Mon ado n’aime plus l’école : que faire ?

Votre ado traîne des pieds le matin, soupire à la moindre évocation des cours, ou vous lance le redoutable : « J’aime pas l’école ! » ? Rassurez-vous (oui, vraiment) : beaucoup de jeunes passent par cette phase. 

Entre perte de motivation, pression scolaire, relations compliquées ou quête de sens, il est parfois difficile pour eux de continuer à s’impliquer dans un système qui ne leur parle plus.

Mais il y a une bonne nouvelle : ce désamour n’est pas une fatalité. Il cache souvent un message — un besoin non entendu, une fatigue, une peur, une perte de sens — qu’il est possible de décoder et d’apaiser.

Dans cet article, on vous aide à :
✨ comprendre pourquoi votre ado rejette l’école,
✨ identifier les signaux qui doivent alerter,
✨ et découvrir comment rétablir le dialogue et le plaisir d’apprendre, à son rythme.

 

Pourquoi tant d’ados décrochent (au moins un peu) de l’école ?

Selon une étude menée par Ipsos en janvier 2024, 40 % des 11-15 ans déclarent que l’école les ennuie. Les raisons sont multiples, souvent entremêlées : fatigue, anxiété, perte de confiance, sentiment d’injustice ou désintérêt pour les apprentissages.

Voici quelques causes fréquentes, repérées par les coachs et psychologues IAMSTRONG :

1. La pression de la performance

Notes, orientation, comparaisons permanentes… beaucoup d’adolescents se sentent « évalués » en permanence, parfois au détriment de leurs efforts ou de leur créativité. Quand la peur de l’échec prend le dessus, la motivation s’effondre.

2. Le manque de sens

« À quoi ça sert d’apprendre ça ? »

Cette phrase, vous l’avez sans doute déjà entendue. L’école ne relie pas toujours les apprentissages à la vie réelle. Pour un ado en pleine construction de soi, l’utilité concrète devient un levier majeur de motivation.

3. Les relations difficiles

Un·e enseignant·e avec qui « ça ne passe pas », un groupe d’amis compliqué, voire du harcèlement scolaire… L’école peut devenir un lieu de tension plutôt que d’épanouissement. Dans ce cas, le rejet est souvent une façon de se protéger.

4. Le stress et la fatigue

Le rythme scolaire, les écrans le soir, les activités extrascolaires, les hormones : tout cela pèse. Un·e ado épuisé·e apprend mal, s’agace vite et finit par s’opposer à tout ce qui demande un effort.

5. Une difficulté d’apprentissage méconnue

Derrière le « je n’aime pas l’école » se cache parfois une dyslexie, une anxiété de performance, un TDAH ou un haut potentiel non identifié. Comprendre le fonctionnement cognitif et émotionnel de votre ado peut changer la donne.

 

Concrètement, à quoi ressemble le quotidien d’un ado qui n’aime plus l’école ?

Pour comprendre, imaginez votre adolescent·e dans sa journée : il·elle se réveille avec une boule au ventre, compte les heures jusqu’à la fin des cours, puis rentre épuisé·e, sans envie de parler ni de travailler.

Cela peut se manifester de plusieurs façons :

  • refus ou lenteur à se préparer le matin,
  • perte d’intérêt pour les cours ou les devoirs,
  • discours négatif sur les profs ou les camarades,
  • baisse de résultats (parfois brutale),
  • somatisations : maux de ventre, fatigue, anxiété, troubles du sommeil,
  • isolement, irritabilité, désengagement social.

Derrière ces signaux, il y a souvent un sentiment de découragement ou d’injustice. L’ado peut se dire : « À quoi bon ? Je n’y arrive pas. »

Et si, au lieu d’y voir de la paresse, on y voyait un appel à l’aide ? 💘

 

Comment réagir ? 5 pistes concrètes pour renouer le lien avec l’école

Face à un·e ado qui n’aime plus l’école, la première tentation est souvent d’essayer de « remettre sur les rails » rapidement. Pourtant, le plus efficace n’est pas de forcer, mais de comprendre.

La démotivation n’est pas un refus de grandir ou d’apprendre — c’est une manière de dire « quelque chose ne va pas pour moi dans ce système-là ». Voici comment l’aider à retrouver confiance :

1. Ouvrir le dialogue sans jugement

Votre adolescent·e n’a pas besoin d’un discours moralisateur, mais d’une écoute authentique. Avant de chercher des solutions, prenez le temps d’entendre ce qu’il·elle ressent.

💬 Vous pouvez amorcer la discussion ainsi :

« J’ai remarqué que tu semblais fatigué·e ou moins motivé·e ces derniers temps. Qu’est-ce qui te pèse le plus à l’école ? »

L’idée est d’éviter les formulations accusatrices (« Tu ne fais plus d’efforts », « Tu t’en fiches de tout »). À l’inverse, montrez que vous êtes dans le même camp :

« Je vois que c’est difficile pour toi, et j’aimerais qu’on trouve ensemble ce qui pourrait t’aider. »

Astuce IAMSTRONG : certains ados parlent plus facilement en marchant, en voiture, ou dans une ambiance tamisée (sans le regard direct). L’important est de créer un cadre où la parole circule sans pression.

2. Identifier la racine du problème

Derrière le « je déteste l’école », il y a souvent une ou plusieurs causes précises. Pour agir efficacement, il faut d’abord comprendre où se situe le blocage :

  • Est-ce lié à une matière en particulier ?
  • À un·e enseignant·e ?
  • À une ambiance de classe tendue ou à un problème de harcèlement ?
  • À une fatigue générale ou un manque de confiance ?
  • À une difficulté d’apprentissage non identifiée ?

Vous pouvez l’aider à poser des mots en reformulant :

« Si tu devais choisir une seule chose qui rend l’école difficile, ce serait quoi ? »
« Qu’est-ce qui te donnerait envie d’y aller un peu plus ? »

L’objectif n’est pas de tout régler en une fois, mais de repérer ce qui bloque pour adapter la suite — aménagements, soutien, communication avec l’école, ou simple allègement du rythme.

3. Alléger la pression quotidienne

Quand un ado décroche, la tentation est grande de mettre encore plus de pression : plus de travail, plus de rappels, plus de menaces. Mais cette stratégie produit souvent l’effet inverse : plus on pousse, plus il résiste.

Essayez plutôt d’instaurer un climat de respiration et de bienveillance.

Quelques leviers simples :

  • Relativisez les notes : elles ne mesurent qu’un instant, pas la valeur ni le potentiel.
  • Valorisez les efforts : « J’ai vu que tu t’y es remis aujourd’hui, c’est un bon pas. »
  • Encouragez les pauses : un cerveau saturé n’apprend plus. 20 minutes de devoirs, 5 minutes de pause, c’est souvent plus productif qu’une heure en bloc.
  • Préservez le lien familial : gardez des moments sans parler de l’école (repas, sorties, jeux).

Astuce IAMSTRONG : instaurer le « moment météo émotionnelle » le soir : chacun dit s’il se sent plutôt « soleil », « nuageux » ou « orageux ». Cela aide à garder le contact sans que cela tourne à l’interrogatoire.

4. Redonner du sens et du pouvoir d’agir

Un ado qui retrouve du sens retrouve de la motivation. Aidez-le·la à reconnecter l’école à sa vie, à ses valeurs, à ses envies.

Voici quelques pistes qui pourraient vous aider :

  • Montrez-lui les liens entre les matières et ses passions : un·e fan de sport peut aimer la physique à travers la biomécanique ; un·e amateur·rice de musique peut s’intéresser aux maths via les rythmes et les fréquences.
  • Discutez de ses projets, même flous : « Qu’est-ce que tu aimes faire quand tu te sens bien ? »
  • Faites le lien avec le monde réel : reportages, podcasts, visites, stages, bénévolat.

Exemple : un jeune qui déteste les rédactions peut se découvrir un talent en écrivant des textes de rap ou un scénario. L’important est qu’il retrouve du plaisir à apprendre, sous une autre forme.

Et surtout, laissez-lui un marge d’autonomie :

« Tu veux qu’on regarde ensemble comment t’organiser, ou tu préfères tester ta méthode cette semaine et on en reparle ? »

Offrir le choix, c’est lui redonner la sensation de contrôle, un ingrédient essentiel pour le·la réengager.

5. Chercher du soutien sans tarder

Si malgré vos efforts, la situation stagne ou s’aggrave, ne portez pas ça seul·e. Certains blocages nécessitent un regard extérieur : un·e professionnel·le formé·e saura aider votre ado à décoder ses émotions, retrouver confiance et poser des stratégies concrètes.

Les options possibles :

  • Le médecin traitant ou le psychologue scolaire, pour une première évaluation.
  • Un·e orthophoniste ou neuropsychologue en cas de suspicion de trouble d’apprentissage.
  • Un coach pour adolescent·e (comme chez IAMSTRONG) pour travailler la motivation, l’organisation, la gestion du stress et la confiance en soi.

💬 Chez IAMSTRONG, nos professionnels accompagnent chaque jeune selon son profil : comprendre les freins, retrouver du sens et bâtir une routine adaptée.  Les séances se font 100 % en visio, dans un cadre bienveillant et confidentiel.

 

La boîte à outils « maison » pour soutenir votre ado

Petits rituels à instaurer

  • Le rituel du « 1 truc bien » : chaque soir, votre ado note ou partage une chose positive vécue à l’école (même minime ou même si c’est la récré et c’est bien normal).
  • Le « contrat confiance » : on fixe ensemble un objectif réaliste pour la semaine (ex : « faire un devoir complet sans râler » ou « poser une question en classe »).
  • L’espace ressource : un coin calme avec ses outils préférés (casque audio, carnet, lampe douce).

Encourager son autonomie

Offrez-lui des choix : « Tu veux travailler à la bibliothèque ou à la maison ? »

Faites confiance à sa façon d’apprendre, même si elle diffère de la vôtre. Certains adolescents se concentrent mieux debout, avec de la musique, ou en dessinant en même temps.

 

Quand faut-il s’inquiéter ?

Voici quelques indicateurs qui doivent attirer votre attention :

Sur le plan émotionnel

  • Votre ado manifeste une tristesse persistante, de l’irritabilité ou un découragement général.
  • Il·elle pleure souvent ou évoque un mal-être diffus : « J’en ai marre de tout », « Je suis nul·le », « Je ne sers à rien ».
  • Il·elle semble anxieux·se avant les cours, parle de « boule au ventre », ou montre des symptômes physiques sans cause médicale (maux de tête, de ventre, fatigue extrême).

Sur le plan scolaire

  • Les notes chutent brutalement, sans explication apparente.
  • L’ado rend ses devoirs en retard, bâclés, ou ne les fait plus du tout.
  • Il·elle sèche des cours, oublie volontairement son matériel, ou cherche à éviter l’école par tous les moyens.

Sur le plan social

  • Isolement progressif : il·elle s’éloigne de ses amis, s’enferme dans sa chambre, se montre irritable ou fuyant.
  • Conflits récurrents avec les profs ou les camarades.
  • Rejet global de l’école, exprimé par des phrases du type : « Les profs me détestent », « Je veux arrêter ».

Sur le plan corporel

  • Troubles du sommeil (insomnie, cauchemars, lever difficile).
  • Changement d’appétit (perte ou excès).
  • Fatigue chronique ou agitation inhabituelle.

Dans ce cas, agissez rapidement. Parlez-en au médecin traitant, à l’infirmier·ère scolaire ou à un·e psychologue.

Le but n’est pas de « forcer » le retour à l’école, mais de sécuriser votre ado émotionnellement pour qu’il puisse y retourner sereinement.

 

IAMSTRONG est là pour vous

Perdre goût à l’école n’est pas un signe d’échec, mais un signal d’alerte à écouter. Votre rôle n’est pas de « réparer », mais d’accompagner : en donnant du sens, en valorisant les efforts et en vous entourant des bons professionnels.

L’école est un passage, pas une fin en soi. Ce qui compte, c’est que votre ado retrouve confiance, curiosité et envie d’apprendre — à l’école, mais aussi ailleurs.

Et si vous sentez que la situation vous dépasse, souvenez-vous : vous n’avez pas à gérer cela seul·e.

👉 Chez IAMSTRONG, nos coachs, psychologues et orthophonistes accompagnent les jeunes et leurs parents pour renouer avec la confiance, la motivation et le plaisir d’apprendre. N’hésitez pas à prendre contact avec nous.

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