Comment gérer les rivalités entre frères et soeurs ?

Adele Faber et Elaine Mazlish sont deux expertes américaines de la communication adultes-enfants. Dans leur livre bestseller Frères et soeurs sans rivalité, elles nous livrent des façons simples mais étonnamment efficaces de réduire les conflits ! En voici quelques exemples clés :

1-👊 Au lieu de mettre de côté les sentiments négatifs qu’un enfant éprouve envers un autre, reconnaissez ces sentiments pour les apaiser.
Exemple : par des mots “Tu es fâché contre Jules” ou par des souhaits “Tu aimerais qu’il te demande la permission avant de prendre tes affaires.”

2-👊 Evitez les comparaisons qui attisent les rancœurs. 
Exemple : au lieu de comparer (favorablement ou défavorablement) “Pourquoi ne peux-tu pas accrocher tes vêtements comme ton frère ?” : décrivez ce que vous voyez “Je vois un manteau tout neuf par terre”, ce que vous ressentez “Ça me contrarie” ou ce qui doit être fait, “La place de ce manteau est dans la penderie.”

3-👊 Traitez-les de façon distincte et non égale, pour qu’ils se sentent uniques !
Exemple : au lieu de donner des quantités égales : “Voilà, tu as maintenant exactement autant de raisins que ta soeur”, donnez selon le besoin de chacun : “Veux-tu seulement quelques raisins ou en veux-tu beaucoup ?”
Autre exemple : au lieu de donner votre temps de façon égale, consacrez un temps qui correspond au besoin : “Je sais que je passe beaucoup de temps à revoir la rédaction de ta sœur. C’est important pour elle. Dès que j’aurai terminé, je veux que tu me dises ce qui est important pour toi.”

4-👊 Ne laissez personne enfermer un enfant dans un rôle. 
Exemple : au lieu de : “Jean as-tu caché la balle de ton frère ? Pourquoi es-tu toujours aussi méchant avec ton frère ?”, dites : “Ton frère veut qu’on lui rende la balle.”
Autre exemple : la sœur de Jean : “Jean, tu es méchant ! Papa, il ne veut pas me prêter sa colle ! “, dites “Essaie de lui demander autrement. Tu seras peut-être surprise de voir comme il peut être généreux.”

5-👊 Réglez les disputes suivant leur degré d’importance.
Niveau 1 = chamailleries
N’intervenez pas, c’est important qu’ils apprennent à régler leurs problèmes eux-mêmes.
Niveau 2 = la situation se dégrade
Reconnaissez leur colère : “Vous avez l’air furieux l’un contre l’autre !”
Décrivez le point de vue de chacun des enfants “Sarah tu veux continuer à tenir le chiot, parce qu’il vient juste de s’installer dans tes bras… Et toi, Benoît, tu trouves que tu as toi aussi le droit d’avoir ton tour.”
Décrivez le problème avec respect : “C’est une situation difficile, deux enfants et un seul chien.”
Manifestez votre confiance dans la capacité des enfants à trouver une solution qui leur convient mutuellement : “Je vous fais confiance pour trouver une solution qui sera équitable pour chacun de vous.”
Quittez la pièce.
Niveau 3 = situation qui pourrait devenir dangereuse
Si le jeu est trop violent selon vous, exprimez vous “Vous êtes peut-être en train de jouer mais je trouve ça trop violent. Vous devez trouver une autre activité.”
Si besoin, séparez-les, chacun dans un endroit.

Notre façon de communiquer avec nos enfants et de leur apprendre à communiquer ensemble, même en pleine dispute, est sans doute un des cadeaux les plus durables que nous leur offrons.

POUR ALLER PLUS LOIN 

👊 Adele Faber et Elaine Mazlish ont également écrit le livre Parler pour que les ados écoutent, écouter pour que les ados parlent, rempli de suggestions simples et habiles pour bien communiquer avec son adolescent.