LGBTQIA+ et identité de genre à l’adolescence

Combien de familles ont été bouleversées par le coming-out de leur enfant ? Certains parents s’y attendaient, d’autres ont été pris de court. Parfois, les réactions sont instinctives, et les mots peuvent blesser. 

C’est la crainte de ce scénario qui freine tant de jeunes à affirmer leur identité. Pour éviter à ces jeunes de vivre avec l’angoisse de ne pas être acceptés pour ce qu’ils sont, il suffirait pourtant d’instaurer, le plus tôt possible un terrain favorable au dialogue, à l’écoute bienveillante

À l’occasion de la journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie, le 17 mai prochain, voyons ensemble comment aborder ces thèmes délicats en mettant de côté nos jugements.

 

LGBTQIA+ : guide pour parents

Petit point lexique

Le sigle LGBTQIA+ est utilisé pour représenter la diversité des orientations sexuelles et des identités de genre. Il varie d’une manifestation à l’autre et évolue régulièrement pour inclure le maximum de personnes.

« Un militant, il est dans l’innovation sémantique et il fait évoluer des concepts. Si vous ne les faites pas évoluer, quelque part, vous invisibilisez des personnes. » Explique Matthieu Gatipon-Bachette, ex porte-parole de la Marche des fiertés parisienne.  

🤔 À quoi correspondent donc toutes ces lettres ?

  • L. pour lesbienne : une femme qui est attirée émotionnellement et/ou sexuellement par une autre femme.
  • G. pour Gay : désigne à la fois un homme qui est attiré émotionnellement et/ou sexuellement par un autre homme et une personne homosexuelle, quel que soit son genre.
  • B. pour bisexuel ou bisexuelle : personne qui est attirée sexuellement et/ou émotionnellement par une personne du même sexe ou de sexe opposé.
  • T. pour trans : personne qui a une identité de genre différente de son genre assigné à la naissance. À noter que les termes « trans » et « transgenre » sont à préférer au terme « transexuel », issu du monde médical, et qui peut avoir une connotation péjorative.
  • Q. pour queer : personne dont l’orientation ou l’identité sexuelle ne correspond pas au modèle social hétéronormé (Le Robert). Peut aussi faire référence au terme « questionning » (questionnement).
  • I. pour intersex : personne qui a les caractéristiques physiques appartenant à la fois au sexe féminin et au sexe masculin.
  • A. pour asexuel ou asexuelle : personne qui ne ressent pas/très peu de désir sexuel. Peut désigner le terme aromantique, une personne qui ne ressent pas/très peu d’attirance amoureuse mais peut ressentir du désir sexuel.
  • + : permet de rester inclusif avec toute personne qui ne se reconnaît pas dans les lettres précédentes.

Comprendre l’identité de genre, ce que disent les chiffres

Selon un sondage IPSOS, 10% des Français se déclarent LGBT+, un chiffre qui monte à 19% parmi ceux qui appartiennent à la génération Z (population née entre la fin des années 1990 et la fin des années 2000). Les personnes transgenres, ou ne se reconnaissant pas dans le genre qui leur a été assigné à la naissance, ne représentent en revanche que 1% de la population française.

👫 Les enfants prennent conscience de leur identité sexuelle autour de cinq ans, et de toutes les caractéristiques qui sont propres aux filles et aux garçons (découverte des différences anatomiques, entre autres). C’est autour des années collèges (12/15 ans) qu’ils se posent le plus de questions sur leur orientation sexuelle.

La société américaine de psychologie déclare : « L'adolescence peut être une période d'expérimentation, et de nombreux jeunes peuvent remettre en question leurs sentiments sexuels. Prendre conscience des sentiments sexuels est normal lors du développement. »

« Est-ce que ce que je ressens pour mon camarade est une forte amitié, ou plus que ça ? », « Est-ce que c’est normal d’avoir fait un rêve où j’étais attirée par une personne du même sexe ? »

À l’âge où l’on se cherche, il est naturel que ces doutes émergent. Cela ne signifie pas pour autant que votre enfant va changer son orientation sexuelle.

Quoi qu’il en soit, si accepter soi-même, son orientation sexuelle lorsqu’elle « sort des clous » est un processus long, l’annoncer à son entourage est une étape toujours délicate. Le fameux « coming out » peut s’accompagner d’une forte crainte d’être rejeté et se révéler source d’anxiété. 😟

Pourtant, il est nécessaire, pour sa santé mentale, que le jeune se sente parfaitement en adéquation avec son identité. Révéler ce “secret” lui permet de se libérer d’une impression de jouer un rôle ou de « mentir » sur ce qu’il est, au plus profond de lui.

« J’ai refoulé mon homosexualité jusqu’à la fac. Je la vivais alors comme un « problème ». Puis j’en ai parlé à deux copines, via messagerie instantanée. Ça a été une vraie libération ! Si mes amis ont bien réagi, ce ne fut pas le cas de ma famille. Ils m’ont forcé à aller voir une psy. Au bout d’une heure de consultation, cette dernière m’a affirmé que je n’avais aucun problème, et que je n’avais pas de raison d’aller la voir. Aujourd’hui, tout le monde est au courant que je suis gay, et je l’assume complètement. » Raconte Luc, 28 ans sur Stophomophobie.com

 

Mon ado est LGBTQIA+, comment réagir ?

Créer un climat de confiance et de dialogue avec son ado

Pour aider son ado à s’épanouir sans crainte du jugement, il est essentiel d’instaurer dès l’enfance un climat de communication bienveillant et ouvert. 🤗

Avant même que l’adolescent exprime ses interrogations, montrez qu’il peut parler librement de tout sujet, sans crainte d’être jugé. Cela passe par des échanges réguliers et naturels lors de moments du quotidien (à table, en voiture, avant le coucher, en cuisinant). Plus ces discussions seront ancrées dans la routine, plus l’enfant et l’ado se sentiront en confiance pour aborder des sujets plus intimes.

Intéressez-vous à ce qui l’anime : ses passions, ses sorties, ses rapports sociaux. Il vous confiera peut-être ses joies et ses peines en amitié et en amour. Attention cependant à le laisser venir à vous !  Il ne s’agit pas de lui tirer les vers du nez, mais de lui donner l’occasion de se confier. 😉

Lorsqu’un adolescent traverse une période de doute ou de remise en question, son premier réflexe devrait être de se tourner vers ses proches pour en parler. Cela ne peut être possible que si, en tant que parent, on a toujours favorisé l’écoute et le dialogue sans minimiser ses ressentis. Par exemple, au lieu de répondre « Ce n’est rien, ça va passer », il vaut mieux reconnaître son émotion et l’encourager à explorer ce qu’il ressent.

Les règles d’or d’un échange constructif 💬

  • Ne pas infantiliser : Un adolescent a besoin d’être pris au sérieux. Minimiser ses doutes ou tourner en dérision ses préoccupations pourrait l’amener à se refermer.

✅ À éviter :
– “C’est juste une passade…”
– “Tu te prends trop la tête !”
– “À ton âge, tu devrais penser à autre chose.”

✅ À essayer plutôt :
– “C’est normal que tu te poses ce genre de questions.”
– “Je ne comprends pas forcément tout, mais je suis là si tu veux en parler.”

  • Partager aussi ses propres expériences : un échange n’est pas à sens unique. Se livrer en tant que parent sur des expériences personnelles, des doutes passés ou des réflexions permet de créer une confiance mutuelle. Pourquoi ne pas lui confier vos premières peines de cœur ? Il aurait la preuve vivante que l’on s’en relève 😛, et surtout qu’il peut s’autoriser à être vulnérable avec vous, sans peur du jugement.
  • Faire preuve d’ouverture d’esprit : les adolescents sont très attentifs aux réactions de leur entourage. Un commentaire négatif sur un reportage ou une discussion sur des sujets comme la diversité ou l’identité de genre pourrait les dissuader de s’exprimer par peur du rejet.

✅ À éviter :
– “T’as vu comment il est habillé ? On dirait une fille.”
– Soupirer ou changer de chaîne devant un sujet LGBTQIA+ ou sur la diversité.

Mieux vaut encourager le dialogue en leur demandant leur point de vue et en valorisant la tolérance et la bienveillance : “Tu as pensé quoi de ce reportage ?”. Un film, une série ou un podcast bien choisi peut être une super porte d’entrée pour aborder les sujets sensibles sans frontalité (cf nos recommendations en fin d’article).

Dépasser ses préjugés

Nos croyances et schémas de pensée sont influencés par de nombreux facteurs : éducation, environnement, histoire personnelle, religion, etc.

Pour accompagner son adolescent avec bienveillance, il est essentiel d’adopter une posture d’apprentissage et de remise en question, plutôt que de s’accrocher à des idées toutes faites. 🙅

Si vous, ou votre conjoint, avez des préjugés sur les personnes LGBT+, il ne s’agit pas de culpabiliser, mais plutôt d’adopter une démarche proactive pour mieux comprendre. Très souvent, les intolérances découlent de la méconnaissance : on craint ce que l’on ne s’explique pas.

Se renseigner, écouter des témoignages, lire sur le sujet (voir nos ressources, un peu plus bas) ou même échanger avec un professionnel peut permettre de déconstruire certaines idées ancrées et d’élargir son regard.

🫶 Votre adolescent appréciera certainement de constater que vous faites l’effort de vous ouvrir et de vous informer. N’hésitez pas à dialoguer avec lui, à partager vos découvertes, lui poser des questions sur les points qui vous semblent encore flous. Il ne s’agit pas d’avoir toutes les réponses, mais de montrer une réelle curiosité et une envie de comprendre.

Évaluer son mal-être

Se sentir différent de la plupart de ses camarades n’est jamais simple à vivre. Cela peut susciter toute une palette d’émotions : confusion, inquiétude, solitude…

Dans ces moments-là, votre rôle de parent est essentiel. Vous pouvez être cette présence rassurante à laquelle il peut se confier sans crainte.

Pour l’aider à mettre des mots sur ce qu’il traverse, privilégiez les questions ouvertes, sans jugement, comme :

« Depuis quand tu ressens ça ? » ou « En quoi cela représente-t-il un problème, pour toi ?” sont des questions à lui poser, pour évaluer l’intensité de son mal-être.

L’important est de faire sentir à son adolescent qu’il est n’est pas seul.

Accompagner son enfant dans la connaissance de soi

Si votre enfant ou adolescent exprime des interrogations sur son genre, il est normal de se sentir déstabilisé. L’important est de ne pas paniquer ni culpabiliser, mais d’adopter une posture bienveillante et ouverte pour l’accompagner sereinement.

Chez certains enfants, ces réflexions sont passagères et font partie d’une recherche d’identité (dans son ensemble), typique de l’adolescence.

Pour d’autres, elles s’installent dans la durée et traduisent une démarche plus profonde. Il est difficile de savoir immédiatement où cela mènera. Quoi qu’il en soit, il est essentiel de leur offrir un espace où ils peuvent explorer leur identité sans crainte du rejet ou du jugement.

L’écoute et le respect sont primordiaux. Encouragez les échanges et reconnaissez la légitimité des ressentis de votre ado. Le rôle des parents n’est pas d’influencer ou de diriger la réflexion, mais de poser un cadre sécurisant. En offrant à votre enfant des bases solides, vous lui permettez de cheminer à son propre rythme et de construire son identité.

💡 Si vous sentez que vous, ou votre conjoint·e, avez du mal à dépasser certains préjugés, mieux vaut ne pas laisser la situation s’envenimer. Pour préserver l’équilibre familial, n’hésitez pas à faire appel à un professionnel. Une intervention extérieure peut aider à rétablir le dialogue et à renforcer les liens avec votre enfant.

🌈 Mon ado fait son coming out : les 5 erreurs à éviter

Apprendre que son enfant s’identifie différemment sur le plan de l’orientation sexuelle ou du genre peut susciter de vives émotions, mais attention, votre réaction aura un impact direct sur son bien-être. S’il a trouvé le courage de se dévoiler enfin face à vous, voici cinq erreurs à éviter :

  • 1. Nier son identité

Qualifier cela d’« effet de mode » ou penser qu’il cherche simplement à attirer l’attention risque de briser la confiance entre vous. Un manque de reconnaissance et de soutien parental augmente le risque d’anxiété et de dépression chez les jeunes LGBTQ+.

  • 2. Minimiser

Minimiser son ressenti peut également affecter sa santé mentale. Ses questionnements sont profonds et méritent d’être pris au sérieux, quel que soit son âge.

  • 3. Le comparer aux autres

Comparer votre enfant aux autres ados ne fera que renforcer un sentiment de dévalorisation. Chaque parcours est unique, et l’accompagner avec bienveillance est bien plus précieux que de chercher à le faire « rentrer dans une norme ».

  • 4. Exprimer votre déception

Si votre ado ressent que son identité vous attriste, il risque de développer une culpabilité pesante et de se refermer sur lui-même. Accueillez son annonce avec amour et assurez-lui que cela ne change en rien la relation que vous partagez.

  • 5. Le considérer différemment

Votre enfant reste la même personne, avec les mêmes valeurs et les mêmes rêves qu’avant son « coming out ». Maintenir une relation inchangée est le meilleur moyen de lui montrer qu’il est accepté, aimé, sans condition.

💛 Si votre enfant a choisi de se confier à vous, c’est qu’il vous fait confiance, bravo pour cela. C’est normal que cela vous bouscule, que vous soyez surpris, déstabilisé ou que vous ayez besoin de temps pour intégrer cette nouvelle réalité. L’essentiel, ce n’est pas de tout comprendre tout de suite, mais de rester présent, à l’écoute, et d’exprimer votre amour de manière inconditionnelle. Ce lien que vous maintenez est un repère fondamental pour lui, aujourd’hui plus que jamais. 🌱

 

Les ressources clés pour mieux comprendre la communauté LGBTQIA+

Livres

À la manière d'un dictionnaire, cet ouvrage nous donne toutes les clés de compréhension des genres, à travers une nomenclature précise.

Une approche pluridisciplinaire pour expliquer pourquoi certains jeunes revendiquent une "identité de genre" différente de leur sexe biologique.

Podcasts

  • La chose étrange de Quitterie Chadefaux episode Coming In Coming Out, témoignages, pour les ados et les parents.

Le coming-out est bien connu, mais as-tu déjà entendu parler du coming-in ? Ce podcast aborde le long chemin intérieur, fait de doutes, de découvertes et d’émotions intenses.

  • “Coming out” de Elise Goldfarb et Julia Layani, témoignages, pour les ados et les parents.

Cet épisode donne la parole à des personnalités connues, et moins connues, qui racontent leur coming out et leur parcours pour s’accepter pleinement.

Instagram

  • Morgan Noam : « psy engagé » qui aborde avec intelligence l’actualité LGBTI+ à travers le monde et en particulier les questions trans.
  • lecoindeslgbt : actu, histoire, culture de la communauté LGBT+.
  • hellomynameiswednesday : Illustrateur non-binaire queer qui publie du contenu éducatif et des conseils pratiques par rapport à la santé mentale des personnes LGBTQ+.

 

Pour aller plus loin

Si vous sentez, en parallèle de tous vos efforts, que vous avez besoin de vous appuyer sur quelqu’un qui aura l’expérience et les mots justes, vous pouvez vous tourner vers un professionnel.

👉 Chez IAMSTRONG, nous pouvons évaluer gratuitement vos besoins pour vous conseiller le professionnel le plus adapté à votre situation.

Consulter un psychologue ou coach spécialisé peut offrir un espace de parole rassurant, autant pour l’ado que pour les parents.

De votre côté, vous pouvez rester présent, attentif, accueillir ses questions avec ouverture d’esprit, afin qu’il puisse grandir en étant pleinement lui-même.

Si vous avez peur d’être maladroits dans votre approche, n’hésitez pas à prendre contact avec nos professionnels, ils pourront vous accompagner dans ce cheminement.


Mon garçon entre dans la puberté : comment aborder le sujet de la sexualité ?

Votre ado est en pleine puberté : son corps change et son comportement aussi, il commence à s’intéresser à la sexualité et à poser des questions. Vous l’avez même peut-être déjà surpris en train de regarder un site pour adultes ? 😱

L’important est d’avoir une conversation avec lui pour qu’il n’utilise pas la pornographie comme support d’éducation à la sexualité. 

Vous nous direz : plus facile à dire qu’à faire. La plupart des parents redoutent les conversations autour de la sexualité, nous sommes là pour vous donner quelques clés et vous accompagner !

 

La puberté chez les garçons : ce qu’il faut savoir

La puberté est un moment de grands bouleversements physiques et psychiques chez les jeunes garçons comme chez les filles. En moyenne, chez les garçons, elle survient entre 12 et 14 ans, mais elle peut se manifester plus tôt, dès 10 ans. Sa durée varie généralement entre 2 et 4 ans, car chaque adolescent évolue à son propre rythme.

Concrètement, que se passe-t-il dans le corps ? À la puberté, les testicules augmentent la production de testostérone. Cette hormone entraîne plusieurs transformations :

  • la maturation des organes reproducteurs ;
  • l’apparition de la pilosité (barbe, poils sous les aisselles, etc.) ;
  • l’accélération de la croissance (environ 10 cm par an) ;
  • la mue de la voix ;

En plus de ces changements visibles, la testostérone joue un rôle important dans le développement des organes génitaux, notamment la croissance du pénis et des testicules.

La puberté est donc un moment charnière dans la vie de votre adolescent. Il doit apprivoiser un corps qui change, gérer de nouvelles émotions et commencer à se construire en tant que jeune adulte.

 

Puberté et sexualité : ce qu’il faut savoir

A la puberté, la sexualité commence à occuper une place plus importante dans la vie de votre ado. La sexualité devient alors un sujet de discussion entre amis, et parfois un domaine de confusion ou d’incompréhension.

Progressivement, sa libido s’éveille et il peut manifester le désir de découvrir son corps, à travers la masturbation par exemple. La première éjaculation survient généralement au milieu de la puberté, en moyenne entre 12 et 13 ans (Ined). 🙂

Dans ce contexte, il est possible que votre adolescent soit exposé à des contenus inadaptés, notamment la pornographie. Ce type de contenu peut véhiculer des images déformées de la sexualité, des relations et du consentement. Il est donc essentiel d’aborder ce sujet avec bienveillance afin de sensibiliser votre enfant aux risques et de lui transmettre des repères sains et respectueux.

Durant cette période, les adultes — parents, éducateurs ou mentors — jouent un rôle fondamental. Créer un espace de dialogue sans jugement permet à l’adolescent de poser ses questions, d’exprimer ses doutes et de comprendre que la sexualité est une dimension naturelle de la vie humaine, qui doit être vécue dans le respect de soi et des autres.

 

Mon ado regarde du porno, est-ce un problème ?

Le porno à l’adolescence, état des lieux

Les adolescents sont exposés à la pornographie de plus en plus tôt, selon une étude Statista datant de 2022 :

  • 20 % des garçons âgés de 10 à 11 ans se rendent sur un site porno au moins une fois par mois ;
  • 51 % des 12-13 ans s’y rendent au moins une fois par mois (contre 30 % des filles).

Dès 12 ans, les jeunes garçons qui visitent ces sites pour adultes y passent en moyenne 1 heure (Arcom). 😯 Qu’en déduit-on ? La visite d’un site porno répond très probablement à une pulsion sexuelle, mais aussi à une vraie curiosité de leur part.

« Ce que les garçons cherchent dans le porno, ce n’est pas le plaisir sexuel ni même la transgression, c’est l’apprentissage. » Isabelle Clair, sociologue et directrice de recherche au CNRS, dans « Les Couilles sur la table », « Toutes premières fois ».

Comment savoir si mon ado regarde du porno ?

Vous avez peut-être des doutes sur le fait que votre ado regarde du porno. Nous avons quelques astuces à vous partager qui vous permettront d’avoir des réponses à vos questions :

  • Son historique de navigation est vide ou il est en navigation privée, ce qui ne vous permet pas de tracer les sites qu’il consulte.
  • Il vous demande d’enlever le contrôle parental : cela peut vouloir dire qu’il ne souhaite plus limiter son temps d’écran, qu’il souhaite accéder à des sites pour adultes, ou autre chose encore. Parlez-en avec lui et prenez une décision adaptée à son âge.
  • Il emploie du vocabulaire propre au porno, « MILF » par exemple, ou vous pose soudainement des questions très poussées sur la sexualité, alors que vous n’aviez jamais abordé le sujet au préalable.

Quoi qu’il en soit, gardez à l’esprit qu’il est essentiel de respecter son intimité et sa pudeur. 🫶 Par exemple, n’entrez pas dans sa chambre sans frapper, si vous le surprenez en train de regarder un film pour adultes, vous risquez de le plonger dans un profond embarras et de briser le lien de confiance.

💡 Notez que, même si la plupart des sites pornos sont réservés aux majeurs, il reste très facile d’y accéder. Il est même possible que votre ado y ait été exposé sans consentement, dans la cour de récré, ou par le biais d’un ami. Si c’est le cas, il faudra surtout s’assurer qu’il n’a pas été traumatisé par ce qu’il a vu et répondre à ses questions.

Le porno est-il problématique ?

À un âge où les jeunes sont en quête de réponses et font leur éducation sexuelle, la pornographie véhicule des valeurs et des attitudes problématiques :

  • comportements violents, voire déviants (fétichisation, racisme, rapports incestuels) ;
  • rapports de domination et de soumission banalisés en général, que les rapports soient hétérosexuels ou non ;
  • culture du viol alimentée, négation du consentement dans la plupart des rapports ;
  • scénarisation des rapports et des pratiques, l’adolescent se projette dans des rapports non réalistes.

La pornographie met aussi en scène des stéréotypes physiques et genrés très poussés qui peuvent avoir un vrai impact sur la confiance en soi des jeunes garçons et des jeunes filles. 😐 Les sites pour adultes alimentent par exemple une profonde anxiété de performance chez les garçons.

« Certains jeunes patients qui viennent me voir, à même pas 20 ans, consomment énormément de pornographie et ne se masturbent que comme cela. Ils viennent me voir en consultation, dans la crainte, parce que leur rapport ne dure pas aussi longtemps que dans les films. Pour les rassurer, il faut alors leur expliquer que les films pornographiques sont réalisés avec plusieurs caméras qui donnent l’impression d’ébats sans fin. » Sébastien Landry, sexologue, dans une interview accordée à Sud-Ouest.

Là où les premiers rapports doivent être doux, consentis, faits dans la communication et le partage, le porno s’inscrit aux antipodes de cette vision et véhicule une vision brutale de la sexualité.

👉  Il est essentiel de protéger votre adolescent d’une exposition précoce à la pornographie. Avant la seconde, ce type de contenu peut gravement altérer la perception qu’il a de son corps, de la sexualité et de ses relations avec les autres. N’hésitez pas à mettre en place des outils de contrôle parental et à bloquer l’accès aux sites inappropriés pour préserver son développement émotionnel et sexuel.

 

Comment parler de porno à son ado ?

Pourquoi est-ce si difficile d’aborder le sujet ?

Parler de porno ou de sexualité, c’est un peu entrer dans l’intimité de son ado à un âge où il est particulièrement pudique. Votre garçon ressent le besoin d’expérimenter et de se construire loin de votre regard. Il peut rapidement se sentir honteux ou mis à nu..

Il est donc important d’adopter une posture protectrice et non moralisatrice. ☺️ Ne cherchez pas à interférer dans sa réflexion, laissez-le aller à son rythme. Si vous abordez le sujet de but en blanc, votre ado risque de se braquer, et vous perdrez sa confiance.

Quand vous serez prêt, levez le tabou sur la sexualité, mais allez-y en douceur !

Conseils pour parler de sexualité et de pornographie avec son ado

Vous avez décidé de parler de sexualité et de pornographie avec votre ado, mais vous ne savez pas par où commencer ? Tout d’abord, instaurez un climat de confiance avec votre ado, rappelez-lui que vous êtes là pour répondre à ses questions et qu’il n’y a pas de sujets tabous.

Le Ministère de la Santé rappelle les points clés à aborder :

  • Rappelez les bases d’une sexualité saine et épanouie : plaisir partagé, consentement, protection.
  • Répondez à toutes ses questions avec honnêteté et douceur, tout en respectant son intimité ;
  • Expliquez clairement que la pornographie est interdite avant 18 ans car certains contenus peuvent être traumatisants.
  • Démystifiez la pornographie : elle est scénarisée, les acteurs et les actrices jouent un rôle et ce n’est pas la réalité des relations intimes, qui sont douces et bienveillantes.

« 1/4 des jeunes que nous avons interrogés ont tenté de reproduire les pratiques vues dans la pornographie. » Observatoire de la parentalité et de l’éducation.

Quelles ressources pour une éducation sexuelle saine à l’adolescence ?

Si la pornographie n’est pas une ressource de référence pour s’éveiller à la sexualité, il en existe d’autres, bien plus fiables et réalistes :

 

Pour aller plus loin

Vous avez du mal à aborder le sujet de la sexualité avec votre ado ? Vous redoutez qu’il ait des difficultés sur ce sujet ? N’hésitez pas à vous tourner vers des professionnels.

Les psychologues et les coachs IAMSTRONG accompagnent chaque jour des adolescents, dès 11 ans, dans toutes leurs problématiques : addictions, décrochage scolaire, difficultés relationnelles, conflit familial, mal-être…

La méthode IAMSTRONG est une méthode d’accompagnement positive qui aide les jeunes à renforcer leur confiance en eux et à surmonter leurs défis scolaires et personnels. 💪 Cette méthode innovante s’appuie sur les principes des thérapies cognitivo-comportementales (TCC) et du coaching pour offrir un accompagnement positif, personnalisé et concret.

Comment ? Grâce à une évaluation gratuite des besoins par un expert et un triptyque d’accompagnement efficace : des séances individuelles en visio avec un professionnel adapté, des activités en ligne pour apprendre à se connaître et du chat pour un suivi continu. L’impact de chaque accompagnement est mesuré.

🔥 Contactez-nous pour un premier rendez-vous gratuit.

Si vous comptez bientôt aborder le sujet de la sexualité avec votre ado, on est de tout cœur avec vous ! Restez ouvert et tout va bien se passer ! 

Si vous avez besoin d’autres conseils, rendez-vous sur notre blog consacré aux parents d’ados. 


Comment accompagner ma fille pendant sa puberté ?

Comment accompagner ma fille pendant sa puberté ?

La puberté marque une étape clé dans la vie des jeunes filles. Lorsque les premiers changements corporels pointent le bout de leur nez, il est important de bien accompagner son ado. Pour vous donner les meilleures clés, nous avons co-construit ce guide avec Sorella Care, espace de santé pluridisciplinaire dédié à la santé des femmes. 🫶

Entre bouleversements hormonaux, évolutions physiques et éveil de la sexualité, il y a un tas de sujets à aborder et de nouveautés à accueillir. Pour vous aider à préparer cette période, on vous a préparé un guide complet sur la puberté chez les filles.

Au programme : un recap des changements physiques et psychologiques et des astuces concrètes pour aider son enfant à traverser sereinement ce moment.

Tout ce qu’il faut savoir sur la puberté 

La puberté, c’est quoi exactement ? 

Pour commencer, retour sur les bancs de l’école : à quoi correspond exactement la puberté ? 🔎Il s’agit du processus de transition entre l’enfance et l’âge adulte. Nos organes sexuels se développent pour nous donner la capacité de nous reproduire. C’est à cet âge-là que les jeunes filles deviennent fertiles. Ce changement s’accompagne d’un bouleversement hormonal qui impacte à la fois le corps et l’esprit.

🧠Concrètement, la puberté débute lorsque l’hypophyse et l’hypothalamus (organes du cerveau) produisent des hormones spécifiques qui agissent sur les ovaires. Ceux-ci commencent donc à sécréter des œstrogènes — aussi appelés « hormones sexuelles » — qui sont responsables des changements sur le corps.

Notez que la puberté n’est pas un processus brutal qui apparaît du jour au lendemain : vous avez le temps de vous y préparer ! 😉 Chez les filles, la puberté commence entre 8 et 14 ans et dure en moyenne 4 ans. Difficile de prédire comment se déroulera la puberté de votre enfant, chaque corps est unique. 

💡Pour info, la puberté commence en moyenne un an plus tard chez les garçons. Ils atteignent la maturité sexuelle vers 17 ans.

Quels sont les changements physiques pendant la puberté ? 

Les jeunes filles observent des changements progressifs sur leur corps, dans leur comportement et dans leurs émotions tout au long de la puberté. Il est important d’aborder le sujet le plus tôt possible pour qu’elle ne s’inquiète pas de voir apparaître ces modifications. 🌜

Les premiers signes de la puberté : 

  • Une aréole se forme autour des mamelons et la poitrine grossit.
  • Des poils fins apparaissent sur les lèvres externes, puis sur le pubis.
  • La pilosité se développe également au niveau des aisselles.
  • Le clitoris se développe progressivement.
  • De l’acné peut apparaître au niveau du visage, sur le buste et dans le dos.
  • La croissance s’accélère en général vers 12 ans (ou avant). En moyenne, les filles atteignent leur taille définitive autour de leurs 16 ans, avec un gain total d’environ 20 cm pendant la puberté. 🌱

Dans un second temps, d’autres signes physiques se manifestent :

  • Les premières glaires apparaissent puis les premières règles se déclenchent. L’âge moyen des premières menstruations se situe entre 12 ans et 13 ans en France, mais cela peut arriver quelques années avant ou quelques années après, c’est tout à fait normal. 🙂
  • Les hanches et les cuisses se développent, votre fille peut changer de morphologie.
  • Les variations hormonales peuvent engendrer une prise de poids. 

Tous ces changements se manifestent plus ou moins rapidement, l’important est de pouvoir les accompagner et d’être équipé psychologiquement pour bien les accueillir.

Quels impacts sur le bien-être de mon ado ?

Les changements physiques sont plus difficiles à accepter et peuvent impacter l’estime de soi déjà fragile des adolescentes. La prise de poids ou l’apparition de l’acné sont souvent source de complexes chez les jeunes filles. 🫤

Certaines d’entre elles trouvent leur corps disgracieux, voire même « sale » au moment des premières menstruations. À ce moment-là, il est important d’avoir un discours bienveillant et déculpabilisant avec votre fille, vous pouvez bien sûr vous appuyer sur des ressources clés. 

« On devrait pouvoir en parler facilement entre ami(e)s, en famille, à l’école sans être gêné(e)s. Avoir ses règles, ça signifie qu’environ une fois par mois, un peu de sang va s’écouler du vagin, pour signifier que le corps féminin fonctionne bien. Pas de panique, ça peut paraître impressionnant au début, mais c’est une manifestation corporelle naturelle que vous allez apprivoiser tout au long de votre vie. » Tout sur les règles

Les bouleversements hormonaux peuvent aussi provoquer des sautes d’humeur ou une forte émotivité, difficile à appréhender.

« A la puberté, le corps évolue très vite, plus vite que le cortex pré-fontal du cerveau, siège de la gestion des émotions, qui n’est pas encore à maturité » explique Erika Seydoux, thérapeute et coach, co-fondatrice d’IAMSTRONG.

Votre ado doit composer avec de nouvelles émotions et de nouveaux questionnements : l’éveil de la libido, la réflexion sur son identité de genre et son orientation sexuelle, les difficultés de socialisation… 🤯

L’adolescent oscille sans arrêt entre envie d’indépendance et besoin d’être rassuré par ses parents. Cette instabilité est une vraie fragilité psychologique chez nos jeunes, il ne faut pas hésiter à solliciter le suivi d’un professionnel de santé. 

👉Les psy et coach IAMSTRONG proposent un accompagnement adapté aux adolescentes pour les aider à vivre une puberté apaisée. N’hésitez pas à nous contacter si vous en ressentez le besoin pour découvrir notre méthode en détail.

Les bons réflexes pour accompagner sa fille pendant la puberté 

Adopter un discours bienveillant et déculpabilisant

Pas trop tôt, mais pas trop tard; il y a un discours adapté à chaque moment du développement de l’enfant ! Il est difficile de savoir à l’avance quelles seront les premières manifestations corporelles et comment votre fille les accueillera. L’idéal est donc d’aborder calmement le sujet avant l’entrée au collège pour lui rappeler qu’elle peut compter sur vous pendant cette période. ❤️

Évoquez avec elle tous les changements physiques et psychiques qui l’attendent avec un ton bienveillant et renforcez sa confiance en elle. Voici quelques suggestions de Claire de Pracomtal, co-fondatrice d’IAMSTRONG : 

  • « Il est normal que ton corps change et il est important d’en prendre soin »
  • « C’est normal d’être complexée car ton corps change beaucoup en ce moment, tu vas te familiariser petit à petit avec lui. »
  • « Tu as des cheveux magnifiques, je rêverais d’avoir une chevelure pareille. » 

La puberté puis les menstruations permettront à la jeune fille de devenir maman un jour si elle le souhaite. Son corps devient donc capable de porter la vie, c’est magique ! Si vous avez du mal à aborder ce sujet-là avec votre fille, n’hésitez pas à conulter une sage-femme. Elle vous aidera à adopter le bon discours et permettra peut-être d’amorcer ces discussions.

En ce qui concerne l’éveil de la sexualité, les jeunes filles se sentent souvent coupables de ressentir du désir pour une autre personne. Vous avez un vrai rôle à jouer pour l’aider à avoir un rapport sain à la sexualité.☀️ Rappelez-lui que ressentir du désir est une émotion naturelle, que la sexualité est une source de plaisir avant tout et invitez-la à vous poser des questions si elle en a envie. 

Si vous êtes mal à l’aise pour aborder ce type de sujet, n’hésitez pas à acheter certains ouvrages et à les mettre à disposition. Par exemple Sexperience : Les réponses aux questions des ados d’Isabelle Filliozat et Margot Fried Filliozat, à partir de 14 ans.

💡C’est aussi pendant l’adolescence que certaines jeunes commencent à découvrir les sensations de plaisir par le toucher. Pour certaines, cela passe par la masturbation. Il s’agit de  stimuler ses propres organes génitaux, souvent dans le but d’obtenir du plaisir. C’est une pratique courante, naturelle et individuelle. Pour info, les jeunes filles se masturbent pour la première fois entre 11 ans et 14 ans en moyenne.

Prendre rendez-vous chez un professionnel de santé

Quand faut-il prendre rendez-vous chez un gynécologue ou un professionnel pour la première fois ? La meilleure réponse est : dès que votre fille en ressent le besoin. Cela peut être avant ou après ses premières règles, avant ou après ses premiers rapports. 🙃

Ni trop tôt, ni trop tard; il y a une approche adaptée à chaque moment de la puberté. Sachez que vous n’êtes pas obligé de prendre rendez-vous avec un gynécologue, les sage-femmes sont aussi bien placées pour renseigner les femmes sur leur corps. 

Voici quelques motifs d’une première consultation : 

  • des questions sur les changements de son corps ou sur la puberté en général ; 
  • la compréhension du cycle des règles, les premiers saignements, le rôle des menstruations ;
  • des questions de santé sexuelle ;
  • le besoin d’être éclairée sur les différentes options de contraception, des douleurs ou des gènes.

Pour rappel, le professionnel de santé ne réalise pas d’examen gynécologique au moment du premier rendez-vous, sauf en cas d’alerte. Il s’agit avant tout d’un échange pour rassurer et conseiller la jeune fille, et répondre à ses questions. L’examen gynécologique n’est pas nécessaire si votre fille souhaite consulter pour obtenir un moyen de contraception par exemple. 

💡Le premier frottis est souvent réalisé à 25 ans, en même temps que la palpation de la poitrine. 

Nous vous recommandons de demander à votre fille en amont si elle est plus à l’aise avec un professionnel en particulier : un médecin, un gynécologue ou une sage-femme (si pas d’alerte particulière). Certaines jeunes filles préfèrent par exemple s’entretenir avec une femme pour ce premier rendez-vous. 

Il est possible qu’elle souhaite que vous l’accompagniez ou que vous restiez dans la salle d’attente. Il est important que vous puissiez en discuter en amont pour respecter son choix. 🩵 Si elle le souhaite, vous pouvez aussi demander au professionnel de santé d’anonymiser la consultation. 

👉Les professionnels de santé Sorella accompagnent les adolescents en douceur. Vous avez l’opportunité de découvrir leurs profils en amont pour bien anticiper la consultation. Sorella propose également un parcours de soin Puberté adapté aux adolescentes avec une approche pluridisciplinaire et bienveillante.  

Les bons réflexes d’une sexualité apaisée

Votre fille est peut-être sur le point de commencer sa vie sexuelle et de partager des moments intimes avec un ou une partenaire. S’il est important qu’elle aborde sa sexualité sans culpabilité ni complexes, il est tout aussi important d’instaurer un cadre pour la protéger.

Certains points sont donc à aborder avec elle : 

  1. La contraception : présentez-lui tous les moyens à sa disposition pour identifier avec elle celui qui lui correspondrait le mieux.😉 N’hésitez pas à lui partager votre retour d’expérience.
  2. Le consentement : un sujet délicat, mais qu’il est essentiel d’aborder avec nos ados, filles ou garçons. Rappelez à votre fille que son consentement est indispensable avant un rapport sexuel et qu’elle est entièrement libre de refuser une pratique dont elle n’a pas envie.
  3. Les IST et MST : une discussion importante pour lui permettre de se protéger et d’adopter les bons réflexes dès le début de sa vie sexuelle.
  4. La pornographie : Si 50 % des jeunes y sont exposés avant leurs 14 ans, il est  important de les sensibiliser au sujet. Prenez le temps de leur expliquer que ce n’est pas la réalité et de les encourager à s’en préserver s’ils ne sont pas prêts à être exposés à du contenu explicite.

5 astuces pour accompagner sa fille pendant la puberté 

1. Trouver les bonnes ressources 📚

 

Appuyez-vous sur des témoignages et des ressources pédagogiques pour accompagner votre fille pendant sa puberté.

 

Voici nos recommandations : 

 

2. Préparer un kit de règles 💛

 

Lorsque votre fille connaît ses premières menstruations, vous pouvez lui préparer un kit complet avec des serviettes hygiéniques, des tampons, une cup, des culottes de règles et lui rappeler les conditions d’utilisation de chaque dispositif.

 

Vous pouvez même anticiper et préparer ce kit avant ses premières règles pour qu’elle puisse se familiariser avec les différents types de protection. Vous lui permettez de découvrir celles qui lui conviennent le mieux !

 

3. Respecter l’intimité de sa fille 🌝

 

Pendant sa puberté, il est normal que votre fille ait besoin de son espace à elle et de temps seule. En tant que parent, vous pouvez avoir du mal à trouver votre juste place. Tout est question d’équilibre : vous pouvez l’accompagner et vous montrer disponible tout en respectant sa pudeur. 

 

4. Donnez-lui confiance en elle 🔥

 

L’estime de soi est souvent mise à mal pendant la puberté. N’hésitez pas à verbaliser des affirmations positives et à complimenter votre fille. Ce qui va sans dire va encore mieux en le disant. 

 

5. Respecter son rythme 🫶

 

Maintenant que vous avez tous ces éléments en tête, vous savez comment accompagner votre fille. Cependant, il est important de respecter son rythme et d’être à l’écoute de ses besoins : certaines jeunes filles ne souhaitent pas du tout aborder le sujet des menstruations ou de la sexualité avant un certain âge, et c’est OK ! 

L’essentiel est que votre ado vous identifie comme un adulte de confiance au moment où elle a besoin de vous. 

Pour aller plus loin

Votre ado entre dans sa puberté et vous sentez qu’elle a besoin d’être accompagnée ? Entre changements physiques, complexes, menstruations, éveil de la sexualité… C’est une période chargée sur le plan émotionnel, il est normal de solliciter le soutien d’experts. 😉

Les psy et coach IAMSTRONG accompagnent chaque jour les adolescents dans toutes leurs problématiques et leur donnent les clés pour prendre confiance en eux

Notre méthode repose sur 3 piliers : un accompagnement de proximité grâce à des échanges en visio et sur WhatsApp et des exercices individuels en ligne pour apprendre à mieux se connaître.⭐ Cette recette s’adapte aux besoins et attentes spécifiques de votre enfant. 

🧡En parallèle, vous pouvez amorcer un suivi médical tout en douceur qui répond aux besoins de votre fille. Les professionnels de santé Sorella proposent un accompagnement dédié aux patientes en période de puberté. Gynécologues, médecins, kiné, ostéo, diététiciens sont mobilisés pour lui permettre de vivre une puberté apaisée et de se sentir bien dans son corps. 

Sorella propose également des ateliers dédiés aux ados, conduits par des sages-femmes : des moments qui leurs sont réservés pour répondre à leurs questions, les aider à mieux se connaître et comprendre leur corps dans cette période si délicate. Un accompagnement tout en douceur où l’écoute et la bienveillance sont clés.💫

Découvrez les profils des professionnels Sorella, spécialisés dans la santé des femmes. 

Vous voilà fin prêt pour accompagner votre fille pendant sa puberté. Écoute, bienveillance et ouverture d’esprit sont de mise pour aborder les sujets délicats. Rassurez-vous, ça va bien se passer, tous les parents passent par là. 

Besoin d’autres conseils ? Consultez notre blog dédié aux parents d’ados. 


Comprendre la sexualité des jeunes

Quels sont les enjeux de la sexualité à l’adolescence ?

Voilà une discussion redoutée par 100 % des parents : la sexualité. 👀 Pourtant, parler de sexualité avec son ado est indispensable pour l’aider à se construire en tant qu’adulte, le rassurer, le déculpabiliser, répondre à ses questions 😬.

Alors, par où commencer ? Quels sujets aborder et à quel âge ? Si cette conversation vous semble aujourd’hui insurmontable, vous verrez qu’avec les bons mots et quelques petites astuces, elle passera comme une lettre à la poste.😁

Pourquoi est-ce difficile de parler de sexualité avec son ado ?

Parents comme enfants grincent un peu des dents lorsqu’il s’agit d’aborder le sujet de la sexualité. Les parents craignent d’être intrusifs dans l’intimité de leur ado. Quant aux ados, ils sont en proie à tout un tas de bouleversements physiques et psychiques et développent une forme de pudeur vis-à-vis de leurs parents.🙄

Une chose est sûre : ce n’est pas parce que vous n’abordez pas le sujet qu’il ou elle n’y sera pas confronté. Son éducation sexuelle se fera dans le cours de récré, sur les bancs de l’école ou sur les écrans, et il est bon de mettre un peu d’ordre là-dedans.😉

Le programme scolaire d’éveil à la vie sexuelle et affective existe bien. Il s’agit du programme Edsen et comporte 112 séances, de la maternelle au lycée.

Seul petit pépin : il n’est pas toujours bien appliqué.😬 Selon le dernier rapport « éducation à la sexualité en milieu scolaire », moins de 15 % des lycéens et moins de 20 % des collégiens bénéficient des 3 séances annuelles prévues. Parents, on compte donc sur vous pour éduquer nos jeunes à la sexualité ! 💪

Sexualité : ce qui préoccupe nos ados

L’éveil sexuel, comment ça se passe ?

L’éveil sexuel commence bien plus tôt qu’on ne le pense. Dès l’enfance, votre jeune découvre son corps et explore de nouvelles sensations. Selon une étude Statista, la moitié des jeunes Français et Françaises se masturbent pour la première fois entre 11 et 14 ans

Pour autant, il peut être difficile d’en parler frontalement.🙃 Pour Julia Pietri, autrice du « Petit Guide de la Foufoune sexuelle » (que nous vous recommandons d’ailleurs vivement), il faut normaliser la masturbation :

« Se masturber, c’est avant tout se faire du bien. La société en a fait autre chose, en l’associant à une forme de dépravation, avec la pornographie notamment. »

Votre rôle, si vous l’acceptez, est donc de déculpabiliser votre ado. 🫶Il ou elle a le droit de se masturber, c’est un moment d’intimité dédié à son plaisir qui n’a rien de sale ou de honteux. Les jeunes filles ont particulièrement du mal à s’adonner au plaisir solitaire sans culpabiliser.

Une étude présentée dans Archives of Pediatrics & Adolescent Medicine a permis d’interroger 2100 ados sur leur comportement masturbatoire. 74 % des hommes interrogés ont déclaré pratiquer régulièrement la masturbation contre 48 % des femmes. 

👉Pour prendre le taureau par les cornes et éveiller votre pré-ado à la sexualité, offrez-lui le très fameux Guide du Zizi Sexuel, c’est un incontournable.

Être dans la norme à l’adolescence 

Les ados ne seraient pas vraiment des ados s’ils ne passaient pas leur temps à se comparer. Dans la cour du collège, les garçons ont tendance à se vanter de leurs conquêtes (fictives ou non) tandis que les filles sont plus pudiques sur leurs expériences sexuelles.

Pourtant, la moyenne d’âge du premier rapport se situe autour de 17 ans chez les filles comme chez les garçons et cela fait des années que cela n’a pas évolué.🤓 Rappelons qu’il s’agit bien d’une moyenne : certains jeunes n’ont aucun rapport avant la vingtaine là où d’autres s’y essaient dès le collège.

Nos ados partagent tous l’envie d’être dans la norme, de ne pas être le dernier ou la dernière de la bande à l’avoir fait. Il n’existe pourtant pas d’âge idéal pour commencer sa vie sexuelle. Le bon âge, c’est quand il ou elle se sent prêt·e et en confiance avec son ou sa partenaire.❤️‍🩹

Trouver son orientation sexuelle à l’adolescence

La jeune génération est pionnière dans la libération de la parole sur l’orientation sexuelle.🌈 Homosexuel, bisexuel, hétérosexuel, pansexuel, sapiosexuel… votre ado peut avoir du mal à se positionner.

L’important est d’instaurer un cadre bienveillant et tolérant autour de lui ou d’elle, de le rassurer sur votre amour. Votre jeune prendra le temps qu’il faut pour se découvrir pleinement et expérimenter son rapport à l’autre.

Si ce sujet est difficile pour vous et que vous vous posez des questions comme : Est-ce de ma faute ? Qu’ai-je raté dans mon éducation ? La réponse est non. Votre ado apprend à se connaître en tant qu’individu à part entière, et c’est tout à fait normal.❣️

Toutefois, si vous éprouvez de grandes difficultés à nouer un dialogue ou à accepter l’orientation sexuelle de votre ado, contactez les experts de l’association CONTACT ou l’équipe IAMSTRONG, spécialisés dans l’accompagnement des familles.

La sexualité des jeunes : aborder les sujets délicats

Le consentement comme fondement de la sexualité

La notion de consentement est au cœur des débats depuis quelques années.🎙️ Le mouvement #metoo a largement contribué à libérer la parole sur le sujet dans toutes les sphères de notre société : les écoles, les médias, les réseaux sociaux. Votre ado y a forcément été confronté.

Le consentement sexuel concerne autant les filles que les garçons, chacun doit y être sensibilisé à la même hauteur. En tant que parent, vous pouvez rappeler à votre ado ce qui caractérise le consentement :

  1. Il est donné librement, sans menace ou contrainte.
  2. Il est éclairé et formalisé dans un moment de lucidité.
  3. Il est spécifique envers un acte ou une personne. Il est réversible et peut être retiré à tout moment.
  4. Il est enthousiaste : on ne dit pas « oui » pour faire plaisir à son partenaire.

Votre ado peut modifier son consentement à tout moment, même pendant l’acte. Le rapport sexuel est avant tout un moment de partage, s’il ou elle ne se sent plus à l’aise, il vaut mieux arrêter là et regarder un film sous la couette.😊

👉Pour aborder le sujet de façon légère et décomplexée, on vous recommande le jeu de carte Ok not Ok qui aidera votre ado à reconnaître et exprimer son consentement.

Parler contraception avec son ado

Bien sûr, parler de sexualité, ce n’est pas QUE parler contraception. De nombreux parents préfèrent tout de même aborder ce sujet en premier pour prévenir et protéger leur ado.

Notre recommandation est d’être aussi explicite que possible sur les risques auxquels votre jeune s’expose en ayant un rapport non protégé. Être ferme, sans être alarmiste. 🙂Présentez-lui tous les moyens de contraception disponibles et invitez-le à choisir celle qui lui correspond le mieux.

Faites bien la distinction entre les moyens de contraception qui protègent des grossesses (comme la pilule) et ceux qui protègent aussi des MST ou IST (comme le préservatif).

Selon une étude INED, le préservatif, la pilule et le stérilet sont les moyens de contraception préférés des ados, sans grande surprise.💊 En haut de la liste, la pilule est la méthode la plus populaire chez les 15-24 ans depuis des années.

Même si ce sujet vous préoccupe, parlez-en dès le collège, avec calme et bienveillance. L’objectif est que votre ado intègre progressivement les bons réflexes contraceptifs pour bien agir le moment venu. Rien ne sert de courir, il faut partir à point. 🐇

👉Si vous avez besoin d’une petite piqûre de rappel sur les moyens de contraception disponibles, ils sont tous recoupés dans cette plaquette proposée par la Mutualité française.

Les ados et la pornographie

Attention, il ne faut surtout pas se dire qu’il s’agit d’un comportement marginal ! Bien au contraire, selon un rapport du Sénat, 2 mineurs sur 3 de moins de 15 ans y ont déjà été confrontés. Chez les plus jeunes, le premier contact avec la pornographie se fait souvent de façon accidentelle et cela peut devenir une vraie catastrophe. 

Pour un enfant, c’est une véritable effraction psychique – cela le sidère, le fascine et l’excite. Les enfants ne sont pas préparés à voir des images aussi violentes. Ils n’ont aucune représentation psychique de la sexualité des adultes. Ils sont donc complètement agressés par ce qu’ils ont sous les yeux. Certains vont en parler à leurs parents, mais beaucoup se sentent en faute et ont honte. 

Or, c’est très mauvais pour leur sexualité puisque le contenu pour adultes impose des normes, qui ne sont ni structurantes, ni positives. Ces normes ne sont pas en adéquation avec ce que les adolescents vont vivre et annihilent d’avance toute forme de liberté dont ils ont besoin pour construire leur sexualité. 

Autre effet négatif : le contenu pour adulte les pousse à considérer la sexualité sous l’angle de la performance. Cela peut générer de nombreux complexes chez l’adolescent (comme la taille du sexe chez les garçons par exemple), d’autant plus compliqués à déceler qu’il ou elle n’en parle pas aux parents. 

Par conséquent, mettre en place des outils et solutions de contrôle pour limiter l’accès aux contenus pour adulte sur les smartphones, tablettes et ordinateurs de la maison est absolument essentiel pour préserver les enfants et adolescents. 🙅

Pour le préserver également, rien de mieux qu’une communication ouverte sur le sujet. 🙂Pour un adolescent, la pornographie est en quelque sorte une réponse malsaine à une question saine – il / elle s’intéresse au sujet, veut en savoir plus et se tourne vers du contenu facilement accessible en ligne. 

👉Pour mieux comprendre les enjeux autour de la pronorgraphie, on vous recommande l’épisode 19 du podcast En famille, “La pornographie ne leur fait pas du bien”.

Nos conseils concrets pour participer à un développement sexuel sain

Ouvrir le dialogue pour démystifier la sexualité

Les parents d’ado ont du mal à jongler entre ouverture du dialogue sur la sexualité et respect de l’intimité de leur jeune. Il est pourtant essentiel d’aborder le sujet pour ne pas faire de la sexualité un tabou, voire pire, un véritable mythe au sein de votre famille.💫 Après tout, ce que l’on souhaite, c’est voir nos ados décomplexés et bien dans leurs baskets.

Voici quelques conseils simples à appliquer au quotidien :

  • Saisissez les opportunités d’aborder le sujet : lorsque votre enfant pose naïvement une question sur la reproduction ou la sexualité, ne bottez pas en touche ! 😄Adaptez votre discours, mais répondez vraiment à sa question.
  • Ne niez pas l’existence de la sexualité : il s’agit d’un besoin primaire partagé par tous les êtres humains, rien de culpabilisant. Lorsqu’une scène érotique passe à la télé, ne changez pas de chaîne, ça fait partie de la vie !
  • Montrez une image positive de la sexualité, car c’est avant tout un plaisir.🌟 Lorsque le sujet se présente, parlez-en comme d’une expérience agréable, d’un moment de tendresse qui fait du bien au cœur et au corps.
  • Posez des questions neutres pour accueillir le positionnement de votre ado : « Est-ce que tu as des questions par rapport à la sexualité ? », « As-tu besoin de quelque chose ? », « Est-ce que tu as déjà eu l’occasion d’en parler à l’école ? ».
  • Boostez la confiance en soi de votre ado, car c’est la base d’une sexualité épanouie ! Faites-lui des compliments, donnez-lui des responsabilités, montrez-lui que vous lui faites confiance.🔥 Vous avez un vrai rôle à jouer pour l’aider à accepter son nouveau corps.

Nos recos lectures et podcasts pour parler sexualité avec son ado

Voici nos recos de podcasts à écouter et d’ouvrages à parcourir pour avoir toutes les cartes en main avant de parler sexualité avec votre ado :

  • Le podcast « Entre nos lèvres » est un recueil de témoignages transgénérationnels autour de la sexualité (pour vous seulement).
  • Le podcast « On the verge » accueille la parole d’hommes de tout âge qui retracent leur parcours sexuel (pour vous seulement).
  • Le podcast « Est-ce que c’est normal ? » décortique les questions des ados autour de la sexualité (pour vous et votre ado).
  • Le podcast « On SEXplique » aborde des thèmes très variés comme la pornographie, la contraception, les fantasmes (pour vous et votre ado).
  • L’ouvrage « Le petit illustré de l’intimité » de Mathilde Baudy et Tiphaine Dieumegard vous permet de découvrir ou redécouvrir la sexualité en dessins (pour vous et votre ado).
  • L’ouvrage « Accompagner la construction sexuelle et de genre chez les ados » de Vincent Patignez, à lire si vous ne savez pas comment aborder le sujet de l’orientation sexuelle avec votre ado (pour vous seulement).
  • L’ouvrage « Corps, amour et sexualité » de Charline Vermont pour anticiper les questions de ses ados et mieux y répondre (pour vous et votre ado). 

Pour aller plus loin

Votre ado bouillonne de questions, il ou elle se sent en décalage sur le sujet de la sexualité et n’ose pas en parler avec vous🧠… Avez-vous pensé au coaching pour ado ?

Les psy et coach IAMSTRONG accompagnent les jeunes de 12 ans à 25 ans pour répondre à toutes leurs problématiques : sexuelles, scolaires, familiales, sociales… Leur objectif ? Aider les ados à gagner confiance en eux et révéler leur potentiel.

La méthode IAMSTRONG, c’est un suivi régulier en visio par un coach ou psy dédié. 🌟Votre ado accède aussi à des activités individuelles en ligne pour mieux se connaître, identifier ses forces et ses fragilités.

Nous proposons plusieurs formules adaptées à tous les budgets. Et si ça vous tente, nous avons même une solution pensée pour les parents !

Vous voilà fin prêt à aborder le sujet de la sexualité avec votre ado. Restez patient, tolérant et bienveillant et tout se passera bien. Si vous ou votre ado avez besoin d’un petit coup de pouce, n’hésitez pas à nous contacter gratuitement.


Parler de sexualité avec son adolescent

Puberté et sexualité

La pornographie est malheureusement accessible à tous aujourd’hui. Elle est partout sur internet : ⅓ des jeunes ont déjà vu de la pornographie avant 12 ans, souvent de manière accidentelle, par quelqu’un d’autre. 

Cette expérience peut être traumatisante, d’autant plus que la pornographie est souvent très violente, notamment envers les femmes, et fausse l’image de ce que sont la sexualité et une relation saine.

Comment bien informer vos enfants ?

  •  1-👊 Les aider à développer leur esprit critique sur ce qu’ils voient et postent sur les réseaux sociaux. Il faut en effet les aider à prendre du recul car ils n’en ont pas encore la capacité. Ex : important de les questionner sur leur besoin de poster telle ou telle vidéo “Qu’est-ce que cela te procure ? Si tout le monde voyait cette vidéo, qu’est ce que tu ressentirais ? etc..” 
  • 2-👊 Cela peut mettre mal à l’aise votre enfant d’aborder le sujet de la sexualité directement. Alors parlez-en avec lui en saisissant l’actualité comme prétexte. Affiches de pub, faits divers, sortie d’un film, peuvent être l’occasion d’un dialogue et d’une réflexion. Ex en regardant un film : « Cette dernière scène te semblait-elle réaliste ? Est-ce que deux jeunes qui viennent tout juste de se rencontrer coucheraient ensemble si rapidement ? »
  • 3-👊 N’ayez pas peur de parler de vos valeurs : le respect, le consentement, l’intimité, la liberté de dire non, la patience… et répondez simplement à leurs questions quand elles viennent.
  • 4-👊 Laissez traîner des livres à la maison à ce sujet.
  • 5-👊 Ne jugez pas vos enfants et montrez-leur que vous êtes à l’écoute.

Pour finir, savez-vous quel est l’âge du 1er rapport aujourd’hui ? 

L’âge du 1er rapport est de 17 ans en moyenne, alors que tous les ados pensent 15 ans, et se mettent donc la pression !

 

POUR ALLER PLUS LOIN

👊 Vous pouvez acheter à votre enfant le livre Sexpérience co-écrit par Margot Fried-Fillioza, sexothérapeute, et Isabelle Filliozat, psychotérapeuthe qui a écrit plus de trente ouvrages sur les émotions, les relations et la parentalité. Ce livre aborde TOUS les sujets de la sexualité des jeunes sans tabou, et de manière détaillée et illustrée. Conseillé à partir de 13 ans, attention certaines images peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes ainsi que des personnes non averties.

👊 Vous pouvez également lire le livre Adolescentes sur le fil de Béatrice Copper-Royer qui vous donnera des clés pour comprendre ce qui se joue pour votre adolescente et comment prévenir les conduites à risque.