L’adolescence est une période pleine de défis… et d’écrans ! 📱 Entre les devoirs en ligne, les messages de groupe et les vidéos à foison, le numérique fait partie du quotidien de nos jeunes. Et pour les ados « DYS » — dyslexiques, dyspraxiques, dysorthographiques, etc. — ces outils peuvent devenir bien plus qu’un loisir : un véritable soutien pour apprendre autrement, gagner en autonomie et retrouver confiance. 💪

En tant que parent, vous avez un rôle clé pour aider votre ado à apprivoiser ces solutions, sans pression ni surcharge. Et bonne nouvelle : il existe aujourd’hui de nombreuses applications bien pensées, testées et approuvées par les professionnels de l’éducation et de la santé !

 

C’est quoi exactement, un trouble « DYS » ?

Le mot « DYS » vient du grec dus, qui signifie « difficulté ». Ce préfixe regroupe plusieurs troubles spécifiques des apprentissages, c’est-à-dire des difficultés durables qui apparaissent dès l’enfance et persistent à l’adolescence, malgré une intelligence normale et une scolarisation classique.

Ces troubles concernent environ 6 à 8 % des élèves en France selon la Haute Autorité de Santé. Autrement dit, dans chaque classe, 1 à 2 jeunes sont concernés. Et souvent, leurs difficultés passent inaperçues : ils compensent, cachent, ou s’épuisent à suivre le rythme.

Les principaux troubles DYS

La dyslexie
C’est sans doute le trouble le plus connu. La dyslexie touche la lecture : l’ado lit lentement, inverse certaines lettres (le b devient d), saute des lignes ou peine à comprendre un texte. Cela ne veut pas dire qu’il ne comprend pas le sens des mots — mais que le déchiffrage lui demande beaucoup d’énergie.

Résultat : il se fatigue vite, perd confiance, ou évite les situations où il faut lire à voix haute.

La dysorthographie
Elle accompagne souvent la dyslexie. Les ados dysorthographiques ont du mal à écrire sans erreurs, même s’ils connaissent les règles. Les accords, les doubles consonnes ou les homophones deviennent de véritables casse-têtes.

L’écriture est souvent hésitante, raturée, et les dictées peuvent être source d’angoisse.

La dyspraxie (ou trouble de la coordination motrice)
La dyspraxie concerne la planification et la coordination des gestes. L’ado comprend la consigne, mais son corps ne suit pas toujours. Écrire à la main, découper, coller, faire un schéma ou même s’organiser dans son cartable peuvent lui demander un effort considérable.

Cela ne relève pas d’un manque de volonté : c’est le cerveau qui a du mal à automatiser certains gestes.

La dyscalculie
Elle touche les apprentissages mathématiques. L’ado a du mal à manipuler les chiffres, à comprendre les symboles, les opérations, ou à visualiser les quantités. Parfois, les tables de multiplication ne « rentrent » jamais vraiment, même avec beaucoup d’entraînement.

La dysphasie
C’est un trouble du langage oral. L’ado peut avoir du mal à formuler clairement ses idées, à trouver ses mots, ou à comprendre les consignes orales complexes. Il n’a pas de retard intellectuel : c’est le langage lui-même qui est plus difficile à manier.

Et les autres troubles associés
Il existe aussi des formes mixtes, ou d’autres particularités comme la dysgraphie (difficulté à écrire lisiblement) ou les troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H), souvent associés.

Ces profils dits « neuroatypiques » ne rentrent pas dans les cases scolaires traditionnelles, mais possèdent souvent une grande créativité, une pensée originale, et une plus grande sensibilité.

Concrètement, qu’est-ce que cela change pour un ado ?

Quand on est DYS, chaque tâche scolaire peut devenir une montagne :
📚 Lire un texte prend trois fois plus de temps.
📝 Les dictées sont sources de stress.
📅 L’organisation du cartable ou du cahier devient un vrai défi.
👥 Les comparaisons avec les autres accentuent le sentiment de décalage.

Ce n’est pas que l’ado « n’y arrive pas », il doit juste fournir 10 fois plus d’efforts pour le même résultat. Et à force, la fatigue, la démotivation et la baisse d’estime de soi s’installent.

Mais la bonne nouvelle, c’est que ces jeunes développent aussi des compétences incroyables : mémoire visuelle, intuition, imagination, capacité à penser différemment. Certains scientifiques parlent même de « cerveaux atypiques » dotés d’un fonctionnement plus créatif et global.

L’enjeu pour les parents et les enseignants, c’est donc de comprendre le fonctionnement DYS pour mieux l’accompagner, sans le réduire à ses difficultés. Et c’est là que les outils numériques peuvent changer la donne : ils permettent de contourner les obstacles techniques pour que l’ado se concentre enfin sur ce qu’il veut apprendre, et non sur la manière d’y arriver. 💪

 

Pourquoi le numérique peut tout changer pour un ado DYS ?

Pour beaucoup d’adolescents DYS, l’école ressemble parfois à une course d’endurance : ils comprennent, réfléchissent, ont des idées brillantes… mais trébuchent sur la forme.

Lire, écrire, recopier ou s’organiser leur demande une énergie colossale. C’est là que le numérique peut devenir un formidable levier d’inclusion. 🌱

Apprendre autrement

Le numérique permet de changer la manière d’apprendre. Certains jeunes retiennent mieux en écoutant qu’en lisant, d’autres en voyant ou en manipulant.

Grâce aux supports digitaux, chacun peut trouver la voie qui lui correspond : un texte transformé en audio, une leçon illustrée, une carte mentale interactive… Ce n’est plus l’ado qui doit s’adapter à la méthode, mais la méthode qui s’adapte à lui.

Rééquilibrer les chances

Le numérique agit un peu comme une rampe d’accès à la connaissance. Il ne gomme pas les troubles, mais il permet de contourner les obstacles qui parasitent l’apprentissage.

Un adolescent DYS peut ainsi exprimer tout son potentiel intellectuel sans être freiné par la technique (lecture, écriture, calcul). Ce sentiment d’équité change tout : il ou elle ne se sent plus « en échec », mais « capable autrement ».

Alléger la charge mentale

Lire, recopier, mémoriser, planifier… pour un cerveau DYS, tout cela demande une attention constante. Les outils numériques permettent d’économiser cette énergie mentale et de la réinvestir dans la compréhension, la créativité, ou la réflexion.

Moins d’effort pour « tenir le coup », plus de disponibilité pour « apprendre vraiment ».

Favoriser l’autonomie et la confiance

Le numérique donne aussi aux jeunes un sentiment de contrôle sur leur apprentissage. Ils peuvent adapter le rythme, choisir la présentation, relire, recommencer… sans dépendre systématiquement d’un adulte.

C’est une vraie source de fierté : celle d’apprendre par soi-même, avec ses propres stratégies. Et chaque petite réussite nourrit une estime de soi souvent fragilisée par des années de difficulté scolaire. 🌟

Et côté parents ?

Pour les familles, ces solutions offrent un soulagement concret. Moins de batailles autour des devoirs, moins de larmes, moins de tension. Le parent redevient accompagnant, pas surveillant. Et cela réinstalle une relation plus sereine autour du travail scolaire.

En somme, le numérique ne répare pas les troubles DYS — il redonne du pouvoir d’agir. Pouvoir de comprendre, de progresser, d’apprendre autrement. Et surtout, de croire à nouveau en ses capacités. 💪

 

Nos applis coup de cœur pour les ados DYS

Le numérique regorge aujourd’hui d’outils pensés pour les jeunes DYS. L’enjeu n’est pas de tout tester, mais de trouver les bons alliés : simples, motivants et adaptés à la personnalité de votre ado.

Voici une sélection d’applications non exhaustive qui facilitent la lecture, l’écriture, la mémoire ou l’organisation, tout en redonnant confiance. 🌟

Pour faciliter la lecture et la compréhension

MYdys – Une appli française qui permet d’adapter les textes : police plus lisible, espacement augmenté, lecture vocale… L’ado peut scanner un document ou une page de cours et le lire à son rythme.
Glaaster – Transforme tout type de document (PDF, cours, article) en version personnalisée selon le profil de l’utilisateur. C’est un outil très complet, utilisé dans certains collèges.
Speechify – Très populaire à l’international, cette appli lit n’importe quel texte à voix haute (en français ou en anglais), avec un ton naturel. Pratique pour les lectures longues ou les révisions audio.

Pour aider à écrire, orthographier et se relire

Lexibar – Un grand classique : propose des prédictions de mots, une aide orthographique et une lecture vocale du texte écrit. Idéal pour les rédactions et les devoirs.
Grammalecte – Extension gratuite compatible avec LibreOffice et Firefox, utile pour améliorer l’orthographe et la grammaire.

Pour mieux comprendre et aimer les maths

Mathador – Un jeu mental qui aide à travailler le calcul et la logique de manière progressive. Recommandé pour les collégiens.
King of Math – Idéal pour dédramatiser les maths : on monte en niveau comme dans un jeu vidéo, tout en s’exerçant.

Pour s’organiser et gérer son temps

Time Timer – Un réveil qui aide à percevoir le temps qui passe (grâce à un disque coloré). Parfaite pour les jeunes qui ont du mal à se concentrer sur la durée. Il existe aussi une version numérique, Timer.
Notion ou Trello – Ces outils d’organisation visuelle peuvent être adaptés aux ados DYS : listes colorées, rappels, tableaux d’avancement, partage avec les parents.
Todoist  – Un gestionnaire de tâches simple et clair, très apprécié pour apprendre à planifier ses révisions ou ses projets personnels.

Pour apprendre en s’amusant

Poppins (ex-Mila-Learn) – Utilise la musique et le rythme pour améliorer la lecture et la conscience phonologique. Ludo-éducatif, motivant et validé par des professionnels.
Dyspraxiatheca – Propose des activités ludiques pour entraîner la motricité fine et la coordination œil-main. Idéal pour les jeunes dyspraxiques.
Khan Academy Kids / France TV Lumni – Des plateformes gratuites proposant des contenus variés, accessibles et pédagogiques.

Le petit conseil IAMSTRONG

L’idéal est de choisir 1 à 2 applis maximum au départ, à tester pendant quelques semaines. Laissez votre ado les explorer à son rythme. Si l’outil est vraiment adapté, vous le verrez rapidement. Et n’oubliez pas : ces applis sont des compléments, pas des solutions magiques. Ce qui fait la différence, c’est la régularité, et votre soutien. 🫶

 

Comment accompagner votre ado DYS dans l’usage de ces outils ?

Installer une application, c’est facile. Mais l’adopter, la comprendre et l’intégrer dans le quotidien, c’est autre chose. Le rôle du parent est alors essentiel : vous êtes le repère bienveillant qui aide votre ado à faire de ces outils un véritable levier d’autonomie, et non une contrainte supplémentaire.

Commencer par écouter et comprendre

Avant de télécharger quoi que ce soit, prenez un moment pour parler avec votre ado de ses besoins. Pas besoin d’un grand discours : une simple discussion, posée, suffit.

« Qu’est-ce qui te fatigue le plus à l’école ? »
« Qu’est-ce qui te ferait gagner du temps ou te semblerait plus facile ? »
« Tu aimerais qu’on essaye un outil ensemble ? »

Cette écoute permet de partir de ses ressentis, pas seulement de ses difficultés. L’objectif : qu’il ou elle se sente acteur·rice du choix, pas « patient·e » ou « élève à corriger ».

💬 Petit conseil : si votre ado est réticent, parlez-lui en termes d’« aide » et non de « remède ». Les jeunes DYS ont souvent développé une sensibilité au regard des autres, et se sentir « différent » peut être lourd à porter.

Choisir ensemble

Une fois les besoins repérés, choisissez une ou deux applis maximum. Trop d’outils tuent la motivation. Laissez-le ou la jeune explorer, cliquer, se tromper, s’amuser. Le but n’est pas que tout soit parfait, mais que l’outil devienne familier.

💡 Vous pouvez transformer l’essai en moment de complicité :

• « On essaye ensemble pendant dix minutes, tu me montres comment ça marche ? »
• « On fait un test sur ton cours d’histoire pour voir si ça t’aide ? »

Créer une routine légère mais régulière

Les outils numériques ne donnent des résultats que s’ils sont utilisés un peu, mais souvent. Mieux vaut 10 minutes chaque jour que 2 heures une fois par semaine.

👀 Quelques idées simples :

• Un petit créneau après le goûter ou avant le dîner, quand la fatigue n’est pas trop présente ;
• Un rappel visuel sur le téléphone (sans alarme) ;
• Une fiche visible sur le bureau : « Aujourd’hui, j’utilise mon appli pendant 10 minutes 💪 ».

Et surtout : pas de punition ni de récompense. Le but est d’installer une habitude naturelle.

Valoriser les efforts

Beaucoup d’ados DYS ont un long passif d’échecs ou de remarques décourageantes. Chaque pas en avant compte, même minuscule.

💖 Mettez l’accent sur le progrès concret :

« Tu t’en sers de plus en plus facilement, c’est top ! »
« J’ai remarqué que tu lis plus longtemps sans te lasser. »
« Tu t’es débrouillé·e seul·e pour ce devoir, bravo ! »

Cette reconnaissance bienveillante donne envie de continuer.

Rester en lien avec les professionnel·les

Les orthophonistes, coachs ou psychologues qui accompagnent votre ado peuvent vous guider dans le choix ou l’usage des outils. Ils savent repérer ce qui est réellement bénéfique selon le profil de votre enfant. N’hésitez pas à leur dire ce que vous testez à la maison : cela leur permettra d’adapter leur approche.

💬 Certain·es professionnel·les recommandent même des outils spécifiques à utiliser entre les séances, pour prolonger le travail et consolider les acquis.

Accepter que tout ne marche pas tout de suite

Et c’est normal. 😊 Un outil peut ne pas convenir, ou plaire quelques semaines puis être délaissé. L’important, c’est de rester dans une dynamique d’essai, sans culpabilité. Changer d’application ne veut pas dire « échouer », mais affiner ce qui fonctionne.

Des ressources inspirantes

Voici quelques ressources qui pourront vous aider, vous comme votre ado.

• J’ai des troubles DYS, et alors ? : un guide explicatif pour enfants et familles, avec exercices, adapté pour mieux comprendre les troubles.
• TO DYS Or Not TO DYS : témoignage d’un ado dyslexique, permet aux parents de mieux saisir le vécu adolescent.
• Les clés de la Mémoire pour les DYS : une méthode mnémotechnique et une approche plus “outil” pour mémoire et apprentissage.
• SOS Mon enfant est DYS : guide simple, accessible aux parents, pour leur donner des repères.
• D comme Dys : un podcast français sur les troubles DYS, pour les parents et les pros.
• Le podcast des Dys, les Experts ont la Parole : pour une approche scientifique et pratique.

 

Et si vous aviez besoin d’un accompagnement plus global ?

Chez IAMSTRONG, nos coach·s certifié·es, psychologues et orthophonistes accompagnent les ados DYS dans toutes les dimensions de leur bien-être : confiance, motivation, organisation, estime de soi.
Tout se fait en visio, à votre rythme, avec des outils interactifs et des exercices personnalisés.

Le premier rendez-vous est gratuit pour faire le point sur votre situation, sans engagement.

Aider un·e ado DYS, ce n’est pas seulement lui trouver les bons outils, c’est aussi lui redonner la fierté d’apprendre à sa manière. 🌟