Ados sur Internet : comment leur parler de la protection des données ?
5 heures par jour : c’est le temps moyen que passent les adolescents de 13 à 19 ans sur les écrans, selon une étude Statista. Comme d’autres parents, vous avez probablement déjà mis en place des règles pour encadrer l’utilisation des smartphones ou autres écrans. Mais avez-vous pensé à la protection des données ? 🧐
Le 28 janvier, c’était la journée mondiale consacrée à la protection des données (oui, cette journée existe). Nos jeunes ne sont pas à l'abri de tous les dangers en ligne : fuite de données, hacking, usurpation d’identité… Tout cela peut être évité ! 😉
Il est indispensable que vous soyez sensibilisé au sujet pour partager les bonnes pratiques à vos ados. Avec quelques réflexes simples et des outils pratiques, vous et votre ado pourrez naviguer en toute sécurité. On vous explique.
Nos ados et Internet : une grande histoire d’amour
En 2023, plus de 93 % des foyers français avaient accès à Internet : c’est 20 points de plus qu’en 2010. Internet fait désormais partie intégrante de notre quotidien à tous.
Selon une étude Ipsos Connect menée sur près de 4 000 adolescents (13-19 ans), nos jeunes passent plus de 18 heures/semaine à surfer sur la toile. 😯 Les 7-12 ans y passent en moyenne 9 heures. Mais concrètement, que font nos ados en ligne ? Selon la même étude, les principales activités de nos jeunes sont :
- regarder des vidéos en streaming ou sur des plateformes (YouTube, Netflix…) ;
- passer du temps sur les réseaux sociaux ou sur les messageries instantanées (Instagram, Snapchat, TikTok) ;
- jouer aux jeux vidéo en ligne (Fortnite, Discord, Twitch) ;
- écouter de la musique.
Si ces usages paraissent plutôt classiques et anodins, ils peuvent en réalité exposer nos jeunes à des dangers liés au partage de leurs données. Les adolescents ne sont pas forcément vigilants au respect de leur vie privée sur ces plateformes. 👀 Il est donc important de les y sensibiliser le plus tôt possible.
La protection des données, ce qu’il faut savoir
C’est quoi, la protection des données ?
Selon l’EDPS (European Data Protection Supervisor), la protection des données consiste à mettre en place des actions pour « protéger toute information concernant une personne physique (vivante) identifiée ou identifiable, notamment les noms, les dates de naissance, les photographies, les séquences vidéo, les adresses électroniques et les numéros de téléphone ». Par « protection des données », on entend donc la façon dont les données sont collectées, utilisées et stockées.
Cette notion est intrinsèquement liée au concept de « vie privée » : nous avons tous le droit de contrôler de façon autonome la circulation d’informations nous concernant. 🤓
💡Vie privée et protection des données sont deux droits fondamentaux rappelés dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE.
Quelle est la législation en vigueur sur la protection des données ?
Depuis 2018, toutes les structures publiques ou privées établies en France sont soumises au RGPD, dont vous avez probablement déjà entendu parler. Ce règlement s’accompagne de plusieurs grands principes :
- Droit à l’information : toute personne a le droit de savoir comment et pourquoi ses données personnelles sont collectées, utilisées, stockées et partagées.
- Droit d’accéder à ses données : toute personne a le droit de demander une copie des données personnelles détenues par une organisation.
- Droit de rectification des données inexactes.
- Droit à l’effacement des données et de retirer son consentement.
- Droit à la limitation du traitement des données dans certaines situations.
- Droit à la portabilité des données (pouvoir lire ses données).
- Droit d’opposition au traitement des données.
- Droit de ne pas faire l’objet de décisions automatisées.
- Droit au consentement explicite.
- Droit au recours : déposer une plainte, par exemple.
Le RGPD fixe à 15 ans l’âge légal de consentement d’un traitement des données. En-deçà de cet âge, le traitement des données sans consentement parental est illicite. 👀
Ça, c’est pour la partie théorique car, en pratique, ça ne passe pas vraiment comme cela. Par exemple, sur la plupart des sites pornographiques, il suffit de cliquer sur un bouton pour confirmer que l’on est majeur, accéder au contenu du site et partager ses données. Le cadre légal est très facile à contourner : il est donc de notre devoir à tous d’éveiller nos jeunes sur ce sujet.
Pourquoi est-ce important de protéger ses données ?
Selon l’APD (Autorité de protection des données), ne pas protéger vos données revient à « laisser un intrus pénétrer dans votre maison ». 👁️ Vous offrez à quiconque une forte visibilité sur votre vie privée et les éléments qui vous concernent.
Cela vous expose à différents dangers :
- les abus en tous genres : revendre vos données, les utiliser à mauvais escient, pour pirater les comptes sur les réseaux sociaux ou les comptes en banque, par exemple ;
- le profilage : établir un profil type à partir des données collectées et envoyer des publicités personnalisées (dont on se passerait bien parfois) ;
- l’extorsion et la fraude à l’identité : il est important de rappeler aux ados qu’il suffit aujourd’hui d’un nom et d’une CNI pour usurper leur identité. Cela peut avoir de lourdes conséquences sur leur statut administratif et leur santé mentale ;
- l’influence sur la population : avez-vous entendu parler de Cambridge Analytica ? Cette société américaine a abusé des données de millions d’utilisateurs pour influencer les élections présidentielles aux États-Unis. 😮
Les adolescents sont des profils particulièrement vulnérables. Ils ne sont pas seulement ciblés par des publicités ou des entreprises, mais aussi par des individus malveillants qui peuvent s’appuyer sur des informations basiques (comme leur âge) pour établir un lien, les séduire, les pirater, les manipuler…
Protection des données : comment en parler à son ado ?
Sensibiliser son ado à la protection des données
Pour sensibiliser votre ado à la protection des données, la première étape est d’aborder le sujet avec lui. Ne soyez pas alarmiste, surtout si vous abordez le cadre légal ou les risques de profilage, vous risquez de lui faire peur.
Les jeunes sont plus réceptifs aux discours concrets, ils ont besoin de comprendre quelles peuvent être les conséquences immédiates de leurs actes.
L’idéal est d’éveiller votre ado, ou votre enfant, dès qu’il est en contact avec un ordinateur. 💻 Cela passe par des choses toutes simples : par exemple, choisir un mot de passe fort lorsqu’il crée sa première adresse mail et lui rappeler régulièrement de le mettre à jour. L’objectif ici est de l’aider à conscientiser les dangers auxquels il s’expose.
👉 La plateforme Jeunes et Médias propose 4 courtes vidéos explicatives adaptées à tous les âges, n’hésitez pas à y jeter un œil.
Les réflexes à mettre en place pour protéger ses données
Pour aller plus loin, voici les bons réflexes à partager avec votre ado pour protéger ses données et sa vie privée en ligne :
- Éviter de poster des photos ou des vidéos dénudées, même si elles ne sont pas à caractère sexuel.
- Demander le consentement de chaque personne présente sur les photos avant de les publier.
- Bien vérifier qui a accès à quelles informations, et ne pas hésiter à aller fouiller dans les paramètres de confidentialité sur les réseaux sociaux.
- Changer régulièrement de mots de passe sur toutes les plateformes et éviter les mots de passe trop évidents (exemple : date d’anniversaire).
- Ne pas stocker de photocopie de sa carte d’identité ou d’un autre document sensible sur son ordinateur.
- Ne pas accepter systématiquement les cookies : derrière ce joli petit mot se cachent des fichiers qui suivent notre activité en ligne. Les cookies ne sont pas toujours indispensables, votre ado peut les refuser ! 🍪
- Ne pas hésiter à effacer ses données d’un site ou d’une plateforme si elles ne sont pas nécessaires.
- Bien vérifier les sites institutionnels, les URL s'il s’agit de rentrer des données personnelles (l’adresse, par exemple).
- Utiliser le mode de navigation privée pour éviter que les données ne soient stockées dans l’historique.
Si votre ado a des doutes ou qu’il ne comprend pas bien les termes d’un site, invitez-le à poser des questions et montrez-vous disponible.
👉La CNIL (Commission nationale Informatique et Libertés) propose aussi du contenu accessible pour adopter les bons gestes en ligne.
Outils concrets pour protéger les données de son ado
Une fois que votre ado est bien sensibilisé, vous pouvez aussi mettre en place des outils concrets pour le protéger. Il ne s’agit pas de traquer son activité, mais de le préserver des individus ou des sites malveillants. N’hésitez pas à communiquer ouvertement avec lui sur tous les dispositifs que vous souhaitez mettre en place. 🫶
Mettez en place des logiciels de contrôle parental et de surveillance :
- Qustodio : un outil complet pour surveiller le temps d’écran, bloquer des applications et des sites inappropriés, et gérer l’activité en ligne.
- Net Nanny : un filtre web en temps réel, idéal pour la gestion du temps passé sur Internet.
- Google Family Link : un outil qui permet aux parents de gérer les applications utilisées, de définir des limites de temps et de localiser les appareils des enfants.
Vous pouvez aussi vous tourner vers des moteurs de recherche qui respectent la vie privée des utilisateurs :
- DuckDuckGo : un moteur de recherche qui ne collecte pas de données personnelles.
- Brave : un navigateur axé sur la vie privée, avec blocage intégré des publicités et des trackers.
Il existe également des outils pour gérer les mots de passe :
Les VPN protègent aussi la confidentialité des données :
- NordVPN ou ExpressVPN : masquent l’adresse IP et sécurisent les connexions Wi-Fi, en particulier sur des réseaux publics.
Vous pouvez aussi utiliser des outils pour limiter la collecte de données :
- Adblock Plus : bloque les publicités intrusives et les trackers.
- Cookie AutoDelete : supprime automatiquement les cookies inutiles après la fermeture d’un onglet.
Pour aller plus loin
Vous avez du mal à encadrer l'utilisation des écrans de votre ado ? Vous pouvez faire appel à un coach ! 🔥
Les psychologues et les coachs IAMSTRONG accompagnent chaque jour des adolescents, dès 11 ans, dans toutes leurs problématiques : décrochage scolaire, difficultés relationnelles, conflit familial, addiction…
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Si vous avez besoin d’autres conseils, rendez-vous sur notre blog consacré aux parents d’ados.
Scarification : les bons mots et les bons gestes pour accompagner son ado

La scarification est un sujet qui concerne de plus en plus d’adolescents. C’est un comportement difficile à détecter et à comprendre, et particulièrement préoccupant pour les parents. 😶🌫️
C’est souvent l’expression d’un mal-être profond et intériorisé. En tant que parent, il est tout à fait normal que vous vous sentiez démuni dans cette situation.
Nous avons donc pensé à cet article pour vous accompagner et vous aider à trouver les bonnes ressources pour soutenir votre ado.
Ce qu’il faut savoir sur la scarification
Qu’est-ce que la scarification ?
La scarification est le fait de se blesser volontairement pour ressentir une vive douleur. 😢 Il peut s’agir de :
- Scarifications superficielles : des incisions légères faites sur la peau, souvent sur des zones visibles mais faciles à cacher comme les poignets, les avant-bras ou le dos de la main. Ces scarifications sont un moyen de ressentir une douleur physique intense qui, momentanément, apaise la douleur psychique.
- Brûlures : ce type de scarification implique de brûler la peau, ce qui peut aller au-delà de la simple douleur physique. Dans ce contexte, les brûlures sont décrites comme une forme de punition auto-infligée, liée à un fort sentiment de culpabilité. La personne semble vouloir se punir pour une souffrance intérieure qu’elle ne parvient pas à exprimer verbalement.
Ces comportements traduisent une douleur psychique intense. L’acte de se mutiler ou de se brûler vise à soulager, même brièvement, un mal-être profond. Il est essentiel de comprendre que, pour l’adolescent, ce n’est pas une tentative de suicide, mais un cri silencieux, une manière de demander de l’aide face à une souffrance qu’il ne peut exprimer autrement.
« L’adolescent, en portant atteinte à sa peau, croit s’attaquer à sa surface mais, en fait, c’est à lui-même, en profondeur, qu’il voudrait accéder, et peut-être se transformer. De plus, il est particulièrement démuni des mots qui lui permettraient d’exprimer verbalement son mal-être corporel. Alors, quand il ressent une douleur intérieure, comme il n’a pas les mots pour l’articuler, il “parle” avec des gestes. » Scarifications chez les adolescents, marques d’un passage à haut risque, Catherine Rioult
La scarification, est-ce courant ?
Les comportements d’automutilation sont bien plus courants qu’on ne le pense. Ils concernent 4 à 10 % des adolescents scolarisés au collège ou au lycée, avec une forte prédominance chez les jeunes filles de 15 à 16 ans. Dans 80% des cas, les auto-mutilations concernent des jeunes filles.
Elles ont d’ailleurs plutôt tendance à se mutiler les bras, les mains, mais aussi la poitrine ou les parties génitales. C’est en général le signe qu’elles éprouvent des difficultés à accepter leur nouveau corps pendant la puberté.
« Se scarifier est une conduite solitaire, intime, généralement destinée à rester cachée, mais souvent aussi avec un désir ambivalent d’être montrée, dans la réalité ou via les réseaux sociaux.”, Anne-Claire de Pracomtal, psychologue et co-fondatrice de IAMSTRONG.
Pourquoi les ados se scarifient-ils ?
Les raisons qui poussent un adolescent à se scarifier sont souvent liées à un besoin d’évacuer un trop-plein de tensions intérieures. L’automutilation devient alors un moyen de canaliser une souffrance qu’il n’arrive pas à exprimer autrement. En déplaçant la douleur sur le corps, l’adolescent ressent un soulagement temporaire, la douleur physique venant se substituer à la souffrance psychique.
« Comme si une douleur visible, autogérée, maîtrisée, pouvait à la fois rendre compte et signifier l’incommensurable souffrance psychique. » Professeur Ph. Duverger, colloque Fil Santé Jeunes
Ainsi, la douleur visible permet à l’adolescent de prendre le contrôle, de maîtriser une souffrance qu’il juge incommensurable. Il peut trouver refuge dans ce geste lorsqu’il manque de mots ou de ressources pour exprimer ce qu’il ressent.
“L’automutilation est la manifestation d’un débordement d’émotions. Les adolescents ont besoin d’extérioriser ce qu’ils ressentent. Lorsqu’ils manquent de mots ou de ressources pour s’exprimer, ils trouvent parfois refuge dans ce type de comportement. Ils font sortir leur souffrance.” Anna-Claire de Pracomtal, psychologue et co-fondatrice d’IAMSTRONG🩵
Détecter les signes de scarification chez un ado
Comment savoir si votre adolescent se fait du mal ? Les ados ont tendance à se mutiler en cachette pour ne pas alarmer leurs parents, ou parce qu’eux-mêmes ne comprennent pas ce qui les pousse à adopter ce comportement. 🫤 Voici quelques signes qui peuvent vous mettre la puce à l’oreille :
- Votre ado porte régulièrement des vêtements couvrants, des manches longues et des pantalons, quelle que soit la saison.
- Il porte une accumulation de bracelets pour couvrir ses plaies.
- Vous trouvez des traces de sang dans sa chambre, sur ses draps, ses vêtements ou sa serviette de bain.
- Votre enfant présente régulièrement des blessures et prétexte une chute ou un accident.
👉 Plus globalement, vous pouvez aussi être attentif à tous ses changements d’humeur, s’il a tendance à s’isoler, à s’enfermer dans sa chambre… Cela ne veut pas forcément dire qu’il se scarifie, mais qu’il traverse un moment difficile et que vous pourriez lui venir en aide.
Scarification, commet aider un adolescent ?
Comment aborder le sujet avec un ado ?
L’automutilation est un sujet très délicat à aborder. Choisissez un moment calme et un endroit confidentiel pour discuter avec votre ado et le mettre en confiance.
“ Évitez d’aborder le sujet frontalement ou d’exprimer une forte réaction émotionnelle de colère, de peur, de dégoût ou d’énervement. La scarification ne doit pas être au centre de la conversation. Ne vous focalisez pas sur l’acte en lui-même, mais plutôt sur la santé mentale et le bien-être général de votre enfant.” Anne-Claire de Pracomtal, psychologue et co-fondatrice de IAMSTRONG.
💡Évitez de lui poser des questions comme : « Pourquoi tu te sacrifies ? Je ne comprends pas ton geste. » Préférez : « Comment te sens-tu, en ce moment ? Je suis là si tu as besoin de moi. » puis, pour aller plus loin : “Parfois, certaines personnes en grande souffrance se blessent intentionnellement. Est-ce de là que vient ta blessure ?”
Une fois le dialogue établi, il est important d’accompagner votre ado vers un professionnel qui pourra l’aider à comprendre et à surmonter ce qu’il traverse. Expliquez-lui que parler à un psychologue ou à un thérapeute est une démarche courageuse et positive, qui peut l’aider à trouver des outils pour mieux gérer ses émotions et son mal-être. Rassurez-le sur le fait qu’il ne sera pas jugé, mais écouté et soutenu. Vous pouvez dire, par exemple :
“Je vois que tu traverses quelque chose de difficile, et c’est normal de se sentir perdu parfois, beaucoup de jeunes sont dans ton cas. Un psychologue pourrait vraiment t’aider à évacuer ce que tu as sur le cœur. On peut chercher ensemble quelqu’un en qui tu te sentiras en confiance.”
Proposer de l’accompagner ou d’au moins tester une première séance sans s’engager peut aussi l’encourager à passer le pas. Rappelez-lui qu’il n’est pas seul face à cette situation. 💙
Ce qu’il ne faut pas dire à un adolescent qui s’auto-mutile
Lorsque vous abordez le sujet de la scarification avec votre adolescent, les mots et le ton que vous employez sont importants. Voici quelques recommandations :
- ne minimisez pas ses émotions et ses problèmes ;
- n’utilisez pas d’expression qui ne prennent pas en compte sa souffrance, comme “tu as une vie super” ou “les choses ne vont pas si mal” ;
- ne le touchez pas sans son accord, même si vous voulez juste lui toucher la main ou le prendre dans vos bras ;
- n’utilisez pas des termes ou qualificatifs blessants ;
- ne l’accusez pas de chercher à attirer l’attention, vous risquez de perdre sa confiance ;
- ne le poussez pas à se sentir coupable de l’effet que cause son automutilation sur autrui.
Le but est que votre ado se sente entendu, légitime dans sa souffrance et capable d’aborder ce sujet si intime avec vous. ❤️🩹
Quels professionnels peuvent vous accompagner ?
Plusieurs professionnels sont à même de vous soutenir pendant cette épreuve et d’accompagner durablement votre enfant. Il peut s’agir :
- d’un psychologue : un interlocuteur de confiance qui aide votre ado à identifier et à gérer ses émotions. Le psychologue remonte à la racine du mal-être et met en place des solutions pour apaiser votre ado ;
- d’un psychiatre : un médecin capable de poser un diagnostic précis sur la souffrance de votre jeune et de lui proposer des solutions médicamenteuses s’il juge cela pertinent. Il propose un accompagnement complémentaire au psychologue. C’est le professionnel à contacter en cas d’urgence ;
Vous pouvez aussi vous tourner vers d’autres ressources, comme une assistante sociale, une infirmière, ou des organismes spécialisés dans l’accompagnement des adolescents. Les maisons des adolescents vous reçoivent un peu partout sur le territoire, n’hésitez pas à vous renseigner.
❤️ Soyez conscient qu’il n’est pas possible de mettre un terme à la scarification du jour au lendemain et que votre enfant aura besoin de temps pour se rétablir. Ce que l’on cherche à atteindre dans la guérison, ce n’est pas seulement l’arrêt des comportements autodestructeurs, c’est aussi et surtout un mieux-être général et un équilibre psychique.
Enfin, en parallèle de son accompagnement avec un professionnel, vous pouvez lui proposer des alternatives quand la douleur ou les émotions ressenties sont trop fortes, par exemple, de :
- se frotter l’avant-bras avec un glaçon ;
- prendre une douche froide ;
- écouter de la musique forte ;
- taper dans un coussin ;
- sortir faire un sprint.
Ce ne sont bien sûr que des solutions temporaires pour calmer l’anxiété. Votre ado a besoin d’être suivi en parallèle par un professionnel de santé pour aller mieux sur le temps long.
3 ressources pour aborder la scarification
Si le sujet de la scarification est encore un peu nébuleux pour vous, voici 3 ressources pour vous aider à y voir plus clair :
- Le roman Ce que j’ai oublié de te dire de Joyce Carol Oates, qui suit la vie et les tourments de trois adolescents.
- Le Monde de Charlie, un très beau film qui aborde le sujet de l’automutilation par le prisme de la résilience.
- « Scarification ou tentative de suicide : les appels à l’aide des ados expliqués par une pédopsychiatre », un podcast dédié aux parents qui ont besoin de comprendre le comportement de leur enfant. 🫶
Pour aller plus loin
Vous observez un profond mal-être chez votre ado et vous vous sentez démuni ? Surtout, ne restez pas seul. 🫴
Les psychologues et les coachs IAMSTRONG accompagnent chaque jour des adolescents, dès 11 ans, dans toutes leurs problématiques : décrochage scolaire, difficultés relationnelles, conflit familial, mal-être…
La méthode IAMSTRONG est une méthode d’accompagnement positive qui aide les jeunes à renforcer leur confiance en eux et à surmonter leurs défis scolaires et personnels. Cette méthode innovante s’appuie sur les principes des thérapies cognitivo-comportementales (TCC) et du coaching pour offrir un accompagnement positif, personnalisé et concret.
Comment ? Grâce à une évaluation gratuite des besoins par un expert et un triptyque d’accompagnement efficace : des séances individuelles en visio avec un professionnel adapté, des activités en ligne pour apprendre à se connaître et du chat pour un suivi continu. L’impact de chaque accompagnement est mesuré.
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Accompagner un adolescent en détresse demande du temps, de l’écoute et beaucoup de bienveillance. Rappelez-vous que chaque petit pas compte et qu’avec le soutien adéquat, votre enfant peut s’en sortir. 🌞
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Les troubles du comportement alimentaire à l’adolescence : comprendre et accompagner
TCA est le sigle de « troubles du comportement alimentaire ». Des maladies qui prennent plusieurs formes et qui touchent particulièrement les jeunes. Un trouble du comportement alimentaire modifie complètement leur rapport à l’alimentation et à leur corps. Ce sont des maladies difficiles à comprendre, à détecter et à soigner. On vous propose donc un guide pour vous sensibiliser au sujet et bien accompagner votre ado s’il souffre d’un TCA. 🫶
Qu’est-ce qu’un trouble du comportement alimentaire ?
Définition du trouble du comportement alimentaire
Un TCA est défini par le CHU de Nantes comme : « Une perturbation de la relation à l’alimentation, altérant de façon significative la santé physique comme l’adaptation psychosociale. Ces troubles surviennent principalement chez les adolescentes ou les jeunes femmes, mais peuvent également survenir chez les personnes de sexe masculin ou chez les enfants proches de la puberté. »
Concrètement, une personne qui souffre d’un TCA entretient un rapport complexe à la nourriture et à l’image de soi. Ce n’est pas un caprice, mais une vraie maladie avec des conséquences durables sur l’épanouissement physique et psychique des ados. ❤️🩹 Il est donc essentiel d’apprendre à le détecter et à le prendre en charge.
Les différents troubles du comportement alimentaire
Lorsqu’on parle de trouble du comportement alimentaire, la plupart des parents pensent immédiatement à l’anorexie. Ils n’ont pas tort : l’anorexie fait effectivement partie des TCA les plus répandus.
Voici ci-dessous une liste non exhaustive des troubles du comportement alimentaire courants chez les jeunes.
L'anorexie
Cette maladie se caractérise par une restriction alimentaire sévère qui vise souvent une perte de poids. L’anorexie mentale est souvent associée à une dysmorphophobie, c’est-à-dire une perception altérée de son corps. ☹️ La maladie se déclenche souvent pendant ou après la puberté lorsque le corps se transforme et que l’ado est confronté à une nouvelle image de lui-même. Pour que le diagnostic de l’anorexie soit posé, l’IMC de la personne atteinte doit être inférieur à 18.
Il existe 2 types d’anorexie :
- Une anorexie restrictive (la plus courante), caractérisée par des régimes drastiques, des privations, la pratique excessive du sport…
- Une anorexie de purge, caractérisée par lavements et prises de laxatif...
La boulimie
Un adolescent boulimique souffre de crises durant lesquelles il peut ingérer un gros volume alimentaire dans un temps restreint, de manière compulsive et ritualisée. Ces crises surviennent souvent dans des moments forts en émotion (tristesse, honte, déception…). ⚡ La boulimie est souvent associée à des comportements de compensation, comme la pratique excessive du sport ou des vomissements répétés.
La différence majeure avec l’anorexie est que la perte de poids n’est pas un critère de la boulimie.
L'hyperphagie
Une personne hyperphagique traverse des crises compulsives de consommation de nourriture. Contrairement à un ado boulimique, elle n’adopte pas de comportement compensatoire pour se purger ou éviter de prendre du poids. Elle aura plutôt tendance à s’isoler pour faire face au sentiment de honte. ❤️🩹
Le mérycisme
Ce TCA est encore assez peu connu. Il se caractérise par une régurgitation ou une remastication prolongée des aliments, parfois pendant des heures. Ce trouble est directement lié à la notion de plaisir : l’ado mastique longuement l’aliment à la recherche du sentiment de plaisir et de satisfaction qu’il a ressenti lorsqu’il l’a ingéré. Tout ceci est bien sûr complètement inconscient.
La potomanie
Cette maladie se caractérise par le besoin irrépressible de boire une grande quantité d’eau, parfois jusqu’à 10 litres par jour. 💦 Ce comportement répond souvent à un besoin de se nettoyer, de se purifier ou de tromper la sensation de faim.
Le pica
Souvent méconnu, ce TCA pousse le jeune à ingérer de manière répétée des substances sans valeur nutritive ou non comestibles (éponge, tissu, plastique…).
👉 Notez que ces troubles peuvent évoluer seuls, en alternance ou en combinaisons. Par exemple, une jeune fille peut souffrir d’anorexie mentale et de potomanie, les deux ne sont pas incompatibles.
Les TCA en chiffres : à quel point nos jeunes y sont-ils exposés ?
Nos ados sont particulièrement concernés par les TCA. Selon l’Institut national de médecine, ces troubles constituent la 3e maladie chronique la plus répandue chez les ados (après l’asthme et l’épilepsie) : 1 jeune sur 10 serait concerné. 😮
Parmi eux, les jeunes femmes sont en première ligne : 80 % des individus touchés par un trouble du comportement alimentaire sont des femmes. On note un pic de fréquence chez les 13-14 ans et les 16-17 ans.
Parmi les TCA les plus répandus chez les jeunes, il y a :
- l’anorexie ;
- la boulimie ;
- l’hyperphagie.
Ces troubles impactent durablement la santé physique et psychologique des jeunes. Il est donc essentiel de s’informer et de rester vigilant au sein de votre foyer. 🫶
Quelles sont les causes d’un trouble du comportement alimentaire ?
La Fédération Française Anorexie Boulimie (FFAB) identifie 5 facteurs qui permettraient d’expliquer l’apparition d’un trouble du comportement alimentaire à l’enfance ou à l’adolescence. Notez que les causes d’un TCA sont souvent multifactorielles.
1. Les facteurs biologiques et génétiques
Un TCA peut être déclenché par une anomalie au niveau des neurotransmetteurs. Un ado y est particulièrement exposé s’il a souffert de problèmes de poids dans l’enfance, d’une puberté précoce ou s’il a des antécédents familiaux de TCA.
2. Les facteurs psychologiques
Les facteurs psychologiques expliquent un grand nombre de troubles à l’adolescence. Durant cette période difficile, nos jeunes souffrent d’une image dépréciée d’eux-mêmes, d’une forte sensibilité et peuvent avoir du mal à s’affirmer. ⛈️
Dans d’autres cas, le TCA se déclenche en réaction à une maltraitance ou à un abus subis dans l’enfance. Il peut s’agir d’un abus physique, psychique ou sexuel survenu dans la sphère familiale ou scolaire.
3. La gestion des émotions dans le cadre familial
Loin de nous l’idée de vous jeter la pierre, mais il arrive parfois que les racines d’un TCA se trouvent dans la famille. Si vous avez du mal à communiquer vos émotions et à parler des sujets difficiles, votre ado peut trouver refuge dans la nourriture ou dans la privation. 🤐
Certains enfants ont aussi du mal à juste prendre leur place d’enfant et se sentent responsables du bien-être de leurs parents. Cette inversion des rôles, aussi appelée « parentification », peut conduire les jeunes à des troubles du comportement alimentaire. Aucun ado ou enfant n’est équipé pour assumer des responsabilités d’adulte. Une nouvelle fois, la nourriture devient un refuge. 🫶
4. Les facteurs développementaux
Vous le savez, pendant la puberté, les ados traversent tout un tas de transformations physiques, psychologiques et anatomiques, un vrai challenge pour eux. Parfois, ils tentent de maîtriser l’évolution de leur corps en contrôlant à l’extrême leur alimentation. Le TCA est donc une tentative de ralentir le passage à l’âge adulte en maintenant leur corps dans l’enfance. 🎈
5. Le cadre culturel et social
La dimension culturelle et sociale est aussi importante à prendre en compte pour bien comprendre les TCA. Ces maladies sont très présentes dans la société occidentale, où le culte de l’image est omniprésent. Nos jeunes y sont rapidement exposés à travers les magazines, les réseaux sociaux, les séries télé…
Avec le culte de l’image viennent souvent le culte de la minceur et les standards de beauté irréalistes, souvent imposés aux jeunes filles. 👀
Comment repérer un trouble du comportement alimentaire ?
Quelques symptômes communs aux différents troubles alimentaires peuvent vous alerter. Voici ci-dessous les comportements auxquels il faut être vigilant.
Conduite alimentaire perturbée
Vous remarquez que votre ado entretient un rapport perturbé à l’alimentation.🍎 Par exemple, il évite les repas partagés, contrôle de très près les aliments ingérés, se précipite aux toilettes après les repas…. Il est aussi possible qu’il développe des « fear food », c’est-à-dire une peur de certains aliments, en général les aliments plaisir. Il ne souhaitera plus en consommer de peur de prendre du poids.
Variation de poids
Ce trouble de la conduite alimentaire peut entraîner une prise ou une perte de poids significative qui peut aussi vous alerter. 📉
Préoccupations liées au physique
Votre ado parle beaucoup de son physique, s’inquiète de son apparence et vous demande fréquemment s’il a grossi. Il est possible que votre jeune nourrisse une forte anxiété par rapport à son image sur les réseaux sociaux.
Changements d’humeur
Si votre ado s’isole, se replie sur lui ou manifeste des symptômes dépressifs, cela peut aussi vous alerter. Il se peut qu’il n’ait plus du tout envie de se confier à vous : ne le prenez pas personnellement, votre ado ne sait simplement pas comment gérer ce trop-plein d’émotions. 🩵
Les troubles du comportement alimentaire sont souvent difficiles à détecter. Les jeunes qui en souffrent ont tendance à faire tout leur possible pour ne pas éveiller les soupçons de leur entourage. En cas de doute, n’hésitez pas, il est préférable de consulter un professionnel, car une prise en charge précoce augmente considérablement les chances de rétablissement.
Prendre en charge un TCA : ce qu’il faut savoir
La première chose à savoir est que vous ne pouvez pas aider votre ado sans être accompagné par des experts. ❤️🩹 Plusieurs professionnels de santé sont formés pour prendre en charge les troubles du comportement alimentaire.
- Le médecin généraliste est le premier interlocuteur que vous pouvez contacter. Il fera un point sur la santé globale de votre ado et pourra constater les symptômes cliniques d’un TCA : perte ou prise de poids, dépression, aménorrhée (absence de règles). Il vous dirigera ensuite vers des professionnels de la santé mentale.
- Le psychiatre prend souvent le relais du médecin pour poser un diagnostic précis du trouble dont souffre votre ado. Si cela est pertinent, il pourra éventuellement lui proposer un traitement médicamenteux.
- Le psychologue est indispensable dans la prise en charge d’un TCA. Il libère la parole de votre ado et l’aide à guérir les racines du trouble. Son objectif : aider votre jeune à retrouver un rapport sain à l’alimentation et à son corps. Chez IAMSTRONG, nos psychologues sont spécialisés dans l’accompagnement des ados, dès 11 ans.
- On n’y pense pas toujours, mais un coach pour ado peut être un vrai soutien au quotidien en complément d’un suivi médical. Chez IAMSTRONG, nos professionnels accompagnent les jeunes à reprendre confiance en eux, à explorer de nouveaux centres d’intérêt et à s’éloigner progressivement de leur fixation sur l’apparence ou la nourriture.
- Les centres consacrés à l’accompagnement des TCA, comme le CREATyon ou le pôle CMME de Paris, et les maisons des adolescents qui peuvent vous accueillir, répondre à vos questions et vous orienter vers un parcours de soins adapté.
Quel que soit l’accompagnement que vous mettez en place, soyez patient. La guérison d’un TCA est un processus long qui s’étend sur plusieurs mois, voire plusieurs années. C’est tout à fait normal. ❤️
Les ressources pour en savoir plus sur les troubles du comportement alimentaire
Voici quelques ressources pour explorer le sujet des TCA :
- Le film To the Bone avec Lily Collins, le parcours d’une jeune femme anorexique qui reprend goût à la vie.
- Everything Now, une série réaliste et pétillante sur les conséquences de l’anorexie à l’adolescence.
- Le témoignage de Victoire Maçon-Dauxerre, Jamais assez maigre, pour mieux comprendre les mécanismes des TCA.
- L’obsession du contrôle, anorexie-boulimie, un excellent épisode du podcast « Les Maux Bleus », pour se mettre dans la peau d’une personne victime de TCA.
- L’épisode 16 de la saison 2 du podcast « Contre-Addiction », De l’anorexie à la boulimie, il n’y a qu’un plat, pour explorer les enjeux de ces deux TCA.
- Les aliments étaient des chiffres, un très beau témoignage proposé par Le Parisien sur son podcast quotidien « Code Source ».
- Un épisode de l’émission Ça Commence Aujourd’hui, consacré au syndrome de Pica.
Pour aller plus loin
Votre ado a du mal à accepter son corps ? Il entretient un rapport compliqué avec l’alimentation ? Ne restez pas seul. 🫶
Les psychologues et les coachs IAMSTRONG accompagnent les jeunes dans les moments difficiles. N’hésitez pas à nous contacter gratuitement pour un premier rendez-vous d’échange.
Les TCA sont des maladies difficiles à diagnostiquer et à prendre en charge. Surtout, n’hésitez pas à demander de l’aide pour être accompagné dans cette période. ❤️
Pour d’autres conseils consacrés aux parents d’ados, rendez-vous sur notre espace dédié.
Alcool et ados : aborder le sujet et fixer des limites

Votre ado commence à sécher le dîner du samedi soir pour des soirées entre amis ? Jusque-là, rien d’alarmant, c’est même plutôt sain qu’il développe son propre cercle social.
Cependant, comme vous vous en doutez, avec les premières soirées viennent les premières expérimentations comme le tabac ou l’alcool.🍸
Il ne s’agit pas de le brider dans ses expérimentations, mais plutôt de lui apprendre à avoir une consommation raisonnée. À l’occasion du Dry January (mois sans alcool), on vous propose un petit focus sur les bonnes pratiques à adopter.
Alcool et ados : que disent les chiffres ?
L’alcool est la première substance psychoactive consommée par les ados. Pourquoi ? Il est facile à se procurer, relativement abordable et pas forcément perçu comme un danger. En France, l’alcool fait partie intégrante de notre patrimoine culturel et s’invite souvent aux repas. Il vous suffit de regarder autour de vous pour vous rendre compte que l’alcool est absolument partout : dans la publicité, dans votre discours, dans votre panier de courses. 👀
Nous avons tendance à oublier les effets néfastes de cette substance sur le bien-être physique et psychique des plus jeunes. D’après l’OFDT (l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives), la proportion de jeunes de 11 ans (6e) ayant déjà goûté à l’alcool est deux fois plus élevée en France que dans les autres pays européens.
Cela ne veut pas dire que tous les enfants de 6e consomment régulièrement de l’alcool, mais simplement que cette substance est introduite très tôt dans la vie de nos jeunes. En moyenne, la toute première consommation d’alcool survient entre 13 ans et 14 ans en France. Elle peut survenir en famille, entre amis ou même seul ! 🙃
Selon la MILDECA, à 17 ans, près de 80 % des jeunes ont déjà goûté à l’alcool au moins une fois. Une réalité qui peut impacter durablement le bien-être de votre ado. Comme le reste des substances psychoactives, plus l’alcool est consommé tard, mieux c’est !
Comprendre la consommation des adolescents
La force du collectif et le besoin d’appartenance
Très souvent, les ados consomment en groupe pour tester, pour faire comme les autres et s’intégrer. À cet âge, le besoin d’appartenance est important. 🫶
En observant ses amis tester l’alcool, il est possible que votre ado cède à la pression sociale et qu’il boive également. Parfois, parce qu’il est vraiment curieux, d’autres fois, parce qu’il n’ose pas dire non.
C’est dans ce genre de contexte qu’il peut être exposé à des conduites à risque, par exemple avec les jeux d’alcool ou le binge drinking (fait de boire énormément dans un temps très court 😢). Ce type de consommation est particulièrement dangereux pour le développement cérébral de votre ado.
Votre discours de prévention est donc très important pour lui apprendre à bien réagir dans ce genre de situation.
La curiosité et la prise de risque
L’adolescence s’accompagne souvent d’une profonde envie d’émancipation. Votre ado teste ses propres limites, loin de votre regard et de votre autorité. Cela passe parfois par la recherche de sensations fortes ou l’expérimentation de substances plus ou moins licites qui perturbent sa perception de son environnement (cannabis, alcool et autres drogues).
Le problème est que nos ados sont particulièrement vulnérables face aux dangers de ces substances. 😵💫 À cet âge, de nouvelles connexions se forment pour accroître les capacités de communication, d’organisation et de planification. Le lobe frontal est en maturation jusqu’à leurs 25 ans.
Comme cette partie met du temps à se développer, ce sont souvent les facultés émotionnelles qui prennent le pas. Cela explique que votre ado réagit parfois de façon impulsive ou en réaction à ses émotions.
En plus, l’alcool apporte une réponse toute faite aux complexes de nos ados. Il suffit de quelques verres pour être complètement désinhibé et en confiance. Un vrai piège pour les jeunes mal dans leur peau, qui ont besoin de substances pour prendre confiance en eux. 😕
Comment établir une relation solide avec son enfant ?
Quid de la consommation dans le cercle familial ?
Il est aussi possible que votre ado ait goûté pour la toute première fois à l’alcool dans le contexte familial. Si c’est le cas, on ne vous jette pas la pierre, inutile de culpabiliser. Il est cependant important de conscientiser le message que vous souhaitez envoyer à votre jeune.
En France, 30 % des consommations d’alcool chez les ados ont lieu dans le contexte familial. Il faut donc être particulièrement vigilant à votre consommation quotidienne : s’il y a toujours du vin à table ou si votre ado vous voit régulièrement ivre, cela ne le laisse pas indifférent. Il a toujours tendance à prendre exemple sur vous. 👀
Il ne s’agit pas de bannir complètement l’alcool de votre foyer, mais d’apprendre à votre ado à consommer en conscience. S’il souhaite goûter à l’alcool ou boire un verre occasionnellement, cela s’accompagne toujours d’un mot de prévention.
💡Pour rappel, voici les recommandations du gouvernement en matière de consommation :
- ne pas consommer plus de 10 verres par semaine ;
- ne pas consommer plus de 2 verres par jour ;
- garder des jours sans consommer.
Alcool à l’adolescence : quels dangers ?
Les effets physiques et psychiques de l’alcool
Concernant le cerveau, l’alcool impacte directement le développement du lobe frontal et toutes les fonctions associées, mentionnées précédemment (prise de décision, structuration…). 🧠 Souvent, c’est la capacité de concentration qui est impactée en premier. On observe des conséquences concrètes sur les résultats scolaires ou sur le parcours académique des ados.
Le foie d’un adolescent est aussi plus petit que celui d’un adulte, l’alcool met plus de temps à être évacué par le corps. S’il consomme régulièrement, votre jeune s’expose à des hépatopathies ou à des troubles gastriques.
En plus de cela, il est bien entendu vulnérable face à toutes les conséquences immédiates bien connues de la consommation excessive :
- Les comas éthyliques et la perte de connaissance qui peuvent s’accompagner de complications durables s’ils ne sont pas pris en charge.
- Les black-out, la perte de mémoire, qui surviennent souvent après une consommation élevée dans un temps restreint.
- Les comportements à risque : prendre la voiture, tendances violentes, perte de contrôle… L’alcool au volant est l’une des premières causes de mortalité sur la route en France.
Quelles conséquences à long terme ?
Au-delà des limites de consommation préconisées par le gouvernement, les ados comme les adultes s’exposent à plusieurs risques sur le long terme :
- certains cancers : bouche, œsophage, côlon-rectum, sein chez la femme ;
- maladies chroniques : maladies du foie ou du pancréas, troubles cardiovasculaires, maladies du système nerveux ;
- troubles psychiques chroniques : démence, anxiété, dépression chronique, trouble du comportement…
Il est donc essentiel de bien encadrer la consommation d’alcool de votre ado et de ne surtout pas la banaliser.
Les risques d’addiction à l’alcool
L’addiction à l’alcool est un enjeu de santé publique majeur. Chaque année, cette maladie cause plus de 49 000 décès en France et est responsable de 7 % des décès prématurés. 😔
L’alcool est une substance addictive, car il intervient directement dans le système de récompense et sur les connexions de notre cerveau. Les consommateurs ont tendance à augmenter sans arrêt la dose pour retrouver l’effet de la première fois… C’est comme cela que s’installe l’addiction.
« Plus la consommation d’alcool s’installe précocement dans la vie, plus le risque de dépendance et de survenue de problèmes de santé à l’âge adulte est élevé » Extrait de Solidarité Santé.
On vous recommande donc vivement de prévenir votre jeune des dangers auxquels il s’expose dès qu’il est confronté à l’alcool. Sans adopter un discours alarmiste, il est important de lui présenter les risques de manière exhaustive.☝️
Si vous remarquez un comportement inquiétant chez votre ado, ou que vous soupçonnez une addiction, voici 2 ressources :
- Les Consultations jeunes consommateurs sont accessibles partout en France. Un professionnel vous accueille, vous et votre ado, et vous dirige vers les professionnels compétents selon votre situation.
- Les maisons des adolescents sont des centres spécialisés répartis sur le territoire. Les professionnels accompagnent les adolescents dans toutes leurs problématiques, y compris l’addiction.
💡On vous recommande vivement d’écouter le témoignage « (V)ivre », disponible sur Nude Podcast, pour comprendre comment l’alcool peut s’immiscer dans le quotidien d’un adolescent équilibré.
Comment se positionner en tant que parents ?
Quand et comment parler d’alcool avec son ado ?
Il n’y a pas d’âge idéal pour aborder le sujet de l’alcool. Le bon moment, c’est quand vous sentez que votre jeune va y être exposé. L’important est de ne surtout pas adopter la stratégie de l’autruche ! 🥸 Votre discours doit bien sûr être adapté selon l’âge de votre ado, sa maturité, ses questions… Voici quelques points essentiels à aborder avec lui :
- les dangers auxquels il s’expose à court terme et à long terme ;
- lui rappeler qu’il peut compter sur vous en cas de question ou de problème ;
- lui rappeler qu’il n’est pas obligé de boire pour s’intégrer, qu’il est possible de dire non ; pourquoi ne pas essayer des jeux de rôle parent-ado pour l’aider à s’entraîner à refuser de manière confiante et naturelle ?
- verbaliser le fait que vous n’interdisez pas l’alcool mais que vous encouragez une consommation modérée ;
- lui rappeler qu’il n’a pas besoin d’alcool pour être une personne formidable ! ❤️
👉Le CAMH (Centre de toxicomanie et de santé mentale) propose un super guide pour anticiper toutes les questions liées à l’alcool et trouver des réponses adaptées aux enfants.
Comment réagir face à un ado alcoolisé ?
Que faire si votre ado vous appelle alors qu’il est alcoolisé ?
La première chose à faire est de ne pas le culpabiliser. Surtout s’il est alcoolisé, ce n’est pas le moment de lui passer un savon, ou de lui rappeler les règles de consommation. Sur le moment, il faut gérer l’urgence, être là pour lui. Allez chercher votre enfant, faites-lui boire un grand verre d’eau et mettez-le au lit. 🌜
Si votre ado vous appelle dans un tel moment de vulnérabilité, c’est qu’il vous fait confiance, vous ne voulez pas briser cette dynamique.
Le lendemain, vous pouvez parler calmement de ce qu’il s’est passé et l’inviter à poser des limites à l’avenir.
Pour aller plus loin
Vous constatez que votre ado s’isole, rencontre des problèmes avec l’alcool ou une autre substance ? Vous n’êtes pas obligé de gérer cela seul. 🫶
Les psychologues et les coachs IAMSTRONG accompagnent au quotidien des ados, dès l’âge de 11 ans, dans toutes leurs problématiques : intégration sociale, décrochage scolaire, conflits familiaux, complexes, addictions… Un soutien précieux pour les parents. ✨
Notre accompagnement repose sur 3 piliers : des entretiens réguliers en visio avec un professionnel dédié, des échanges quotidiens sur WhatsApp et des activités individuelles en ligne pour apprendre à mieux se connaître. La recette parfaite pour aider votre ado à devenir un jeune bien dans sa peau.
N’hésitez pas à nous contacter gratuitement pour découvrir nos formules en détail. 😉
Vous savez désormais comment aborder le sujet de l’alcool avec votre ado. Si vous évoquez le sujet assez tôt, il y sera plus réceptif. Faites-vous confiance, tout va bien se passer ! 💪
Besoin d’autres conseils ? Rendez-vous sur notre blog consacré aux parents d’ados.
La prise de risque à l’adolescence : explorer de nouvelles expériences sans se mettre en danger

L’adolescence, c’est l’âge des 400 coups. Votre ado sort progressivement de l’enfance, teste de nouvelles expériences, recherche de nouvelles sensations et s’émancipe du regard de ses parents.
Et vous savez quoi ? C’est plutôt sain ! Il est important d’encourager son ado à se découvrir par ce biais…mais en veillant à ce qu’il ne prenne pas de risques inutiles. 🫶
Comment trouver le juste équilibre ? Quelles libertés accorder à son ado et quel discours pour le protéger ? On vous dit tout.
La prise de risque à l’adolescence, pourquoi est-ce important ?
Tester ses limites pour prendre confiance en soi et appartenir au groupe
Arrivé au collège, votre jeune a soif de découvertes et de nouveautés. La prise de risque est un moyen pour lui d’exister en tant qu’individu, indépendamment de ses parents. On parle du processus de séparation ou d’individuation.
« La prise de risques à l’adolescence fait partie de la construction de soi. Elle permet d’expérimenter le rapport à la réalité, à soi et aux autres. » Annie Birraux et Didier Lauru, Adolescence et prise de risque
Essayer de nouvelles choses permet aussi à votre ado de prendre confiance en lui, dans un moment où l’estime de soi est si fragile.🥀 En prenant des risques, il se prouve à lui-même et au groupe qu’il est capable de courage, de transgression… La prise de risque est un levier d’acceptation social à l’adolescence, un moyen de répondre au besoin d’appartenance.
“J’ai commencé à fumer au collège, j’avais des choses à me prouver à moi-même mais le plus important pour moi était d’être validée et acceptée.” Témoignage de Juliette, L’adolescence des Émotions : Comment tester ses limites sans commettre l’irréparable ?
Le besoin d’appartenance au groupe est si fort que l’adolescent serait prêt à tout pour y répondre. Il craint davantage l’exclusion sociale que les dommages physiques ou psychologiques de ses comportements à risque. C’est ce que l’on appelle, le “risque social”.
Tout l’enjeu est donc de pousser doucement son ado hors du nid et d’encourager son indépendance sans qu’il ne se mette en danger. 🐣Et pour cela, il faut instaurer un cadre clair le plus tôt possible, ce n’est pas une mince affaire !
Dopamine, quand tu nous tiens
Le développement du cerveau chez les ados
Pour comprendre les comportements à risque de nos ados, il faut aussi se pencher du côté de la science.
Le cerveau de nos jeunes est complètement mature à 25 ans. Avant cet âge, on observe un asynchronisme dans la maturation de différentes zones :
- Les zones limbiques ou “cerveau émotionnel” se développent plus rapidement dès l’âge de 10 ans.
- Le cortex préfrontal ou “cerveau rationnel” qui est le siège de l’organisation, le contrôle, l’esprit critique…connaît surtout un fort développement plus tard, entre les 20 ans et les 25 ans des jeunes.
Ceci explique que les ados réagissent parfois de façon impulsive et moins réfléchie.🔥 Ils n’ont pas encore les moyens de contrôler leurs émotions au niveau cérébral. Ils ont aussi moins tendance à ressentir du regret après une prise de risque inconsidérée : l’émotion prend le dessus sur la rationalité.
L’influence des hormones chez nos ados
Pendant cette période, le circuit de la récompense est particulièrement actif chez les adolescents, stimulé par la libération accrue de dopamine, l’hormone du plaisir. Ce circuit est activé au quotidien lorsque vous mangez un carré de chocolat, pratiquez du sport ou regardez votre série préférée… 🍫Mais les ados y deviennent très vite accro.
« Hélas, ce même circuit est aussi la cible des substances et des comportements qui provoquent une dépendance : tabac, alcool, drogues, jeux de hasard et d’argent… Au départ, ces produits et ces pratiques procurent effectivement du plaisir. C’est ce qui peut les rendre attractifs. Mais le piège vient du fait que leur action ne s’arrête pas là : s’ils conduisent à la libération de dopamine et à l’activation du circuit de la récompense, ils altèrent en parallèle d’autres systèmes cérébraux, notamment parmi ceux qui sont impliqués dans la régulation de nos émotions et de notre bien-être. » Étude Pour le plaisir, c’est quoi la dopamine ?, INSERM.
Encore une fois, tout est une question d’équilibre. La dopamine, nous en avons tous et toutes besoin. Cette hormone joue un rôle clé dans notre bien-être, notre gestion du stress et même sur les compétences d’apprentissage (mémorisation, concentration). L’important est d’apprendre à son ado à conscientiser les effets de cette hormone pour se prémunir des comportements à risque. 🙂
Quels risques peuvent prendre les adolescents ?
Lorsqu’on évoque les comportements à risque, de quoi parle-t-on exactement ?
Selon le dernier baromètre jeunesse mené par Santé publique France, les principales prises de risques des ados concernent :
- une pratique sportive imprudente (43 %) ;
- une conduite imprudente en scooter (20 %) ;
- une conduite imprudente en vélo VTT ;
- la prise de substance psychoactive (alcool, drogue) ;
- un comportement sexuel à risque (non protégé par exemple) ;
- un comportement violent envers soi-même ou envers autrui.
L’AFPA (Association Française de Pédiatrie Ambulatoire) note des différences selon le genre de l’enfant. 😯Les jeunes hommes adoptent plus souvent des comportements violents, transgressifs ou socialement immoraux (les paris entre amis) là où les filles ont plus tendance à s’attaquer à leur propre corps (régimes, mutilation).
Prendre conscience de cette réalité permet non seulement de mieux détecter les signes alarmants chez son enfant, mais aussi d’adopter le bon discours pour l’en préserver. On vous explique comment faire.
Parents : comment se positionner sans les étouffer ?
Adopter un discours bienveillant et déculpabilisant
Vous avez beau essayer de surprotéger votre ado et de contrôler ses moindres faits et gestes, il ou elle sera forcément confronté à la prise de risque. Il y a peu de chance qu’il ou elle échappe à l’effet de groupe qui pousse souvent les jeunes à repousser leurs limites. Pour info, à 17 ans, 90 % des jeunes Français ont déjà testé une substance psychoactive (alcool, cannabis, tabac, cocaïne…) 😬
L’important n’est pas d’ériger une forteresse autour de votre enfant, mais qu’il ou elle vous identifie comme un adulte de confiance, à qui se confier en cas de besoin. Vous adoptez une place de conseiller et de protecteur sans être trop sur son dos.
Voici 3 astuces concrètes pour adopter le bon discours :
- Pour gagner sa confiance, commencez par reconnaître son droit à l’expérience (rappelez-vous de vos années de jeunesse). Admettez que certaines activités procurent des sensations fortes et plaisantes. La pire chose pour un ado est de se sentir nié dans ses émotions ou ses ressentis. 🙂
- Ne minimisez pas la prise de risque. Les formules du type « c’est l’âge bête » ne font qu’encourager votre ado à repousser les barrières de l’acceptable. Il ou elle ne se sent pas compris ni considéré dans sa démarche d’émancipation.
- Soyez aligné avec votre co-parent. Il est essentiel que les 2 parents adoptent un discours unique pour encadrer l’enfant dans cette période charnière : mêmes règles, même positionnement et mêmes impératifs. 😉
💡Attention à ne pas stigmatiser les adolescents. Ils sont certes plus téméraires et émotifs que les adultes, mais la plupart sont tout de même capables d’évaluer le rapport bénéfice/risque et de prendre des décisions éclairées. Il n’y a rien de pire pour un ado que se sentir infantilisé ou incompris.
Définir un cadre le plus tôt possible pour protéger son ado
Pour protéger son ado, l’idéal est de fixer des limites le plus tôt possible. On vous recommande vivement d’avoir une conversation avec lui ou avec elle et de définir ensemble un cadre. Si votre ado est directement impliqué, il ou elle comprend la nécessité des règles et les accepte plus facilement.
Attention toutefois, définir un cadre ensemble ne veut pas dire céder à toutes les exigences de son enfant. Sa sécurité est une priorité absolue.
« Il est recommandé aux parents d’être exigeants en ce qui concerne le comportement de leurs adolescents, et d’articuler ces exigences autour de la sécurité. Il est souvent plus efficace de parler aux adolescents de leur sécurité plutôt que d’obéissance à des règles, à la morale ou à la loi, dont le côté arbitraire peut les rebuter. » Lisa Damour, psychologue, dans une interview accordée à l’UNICEF
Concrètement, voici ce que vous pouvez faire :
- Mettez vous d’accord sur des règles concernant les horaires de sortie : un horaire en semaine, un horaire pour le week-end, obligation de prévenir quand il part et quand il rentre, s’assurer qu’il ou elle a bien planifié ses trajets avec une personne de confiance.
- Echangez ensemble sur l’influence des mauvaises fréquentations : son entourage amical doit respecter son consentement et son rythme. S’il ou elle ne souhaite pas tester un produit ou faire quelque chose, c’est son droit et il ne doit pas céder à la pression.
- Soyez factuel sur les risques de l’alcool et des drogues. S’il ou elle souhaite essayer la cigarette, rien d’alarmant, mais exposez-lui clairement les dangers auxquels il ou elle s’expose en allant plus loin.
- Rassurez-le et rappelez-lui que vous êtes aussi là pour sa sécurité. Dites-lui des choses comme : “Surtout n’entre jamais dans la voiture de quelqu’un qui a bu, appelle moi. Je ne te gronderai jamais pour avoir pris la bonne décision.” Même si il a l’air de ne pas y prêter attention, le jour où la situation se présentera, cette phrase répétée plusieurs fois lui reviendra à l’esprit.
👉 Pour soutenir votre discours, appuyez-vous sur des témoignages concrets. SI la parole est portée par d’autres ados, ça passera peut être mieux.
Voici quelques ressources pour vous aider :
- « Comment tester ses limites sans commettre l’irréparable ?», , l’épisode 44 de la saison 6 du podcast “« Émotions » de Louie Media
- « En quête d’adrénaline, les défis dangereux des ados », une émission de Ca Commence Aujourd’hui (France Télévision)
- « Ados accros aux nouvelles drogues », une émission de Ca Commence Aujourd’hui (France Télévision)
Encourager la prise de risque positive
Vous l’aurez compris, la prise de risque n’est pas une mauvaise chose en soi. Votre ado a besoin de passer par là pour se découvrir. 🥰 En tant que parents, vous pouvez encourager la prise de risque positive pour répondre à son envie de nouveauté et d’aventure. Voici quelques suggestions :
- lui proposer de tester l’escalade en club ou en salle ;
- l’aider à organiser un voyage en solo ou avec un ami de confiance ;
- l’encourager à se lancer un défi sportif comme un marathon, seul ou en famille :
- l’encourager à s’intégrer dans un environnement complètement nouveau (club sportif, association) ;
- l’inviter à explorer ses passions à un niveau supérieur, pourquoi ne pas lancer un mini projet entrepreneurial ?
- l’inscrire à un atelier de théâtre ou d’improvisation ;
- lui donner plus de responsabilités au sein de la famille au quotidien, mais aussi dans l’organisation des vacances et des activités.
Pour aller plus loin
Votre ado a tendance à se mettre en danger et vous avez du mal à fixer un cadre ? Dans ce genre de situation, solliciter l’aide d’une tierce personne permet de ramener de l’ordre au sein de la famille. 🫶
Les psy et coach IAMSTRONG sont spécialisés dans l’accompagnement des jeunes de 12 à 25 ans. Leur objectif ? Trouver les bonnes clés pour aider nos ados à entrer sainement dans l’âge adulte.
Notre méthode repose sur 3 piliers : des suivis réguliers en visio avec un professionnel, un échange quotidien sur Whatsapp et des activités individuelles pour mieux se connaître. La recette parfaite pour retrouver l’équilibre. 😉
Cette approche vous parle ? Contactez-nous gratuitement pour découvrir nos différentes formules en détail.
L’adolescence est une période intense pour les jeunes, mais aussi pour vous ! Posez un cadre, communiquez ouvertement avec votre enfant et faites-lui confiance, ça va bien se passer.
Pour découvrir tous nos conseils dédiés aux parents d’ados, rendez-vous sur notre blog.
Les écrans rendent-ils nos jeunes plus violents ?

Si vous avez déjà jeté un œil par-dessus l’épaule de votre ado en pleine partie de jeux vidéo, il est fort probable que vous ayez été témoin d’une scène de guerre ou d’un combat acharné.🥊 De nombreux parents regrettent l’époque où nos jeunes se contentaient de réaménager leur salon dans les Sims.😂
Nos ados sont particulièrement friands de jeux vidéo et de contenus violents. Cela a-t-il un impact sur leur comportement et leur développement cognitif ?
On vous propose un article dédié au sujet pour mieux comprendre ce qu’il se joue chez nos ados et adopter les bons réflexes dès le plus jeune âge.
L’influence des écrans sur nos jeunes, ce que disent les chiffres
Aujourd’hui, il est difficile de faire l’impasse sur les écrans : 93% des foyers ont accès à internet en France et près de 90% des jeunes de 16 à 25 ans sont inscrits sur Instagram. Concernant les jeux vidéo, 94% des 10-14 ans admettent y jouer régulièrement.
Au-delà de la simple distraction, les jeux vidéo inspirent et passionnent la jeune génération. 40% des 18-24 ans ont déjà envisagé de faire carrière dans ce domaine.😯
🧐Mais à quoi jouent nos jeunes exactement ?
Selon une récente enquête Ypulse menée auprès des jeunes de la GenZ, les jeux préférés de nos ados sont :
- Call of Duty
- Fortnite
- Roblox
Tout en haut du podium donc, un jeu de tir et de guerre. La franchise Call of Duty est de loin la plus vendue au monde, elle est disponible sur presque toutes les consoles et accessible sur téléphone.
En 2022, l’Agence Canadienne du Logiciel de Divertissement mène son enquête pour établir un potentiel lien entre la consommation de contenus violents et le comportement de nos jeunes. Résultat ? Le lien de cause à effet n’est pas si évident. 53% de la population interrogée déclare jouer pour se défouler mais ne note pas de changement de comportement ou d’état d’esprit.
Jeux vidéo et internet : quels effets indésirables sur nos jeunes ?
La cyberdépendance, qu’est-ce que c’est ?
Selon la MILDECA (Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues Et les Conduites Addictives), le 1er risque encouru par nos jeunes, c’est l’addiction 🫤 Le risque de cyberdépendance est accentué par un accès prématuré aux écrans. En France, 41% des filles et 30% des garçons de moins de 25 ans ont eu accès à un téléphone avant leurs 12 ans.
Concrètement, quels dangers cela représente pour nos jeunes ? L’addiction aux écrans entraîne une réaction en chaîne :
- Déconnexion du monde réel.
- Mauvaise sociabilisation et isolement progressif.
- Décrochage scolaire lié notamment au temps passé sur les écrans (en moyenne 5h/jour chez nos ados).
Au sujet des réseaux sociaux, le psychologue et psychanalyste Michaël Stora s’exprime sur les risques d’addiction dans une interview disponible sur le site du gouvernement :
« Leurs algorithmes entraînent et encouragent des pratiques addictives, en proposant des contenus qui correspondent aux attentes des utilisateurs. Ils enferment dans des bulles informationnelles, et exposent à la désinformation. »
Le scrolling infini, inventé en 2006 fournit un contenu illimité à nos jeunes. Il leur suffit de faire défiler les vidéos et les images sans jamais épuiser le contenu disponible. Selon une étude Chartbeat, nos jeunes passent en moyenne 70% de temps en plus sur les réseaux sociaux depuis l’invention du scrolling infini.
Ces éléments sont des facteurs de cyberdépendance.. et elle est bien plus courante qu’on ne le pense. Selon l’association PauseTonEcran, 18% des jeunes présentent des risques d’addiction aux jeux vidéo.
👉Pour approfondir le sujet de la cyberdépendance, on vous recommande le podcast de Radio France « Les Jeux Vidéo, c’est la vie », disponible sur toutes les plateformes d’écoute.
Conséquences des écrans sur le développement cognitif des enfants
Comment la consommation d’écran influence le développement de nos jeunes ? Au delà de 2h d’exposition quotidienne aux écrans, la MILDECA note plusieurs conséquences :
- Retard dans l’apprentissage des compétences fondamentales comme le langage.
- Difficultés de concentration et d’attention, notamment accentuée par la double stimulation (2 écrans en même temps).
- Mauvais développement des compétences émotionnelles, de l’estime de soi et de la créativité.
- Instabilité de l’humeur, agitation et impulsivité sont les premiers signes d’une consommation déséquilibrée.
Dans « Les langages d’amour des enfants », G.D Chapman et R.Campbelle distinguent 5 manifestations d’amour :
- Le contact physique : un bisou, un câlin ou simplement une main sur l’épaule.
- Les paroles valorisantes : les petits mots d’amour, les compliments, les encouragements.
- Le temps de qualité : les moments précieux que vous passez seule avec votre enfant.
- Les services rendus : les petites attentions du quotidien qui facilitent la vie.
- Les cadeaux : l’incarnation matérielle de l’amour que vous vous portez.
Ces comportements sont surtout observés chez des enfants et des ados qui accèdent très jeunes aux écrans, sans modération du contenu consommé. Il est donc important d’être particulièrement vigilant aux plus petits et d’instaurer rapidement des règles autour de la consommation d’écrans. 👀On vous donne des tips concrets un peu plus loin dans l’article.
Mon ado est collé aux écrans, quelles conséquences physiques ?
Au-delà des conséquences psychiques et cognitives, les écrans ont aussi une influence sur le développement physique de nos jeunes. Le Haut Conseil de la Santé Publique rappelle qu’il existe un vrai lien entre consommation des écrans et hygiène de vie.
Les jeunes qui passent des heures sur les écrans sont souvent sédentaires, cela les expose à :
- un risque d’obésité avec une tendance au grignotage entre les repas ;
- un ralentissement du système psychomoteur ;
- des perturbations du sommeil et du rythme circadien.
Pour info, une partie de Call of Duty dure en moyenne 10 minutes et une partie de Fortnite dure entre 15 min et 20 min. Vous nous voyez venir ? Vous pouvez trouver un accord avec votre ado pour l’aider à trouver un rythme de vie sain. Par exemple, 3 parties de Call Of Duty maximum chaque samedi et dimanche.😉
Un discours à nuancer…
Même si les jeux vidéo représentent tout un tas de risques pour nos jeunes, il ne faut pas oublier qu’ils ont aussi des aspects positifs, comme leur permettre de se sociabiliser.
60% des jeunes jouent en groupe, soit avec leurs amis, soit avec d’autres joueurs rencontrés en ligne. 1/3 des ados déclare même avoir fait de vraies rencontres grâce aux jeux vidéo en ligne !
Certains jeunes trouvent un refuge dans les univers parallèles des jeux vidéo. D’autres y voient un moyen de socialiser, de créer, et même de se dépasser. Il est important que votre ado entretienne un moyen d’évasion pour se détendre et déconnecter quelques minutes du quotidien.🫶 Comme toujours, c’est une question d’équilibre !
Comment encadrer l’usage des écrans ?
Prévenir son ado des dangers des écrans
Le premier levier pour encadrer le comportement de nos ados reste la communication. L’idéal est d’échanger avec lui ou avec elle le plus tôt possible pour fixer des règles et le prévenir des dangers.
Si les règles sont définies ensemble, il ou elle aura moins de difficultés à les comprendre et à les intégrer. De votre côté, il est important que vous lui fassiez confiance sur sa capacité à s’auto-réguler et à développer un esprit critique sur le contenu qu’il ou elle consomme.🙂 Parlez-lui tôt des dangers liés à la violence, la nudité ou l’agressivité verbale, de plus en plus présente dans les jeux vidéo et les contenus média en général.
Rappelez-lui que cette régulation d’écran est essentielle à son bien-être et que vous ne faites pas ça pour l’embêter, les ados ont tendance à l’oublier.
5 astuces pour limiter les écrans à la maison
Voici 5 astuces très concrètes à mettre en place à la maison pour protéger son ado des contenus auxquels il ou elle est exposé.💛
1. Interdire les écrans dans la petite enfance
Les médecins recommandent l’absence totale d’écran avant les 3 ans de l’enfant. À partir de 3 ans, vous pouvez introduire progressivement la télévision, avec une grande vigilance sur la nature des contenus.
Concernant le téléphone, les experts ne jugent pas nécessaire qu’un enfant y accède avant ses 13 ans. Pour info, la majorité numérique est fixée à 15 ans en France, votre ado n’a donc pas légalement le droit de s’inscrire sur les réseaux sociaux avant cet âge-là.
2. Fixer des horaires d’utilisation
Dès l’entrée au collège, il est important de fixer avec son ado des règles claires d’utilisation des écrans et du téléphone. Par exemple : plus de téléphone à partir de 21h, pas de téléphone pendant les devoirs… Il y a aussi peu de chance qu’il ou elle en ait grand besoin la nuit. Veillez à respecter vous-mêmes ces règles et à les soumettre à toute la famille.🙃
3. Garder un œil sur la classification des jeux vidéo
Si on dit « PEGI », ça vous évoque quelque chose ? 🤓Le Pan European Game Information propose un système de classification des jeux par âge selon plusieurs critères : violence, langage, sexualité. Des pictogrammes sont apposés sur chaque jeu vidéo.
Par exemple, pour PEGI 12 : Violence réaliste envers des personnages fantastiques ou violence non réaliste envers des personnages à caractère humain. Langage grossier modéré, nudité, horreur.
👉La classification complète est disponible ici.
4. Conserver du temps en famille
Le temps que votre jeune passe devant les écrans, c’est du temps qu’il ou elle ne passe en famille. Garder des moments ensemble, c’est un peu la base d’une dynamique familiale saine, même si tout le monde a un agenda hyper chargé.😉
Les repas sont par exemple des occasions privilégiées pour échanger sur l’actualité, sur les choses que votre ado a vu, lu ou consommé ces derniers jours ; Vous pouvez même lui parler des jeux vidéo qu’il ou elle apprécie et l’aider à développer un esprit critique !
5. Prioriser les actions
Vous l’aurez compris, il est difficile d’imaginer bannir complètement les écrans du quotidien de nos ados. Cependant, vous pouvez lui apprendre à mieux gérer son temps.
Une première étape serait de les aider à prioriser leurs activités. Par exemple, les devoirs doivent être faits et la table doit être mise avant d’accéder aux jeux vidéo. Ou encore, pas de télé tant que le sac du lendemain n’est pas prêt. Des bonnes habitudes à mettre en place le plus tôt possible !⭐
Les applications à connaître
On vous propose un top 3 des applications dédiées aux parents pour vous aider à garder un œil sur la consommation d’écran de vos enfants :
- mSpy permet entre autres de bloquer l’accès à certaines applications et de recevoir une notification lorsque votre ado reçoit un appel ou un message texte en particulier.
- EyeZy est utile pour contrôler le temps d’utilisation des écrans et l’historique de recherche. Votre enfant peut aussi déclencher un mode SOS qui vous alerte en cas de besoin.
- Google Family link permet de définir des temps d’utilisation pour chaque application, de gérer le compte google de l’enfant et les téléchargements et achat liés à GooglePlay.
💡Attention, il ne s’agit pas de traquer leurs moindres faits et gestes. On vous recommande d’installer ces applications seulement si vous sentez votre ado très réfractaire au discours de prévention ou si vous observez un réel besoin. Mais n’en n’abusez pas, vous risquez de perdre sa confiance.
Pour aller plus loin
Votre ado s’isole, passe beaucoup de temps devant les écrans, est de plus en plus impulsif ? Il peut être bon d’être accompagné par une tierce personne pour l’aider à réguler sa consommation d’écrans.❤️🩹
Les psy et coach IAMSTRONG accompagnent chaque jour des jeunes de 11 ans à 24 ans dans toutes leurs difficultés : décrochage scolaire, conflit familial, addiction, harcèlement, dépression…
Notre méthode repose sur 3 piliers : un suivi régulier en visio par un psy ou coach dédié, des activités individuelles en ligne pour apprendre à mieux se connaître et une ligne d’écoute sur whatsapp en continue pendant tout l’accompagnement. Une recette qui permet à l’ado de prendre confiance en lui et d’entrer sereinement dans l’âge adulte.✨
Nous proposons différentes formules qui s’adaptent à vos besoins spécifiques et à votre budget.
À la question : les écrans rendent-ils nos jeunes plus violents ? Nous répondons que les études ne l’ont pas démontré. En revanche, selon le dernier rapport du gouvernement “Enfants et écrans, à la recherche du temps perdu”, les principaux risques d’une surexposition aux écrans concernent surtout la santé mentale de nos jeunes : addiction, isolement, dépression. Soyez donc vigilant à leur temps de consommation et leur usage.
Si vous souhaitez solliciter l’accompagnement d’un coach ou d’un psy IAMSTRONG, n’hésitez pas à nous contacter gratuitement.
Ados et cannabis : comment arracher la mauvaise herbe ?

Le cannabis est un sujet qui préoccupe plus d’un parent, à juste titre : on parle d’un stupéfiant potentiellement dangereux pour notre équilibre psychique et physique.
Rassurez-vous, la consommation de cannabis n’est pas une fatalité. Le premier pas pour lutter contre celle-ci, c’est de commencer par bien s’informer. Voici plusieurs clés pour comprendre son succès dans les cours de récré et surtout savoir protéger son ado face à ses dangers.
🔍 Le cannabis chez les jeunes en quelques chiffres
Au risque de passer pour les mauvais élèves, sachez que la France est le premier consommateur européen de cannabis. 😮💨
Les ados de moins de 15 ans restent (heureusement !) assez peu exposés à cette drogue : en 2010, 11,1 % des élèves de 3e avaient déjà goûté au produit contre 3,9 % en 2021 selon le gouvernement. Voilà une baisse à saluer !
C’est entre 15 et 16 ans que les jeunes expérimentent le cannabis pour la première fois (selon une enquête menée par l’ESCAPAD en 2017).
📉C’est donc l’âge idéal pour ouvrir le dialogue à ce sujet !
Les études montrent également que les ados les plus vulnérables face aux drogues sont souvent victimes d’un mal-être profond ou évoluent dans un environnement instable. 😟
Si votre ado rencontre des difficultés, il est important de l’inscrire dans un cadre professionnel ou scolaire adapté et de définir avec lui des objectifs concrets.🧑🎓 La consommation régulière est en effet plus marquée chez les jeunes déscolarisés.
🚬 Comprendre les effets du cannabis
👁️ Les effets physiques du cannabis
Une question qu’on reçoit très régulièrement : comment savoir si mon ado a récemment consommé du cannabis ? Comprendre les effets physiques du cannabis, c’est de la véritable prévention : plus vite on les détecte, mieux on réagit.
Sur le court terme
Si votre ado a consommé du cannabis, certains effets physiques peuvent vous attirer l’œil : pupilles dilatées, yeux rougis et bouche sèche. Ces effets — temporaires, fort heureusement — peuvent également s’accompagner de difficultés à coordonner ses mouvements et à tenir un discours cohérent.
Ces effets physiques s’accompagnent aussi de symptômes psychiques, qu’on détaille plus bas !
Sur les moyens et longs termes
Si les effets physiques à court terme de l’herbe ont l’air plutôt inoffensifs, les risques sur le moyen et le long terme sont plus graves. Ils sont d’ailleurs moins bien connus par les jeunes.
La marijuana peut causer une élévation du risque cardiaque, des nausées, des vomissements, une intoxication voire une perte de connaissance. Sur le long terme, on parle même de maladies cardio-vasculaires.
🧠 Le cannabis : quels effets sur le cerveau des ados ?
Les symptômes psychiques
Les premiers symptômes que vous pouvez observer sont des troubles de l’attention et de la mémoire. 🤔 Cela ralentit les qualités d’apprentissage de votre enfant et peut expliquer son décrochage scolaire et sa difficulté à se concentrer, par exemple.
Le cannabis peut aussi induire des tendances dépressives, de l’anxiété, et même de la paranoïa. Dans tous les cas, si vous notez une humeur triste et anxieuse chez votre enfant, c’est le moment d’être particulièrement attentif à lui. Si besoin, tournez-vous vers un professionnel de la santé mentale. 🧑⚕️
Sur le long terme, SanteAddiction note un fort ralentissement de l’insertion socio-professionnelle des consommateurs. Ils éprouvent des difficultés à choisir leur orientation et gagner en confiance pour la suite. En protégeant votre ado, vous préservez aussi son avenir ! 😊
Discuter des effets psychiques avec votre ado
Les conséquences psychiques de la marijuana seraient un sujet particulièrement efficace pour rebuter les ados. C’est donc un bon moyen d’engager la conversation avec votre enfant. 💬
L’idée est surtout de leur faire prendre conscience de la nocivité de cette substance.
Plus votre ado est jeune, plus les conséquences psychiques de la consommation du cannabis sont importantes.
Jusqu’à 25 ans, notre cerveau continue de se développer. Prendre de la drogue avant cet âge peut impacter durablement les capacités cognitives de votre enfant. Raison de plus pour en discuter assez tôt.
🤒 Mon ado est-il accro ?
La dépendance au cannabis ou aux drogues préoccupe énormément les parents d’ados. C’est bien normal ! Néanmoins, la connaissance est la meilleure arme contre la peur. Voici quelques détails pour vous aider à comprendre.
L’addiction est une maladie chronique, difficile à détecter et à soigner. Concrètement, lorsqu’une personne dépendante arrête sa consommation pendant plusieurs jours, elle devient irritable, insomniaque, parfois anxieuse, fébrile, voire dépressive.
L’addiction entraîne donc une consommation excessive de produit pour échapper à ces symptômes. 🚬 Cela peut ancrer un fort déséquilibre psychique. Les grands consommateurs s’exposent à des risques de schizophrénie ou de psychose.
Si la plupart des parents craignent la dépendance, c’est qu’elle s’instaure rapidement. Selon le gouvernement canadien, en moyenne, 1 consommateur sur 10 développe une addiction au cannabis. Les jeunes consommateurs sont d’ailleurs les plus vulnérables.
👉 Envie d’en savoir plus sur le phénomène de dépendance ? On vous recommande le podcast Contre-Addiction. Vous y entendrez les témoignages de dépendants ou anciens dépendants, de médecins et d’experts. C’est une bonne ressource pour vous mettre dans la peau de votre ado, comprendre ses souffrances et adopter la meilleure posture. |
🤜 Prévenir la consommation de cannabis chez les ados
💬 Aborder le sujet en amont
Nul besoin d’attendre que votre enfant teste le cannabis : en discuter avant est idéal pour réduire les risques. L’idéal est d’en parler dès l’entrée au collège. Ce n’est pas trop tôt, au contraire ! Mieux vaut aborder le sujet plutôt qu’il fasse ses propres expériences 🤗.
Comme la sexualité, l’argent ou l’avenir, les drogues ne doivent pas être des sujets tabous à la maison. 🤐 Plus vous instaurez un climat de confiance et de bienveillance, plus votre ado osera se confier à vous sur son rapport au cannabis. Plus de confiance = moins de déviance.
Notez que les jeunes sont moins sensibles aux arguments sanitaires sur le long terme. Ils se sentent souvent peu concernés par une maladie cardio-vasculaire qui les touchera peut-être dans 30 ans… Parlez plutôt des conséquences immédiates de la consommation, cela aura davantage d’impact.
💖 La meilleure protection : l’estime de soi
Chez IAMSTRONG, on est convaincu que l’estime de soi est la clé d’une adolescence épanouie. Valoriser votre ado est indispensable pour qu’il ait confiance en lui.⭐
Encouragez-le à expérimenter, découvrir ses talents et définir des objectifs ambitieux. Il investit alors son temps et son énergie dans ses passions et se forge une identité solide. 🔥 Montrez-lui que vous êtes fier de l’adulte accompli qu’il devient !
Un ado confiant sera plus serein face à la pression du groupe. Il n’aura pas de mal à refuser un produit dont il n’a pas envie, là où d’autres se laissent séduire par le sentiment d’appartenance. Confidence is key ! 💪
🤔 Que faire si mon ado fume des joints ?
👩👧 Accompagner son enfant
Si vous suspectez votre enfant de consommer du cannabis, commencez par adopter une posture bienveillante et maintenez un lien de confiance avec lui. Il a avant tout besoin de vous !
Pour devenir l’allié de votre enfant, vous devez chercher à comprendre véritablement le mal-être d’un ado. 🧑⚕️Nous vous conseillons des lectures comme Dr Feel Good, du médecin psychiatre David Gourion. À travers le récit d’une première consultation psy, cette BD décrit avec beaucoup de justesse le mal-être qu’on peut ressentir à l’adolescence.
Une lecture de choix aussi bien pour les parents que pour les ados !
Votre ado doit sentir que vous êtes à l’écoute et compatissant. N’avancez pas d’arguments alarmistes. Essayez plutôt de le comprendre et de montrer qu’il peut vous faire confiance.
🧑⚕️ Faire appel à des professionnels
Comme dans le cas de toutes les maladies et addictions, si le cannabis fait partie du quotidien de votre enfant, tournez-vous vers des professionnels. Il faut être accompagné rapidement !
Ils sont formés pour aider les adolescents à sortir de la consommation de cannabis. Proposez à votre ado de rencontrer plusieurs spécialistes jusqu’à celui avec qui il se sent en confiance.
Le psychiatre 🥼
Le psychiatre est un médecin capable de poser un diagnostic sur le mal-être de votre ado. Si la situation s’y prête, il peut aussi lui proposer un traitement médicamenteux pour l’aider à sortir d’une dépression ou d’un trouble anxieux. 💊
Le psychologue 🗣️
Le psychologue propose des séances individuelles ou en famille pour identifier puis traiter la racine du mal-être. Son approche est axée sur le dialogue et le questionnement. Une excellente manière d’apprendre à se connaître et à regagner de l’estime de soi 😉.
Les centres spécialisés 🏥
Si vous ne savez pas vers qui vous tourner, les CSAPA (Centres Spécialisés d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie) vous accueillent un peu partout en France. Ils regroupent des psychiatres, psychologues et travailleurs sociaux au même endroit pour accompagner gratuitement les jeunes consommateurs.
En cas d’urgence, les CSAPA proposent aussi des consultations jeunes consommateurs pour accueillir la parole des ados ou la vôtre, toujours gratuitement. Si vous vous sentez démunis, ces centres sont aussi là pour vous.
Autre piste, la plupart des hôpitaux proposent des consultations en addictologie par des médecins spécialistes du sujet. C’est une bonne option pour faire le point sur la consommation de cannabis de votre ado.
🥸 Se tourner vers un coach
Avez-vous pensé à l’accompagnement d’un coach ? Le coach est une personne formée pour accompagner votre ado avec bienveillance. 😊C’est une oreille attentive qui peut faire moins peur que le corps médical.
Le coach est aussi un soutien pour vous et votre famille. Son rôle est d’aider votre ado à s’éloigner de son addiction pour de bon, en l’aidant à s’accomplir sur le plan personnel et à reprendre confiance en lui. 🙌
👉 Pour aller plus loin
IAMSTRONG offre une approche complète à 360 pour répondre aux difficultés de votre ado : problèmes d’intégration, de communication, d’addiction, retard scolaire… Notre méthode pensée pour les 12/25 ans répond à tous les besoins de la jeune génération… et même des parents !
Les coachs et psychologues proposent des séances en visio avec votre ado et lui fournissent des outils concrets. Les exercices en ligne permettent à votre ado de prendre confiance en lui et d’atteindre ses objectifs. 🔥
Nous proposons plusieurs formules adaptées aux difficultés de votre enfant et à la fréquence de suivi souhaitée. Pour identifier plus clairement vos besoins, convenez gratuitement d’un premier échange avec nous. 😊 Et pour en savoir plus sur IAMSTRONG et ses solutions, jetez aussi un œil à notre FAQ.
Pour aider au mieux votre ado à vaincre sa dépendance au cannabis, il est important de réagir vite et bien. Ne fermez surtout pas les yeux devant cette situation, aussi déstabilisante soit-elle.
Se faire accompagner par des professionnels est un excellent moyen d’aider votre ado en cette période difficile, tout en vous rassurant. En vous renseignant sur le sujet, vous tenez déjà le bon bout !
Retrouvez d’autres conseils et ressources destinés aux parents sur notre blog.
La dépression chez l'adolescent : quels sont les signes et comment la traiter ?

Comportements à risques
La santé mentale des adolescents et des jeunes adultes est devenue un sujet préoccupant, en particulier en France. Selon une étude réalisée en 2021 présentée par Fondation de France, près de 40% des jeunes âgés de 18 à 24 ans souffrent de troubles de l’anxiété généralisée. Et d’après l’OCDE, un jeune sur cinq présente des symptômes dépressifs.
Ces chiffres ont été exacerbés par la crise du COVID-19, soulignant l’importance de la détection précoce et de l’intervention. Comprendre les signes, les causes et les traitements possibles de la dépression est crucial pour aider nos jeunes à naviguer dans cette période fragile. Cet article vise à fournir des informations détaillées et des ressources pour accompagner les parents et les proches face à cette réalité.
Comprendre la dépression chez les adolescents
La dépression chez les adolescents est un enjeu majeur de santé publique, nécessitant une attention accrue. Ces jeunes sont plus touchés que les adultes par l’anxiété et la dépression. Pour mieux saisir l’ampleur et la spécificité de ce problème, il est essentiel de comprendre les particularités de la dépression chez les jeunes, la différence avec la déprime et les facteurs qui contribuent à son développement.
Les particularités de la dépression chez les jeunes
La dépression chez les adolescents présente des nuances spécifiques qui diffèrent de celles des adultes. Les chiffres sont alarmants : le suicide est en hausse de 300% depuis 10 ans chez les jeunes de moins de 15 ans ! Ces données mettent en lumière la complexité et la gravité de la dépression chez les jeunes. La hausse de ces chiffres témoigne des défis uniques auxquels sont confrontés les adolescents, où les facteurs sociaux, éducatifs et hormonaux se combinent, amplifiant les risques et rendant la détection et le traitement encore plus essentiels.
Différence entre dépression et déprime
La dépression et la déprime sont deux termes fréquemment utilisés de manière interchangeable, mais elles désignent des états bien distincts. La déprime, aussi appelée « coup de blues », est un sentiment de tristesse passager souvent causé par un événement extérieur, comme une déception ou une mauvaise journée. Elle est généralement de courte durée et ne perturbe pas significativement le quotidien. À l’opposé, la dépression est un trouble de l’humeur plus profond et durable. Elle se manifeste par une tristesse persistante, une perte d’intérêt ou de plaisir, une fatigue constante, et d’autres symptômes qui impactent sévèrement la vie quotidienne. Alors que la déprime peut se résorber d’elle-même, la dépression nécessite souvent une intervention professionnelle pour être traitée efficacement.
Les facteurs de la dépression chez les jeunes
La dépression chez les jeunes est influencée par une multitude de facteurs interconnectés. Biologiquement, les changements hormonaux propres à l’adolescence peuvent déstabiliser l’humeur. Psychologiquement, la quête d’identité, les pressions académiques et sociales, ou les premières expériences de déception peuvent contribuer à la dépression. De plus, les facteurs environnementaux, tels que les conflits familiaux, le harcèlement scolaire ou la précarité socio-économique, jouent un rôle significatif. Les expériences traumatiques, comme les abus ou les pertes, peuvent aussi déclencher des épisodes dépressifs. À cela s’ajoutent les influences culturelles et médiatiques, qui peuvent soit aggraver, soit atténuer la perception de la dépression par les jeunes. Cette combinaison de facteurs rend la compréhension et le traitement de la dépression chez les jeunes particulièrement complexes.
Les impacts à long terme de la dépression non traitée
La dépression non traitée chez l’adolescent peut avoir des conséquences durables. Elle augmente le risque de problèmes de santé mentale à l’âge adulte, de difficultés professionnelles et relationnelles, et d’addictions. De plus, elle peut conduire à des comportements autodestructeurs et, dans les cas les plus graves, au suicide. Il est essentiel d’intervenir tôt.
Sur la santé mentale
L’absence de traitement de la dépression pendant l’adolescence peut laisser des séquelles profondes sur la santé mentale à long terme. Les adolescents dépressifs non soignés peuvent développer des troubles chroniques à l’âge adulte, comme des épisodes dépressifs majeurs récurrents, des troubles anxieux ou des troubles de la personnalité. De plus, leur capacité à gérer le stress, les émotions et les conflits peut être compromise, rendant les relations interpersonnelles plus difficiles. Ces jeunes sont également plus susceptibles de recourir à des substances psychoactives comme moyen d’automédication, ce qui peut entraîner des dépendances et aggraver davantage leur santé mentale.
Sur la vie professionnelle et sociale
La dépression non traitée à l’adolescence peut avoir des répercussions importantes sur la vie professionnelle et sociale d’un individu. Sur le plan professionnel, ces jeunes peuvent éprouver des difficultés à se concentrer, à prendre des décisions ou à s’engager pleinement dans leur travail, limitant ainsi leur potentiel et leurs opportunités de carrière. Socialement, ils peuvent s’isoler, évitant les interactions et les activités qu’ils aimaient autrefois. Cette isolation peut entraîner une détérioration des relations amicales et familiales, et un sentiment d’appartenance réduit. À long terme, cela peut mener à un isolement social chronique, à une estime de soi diminuée et à des opportunités manquées dans divers domaines de la vie.
Identifier les signes de la dépression
Identifier la dépression chez les adolescents nécessite une attention particulière aux changements de comportement et d’humeur. Les signes courants comprennent une tristesse persistante, une perte d’intérêt pour les activités appréciées, des troubles du sommeil, une fatigue constante, des sentiments de culpabilité ou d’inutilité, des difficultés de concentration, et des pensées de mort ou de suicide. Reconnaître ces symptômes tôt peut faciliter une intervention efficace.
Du sentiment dépressif normal au pathologique
La tristesse est une émotion normale que chacun éprouve à divers moments de la vie, surtout face à des déceptions, des échecs ou des pertes. Cependant, quand cette tristesse s’intensifie, persiste pendant des semaines, interfère avec les activités quotidiennes, et s’accompagne d’autres symptômes, elle peut évoluer vers un état dépressif pathologique. Chez les adolescents, cette distinction est cruciale, car ils naviguent à travers une mer de changements hormonaux, sociaux et psychologiques. Lorsque l’intensité et la durée des sentiments dépressifs dépassent ce qui est typique pour leur âge ou leur situation, il est essentiel de chercher une évaluation professionnelle.
Les troubles associés à l'humeur de l'adolescent
Durant l’adolescence, une période caractérisée par des bouleversements hormonaux neurologiques et psychologiques importants, les fluctuations d’humeur sont courantes. Toutefois, certains adolescents éprouvent des troubles plus profonds associés à leur humeur, allant au-delà des simples sautes d’humeur. Ces troubles peuvent inclure la dysthymie, un trouble chronique et persistant de l’humeur, le trouble bipolaire, marqué par des alternances entre phases dépressives et maniaques, ou le trouble cyclique, où les humeurs varient très rapidement mais moins extrêmement. Reconnaître ces troubles associés à l’humeur va permettre de choisir la bonne approche thérapeutique spécifique pour le bien-être de l’adolescent.
Les spécificités du diagnostic de la dépression chez les jeunes
Diagnostiquer la dépression chez les jeunes présente des défis spécifiques. Contrairement aux adultes, les adolescents n’expriment pas toujours leur détresse de manière verbale. Leurs symptômes peuvent être masqués par des comportements irritables, des troubles du comportement ou des problèmes scolaires. De plus, les fluctuations hormonales typiques de cette période peuvent brouiller les signes cliniques. Les professionnels doivent donc être particulièrement attentifs et prendre en compte le contexte global de l’adolescent. L’utilisation d’outils adaptés à cette tranche d’âge est essentielle. De plus, l’implication de la famille et des proches dans le processus peut fournir des informations précieuses pour établir un diagnostic précis et adapté.
Traitements et interventions pour la dépression adolescente
Les traitements de la dépression chez les adolescents combinent généralement des thérapies psychologiques et des interventions médicales. Les thérapies cognitives et comportementales (TCC), la psychoéducation et la thérapie interpersonnelle sont couramment utilisées. Dans certains cas, des médicaments antidépresseurs peuvent être prescrits. Une approche globale, incluant le soutien familial et scolaire, est essentielle pour une prise en charge efficace.
Chaque adolescent nécessite un traitement particulier
La dépression chez l’adolescent ne peut être abordée avec une approche universelle. En effet, chaque jeune est confronté à des circonstances, des antécédents et des expériences uniques qui influencent sa santé mentale. Certains peuvent être confrontés à des problèmes familiaux, tandis que d’autres peuvent être affectés par des enjeux académiques ou sociaux. Cela signifie que le plan de traitement doit être personnalisé en fonction de ces facteurs spécifiques. De plus, le traitement doit tenir compte de l’âge, de la maturité et du niveau de compréhension de l’adolescent. Il est donc essentiel que les professionnels adoptent une approche sur mesure, en collaboration avec la famille, pour garantir les meilleurs résultats.
Le traitement non spécifique bref
Le traitement non spécifique bref vise à offrir un soutien psychologique à court terme à l’adolescent dépressif. Il ne se concentre pas nécessairement sur la cause profonde de la dépression, mais plutôt sur l’amélioration des symptômes actuels et la stabilisation de l’humeur. Ce type de traitement peut inclure des séances de thérapie brèves, des techniques de relaxation ou des interventions de gestion du stress. C’est une approche souvent adoptée lorsque la situation nécessite une intervention rapide pour apaiser des symptômes sévères ou en attendant un traitement plus approfondi. Bien qu’il puisse offrir un soulagement temporaire, il est généralement complété par d’autres formes de thérapies ou d’interventions à plus long terme.
Le traitement spécifique
Le traitement spécifique pour la dépression chez les adolescents s’attaque aux causes sous-jacentes de la maladie et est personnalisé en fonction des besoins individuels de chaque jeune. Il peut inclure une combinaison de thérapie cognitivo-comportementale, de médication antidépressive, et parfois d’autres interventions. Le choix du traitement est basé sur une évaluation approfondie des symptômes, de la gravité de la dépression et des éventuelles comorbidités. L’objectif principal est de permettre à l’adolescent de développer des stratégies pour gérer ses émotions, améliorer son bien-être mental et retrouver un équilibre dans sa vie quotidienne.
Comment les parents peuvent aider ?
Les parents jouent un rôle essentiel dans la reconnaissance, l’intervention et le soutien à un adolescent en proie à la dépression. Voici comment ils peuvent intervenir de manière proactive et efficace :
Reconnaître et répondre aux signes de dépression
La première étape pour aider un adolescent dépressif est de reconnaître les signes. Les changements dans les habitudes de sommeil, l’isolement social, la perte d’intérêt pour les activités préférées, ou une baisse des performances scolaires peuvent être des indicateurs. Les parents doivent aborder le sujet avec sensibilité, montrant leur soutien et leur compréhension.
Encourager et soutenir le traitement approprié
Une fois reconnus les signes de dépression, il est crucial d’encourager l’adolescent à consulter un professionnel. Les parents doivent être présents tout au long du traitement, en assurant un suivi régulier et en exprimant leur soutien constant.
Créer un environnement sain et stable
Un environnement familial stable et positif favorise le bien-être mental. Assurer une routine régulière, des repas équilibrés, des moments de détente et limiter les facteurs de stress contribuent à créer une atmosphère propice à la guérison.
Promouvoir la communication ouverte
Encourager votre adolescent à partager ses sentiments et préoccupations. Instaurer des moments d’échange réguliers peut faciliter la communication et permettre de déceler d’éventuels signes avant-coureurs.
L'importance de l'éducation émotionnelle dès le plus jeune âge
Éduquer son enfant à reconnaître, comprendre et gérer ses émotions est essentiel. Cela lui donne les outils nécessaires pour naviguer à travers les défis émotionnels de la vie, prévenant ainsi les troubles dépressifs.
Identifier les facteurs de risque et les éviter
Certains facteurs peuvent augmenter le risque de dépression chez les adolescents : le cyberharcèlement, la pression scolaire, ou les traumatismes, par exemple. Les parents doivent être vigilants à ces facteurs et prendre des mesures pour protéger leur enfant.
Aider un adolescent à traverser la dépression est un parcours complexe qui nécessite patience, compréhension et amour inconditionnel. Mais avec le bon soutien, il est possible de surmonter cette épreuve et de retrouver la joie de vivre.
Comment IAMSTRONG® peut vous aider ?
IAMSTRONG® est une initiative dédiée à soutenir les adolescents et leurs familles face aux défis de la dépression. Avec une équipe d’experts en santé mentale, IAMSTRONG® propose des ressources éducatives et un suivi individualisé avec des psychologues spécialisés. L’approche d’IAMSTRONG® est complète, combinant des méthodes traditionnelles et innovantes pour aborder la dépression chez les jeunes. En collaborant étroitement avec les familles, IAMSTRONG® vise à créer un environnement sécurisé où les adolescents peuvent s’épanouir, tout en donnant aux parents les outils nécessaires pour comprendre et soutenir leur enfant.
Découvrez notre accompagnement adapté aux problèmes personnels de votre adolescent ! Ce programme est tout à fait adaptable si vous êtes un jeune adulte en quête de sens.
POUR ALLER PLUS LOIN
Pour approfondir votre compréhension, vous pouvez vous procurer le livre La fragilité des jeunes adultes, 15-30 ans : prévenir, aider, accompagner du Docteur David Gourion, qui, à partir de son expérience de psychiatre, présente dans ce livre de nouvelles pistes concrètes et utiles pour aider les jeunes adultes et leurs parents à construire un avenir souriant.
Comment savoir quand mon enfant a besoin d’aide ?

Comportements à risques
C’est une question que beaucoup de parents se posent et nous ont rapporté. C’est effectivement une question essentielle qui génère de l’angoisse dans beaucoup de famille et nous avons donc eu à cœur d’y consacrer un article ❤️.
Xavier Pommereau, psychiatre de référence et Anne Siret, coach et psychothérapeute, tous deux spécialisés adolescents, nous ont éclairés sur la question des signaux à surveiller, manifestations d’une potentielle souffrance chez votre enfant.
Savoir reconnaître les signes avant-coureurs d’un problème n’est effectivement pas chose facile du tout ! D’autant que l’adolescence est faite d’une montagne de changements…
Voici une petite liste de signaux à surveiller :
- 👊 problèmes de sommeil
- 👊 changements d’amis
- 👊 changements de personnalité ou de comportement
- 👊 baisse dans les notes
- 👊 refus d’aller à l’école
- 👊 absences scolaires répétées (ex : enchaînement de “maladies”)
- 👊 prise / perte de poids importante
- 👊 idées noires
- 👊 usage de tabac, d’alcool ou de drogues
Xavier Pommereau nous invite à être particulièrement vigilant à toutes les manifestations de RUPTURE : fugue, atteintes corporelles, troubles alimentaires, ivresse,..
Pour en mesurer la gravité, 5 paramètres sont à surveiller :
- 👊 la précocité (plus votre enfant est jeune plus c’est à surveiller)
- 👊 le cumul des symptômes qui vous interpellent
- 👊 l’intensité de ces symptômes (il y a une différence entre ivresse et coma éthylique)
- 👊 la répétition : il ne s’agit pas de manifestations isolées mais qui se répètent
- 👊 Inversion des sexes : les filles ont tendance à avoir des conduites contre leur corps (ex : les troubles alimentaires) et les garçons à utiliser leur corps comme moyen d’action (ex : les bagarres) ; dans le cas de conduite inversée, il faut être encore plus vigilant !
N’ayez pas peur, quoiqu’il arrive, des solutions existent 👊!
Dédramatisez sans banalisez 🙃, votre enfant a besoin de reconnaissance. Ensuite, demandez conseils et aide de votre entourage : famille, amis, école…
Si besoin, votre médecin et bien sûr les coachs et psychologues IAMSTRONG peuvent vous aider à trouver des solutions appropriées : n’hésitez jamais et écoutez votre intuition !
👊 POUR ALLER PLUS LOIN :
Rendez-vous sur le site internet d’Anne Siret www.parentsadosepanouis.com où vous trouverez plein d’informations pour vivre une relation épanouie avec votre ado !
Découvrez également les nombreux ouvrages de Xavier Pommereau sur le thème de l’adolescence.
Comment repérer et soigner la phobie scolaire ?

Comportements à risques
La phobie scolaire touche 1 à 5 % des enfants scolarisés en France. Elle touche aussi bien les filles que les garçons, bons élèves comme mauvais élèves, et toutes les catégories socio-professionnelles. Alors quels sont les symptômes de la phobie scolaire que vous pouvez observer chez le jeune adolescent ? Comment la prévenir, la repérer et agir en tant que parent ?
👊 Qu’est-ce que la phobie scolaire ?
La phobie scolaire est un trouble affectant les enfants en âge d’aller à l’école qui se caractérise par une peur et une anxiété intense et persistante d’aller à l’école, qu’il s’agisse d’établissements primaires ou secondaires. La phobie scolaire conduit souvent à l’absentéisme scolaire, car l’enfant ou l’adolescent évite régulièrement l’école en raison de son stress et son angoisse profondes. Les performances scolaires peuvent également en souffrir. Elle peut être très préoccupante pour les enfants, les adolescents et leurs parents. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des méthodes et solutions éprouvées et des professionnels spécialisés pour la diagnostiquer et la soigner au mieux.
👊 Différencier la phobie scolaire du décrochage scolaire
La phobie scolaire et le décrochage scolaire sont deux problèmes distincts liés à l’éducation, ils diffèrent fondamentalement par leur nature et leurs causes. La phobie scolaire est liée à l’anxiété intense à l’égard de l’école en tant qu’établissement -les enfants phobiques restent souvent intéressés par les apprentissages- tandis que le décrochage scolaire concerne l’abandon ou un refus de fréquenter l’école et d’apprendre pour des raisons diverses, telles que des problèmes familiaux, des problèmes de santé, ou des facteurs socio-économiques.
👊 Reconnaître les symptômes et signes de la phobie scolaire
Symptômes physiques
Les symptômes physiques de la phobie scolaire incluent des maux de tête, des nausées, des douleurs abdominales, des vomissements, une augmentation de la fréquence cardiaque, des tremblements, des sueurs excessives, une angoisse profonde voire des crises de panique en réaction à l’idée d’aller à l’école. Ces manifestations sont souvent déclenchées par l’anxiété et la peur intenses liées à l’école.
Symptômes émotionnels
Les causes émotionnelles de la phobie scolaire incluent une anxiété intense, la peur ou la panique à l’idée d’aller à l’école, un stress extrême, une tristesse, une détresse émotionnelle, une irritabilité, un retrait social, et une perte d’intérêt
pour les activités autrefois appréciées, dus à l’angoisse entourant l’école.
👊 Comprendre les causes sous-jacentes de la phobie scolaire
Facteurs environnementaux
La phobie scolaire peut prendre racine dans des conflits avec d’autres élèves à l’école (harcèlement scolaire), ou dans des évènements traumatisants survenus en classe (humilations). Un changement d’école ou une pression académique excessive provenant des enseignants comme des parents peuvent également être des causes sous-jacentes. Ces différents éléments cités peuvent enclencher ou aggraver l’anxiété envers l’école.
Facteurs psychologiques
Les facteurs psychologiques de la phobie scolaire incluent des troubles anxieux préexistants, des traits de personnalité sensibles, des expériences traumatisantes antérieures, la peur de l’échec académique, une faible estime de soi, ou des difficultés à gérer le stress. Ces facteurs peuvent contribuer à l’anxiété intense envers l’école.
👊 La phobie scolaire à travers les différents niveaux d'éducation : primaire, collège et lycée
La phobie scolaire en primaire
La phobie scolaire à l’école primaire se manifeste souvent par une anxiété intense à l’idée d’aller à l’école. Les enfants peuvent présenter des symptômes physiques tels que des maux de tête ou des douleurs abdominales, résultant de cette anxiété. Cela peut entraîner des absences fréquentes, perturbant l’apprentissage. Les causes peuvent inclure l’intimidation, les conflits avec des pairs ou des facteurs familiaux. Le soutien et l’intervention précoces, y compris des stratégies thérapeutiques, sont essentiels pour aider les élèves à surmonter la phobie scolaire et à maintenir une participation éducative régulière.
La phobie scolaire au collège
La phobie scolaire au collège, elle, est souvent exacerbée par la pression académique et sociale accrue. Les élèves peuvent ressentir une anxiété intense envers l’école, provoquant des symptômes physiques et émotionnels. Les absences répétées peuvent entraîner des difficultés scolaires et un isolement social. Les causes peuvent inclure des problèmes de relations, des préoccupations liées à la performance et l’intimidation. Un soutien professionnel, des accommodations scolaires et des interventions précoces sont cruciaux pour aider les élèves à gérer la phobie scolaire et à maintenir une scolarité régulière.
La phobie scolaire au lycée et supérieur
La phobie scolaire au lycée peut avoir des répercussions significatives sur les opportunités futures. Les pressions académiques et les enjeux liés aux choix d’orientation et de carrière amplifient l’anxiété. Les élèves peuvent éviter l’école, ce qui affecte leurs résultats académiques et leur estime de soi. Les relations sociales peuvent également souffrir. La phobie scolaire non traitée au lycée peut entraîner un décrochage précoce, réduisant les chances d’accéder à l’enseignement supérieur. L’intervention spécialisée, le soutien émotionnel et des alternatives éducatives sont essentiels pour minimiser ces conséquences.
👊 Les conséquences à long terme de la phobie scolaire non traitée
La phobie scolaire non traitée peut entraîner une éducation tronquée, un développement social limité, une estime de soi affaiblie, des opportunités académiques réduites et une augmentation du risque de troubles mentaux du jeune passé désormais à l’âge adulte. Elle peut avoir un impact durable sur la vie personnelle, éducative et sociale de l’individu. Mais heureusement des solutions et des stratégies existent aujourd’hui pour la surmonter.
👊 Solutions et stratégies pour surmonter la phobie scolaire
Le rôle du corps professoral dans le soutien des élèves
Le corps professoral doit jouer un rôle essentiel en repérant les signes de phobie scolaire, en offrant un soutien émotionnel, en adaptant l’enseignement et en collaborant avec parents et professionnels de la santé mentale pour aider les élèves à surmonter leurs difficultés.
Collaboration entre école et parents
Il est indispensable que les parents et l’école collaborent en communiquant régulièrement, en élaborant un plan d’intervention pour soutenir l’enfant, en garantissant une transition en douceur entre la maison et l’école, et en encourageant également la participation des
professionnels de la santé mentale dans le parcours scolaire de l’enfant. C’est une bataille collective !
Aménagements pédagogiques
En France, le Projet d’Accueil Individualisé (PAI) peut être mis en place pour les enfants atteints de phobie scolaire. Il prévoit des aménagements spécifiques, comme des horaires flexibles, un espace de repos, une prise en charge adaptée, et la possibilité d’études à domicile pour faciliter la continuité scolaire tout en tenant compte de l’état de santé de l’enfant. En tant que parent, vous pouvez demander la mise en place d’un PAI en accord avec le directeur de l’école ou le chef d’établissement.
Le soutien familial : un paramètre essentiel pour lutter contre la phobie scolaire
Le soutien familial est essentiel évidemment pour lutter contre la phobie scolaire car il assure un environnement sûr et compréhensif. Les parents jouent un rôle clé en offrant un soutien émotionnel inconditionnel, en donnant confiance, en encourageant la communication, en cherchant de l’aide professionnelle, et en aidant l’enfant à développer des stratégies pour faire face à l’anxiété.
L'importance de consulter un spécialiste pour traiter la phobie scolaire
Quand et pourquoi consulter ?
Il est très important de consulter un spécialiste dès que les signes de la phobie scolaire se manifestent chez le jeune enfant. Les premiers symptômes peuvent indiquer un problème sous-jacent plus profond, et un accompagnement précoce améliore indéniablement les chances de rétablissement rapide. Si vous avez un doute, faites-vous confiance et écoutez votre intuition.
Un professionnel de la santé mentale évaluera la situation, déterminera les causes, et élaborera un plan de traitement thérapeutique adapté, qui pourra inclure une thérapie cognitive et comportementale, un soutien éducatif, et des aménagements scolaires pour aider l’enfant à surmonter ses craintes et à maintenir une scolarité régulière.
Types de médecins spécialisés
Plusieurs professionnels de la santé mentale peuvent traiter la phobie scolaire. Les psychologues offrent une évaluation psychologique et un suivi thérapeutique à destination du jeune, tandis que les pédopsychiatres sont des médecins qui pourront proposer une hospitalisation temporaire pour votre enfant en cas de phobie scolaire aigue. Les coachs familiaux peuvent également jouer un rôle en aidant les familles à gérer la phobie scolaire. Le choix du professionnel dépend de la gravité de la situation et des besoins spécifiques de l’enfant.
La mission d’IAMSTRONG© prend ici tout son sens et peut vous épauler, en vous aidant notamment à déterminer le choix du professionnel le plus pertinent.
👊 Ce qu’IAMSTRONG© peut faire pour vous aider
La phobie scolaire est une vraie souffrance, il faut donc la soulager.
Certains psychologues IAMSTRONG sont spécialisés dans la phobie scolaire, ils vont pouvoir diagnostiquer la phobie scolaire par des tests professionnels et aider ensuite votre enfant et vous-même au travers d’un suivi régulier. Les thérapies cognitives et comportementales (TCC) associées à des techniques de relaxation sont souvent très efficaces.
Elles consistent à identifier les émotions et les angoisses de l’enfant ou de l’adolescent lorsqu’il se rend sur son lieu de scolarité. Sur le plan cognitif, un travail est mis en place afin de traiter les pensées qui posent problème. Par exemple : « j’ai peur des autres », « je vais passer une mauvaise journée à l’école », etc. Au niveau comportemental, des expositions progressives aux situations anxiogènes permettent à l’élève de se confronter à sa peur plutôt qu’à la fuir. Les TCC donnent d’excellents résultats chez les phobiques scolaires qui, au fond d’eux, désirent combattre cette anxiété sévère afin de retrouver les bancs de l’école.
Nos psychologues peuvent également vous aider vous parents à comprendre la souffrance de votre enfant. Dans certains cas, un suivi complémentaire par un médecin pédopsychiatre sera nécessaire. N’hésitez pas à nous contacter pour en discuter avec nous de vive voix.
👊 Conclusion
Les témoignages de phobies scolaires sont variés, mais dans tous les cas, il ne s’agit pas de caprice : si votre enfant refuse absolument d’aller à l’école, ce n’est pas parce qu’il ne veut pas mais parce qu’il ne peut pas. La prévention et l’éducation des parents sur la phobie scolaire sont essentielles pour reconnaître les signes précoces, réduire les facteurs de stress, et encourager une communication ouverte avec les enfants. Cela peut favoriser un accompagnement psychologique précoce qui ne peut qu’améliorer la situation et minimiser les effets négatifs sur la scolarité !
👊 POUR ALLER PLUS LOIN :
Découvrez le livre Phobie scolaire, retrouver le plaisir d’apprendre de la pédopsychiatre Marie Rose Moro : un ouvrage complet qui propose de mieux comprendre le phénomène de la phobie scolaire et d’accompagner les enfants et leurs parents jusqu’à la reprise d’une vie scolaire normale.
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