos psychologues et nos coachs sont spécialisés dans l’accompagnement des jeunes, dès 11 ans. Notre méthode d’accompagnement positive repose sur 3 piliers : des visios avec un professionnel dédié, un suivi de proximité via WhatsApp et des exercices individuels pour l’aider à mieux se connaître. Tout ce qu’il faut pour l’aider à se sentir bien dans sa peau et à retrouver le sommeil ! 😉
Contactez-nous gratuitement pour découvrir nos solutions.
Les ressources pour aller plus loin
Voici nos 3 ressources clés pour découvrir d’autres tips sur le sommeil des ados :
- Sommeil des enfants : des pistes pour les parents, un podcast très complet avec les conseils d’une psychiatre pour retrouver le sommeil.
- Bien dormir, mon guide pour un sommeil de qualité, un ouvrage parfait pour votre ado et toute la famille !
- L’application Réveil Bonjour, une super appli pour analyser le sommeil de votre ado et savoir quels sont les moments d’éveils, les perturbations nocturnes. En plus, la sonnerie du réveil s’adapte à la phase de sommeil dans laquelle il se trouve pour l’aider à émerger en douceur. L’appli est gratuite, disponible sur smartphone et Android.
Avec tous ces conseils, votre ado devrait dormir comme une marmotte, c’est tout ce qu’on lui souhaite ! 😁
Si vous avez besoin d’astuces concernant les devoirs, la gestion de l’anxiété, l’amitié à l’adolescence ou tout autre sujet qui préoccupe les parents d’ados, rendez-vous sur notre blog dédié !
Comment développer l’esprit critique chez les ados ?
Entre le discours des professeurs, celui de leurs amis, les infos véhiculées sur les réseaux sociaux et autres médias, les ados ont parfois du mal à se positionner sur les sujets importants. 😵💫
À l’adolescence, il est pourtant essentiel que votre jeune apprenne à penser par lui-même, à se libérer d’éventuelles influences externes et à développer son esprit critique.
En tant que parent, votre rôle est de lui donner toutes les clés pour qu’il construise une vraie capacité d’analyse et de réflexion. Promis, c’est moins compliqué que ça en a l’air. On vous explique.
C’est quoi exactement, l’esprit critique ?
On vous rassure tout de suite, on ne va pas vous embarquer dans une tirade philosophique. Il est tout de même important de rappeler ce qu’est l’esprit critique et pourquoi il entre en jeu à l’adolescence.
Le Gouvernement définit l’esprit critique comme ceci :
« La disposition de l’esprit qui consiste à ne jamais admettre une affirmation, un jugement ou un fait sans en avoir reconnu la légitimité rationnelle. L’esprit critique se construit à travers un état d’esprit (curiosité, écoute, autonomie, modestie, lucidité), des pratiques (s’informer, comprendre avant de juger, évaluer l’information, chercher la source, distinguer les faits et leur interprétation, accepter le débat, résister à des intuitions immédiates) et des connaissances. »
En bref, c’est la capacité d’un individu à remettre en question les informations qui lui sont communiquées et à ne pas tenir pour acquis tout ce qu’il entend ! 😊
L’esprit critique, ce n’est pas inné. On le développe à l’école et en société, et on le cultive toute notre vie. À l’adolescence, il permet aux jeunes de s’émanciper progressivement du noyau familial pour nourrir leur identité propre. Il est également essentiel à l’heure de l’hyperconnexion, car il aide les adolescents à prendre du recul et à ne pas tout prendre pour argent comptant sur les réseaux sociaux.
Il est essentiel d’éveiller les enfants, les préados et les ados à l’esprit critique. Dans ces périodes de vulnérabilité, nos jeunes sont ciblés par des discours malveillants, ou des individus dangereux sur les réseaux sociaux ou ailleurs. L’esprit critique permet d’apprendre à discerner le vrai du faux, à se protéger et à devenir un jeune adulte indépendant, bien dans ses baskets ! 😉
Quels sont les éléments qui influencent l’esprit critique des ados ?
Les réseaux sociaux
Loin de nous l’idée de diaboliser les réseaux sociaux, mais il est vrai que nos jeunes passent beaucoup de temps à scroller. 18 % des 16-25 ans passent plus de 5 heures par jour sur les réseaux sociaux. Ils sont soumis à une montagne d’informations en un temps très court, et ce qui est sûr, c’est que tout n’est pas bon à prendre ! 👀
Vous avez probablement entendu parler des algorithmes : ces dynamiques informatiques qui régissent la nature des contenus auxquels nos jeunes sont exposés. Les algorithmes se basent sur 3 éléments :
- Les revisionnages : si votre ado a tendance à passer du temps sur un certain type de contenu (par exemple : des recettes, des vidéos fitness, des revues de manga…), la plateforme va pousser la visibilité de contenu similaire. Rapidement, votre ado ne consomme plus que du contenu ciblé.
- Les interactions : les likes, les partages, les commentaires… Le réseau social enregistre le type de contenu qui fait le plus réagir votre ado et continue de lui proposer des vidéos similaires.
- Les tendances : naturellement, les réseaux sociaux mettent en avant les contenus déjà populaires qui suscitent un fort taux d’engagement (likes, partages, enregistrements…).
Jusqu’ici, vous ne voyez pas le mal ? Les algorithmes contribuent à créer un phénomène d’« echo chambers » : les ados sont convaincus de penser de la bonne façon et que tout le monde pense comme eux, car le contenu qu’ils consomment va constamment dans leur sens. 🤔 Un phénomène aux antipodes de l’esprit critique.
Les mouvements de groupe
On vous en parle souvent chez IAMSTRONG : le besoin d’appartenance est particulièrement fort à l’adolescence, dans cette période de construction et de quête identitaire.
Votre ado a besoin de sentir qu’il appartient à un tout, à un groupe, qu’il fait partie d’une communauté fédérée autour de convictions ou de valeurs communes, externes à son foyer familial.
Dans l’absolu, rien de mal à cela : l’appartenance lui permet de se construire en société. Le hic, c’est que le collectif prend souvent le dessus sur l’esprit critique des adolescents. Même lorsque le groupe a tort, difficile de dire non. 😬
Cela demande souvent beaucoup de courage et de discernement pour s’opposer à la majorité, se libérer de l’influence des personnalités fortes. C’est pourtant un comportement à cultiver et à encourager chez nos ados.
L’environnement familial et social
On ne vous jette pas la pierre, mais l’esprit critique de votre ado est forcément aussi “entaché” par votre discours !
Développer l’esprit critique de son ado, cela veut dire l’aider à apprendre à penser par lui-même, lui donner toutes les clés pour se constituer un avis propre. 🫶 Le but n’est pas de modeler un enfant à votre image, qui partage toutes vos convictions, mais de l’inviter à trouver son propre positionnement. On vous l’accorde, ce n’est pas si facile !
L’esprit critique s’éveille très jeune, bien avant l’adolescence. Parfois, votre enfant sera en contradiction avec vous, d’autres fois, il vous posera des questions auxquelles vous ne vous attendiez pas, d’autres fois encore, il vous posera des colles. C’est une excellente chose, invitez-le à remettre en question ce qui lui est inculqué et aidez-le à se forger son propre avis. 😄
Comment aider son ado à développer son esprit critique ?
Les valeurs qui permettent de développer l’esprit critique
Quand on parle d’esprit critique, on parle aussi de valeurs fortes. Dès l’enfance, vous pouvez donc encourager votre jeune à développer :
- sa curiosité : avoir envie de comprendre, de connaître, être ouvert d’esprit et s’immerger dans des contextes inconnus ;
- son autonomie : apprendre à penser par lui-même, se forger une opinion propre sans suivre la majorité ;
- sa modestie : avoir conscience que plusieurs vérités peuvent coexister, accepter de se tromper et admettre ses torts ;
- sa lucidité : aller chercher la certitude, avoir du recul sur les informations et ne pas avoir peur de contredire ;
- l’écoute et l’observation : s’intéresser à ce que pensent et savent les autres, et rester toujours ouvert au débat.
Comment on fait ça ? En ouvrant le dialogue ! Encouragez les discussions lors de repas partagés, ouvrez le débat, demandez-lui son opinion sur des sujets d’actualité… Il est essentiel que votre ado sache exprimer son avis et qu’il ou elle apprenne aussi à accueillir un positionnement contraire au sien. 😉
Prendre de la distance par rapport aux réseaux sociaux
Pour développer son esprit critique, inutile de se couper radicalement des réseaux sociaux. Il s’agit plutôt d’en faire un usage raisonné et raisonnable. Voici quelques astuces pour votre ado, mais aussi pour vous :
- Ne pas prendre Instagram et TikTok comme seules sources d’informations, toujours vérifier les éléments sur d’autres plateformes, médias ou ressources. 📚
- S’accorder du temps sans les réseaux sociaux : votre ado peut par exemple bannir les applications le dimanche et pendant les vacances scolaires.
- Entraîner son algorithme en consultant des chaînes d’informations ou de contenus fiables pour encourager l’algorithme à proposer des chaînes similaires. 🧐
- Se fixer une limite de temps quotidienne sur les réseaux sociaux : pour cela, votre ado peut télécharger une application comme One Sec qui limite le temps d’utilisation.
- Inviter son ado à verbaliser les éléments ou les informations qui éveillent sa curiosité, qu’il s’agisse de sujets d’actualité ou non : ouvrez le débat en famille !
Comment prendre du recul sur les médias ?
La base de l’esprit critique, c’est le doute. Il est essentiel que votre ado apprenne à ne pas tenir pour acquis tout ce qui lui est communiqué. Face à une information, il peut se poser les questions suivantes, proposées par le ministère de l’Éducation :
- L’information est-elle appuyée par des arguments convaincants ?
- Est-elle étayée par des preuves ?
- S’agit-il de preuves de bonne qualité, obtenues par des méthodes objectives ?
- La source de l’information est-elle bien identifiable ?
- Est-ce que l’on peut exclure que la source a un conflit d’intérêts avec le contenu ?
- S’agit-il d’une source de compétence en la matière ?
En se posant toutes ses questions, votre ado peut apprendre à faire la différence entre des faits vérifiés et des interprétations. Ce processus lui permet de développer une approche plus réfléchie et autonome face à l'information, en lui donnant les outils nécessaires pour éviter les biais cognitifs et les manipulations. Il pourra ainsi évaluer plus objectivement les informations qu'il rencontre au quotidien.
D’ailleurs, ce raisonnement lui sera bien utile tout au long de sa vie ! 😉
Apprendre à confronter les informations
Pour développer son esprit critique, il est indispensable de confronter les informations. Par exemple, lorsque votre ado reçoit une information douteuse sur Instagram, il peut lire sur ce sujet, voir si l'événement est présenté de la même façon à la télé, en parler avec vous, en discuter avec ses professeurs… Multiplier les sources lui permettra d’aiguiser progressivement son esprit critique. 🤓
« L’évaluation des sources d’information constitue une tâche de plus en plus complexe aujourd’hui, en raison de la multiplication de ces sources, de leur accessibilité en lecture comme en production. » Ministère de l’Éducation nationale.
Avec le temps, cela deviendra un réflexe pour lui de confronter les informations pour se faire une idée la plus juste possible. Il apprend alors à se forger une opinion alignée avec ses valeurs.
Les ressources pour développer l’esprit critique des adolescents
Voici nos ressources préférées pour aider votre ado à développer son esprit critique :
- Les influenceurs « d’informations », comme Hugo Décrypte et Gaspard G, les journalistes préférés des ados qui vulgarisent l’actu et partagent du contenu fiable.
- Les médias qui plaisent aux jeunes, comme Konbini ou Brut qui proposent des formats courts sur des thématiques politiques, de société, d’humour…
- Le média L’Esprit critique, consacré aux jeunes et aux moins jeunes, dont le but est précisément de développer l’esprit critique. N’hésitez pas à y jeter un coup d’œil, c’est une super ressource disponible sur toutes les plateformes (Web, podcast, réseaux sociaux…).
- L’article « Comment muscler l’esprit critique de vos enfants ? », proposé par le CLEMI (Centre pour l’éducation aux médias et à l’information), un excellent point de départ !
Pour aller plus loin
Votre ado n’est pas curieux, peu ouvert vers l’extérieur et campe sur des positions parfois radicales. N’hésitez pas à demander de l’aide ! 💡
Les psychologues et les coachs IAMSTRONG accompagnent chaque jour des adolescents, dès 11 ans, dans toutes leurs problématiques : décrochage scolaire, difficultés relationnelles, conflit familial, mal-être…
La méthode IAMSTRONG est une méthode d’accompagnement positive qui aide les jeunes à renforcer leur confiance en eux et à surmonter leurs défis scolaires et personnels. 🔥 Cette méthode innovante s’appuie sur les principes des thérapies cognitivo-comportementales (TCC) et du coaching pour un accompagnement sur mesure.
Comment ? Grâce à une évaluation gratuite des besoins par un expert et un triptyque d’accompagnement efficace : des séances individuelles en visio avec un professionnel adapté, des activités en ligne pour apprendre à se connaître et du chat pour un suivi continu. L’impact de chaque accompagnement est mesuré. Contactez-nous pour un premier rendez-vous gratuit !
Vous savez désormais comment réveiller et cultiver l’esprit critique de votre ado. On compte sur vous, ça va bien se passer !
SI vous avez d’autres questions ou besoin de conseils, retrouvez-nous sur notre blog consacré aux parents d’ados !