5 heures par jour : c’est le temps moyen que passent les adolescents de 13 à 19 ans sur les écrans, selon une étude Statista. Comme d’autres parents, vous avez probablement déjà mis en place des règles pour encadrer l’utilisation des smartphones ou autres écrans. Mais avez-vous pensé à la protection des données ? 🧐
Le 28 janvier, c’était la journée mondiale consacrée à la protection des données (oui, cette journée existe). Nos jeunes ne sont pas à l’abri de tous les dangers en ligne : fuite de données, hacking, usurpation d’identité… Tout cela peut être évité ! 😉
Il est indispensable que vous soyez sensibilisé au sujet pour partager les bonnes pratiques à vos ados. Avec quelques réflexes simples et des outils pratiques, vous et votre ado pourrez naviguer en toute sécurité. On vous explique.
Nos ados et Internet : une grande histoire d’amour
En 2023, plus de 93 % des foyers français avaient accès à Internet : c’est 20 points de plus qu’en 2010. Internet fait désormais partie intégrante de notre quotidien à tous.
Selon une étude Ipsos Connect menée sur près de 4 000 adolescents (13-19 ans), nos jeunes passent plus de 18 heures/semaine à surfer sur la toile. 😯 Les 7-12 ans y passent en moyenne 9 heures. Mais concrètement, que font nos ados en ligne ? Selon la même étude, les principales activités de nos jeunes sont :
- regarder des vidéos en streaming ou sur des plateformes (YouTube, Netflix…) ;
- passer du temps sur les réseaux sociaux ou sur les messageries instantanées (Instagram, Snapchat, TikTok) ;
- jouer aux jeux vidéo en ligne (Fortnite, Discord, Twitch) ;
- écouter de la musique.
Si ces usages paraissent plutôt classiques et anodins, ils peuvent en réalité exposer nos jeunes à des dangers liés au partage de leurs données. Les adolescents ne sont pas forcément vigilants au respect de leur vie privée sur ces plateformes. 👀 Il est donc important de les y sensibiliser le plus tôt possible.
La protection des données, ce qu’il faut savoir
C’est quoi, la protection des données ?
Selon l’EDPS (European Data Protection Supervisor), la protection des données consiste à mettre en place des actions pour « protéger toute information concernant une personne physique (vivante) identifiée ou identifiable, notamment les noms, les dates de naissance, les photographies, les séquences vidéo, les adresses électroniques et les numéros de téléphone ». Par « protection des données », on entend donc la façon dont les données sont collectées, utilisées et stockées.
Cette notion est intrinsèquement liée au concept de « vie privée » : nous avons tous le droit de contrôler de façon autonome la circulation d’informations nous concernant. 🤓
💡Vie privée et protection des données sont deux droits fondamentaux rappelés dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE.
Quelle est la législation en vigueur sur la protection des données ?
Depuis 2018, toutes les structures publiques ou privées établies en France sont soumises au RGPD, dont vous avez probablement déjà entendu parler. Ce règlement s’accompagne de plusieurs grands principes :
- Droit à l’information : toute personne a le droit de savoir comment et pourquoi ses données personnelles sont collectées, utilisées, stockées et partagées.
- Droit d’accéder à ses données : toute personne a le droit de demander une copie des données personnelles détenues par une organisation.
- Droit de rectification des données inexactes.
- Droit à l’effacement des données et de retirer son consentement.
- Droit à la limitation du traitement des données dans certaines situations.
- Droit à la portabilité des données (pouvoir lire ses données).
- Droit d’opposition au traitement des données.
- Droit de ne pas faire l’objet de décisions automatisées.
- Droit au consentement explicite.
- Droit au recours : déposer une plainte, par exemple.
Le RGPD fixe à 15 ans l’âge légal de consentement d’un traitement des données. En-deçà de cet âge, le traitement des données sans consentement parental est illicite. 👀
Ça, c’est pour la partie théorique car, en pratique, ça ne passe pas vraiment comme cela. Par exemple, sur la plupart des sites pornographiques, il suffit de cliquer sur un bouton pour confirmer que l’on est majeur, accéder au contenu du site et partager ses données. Le cadre légal est très facile à contourner : il est donc de notre devoir à tous d’éveiller nos jeunes sur ce sujet.
Pourquoi est-ce important de protéger ses données ?
Selon l’APD (Autorité de protection des données), ne pas protéger vos données revient à « laisser un intrus pénétrer dans votre maison ». 👁️ Vous offrez à quiconque une forte visibilité sur votre vie privée et les éléments qui vous concernent.
Cela vous expose à différents dangers :
- les abus en tous genres : revendre vos données, les utiliser à mauvais escient, pour pirater les comptes sur les réseaux sociaux ou les comptes en banque, par exemple ;
- le profilage : établir un profil type à partir des données collectées et envoyer des publicités personnalisées (dont on se passerait bien parfois) ;
- l’extorsion et la fraude à l’identité : il est important de rappeler aux ados qu’il suffit aujourd’hui d’un nom et d’une CNI pour usurper leur identité. Cela peut avoir de lourdes conséquences sur leur statut administratif et leur santé mentale ;
- l’influence sur la population : avez-vous entendu parler de Cambridge Analytica ? Cette société américaine a abusé des données de millions d’utilisateurs pour influencer les élections présidentielles aux États-Unis. 😮
Les adolescents sont des profils particulièrement vulnérables. Ils ne sont pas seulement ciblés par des publicités ou des entreprises, mais aussi par des individus malveillants qui peuvent s’appuyer sur des informations basiques (comme leur âge) pour établir un lien, les séduire, les pirater, les manipuler…
Protection des données : comment en parler à son ado ?
Sensibiliser son ado à la protection des données
Pour sensibiliser votre ado à la protection des données, la première étape est d’aborder le sujet avec lui. Ne soyez pas alarmiste, surtout si vous abordez le cadre légal ou les risques de profilage, vous risquez de lui faire peur.
Les jeunes sont plus réceptifs aux discours concrets, ils ont besoin de comprendre quelles peuvent être les conséquences immédiates de leurs actes.
L’idéal est d’éveiller votre ado, ou votre enfant, dès qu’il est en contact avec un ordinateur. 💻 Cela passe par des choses toutes simples : par exemple, choisir un mot de passe fort lorsqu’il crée sa première adresse mail et lui rappeler régulièrement de le mettre à jour. L’objectif ici est de l’aider à conscientiser les dangers auxquels il s’expose.
👉 La plateforme Jeunes et Médias propose 4 courtes vidéos explicatives adaptées à tous les âges, n’hésitez pas à y jeter un œil.
Les réflexes à mettre en place pour protéger ses données
Pour aller plus loin, voici les bons réflexes à partager avec votre ado pour protéger ses données et sa vie privée en ligne :
- Éviter de poster des photos ou des vidéos dénudées, même si elles ne sont pas à caractère sexuel.
- Demander le consentement de chaque personne présente sur les photos avant de les publier.
- Bien vérifier qui a accès à quelles informations, et ne pas hésiter à aller fouiller dans les paramètres de confidentialité sur les réseaux sociaux.
- Changer régulièrement de mots de passe sur toutes les plateformes et éviter les mots de passe trop évidents (exemple : date d’anniversaire).
- Ne pas stocker de photocopie de sa carte d’identité ou d’un autre document sensible sur son ordinateur.
- Ne pas accepter systématiquement les cookies : derrière ce joli petit mot se cachent des fichiers qui suivent notre activité en ligne. Les cookies ne sont pas toujours indispensables, votre ado peut les refuser ! 🍪
- Ne pas hésiter à effacer ses données d’un site ou d’une plateforme si elles ne sont pas nécessaires.
- Bien vérifier les sites institutionnels, les URL s’il s’agit de rentrer des données personnelles (l’adresse, par exemple).
- Utiliser le mode de navigation privée pour éviter que les données ne soient stockées dans l’historique.
Si votre ado a des doutes ou qu’il ne comprend pas bien les termes d’un site, invitez-le à poser des questions et montrez-vous disponible.
👉La CNIL (Commission nationale Informatique et Libertés) propose aussi du contenu accessible pour adopter les bons gestes en ligne.
Outils concrets pour protéger les données de son ado
Une fois que votre ado est bien sensibilisé, vous pouvez aussi mettre en place des outils concrets pour le protéger. Il ne s’agit pas de traquer son activité, mais de le préserver des individus ou des sites malveillants. N’hésitez pas à communiquer ouvertement avec lui sur tous les dispositifs que vous souhaitez mettre en place. 🫶
Mettez en place des logiciels de contrôle parental et de surveillance :
- Qustodio : un outil complet pour surveiller le temps d’écran, bloquer des applications et des sites inappropriés, et gérer l’activité en ligne.
- Net Nanny : un filtre web en temps réel, idéal pour la gestion du temps passé sur Internet.
- Google Family Link : un outil qui permet aux parents de gérer les applications utilisées, de définir des limites de temps et de localiser les appareils des enfants.
Vous pouvez aussi vous tourner vers des moteurs de recherche qui respectent la vie privée des utilisateurs :
- DuckDuckGo : un moteur de recherche qui ne collecte pas de données personnelles.
- Brave : un navigateur axé sur la vie privée, avec blocage intégré des publicités et des trackers.
Il existe également des outils pour gérer les mots de passe :
Les VPN protègent aussi la confidentialité des données :
- NordVPN ou ExpressVPN : masquent l’adresse IP et sécurisent les connexions Wi-Fi, en particulier sur des réseaux publics.
Vous pouvez aussi utiliser des outils pour limiter la collecte de données :
- Adblock Plus : bloque les publicités intrusives et les trackers.
- Cookie AutoDelete : supprime automatiquement les cookies inutiles après la fermeture d’un onglet.
Pour aller plus loin
Vous avez du mal à encadrer l’utilisation des écrans de votre ado ? Vous pouvez faire appel à un coach ! 🔥
Les psychologues et les coachs IAMSTRONG accompagnent chaque jour des adolescents, dès 11 ans, dans toutes leurs problématiques : décrochage scolaire, difficultés relationnelles, conflit familial, addiction…
La méthode IAMSTRONG est une méthode d’accompagnement positive qui aide les jeunes à renforcer leur confiance en eux et à surmonter leurs défis scolaires et personnels. Cette méthode innovante s’appuie sur les principes des thérapies cognitivo-comportementales (TCC) et du coaching pour offrir un accompagnement positif, personnalisé et concret !
Comment ? Grâce à une évaluation gratuite des besoins par un expert et un triptyque d’accompagnement efficace : des séances individuelles en visio avec un professionnel adapté, des activités en ligne pour apprendre à se connaître et du chat pour un suivi continu. L’impact de chaque accompagnement est mesuré.
Contactez-nous pour un premier rendez-vous gratuit.
Si vous avez besoin d’autres conseils, rendez-vous sur notre blog consacré aux parents d’ados.